Cover La pochette est si belle (Best Vinyl Art 2020)

La pochette est si belle (Best Vinyl Art 2020)

Chaque année depuis 2005 le site www.bestartvinyl.com permet aux internautes d'élire leur pochette d'album préféré parmi une sélection donnée et autant vous dire que chaque année la sélection est très, très bonne. C'est avec ce genre de panel qu'on s’aperçoit qu'une pochette de CD dans la jungle ...

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51 albums

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

The Slow Rush
6.6

The Slow Rush (2020)

Sortie : 14 février 2020 (France). Synth-pop, Psychedelic Pop, Neo-Psychedelia

Album de Tame Impala

Kaptain-Kharma a mis 4/10.

Annotation :

Surement un des albums les plus attendus de l'année après le carton de Currents 3 ans auparavant et une bonne déception de la part d'un Kévin Parker qui a surement plus la tête dans la production qui lorgne vers le rap que pour son projet phare désormais bien installé dans ses pantoufles et qui peine même à sortir un véritable gros hit du lot. La recette est toujours bonne mais juste fade et il est donc ironique de voir cette maison/palais inondée par les sables du temps et surement un peu de poussière au passage. Magnifique direction artistique de Neil Krug que j'avais déjà l'occasion de suivre sur Instagram et qui décline à l'envie les clichés de cette maison virtuelle complètement ensevelie. Des visuels qui résonnent encore plus méchamment avec l'actualité sanitaire de l'année, sommes nous voués à nous momifier dans nos intérieurs ? ou est-ce simplement Tame Impala qui est devenue une vieille statue décrépie du rock indé des 2010 ?

Sleep on the Wing
6.5

Sleep on the Wing (2020)

Sortie : 12 juin 2020 (France).

Album de Bibio

Kaptain-Kharma a mis 8/10.

Annotation :

Toujours ultra productif puisqu'uniquement dédié à ses productions musicales et non aux lives (il a eu le nez fin en 2020) Bibio est de mémoire le seul artiste à être nominé deux années consécutives. Dans la continuité de Ribbons, Sleep On The Wing est une ôde à la nature, à la campagne. L'artiste ne cesse dans faire l'éloge à travers ses clichés en argentique et il est donc tout naturel que lorsque qu'il fasse appel à Chris Wormwell pour l'illustration on retrouve le charme champêtre. Le tout est relevé d'une pie en linogravure qui laisse entrevoir une ville de nuit presque inquiétante, qui viendrait alors remplacer le calme paisible des champs à perte de vue. Pas besoin de vous faire le dessin (écologique), Bibio est mieux en ermite, avec ses nombreuses guitares et pédales de loop.

American Head
7.2

American Head (2020)

Sortie : 10 septembre 2020 (France).

Album de The Flaming Lips

Kaptain-Kharma a mis 8/10.

Annotation :

Autre gros moment de 2020 mis à part le Covid, c'est forcement les élections du 47ème président des Etats-Unis, dans un climat anxiogène et compliqué au possible. Une amérique divisée, meurtrie et qui semble s'empêtrer dans une violence et une haine sans cesse renouvelé. American Head arrive alors comme une bouffée d'air, un bonbon tout doux et tendre à l'intérieur, parlant au final moins des USA que d'amour tout simplement, et comme souvent avec The Flaming Lips. Initialement intitulé American Dead en hommage à certains membres de sa famille disparus, la photo est signée Kenny Coyne, un frère du leader Wayne Coyne et représente Tommy, autre membre de la fraterie, dans ses jeunes années. Avec Wayne à la direction du design on peut dire que c'est une affaire de famille. Et de famille il en est questions avec deux titres qui comportent le mot Mother dont Mother I've Taker LSD qui raconte l'accident tragique du fameux Tommy suscité. Bref, beaucoup de nostalgie et de tristesse mais comme d'habitude avec The Flaming Lips une lueur au bout du tunnel, et visuellement toujours du psychédélisme arc en ciel même si ici à très petite dose. Amusant quand on sait à quel point les drogues ont pu ruiner la vie du frontman et de son entourage mais qu'elles sont indissociables de l'univers du groupe.

As Long as You Are
6.7

As Long as You Are (2020)

Sortie : 8 octobre 2020 (France).

Album de Future Islands

Kaptain-Kharma a mis 7/10.

Annotation :

L'isolation et la nature, surement des thèmes appelé à revenir l'année prochaine mais déjà Future Islands nous offre cette magnifique carte postale qu'on dirait tirée d'un lac suisse. Qu'on ne s'y trompe pas pourtant, au milieu de cet étendu paisible, la maison ne brûle pas mais elle coûle. Une autre manière de suggérer le submergement de émotions que celle de Tame Impala mais suggérer par ce même ton rouge criard. Un cadre, une peinture presque comme pour le titre The Painter. Une chanson politique (et ce n'est pas la seule) pour un groupe qui même si il ne bouge toujours pas de sa zone de confort revendique désormais un peu plus d'idées.
Et une question qui reste sans réponse après cette année folle :
What's lost in the painting?

