Cover L'horrible parcours d'Halloween (Edition 2018)

L'horrible parcours d'Halloween (Edition 2018)

Parce que l'esprit d'Halloween nous possède (@WeSTiiX), il n'y a pas de raison pour ne pas se faire un petit cycle de films d'horreur pour ce mois d'octobre, puisque j'aime beaucoup ça et que j'ai pourtant pas mal de choses à rattraper dans le domaine.

Et on veillera à voir du bon et ...

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39 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

Catacombes
5.1

Catacombes (2014)

As Above, So Below

1 h 33 min. Sortie : 20 août 2014 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de John Erick Dowdle

Nick_Cortex a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Eh bien c'est pas si mal comme film d'horreur. Je suis pourtant assez hermétique au genre du found footage, mais ici je me suis laissé embarquer. En même temps j'adore l'idée du film, qui nous propose d'explorer les catacombes de Paris, comment refuser ? Et c'est bien exploité pendant une grosse partie.

Déjà l'écriture est globalement cool, les personnages ont une raison d'aller s'aventurer dans les catacombes parisiennes. On a une sorte d'intrigue d'exploration, ça donne un certain sel à l'ensemble avec le plaisir de la découverte, de tomber sur des énigmes, ça rajoute un vrai intérêt. On a des personnages qui, miracle, ne sont pas transparents, et surtout, l'aventure dans les entrailles des catacombes arrive à tenir en haleine. L'immersion est présente et l'angoisse dégagée par les lieux fait mouche.

C'était vraiment prenant jusqu'à, hélas, la dernière partie du film qui retombe dans les gros clichés et les jumpscares téléphonés, même si certains arrivent à fonctionner, le soufflé retombe. J'aurais aimé qu'ils échappent à la facilité et qu'ils poursuivent dans la lancée de la première heure, c'est dommage, même si ça reste honnête (en dépit d'une toute fin assez bâclée).

En bref j'ai franchement aimé Catacombes, j'ai envie d'être généreux avec lui car il surnage pas mal au milieu d'autres films du genre, mais il se perd un peu à la fin et c'est là qu'on se dit qu'on aurait pu avoir encore mieux. Mais le film est tout à fait efficace et la descente dans ces fameuses catacombes m'a pris aux tripes la plupart du temps.

Don't Breathe : La Maison des ténèbres
6.4

Don't Breathe : La Maison des ténèbres (2016)

Don't Breathe

1 h 28 min. Sortie : 5 octobre 2016 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Fede Alvarez

Nick_Cortex a mis 7/10.

Annotation :

Disons-le d'emblée, côté personnages, c'est surtout l'homme aveugle incarné par Stephen Lang qui porte le film sur ses épaules. L'acteur est épatant dans son rôle et le personnage inspire la terreur dans le contrepied qu'il installe. Au début victime, à la fin bourreau, et lorsque le trio se retrouve confronté à cette bête aveugle, c'est le début d'une longue nuit pour les cambrioleurs qui ont le malheur de lui tenir tête trop longtemps.

Don't Breathe se pose comme un jeu du chat et de la souris tendu. L'homme n'y voit guère, mais ne doit pas être pris à la légère pour autant. Les facilités scénaristiques ont parfois tendance à se succéder mais ça ne vient pas trop handicaper le suspense. Fede Alvarez use astucieusement de son cadre. Les cambrioleurs sont piégés dans la maison comme dans une souricière, à la tournure presque labyrinthique. Ils sont plongés dans une sinistre pénombre, coincés avec un handicap presque aussi solide que celui de l'aveugle, qui arrive la majeure partie du temps à avoir l'avantage.

Un film efficace et suffisamment tendu pour être recommandable, quelque peu pénalisé par une longueur parfois trop prononcée à force de rendre ses personnages trop solides, pour pouvoir étirer le tout et repartir avec les mêmes idées scénaristiques.

Dans le noir
5.2

Dans le noir (2016)

Lights Out

1 h 21 min. Sortie : 24 août 2016 (France). Épouvante-Horreur

Film de David F. Sandberg

Nick_Cortex a mis 3/10.

Annotation :

Le court-métrage Lights Out était maladroit, mais il avait une démarche correcte pour retranscrire la peur du noir à l'écran, c'était assez efficace. C'était casse-gueule d'en faire un film complet et ça n'a pas manqué, David F. Sandberg se contentant de faire du bricolage de bas étage pour atteindre la durée réglementaire.

Je crois que j'ai rarement vu un film d'horreur aussi je-m'en-foutiste. Je suis complètement resté de marbre devant. Le trouillomètre n'est jamais titillé par le film, c'est jumpscare sur jumpscare, tout est téléphoné à outrance, et contrairement au court-métrage, jamais le concept de la peur du noir ne trouve un moyen d'être correctement retranscrit. On s'attend à tout ce qui va se passer, on se coltine un drame familial mal fichu, et ça dure 1h20 mais c'est long en fait.

Ce film est tellement inutile qu'il en vient à sortir une scène tirée quasi trait pour trait du court-métrage en guise d'introduction (avec la même actrice, c'est vous dire), ça m'a juste rappelé qu'on pouvait parfaitement se contenter de ça, c'était pas extraordinaire mais au moins, ça ne prenait pas les gens pour des jambons. Très, très médiocre.

Les Autres
7.1

Les Autres (2001)

The Others

1 h 45 min. Sortie : 26 décembre 2001 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Alejandro Amenábar

Nick_Cortex a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si Les Autres a si bien fonctionné sur moi, c'est parce qu'il fait appel à ce que je préfère le plus dans le cinéma d'épouvante, bien qu'on ne soit pas complètement face à un film d'horreur à proprement parler, mais bref. En effet, Alejandro Amenábar fait presque entièrement appel à la suggestion et réveille la peur de l'invisible. Pour cela, le réalisateur exploite parfaitement son cadre et place une atmosphère délicieuse.