Ultra Mono
7.2

Ultra Mono (2020)

Sortie : 25 septembre 2020 (France).

Album de IDLES

Kaptain-Kharma a mis 7/10.

Annotation :

Toujours aussi remontés, les gaillards d'Idles ont pris du gallon en moins d'une décennie. Devenus les véritables portes étendards d'une musique punk ultra militante, ils continuent avec Ultra Mono de brasser pléthores de thèmes d'habitudes peu usités. Il n'est pas question de No Futur mais au contraire d'un avenir bienveillant, où consentement et égalité sont les valeurs principales. Le groupe s'embourgeoise un peu certes (on retrouve une intro au piano de Jamie Cullums sur Kill them with Kindness) tant dans l'image que le son de mieux en mieux produit mais continue d'avoir une sacré pêche et des choses à dire. Des riffs monstrueux tels des claques dans la gueule ou plutôt une grosse boule rose, à l'image de la peinture assez caustique de Russell Oliver, peintre britannique et punk, cela va de soi. Une boule géante qui symbolise surement toute la force de l'auto acceptation dont il est question au cours des 12 titres. De l'anxiété, de l'amour propre et une place toujours plus trouble au sein du monde qui nous entour, le choc fait mal mais le message est clair, à la fin, on se connaît et on s'accepte mieux soi-même. Optant pour de curieux visuels façon nuancier Pantone pour les singles, le groupe a tout de même commencé à poster des clichés du photographe Nwaka Okparaeke (habituellement acoquiné aux artistes hip hop) où chaque membre se prend à son tour le ballon dans la tronche. Savoureux retour des choses.

Liquid Portraits
7

Liquid Portraits (2020)

Sortie : 12 juin 2020 (France).

Album de Clap! Clap!

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

Sorte de Bonobo surexcité, l’électro de Clap! Clap! est souvent fouillée et parfois fouillis. Pourtant qui de mieux pour magnifier la profusion de percussions que le génial Ruff Mercy. Un de mes réalisateurs de clips chouchous qui a pour spécialité de peindre numériquement par dessus des vidéos, parfois partiellement via des taches abstraites parfois entièrement comme une rotoscopie très abstraites ou les visages et les mouvements sont réduits à leur plus pure essence. Un plaisir de le voir donc œuvre pour un art statique également, son style restant sublimé par un savant mélange de formes et de couleurs. Des couleurs qui en plus reste dans la continuité des précédents albums du dj italien, tout est parfait.
Seul regret, un seul pauvre clip réalisé par l'artiste et qui reste très sommaire, un comble.

Primed for Primal (EP)

Primed for Primal (EP) (2020)

Sortie : 14 août 2020 (France).

EP de Murlo

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

Un des trop rares exemples de musicien aussi graphiste et qui donc réalise son propre visuel. Chris Pell de son vrai nom donne donc corps à ses 4 titres d'une éléctro que je trouve pour ma part un poil lourdingue et bien moins chamanique que ce que l'illustration laisse à penser. En tout cas le petit bonhomme s'est sacrément amélioré si on juge l'évolution des différents EP et albums et proposent un contenu visuel riche sur son bandcamp, une entreprise tout à fait louable et une pochette enchanteresse de par son original mélange du rose et du vert.
https://f4.bcbits.com/img/a3182815265_10.jpg

Where Things Are Hollow 2 (EP)

Where Things Are Hollow 2 (EP) (2020)

Sortie : 26 juin 2020 (France).

EP de Pye Corner Audio

Kaptain-Kharma a mis 4/10.

Annotation :

Et effectivement ici, les choses sont creuses. Électro minimaliste et plate au possible, ce nouvel EP de Pye Corner Audio ne propose que peu de choses à l'auditeur et se paye même le luxe d'un remix parmi les 4 titres. Bref pas grand chose à dire du côté auditif heuresement visuellement on se régale bien plus grâce à l'espagnol Alex Trochut et le studio Basora qui comme pour Where Things Are Hollow pt.1 collaborent à nouveau. Commue une topologie de terrain numérique ou une map de jeu vidéo follement psychédélique on laisse son esprit voyager dans chaque recoin d'un visuel bien plus entreprenant que ce qui se cache sur le vinyle.

Working Men’s Club
6.9

Working Men’s Club (2020)

Sortie : 2 octobre 2020 (France).

Album de Working Men's Club

Kaptain-Kharma a mis 4/10.

Annotation :

Avec un certain nombre de choix instrumentaux insupportables (sur du 3 minutes alors imaginez l'intro de 6 et l'outro de 12) le projet n'avait rien pour plaire sur le cd. Mais alors pour ce qui est de la pochette comme dirait l'autre, ils ne se sont pas foulé la teub. Giga flemme de commenter ce logo visiblement issue d'une plus grande iconographie, c'est paresseux, pas du tout mémorable et on s'en fout.
Non en 2020 Agnes Obel revenait avec Myopia et un visuel qui entreprend de prolonger la mythologie numérique que la multi instrumentaliste se forge depuis plusieurs années avec ces vidéos clips. Fantomatique et christique à la fois.

KiCk i
6.8

KiCk i (2020)

Sortie : 26 juin 2020 (France).

Album de Arca

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

La Vénézuelienne (j'utilise le féminin mais Arca se définit comme non binaire) Alejandra Ghersi continue son exploration du genre, du genre humain, du transhumanisme et d'un imaginaire toujours aussi tortueux, organique et visionnaire. Enfant légitime de Bjork qui pose d'ailleurs un feat, l'artiste en toute logique attache une importance à l'univers visuel entourant KiCk I, un album déjà bien difficile à résumer en l'état. Alors pour donner chair (littéralement) au vinyl, Arca s'entoure de deux talents locaux, la photographe Carlota Guerrero et le plasticien Carlos Sáez. Là encore difficile de résumer leurs univers respectifs mais le mariage des trois sud américains semblaient écrit d'avance. L'organique et le mécanique s'entrechoque, se mélange, se rejette, on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait ou même de quel bois (enfin métal plutôt) sommes nous fait. KiCk I est parsemé d'éclairs de beauté, avec des chants angéliques, rompus par des instrumentalisations brutes et froides. Un album difficile mais qui marque, à l'image donc de ce visuel, qui laisse pantois mais imprime la rétine. Cette figure de cyborg est-elle amicale ? Est-ce nous ?

Sundowner
7.2

Sundowner (2020)

Sortie : 16 octobre 2020 (France). Folk Rock

Album de Kevin Morby

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

Kevin Morby fait du Morby Kevin. On le prendrait dans 20 ans que la formule n'aurait pas changé d'une clé de sol. La pochette sans être dingue fait son petit effet. Photographié par Johnny Kastalini la fausse maison de Kiks Krol prend des teintes de couché de soleil ardent (là où elle est rose en photoshoot). Un petit coin de paradis artificiel mais j'ai un coup de cœur pour le précédent album Dead Oceans et son départ d'incendie en toute discrétion.

SIGN
6.9

SIGN (2020)

Sortie : 16 octobre 2020 (France).

Album de Autechre

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

A musique bruitiste, pochette minimaliste. Oui bon aucun rapport logique, là où on aurait pu attendre du glitch, du grain et des couleurs acidulées, SIGN force le respect par sa retenue. Une forme spectrale flotte dans un ocean gris, une flammèche qui semble s'éteindre et se raviver à la fois. A mille lieux de l'heure d’expérimentation électronique qui part dans tout les sens et épuise, le travail de The Designers Republic reste dans la lignée ultra épurée des jaquettes du duo de Manchester depuis au moins 15 ans (sur les 30 que comptent leur carrières). Un peu à l'image des titres énigmatiques souvent composés d'une lettre et d'un chiffre. Une couverture qui a peut être un code à déchiffrer ? A noter la sortie d'un autre album cette année, PLUS, qui se contente juste de passer de l'orange au vert et jaune, dommage car semblable à un visualiseur, cette image aurait pu se décliner à l'infini et même donner pléthore de vidéos (mais le groupe semble rester assez discret là dessus).

It Is What It Is
6.8

It Is What It Is (2020)

Sortie : 3 avril 2020 (France).

Album de Thundercat

Kaptain-Kharma a mis 7/10.

Annotation :

Le bassiste le plus célèbre du moment revient avec une nouvelle sucrerie Ô combien frustrante. Jugez plutôt : 15 titres pour moins de 40 minutes au compteur ! Autant de petites capsules assez expéditives alors que s'alignent pourtant de très bon guests (donc Childish Gambino, Steve Lacy ou même Louis Cole sur... I love Louis Cole) et de bonne idées magnifiquement mises en exécutions. Surement un retour aux sources de son passé punk et de morceaux rapides mais efficaces. Mais bref, puisqu'il faut parler visuel, c'est un peu la douche froide avec un cliché d'Eddie Alcazar façon emo dark. Pas grand chose qui en ressort, et surtout pas le titrage timide d'Adam Stover. Il faut quand même juste se remémorer son précédent album Drunk et sa pochette absolument folle je trouve. Une photographie qui reste inoubliable pour moi, doté d'un titrage purement seventies, le résultat était à la fois drôle, classe et indémodable. Grosse déception donc, surtout que Drunk n'avait pas été nommé pour l'édition de 2017.

King’s Disease
6.9

King’s Disease (2020)

Sortie : 20 août 2020 (France).

Album de Nas

Kaptain-Kharma a mis 7/10.

Annotation :

Si on peut débattre de sa place de roi dans le rap game US, Nas avec King's Disease fait en fait référence à l'abus de nourriture et d'alcool. Quoi de mieux donc qu'une peinture façon Renaissance pour illustrer le propos. Peu avare en détails et en couleurs, la cubaine Harmonia Rosales livre un travail d'exception qui honore sa carrière. Car si Nas avec Ultra Black nous rappelle que nous sommes tous noirs puisque l'Afrique est le berceau de notre humanité, Harmonia elle s'amuse à détourner les classiques du millénaire passé en y remplaçant la figure du mâle blanc surreprésenté par celle de la femme noire. Les anges de King's Disease ont beau être rouges comme des petits diables ils ont pourtant des traits africains et change donc des carcans habituelles des peintures classiques. Le reste de la composition n'est pas en reste avec le trône et la couronne d'un roi dont lesdits anges (peut être la flopée de featurings sur le disque ?) attendent le retour. Son nom est fièrement gravé dans le marbre, est pas Nas mais bien Nasir Bin Olu Dara Jones, qui mêle habilement rap old school et nouvelles sensations du moment. Nas est mort, vive Nas.

Magic Oneohtrix Point Never
7.2

Magic Oneohtrix Point Never (2020)

Sortie : 29 octobre 2020 (France). Progressive Electronic, Neo-Psychedelia

Album de Oneohtrix Point Never

Kaptain-Kharma a mis 8/10.

Annotation :

De retours deux ans après Age Of (déjà sélectionné dans ce concours) et la B.O d'Uncut Gem l'année dernière, Daniel Lopatin ne chôme pas et reviens avec un album tout sauf bâclé. Egocentrique au point de se considérer comme Magic ? OPN fait en fait référence à une radio local du nom de Magic et la radio il en est question dans cette nouvelle mouture de l'américain. Parsemé de 4 interludes dîtes Cross Talks, le vinyl regorge aussi de nombreux samples renvoyant à tout un imaginaire des radios locales, leur jingles et leurs émissions confidentielles. Une nostalgie pesante plane au dessus des 17 titres, une introspection dans la carrière de l'artiste comme sur Cross Talk II par exemple où le sample déclare que la musique qui nous a fait grandir et nos rêves d'enfants sont bien loin de la réalité de notre vie d'adulte. A t-on changé, hum... oui !
Pour la pochette c'est le fou furieux Robert Beatty (habitué de la compétition avec par exemple Oh Sees ou U.S Girls) au style incroyable qui est aux manettes. Surement un de ses travaux les plus épurés, allez voir son portfolio, le peintre maîtrise l'univers des années 80 comme personne et sans jamais tombé dans le pastiche. Ici son talent déborde à peine en coin, d'un hexagone vertigineux et quoi qu'on fasse, impossible de ne pas penser au Current de Tame Impala basé sur une idée similaire. Robert s'éclate aussi sur les singles toujours dans une pure vibe eighties avec un Magic APN chromé du plus mauvais goût, bien évidemment. Mais la pochette principale et sa friandise surdosée qui sort du rigueur d'une géométrie stricte et autoritaire fait bien son petit effet.

folklore
7

folklore (2020)

Sortie : 24 juillet 2020 (France).

Album de Taylor Swift

Kaptain-Kharma a mis 3/10.

Annotation :

C'est Taylor Swift, c'est le mainstream à son paroxysme, j'ai une flemme d'argumenter mais soit. Comme tout bon concept pop actuel il faut raviver le personnage, lui faire vivre une nouvelle étape importante de sa carrière. Et comme pour beaucoup de stars, la crise sanitaire, les confinements et la remise en question de toute la machine du spectacle sont des points de départs parfaits pour un nouveau story telling. Taylor Swift se promène donc dans les bois, parfait décor pour évoquer la sobriété et l'élégance d'une musique introspective. Ca vous rappel quelqu'un ? Oui Justin Vernon qui se remettait de sa rupture avec Emma et pondait un des plus beaux albums folk du siècle. Pas surprenant de le voir donc accompagner la superstar lors d'une chanson. Tout aussi peu surprenant la participation de Aaron Dessner (The National) qui multiplie les projets pop rock et donc le groupe a récemment lorgné vers musicalités très légères. Du beau monde à la prod (Jack Antonoff aperçu dans Fun. notamment) et pourtant un résultat toujours aussi insipide (la participation de Bon Iver m'est passé sur le plumage). Qu'on s'entend bien, la production est forcément léchée et la voix de Taylor toujours agréable à entendre mais le produit fini est vide. Ça ne raconte rien quand ça voudrait faire croire le contraire et forcement le visuel y est pour quelque chose. Je le disais donc, la jeune femme se promène dans les bois, un brin de brouillard et du noir et blanc et le tour est joué. Un plan comm habile après des tripotées de sorties ultra colorées et feel good mais tout ceci n'est qu'apparat. On reprend les codes de la musique folk indé des années 2000 pour faire de la pop actuelle, et ce n'est pas l'énooooorme page Wikipedia ou le cliché de Beth Garrabrant qui me duperont.

Heavy Light
6.7

Heavy Light (2020)

Sortie : 6 mars 2020 (France).

Album de U.S. Girls

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

Jeff Bierk est un pur photo reporter actuellement pas mal occupé à magnifier des gueules cassés dans des compositions picturales où on ne les retrouve pas forcément. Pas forcement le genre de profil qu'on retrouve dans des covers de Vinyle et pourtant ! Pour succéder au raz-de-marré qu'a été In a Poem Unlimited dans sa vie, Meg Remy a donc sorti l'artillerie lourde (et aussi quelques vieux morceaux du placard, car dit-elle le public l'ayant découvert récemment il fallait bien rendre compte de la carrière bien plus large et expérimentale). Heavy Light se veut sombre dans le constat qu'il fait du monde actuel mais égrainé de quelques small talks à l'image de Advice to Teenage Self, véritable capsule temporelle pleine de positivisme ou encore The Most Hurful Thing et sa critique acerbe de la religion. La véritable lumière au bout du tunnel, est-ce donc la jeunesse ? Impossible de retrouver des infos sur la petite fille de la pochette (même si elle n'a pas la bouille reconnaissable entre mille de la leadeuse d'U.S Girls) mais on peut y voir une enfant déjà habillée comme une grande et tout aussi désabusée que les adultes, le ciel au loin bien qu'inquiétant pouvant laisser penser qu'un espoir est encore possible. Beaucoup interprétations à faire et un travail intéressant sur la lumière volontairement artificielle mais à l'image de l'album rien qui ne me marque durablement. En tout point en-deçà de son prédécesseur.

Miss Anthropocene
6.7

Miss Anthropocene (2020)

Sortie : 21 février 2020 (France).

Album de Grimes

Kaptain-Kharma a mis 4/10.

Annotation :

Autant mettre les pieds dans le plat directement, la vie de la canadienne Claire Boucher a pas mal changé ces dernières années. A peine en couple avec le grand magnat de la science Elon Musk et ses voitures polygones en carton qu'en mai 2020 elle donne naissance à X Æ A-12. J'ai même pas la force d'expliquer le nom ou de commenter. Les stars états-uniennes.
Anyway, était-il besoin de l'évoquer une fois de plus ? Ben oui, n'en déplaise à un très rigolo statut que j'ai vu sur le site quand on se revendique miss de l'ère humaine et qu'on arbore fièrement le transhumanisme un peu partout dans la comm visuelle, on se doute bien que les gens vont faire le rapprochement. Difficile à dire de prime abord si on a là l'évolution logique de l'univers de l'artiste ou juste un nouveau délire graphique. Car le parcours de Grimes est difficile à cerner tant cette amoureuse du bizarre a un peu tout testé. Musicalement, même si les influences et les arrangements électroniques sont variés, les voix elles sont dans la plus pure tradition popesque. Une FKA twigs beaucoup moins jusqu’au-boutiste dans le parti pris et qui malgré quelques bonnes idées délivre un produit final très paresseux. Miss Anthropocene est le théâtre d'une rencontre improbable entre le graphiste Bradley G Munkowitz et son univers futuriste à souhait (il a touché à tout mais surtout à Windows 10) et les Popovy Sisters avec leur poupées dérangeantes au possible (et Ô surprise il y en a une à l’effigie de FKA Twigs). L'union de cette collaboration est... sacrément laide. Une interface de logiciel 3D brouillonne, ironiquement pas ergonomique et agrémenté de tout un tas de visuel dans tout les sens parce C'EST CA LE FUTUR.
La version Deluxe fait carrément fi de ce visuel qui se retrouve cantonné à un petit écran d'ordinateur dans un monde qu'on devine apocalyptique. Mais il ne suffit pas de faire des Algorithm Mix (radio mix mais ça fait plus joli dit comme ça) ou mettre des noms d'article Skyblog comme My Name Is Dark pour inventer un nouveau courant précurseur de pop électro d'anticipation nihiliste. On attend quand même une future collaboration avec Tesla pour un objet plus expérimental (comme pouvait l'être Proto de Holly Herndon) et pourquoi pas un feat avec X Æ A-XII, oui car on leur a refusé le numéro. Bienvenu dans le futur d'aujourd'hui.

Blue Moon Rising (EP)
5.8

Blue Moon Rising (EP) (2020)

Sortie : 6 mars 2020 (France).

EP de Noel Gallagher’s High Flying Birds

Kaptain-Kharma a mis 7/10.

Annotation :

2020, année où on peut encore fantasmer sur les femmes géantes wokay. Plus sérieusement mis à part tout l'imaginaire nul que véhicule cette pochette il faut bien reconnaître qu'elle est assez vilaine. Et c'est exceptionnellement dommage car en l'espace de deux ans Noel Gallagher en est au 4ème EP avec son groupe des High Flying Birds et tous ont été illustrés par Gareth Halliday. Je suis un grand fan des collages rétro donc j'avais tout pour être charmé d'avance et sur la presque dizaine de collaborations entre les deux artistes il y a vraiment du très très bon (It's a Beautiful World, cliché mais efficace) alors pourquoi diable avoir sélectionner Blue Moon Rising ? Un fétiche dont on se serait bien passé et même une composition pas intéressante pour un sou, beaucoup trop contrasté et qui ne laisse en aucun rêveur. Dommage pour un court 3 titres qui montrait que l'ancien frère maudit n'a pas vieilli.

We Are Chaos
6.4

We Are Chaos (2020)

Sortie : 11 septembre 2020 (France).

Album de Marilyn Manson

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

Il y a une constante pop sans pour autant que le genre musical d'un artiste le soi, c'est sa capacité à se retrouver sur toute ses pochettes d'albums. Et même dans le monde du métal certains n'y coupent pas. Marylin Manson donc, puisqu'il est question de lui, semble assez obsédé par sa propre personne. Il n'y a qu'à voir toute sa discographie ou ses réseaux sociaux, Brian Hugh Warner s'est crée un personnage et l'aime visiblement beaucoup. We Are Chaos lui permet donc de joindre 3 de ses passions : la musique, lui et la peinture. Et oui car l’œuvre d'art ici présente n'est rien d'autre qu'un autoportrait. Aux couleurs efficaces (l'alliage vert rose que j'ai déjà évoqué dans la compétition cette année et qui est suffisamment peu usuel pour fonctionner à chaque fois) et suffisamment creepy sans tomber dans le cliché. We Are Chaos apparait alors comme la pochette la plus efficace dans la carrière d'un homme qui en a souvent fait des caisses. Je parle beaucoup d'apparat avec ce concours (mais en même temps c'est un peu le sujet) et le cas Marilyn Manson est assez intéressant tant on a un build up d'antéchrist vivant ultra hardcore qui s'adoucit avec le temps et pose maintenant avec des acteurs, des rappeurs et joue même pour Quentin Dupieux. Alors il aura beau crier en majuscule comme un ado INFINITE DARKNESS ou BROKEN NEEDLE, on est avant tout devant un énième produit marketing. WE ARE CHAOS (désolé je reprend les écritures de Spotify et non celles de SC car ça me fait beaucoup trop rire) pourrait se revendiquer comme un album de son temps, dans une année trouble plus que n'importe quel autre mais ce serait oublié que comme beaucoup, il a été conçu et produit en partie en 2019 et que ce genre de titre passe partout fonctionnerait de toute façon dans n'importe laquelle des 100 dernières années.

Seeking Thrills
6

Seeking Thrills (2020)

Sortie : 9 janvier 2020 (France).

Album de Georgia

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

Impossible de ne pas penser à Joy as an act of resistance d'Idles à la vue de cette photographie d'hystérie collective vintage. Sauf qu'ici au lieu d'un pugilat nous assistons à une scène de liesse et c'est bien là ce qui différencie les deux formations. Georgia et sa pop ultra positive taillée pour les dancefloors a de fortes chances de vous provoquer la même réaction que les jeunes demoiselles de la photo (surtout en live car Georgia Rose Harriet Barnes de son nom complet est une performeuse solo émérite). Que des demoiselles ? Et oui car la photographe Nancy Honey a fondé sa carrière sur les clichés de femmes anglaises, bien évidemment, mais aussi du reste du Monde. Un féminisme positif et plein de fougue cependant un peu gâché par le lettrage de Jonny Lu. Aucun effort pour cette typo bâton même pas ombrée qui vient juste gâchée la photo. La question du lettrage même en 2020 reste toujours aussi complexes. Il y a plusieurs écoles avec des typographies ultra travaillées (et des fois même le nom du groupe est un logo à part entière), des placements discrets et presque invisibles et parfois rien du tout. Un peu dommage que pour un album aussi coloré et vivant on ai donc une simple police blanche surfant sur un autre rétro (les 90' cette fois) et je ne parle même pas des pochettes de singles et remix qui sont carrément du foutage de gueule.

Humanist
6.5

Humanist (2020)

Sortie : 21 février 2020 (France). Alternative Rock

Album de Humanist

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

Double agréable surprise avec cette nomination, déjà car le projet Rob Marshall part dans tout les sens et surtout les bons, difficile de s'ennuyer sur la grosse heure de rock qui lorgnent vers différentes saveurs musicales et qui donc en ça peut se revendiquer humaniste (on est pas sur de la ""musique du monde"" mais vous avez l'idée). Et surtout la découverte du travail d'Andrew Millar. Un cas intéressant car en temps normal je ne serais pas fan de la patte graphique un poil daté qui rappelle un peu le travail de Jae Lee sauf que. Sauf que la technique est assez originale et pour tout vous dire je ne suis toujours pas sur d'avoir compris mais on serait face à de la dorure sur polaroids. Ce genre de procédé laisse toujours rêveur à une époque où il est facile numériquement de reproduire n'importe quelle texture facilement et ajoute de facto un certain cachet à la production. L'artiste habituellement cantonné aux silhouettes féminines part ici sur des iconographies un poil plus sombres où à travers l'album et les singles reviennent des parties de squelettes humains, plus sombres à moins que ce ne soit ça aussi l'humanisme, comprendre l'Homme jusqu'à dans ses entrailles. Un halo doré christique en fond et une élégante combinaison de l'or et du noir viennent compléter le (très beau) tableau.

Eyelet

Eyelet (2020)

Sortie : 6 février 2020 (France).

Album de Islet

Kaptain-Kharma a mis 8/10.

Annotation :

Une année décidément pleine de multi talents puisqu'encore une fois l'autrice de la pochette est aussi l'autrice de la musique en question. Emma Daman Thomas, la voix d'Islet en est donc également la main depuis le début. Je partage forcement de l'affection pour ce genre de profil puisque je fais la même chose et en plus DMT (pas la drogue hein même si la musique pourrait en suggérer la consommation) se débrouille excellemment bien dans les deux domaines. On peut retrouver sur son site officiel les nombreuses pochettes ou affiches de concert qu'elle a été amené à faire, dans un style surfant toujours sur les modes graphiques en court sans jamais pour autant être chiant ou surfait. Même dans le minimalisme elle sait rester inventive et pertinente. Visiblement toujours inspiré après plus de 10 ans de carrière elle livre Eyelet, album à la Beach House un poil disco par moment et un collage forcément vintage mais sans en faire trop. A partir de cette montagne hallucinée elle s'amusera à en détourner les pattern et les couleurs pour les différentes sorties dérivées pour notre plus grand plaisir.

Head Above the Water
6.5

Head Above the Water (2020)

Sortie : 5 juin 2020 (France).

Album de Brigid Mae Power

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

Artiste émérite accomplie, Brigid Mae Power a signé le visuel de ses 3 albums pourtant ici Artvinyl.com ne crédite que le photographe Steve Gullick. Si le cliché de l'irlandaise occupe effectivement une place prépondérante de la pochette il ne faut pas enlever tout le travail de design derrière (ou plutôt devant en l’occurrence) qui ajoute une patte à l'ensemble. Et le plus triste étant que les 4 singles sont bien plus marqués du passage de Brigid. Toujours composé principalement d'une photo de la compositrice interprète, les visuels dévoilent aussi des peintures cette fois-ci multicolores qui rappelle pour beaucoup son premier album éponyme. Et pour sur que la folk lancinante et un briiiiiin répétitive de BMP rappelle aussi ses premières compositions. La tête au dessus de l'eau donc, quitte à faire un peu la planche et se laisser porter par les eaux calmes.

A Deeper Shade of Sorrow

A Deeper Shade of Sorrow (2020)

Sortie : 13 mars 2020 (France).

Album de Rotting Kingdom

Kaptain-Kharma a mis 2/10.

Annotation :

Il faudra un jour un moratoire sur les logos de groupes de métal.

Good Luck, Seeker
4.8

Good Luck, Seeker (2020)

Sortie : 21 août 2020 (France).

Album de The Waterboys

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

Les pochettes restent de magnifiques vitrines pour tout artiste. Pour les musiciens déjà car elles sublimes, orientent et parfois même trompent sur un genre musical, une ambiance ou une histoire dans le cas d'album concept. Elles remettent au goût du jour un groupe démodé ou rendent incroyable un-e petit-e guitariste perdu-e au fin fond de la Creuse. Pour The Waterboys pas trop de surprise sur le produit vendu, la typo un peu vieillotte laissait penser qu'on ne serais pas face à de la deep house mais bien du rock comme on en entendait il y a 40 ans. La formation de Mike Scott a pris quelques rides tout comme le peintre B.C Nowlin. Car oui les pochettes sont aussi une fabuleuse vitrine pour les artistes visuels. On se doit d'y donner son meilleur car si le public suit (ou même la critique dans le cas de ce concours) c'est une porte d'entrée en or vers le reste de son œuvre. Dommage alors que Bruce Carlton, 71 ans au compteur livre une composition timide, qui colle certes parfaitement avec le titre du nouveau Waterboys mais pas avec son imaginaire d'habitude si coloré, fluide (au sens liquide) et surréaliste. Ayant vécu dans une réserve amérindienne, son travail en est depuis beaucoup marqué mais on imagine que pour un groupe essentiellement écossais et irlandais, l'apparition de coiffes indiennes sur la jaquette aurait peut-être était vue comme une drôle d'appropriation culturelle.

God Damn

God Damn (2020)

Sortie : 14 février 2020 (France).

Album de God Damn

Kaptain-Kharma a mis 5/10.

Annotation :

J'étais partir pour ne pas écrire grand chose à propose de God Damn mis à part "Pourquoi faire un album éponyme au bout de 3 opus quand la règle générale veut que ce soit le premier ?". Et puis en me baladant sur le bandcamp j'ai lu leur bio et l'histoire fascinante du leader Thomas Edward, viré de son taf en tant que prof pour une chorale de choristes catholiques parce qu'il a été filmé en train de brûler des livres. Voilà. Plus sérieusement, God Damn (le groupe mais aussi l'album) interroge la foi, la religion et notre perception du bien et du mal sans pour autant verser dans l'athéisme ou le satanisme bête et méchant. Simplement pourquoi croit-on ? Quelles valeurs pioche t-on dans quel courant religieux ? Le punk est-il une religion ?
La simili-gravure numérique de Tom J Newell n'est pas plus outrancière que ça puisque la croix du Christ est représenté aussi bien à l'envers qu'à l'endroit. Tout n'est que perception dans un style graphique faisant échos aux gravures du moyen âge parfois bien plus glauques que ce qui peut se faire de nos jours.
Bref je ne conseillerais jamais assez de parcourir les Bandcamp des artistes qui sont toujours infiniment plus riches et intimes qu'une bête page Spotify.
Dans le paragraphe de conclusion d'ailleurs, Thomas évoque une discussion qu'il a eu avec son grand père croyant forcément décontenancé par la black country un poil agressive du petit fils. Et il conclue par cette très belle phrase ""God Damn... Je ne suis pas sur que je sois à l'aise avec ça Thomas mais au moins tu ne renie pas l'existence de Dieu avec ce nom de groupe." Ok papy si c'est ce que tu décides de croire... c'est juste un nom n'est-ce pas ?"

A View of U
6.8

A View of U (2020)

Sortie : 9 octobre 2020 (France).

Album de Machinedrum

Kaptain-Kharma a mis 4/10.

Annotation :

Même si il écrit en langage sms comme un ado en fleur, Travis Stewart est un vieux de la vieille ayant produit pour pas mal d'artistes et sorti aussi bon nombres de fournées persos. A view of U fait ainsi la part belle aux featurings et beats dingues qui usent un peu sur la longueur. Pour résumer un écosystème dense et très électronique il fait appel au visual artist Victor Scorrano très habitué aux 3D dégoulinantes. Le tout est supervisé par la directrice artistique qui avait notamment designé le très joli A head full of dreams de Coldplay et qui a depuis bien changé de style. Comme un œuf alien ou une capsule de survie rétro futuriste qui devient en fait pour les singles une porte sur l'espace, l'infini. Pas ultra fan du rendu, surtout qu'il y a quelques autres visuels bien plus sympathiques dans le livret du vinyle. Mais le résultat marque quand même bien la rétine et intrigue suffisamment pour déclencher l'envie d'écouter.

Continuation
6.5

Continuation (2020)

Sortie : 21 février 2020 (France).

Album de Collocutor

Kaptain-Kharma a mis 8/10.

Annotation :

Continuation porte bien son nom d'une certaine manière puisqu'il est le fruit d'une nouvelle collaboration entre la formation de la saxophoniste Tamar Osborn (but her friends call her Tamar Collocutor) et de la peintre Victoria Topping. Cette dernière n'est pas étrangère au monde du jazz puisque bon nombre de ses travaux en sont inspirés (on distinguera par exemple un Pharoah Sanders au passage). Difficile de distinguer c'est l'anglaise ce qui est de la peinture et ce qui est du collage mais en tout cas Continuation représente un réel défi pour elle qui habituellement travaille dans des tons chauds. Un montage surprenant donc dans sa noirceur qui ne révélera ses détails qu'en plein format. Même si l'inspiration graphique est un poil cliché par rapport au style musical, on retrouve quand même bien à la fois la rigueur et la prise de liberté du jazz modal dans une ambiance nocturne et feutrée.

Loan Shark (EP)
6.6

Loan Shark (EP) (2020)

Sortie : 22 mai 2020 (France).

EP de Commodo

Kaptain-Kharma a mis 6/10.

Annotation :

Loan Shark est étrange, un EP de beatmaker sans aucune voix. On attend tout du long des 3 morceaux qu'un rappeur vienne poser son flow mais il n'en sera rien. Commodo délivre ce qui ressemble à des (bonnes) démos et fais confiance à la moscovite Julia Petrova pour illustrer dans un style ultra réaliste la mini mixtape. Composition parfaite, pas d'abus sur les couleurs néons des feux arrières et fond assez neutre. On aurait presque voulu voir le nom du producteur anglais s'afficher en lieu et place de la marque automobile. A noter que 5 mois plus tard est sorti l'album Stakeout avec cette fois-ci la voiture vue de devant mais la virée crépusculaire est beaucoup moins appréciable.

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