C'est d'une élégance et d'une sobriété qui forge le respect, un vrai talent de mise en scène se pose là. Ça m'a un peu rappelé Les Innocents pour un côté assez influent, mais Les Autres s'en détache et existe de lui-même, aborde des thématiques passionnantes (tout ce jeu autour de la symbolique religieuse est vraiment habile), et fait se poser des tas de questions, notamment au travers du personnage de Grace brillamment campée par Nicole Kidman, constamment au bord de la folie.

Les Autres est fort parce qu'il s'arme avec notre propre imagination pour rendre les scènes plus tendues, tout en imposant un drame psychologique sensible qui tient debout du début jusqu'à la fin. Superbe.

American Nightmare 2 : Anarchy
5.5

American Nightmare 2 : Anarchy (2014)

The Purge: Anarchy

1 h 40 min. Sortie : 23 juillet 2014 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de James DeMonaco

Nick_Cortex a mis 5/10.

Annotation :

C'est plus regardable que le premier, au moins cette fois, James DeMonaco a compris qu'il avait un grand terrain de jeu pour utiliser son concept intéressant, mais l'immense potentiel n'est toujours pas exploité à son maximum. Là où ça pourrait être l'occasion de montrer l'humanité sous son jour le plus sombre, le réalisateur et scénariste se contente d'une lutte des classes à la subtilité zéro. Les riches sont méchants, les pauvres sont gentils et exploités par les riches. Les quelques autres menaces sont tellement désincarnées qu'elles ne permettent pas de faire une généralité sur la condition humaine toute entière.

Quelle frustration quand arrive le générique de fin du coup, qui une fois encore est la chose la plus intéressante et la plus satirique du truc, sans rire, comment ils font ça ? DeMonaco nous force à la place à nous coltiner un groupe de survivants sans charisme, qui sont forcément ultra gentils alors que l'un d'eux a une vengeance personnelle à exécuter mais en fait non. L'occasion de faire des personnages ambigus est servie sur un plateau d'argent, et ce film n'en saisit jamais l'opportunité.

Ne reste du coup que l'aspect défouloir du film, et ça arrive à tirer son épingle du jeu quelques fois de ce côté, ça se regarde, mais ça manque tout de même de folie, ça aurait pu être plus méchant, plus dingue, plus audacieux en somme. C'est ce qui définit les films de cette saga au final : manque d'audace alors que le sujet s'y prête.

Histoire de fantômes japonais
7.1

Histoire de fantômes japonais (1959)

Tôkaidô Yotsuya kaidan

1 h 16 min. Sortie : 1 février 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de Nobuo Nakagawa

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Intéressante adaptation d'une pièce de kabuki connue au Japon, Histoire de fantôme japonais est un film qui vaut surtout pour sa façon de mettre le conte en scène. Nobuo Nakagawa prend son temps pour instaurer l'ambiance, démarre son film sous forme de drame avant de basculer dans l'horreur et dans une atmosphère de délire qui s'empare continuellement du protagoniste, qui bascule dans la folie pendant qu'il est hanté par ses victimes.

La façon dont le réalisateur mêle le monde des vivants à celui des morts le temps de plusieurs scènes est particulièrement réussi. Il en découle des moments de pure poésie (la balade des deux sœurs), d'autres moments plus macabres, le tout réalisé aux petits oignons, à l'aide de trucages impressionnants, de quelques astuces pour renforcer l'aspect visuel, et d'une ambiance qui arrive parfois à être déroutante. La folle imagerie du dernier quart d'heure est assez formidable. Une petite réussite.

Unfriended
5

Unfriended (2014)

1 h 22 min. Sortie : 24 juin 2015 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Levan Gabriadze

Nick_Cortex a mis 2/10.

Annotation :

Quelle horreur ! Je veux bien que Unfriended parte d'une intention louable mais ça ne peut pas excuser un tel amont de nullité ! OK c'est une bonne chose de parler du pouvoir de l'anonymat dans les réseaux sociaux, du cyber-harcèlement et toutes ces choses-là, mais il faut du talent pour le faire, un cadre solide, une histoire qui captive, une tension qui monte et tout le toutim.

Rien de tout ça dans Unfriended, c'est un grand vide qui se croit plus malin qu'il ne l'est et qui se vautre lamentablement dans son entreprise. Déjà c'est super long pour ce que ça raconte, il y a beaucoup de vide, ça ne fait pas monter la sauce parce que les personnages sont des clichés qu'on a plus envie de baffer qu'autre chose, rien ne tient debout, les rebondissements sont dignes d'un Petits secrets entre voisins version horrifique, et d'ailleurs, chaque fois que ce film veut faire peur mais alors là c'est le pompon, les jumpscares mêlés à des glitchs, c'est déjà nul la première fois, mais alors à répétition c'est l'overdose.

Comment se sentir concerné par des personnages si intelligents qu'ils ont des mixeurs et des couteaux dans leurs chambres et qu'ils vont chercher de l'aide sur Chatroulette, comment s'investir dans une histoire totalement cousue de fil blanc alors qu'elle veut faire une généralité sur le cyber-harcèlement, comment avoir peur devant des scènes toutes plus ridicules les unes que les autres et j'en passe ? J'ai eu la migraine et la ferme sensation d'avoir perdu mon temps à la fin. Je plains ceux qui sont allé le voir au ciné quand même, déjà que ça ne fait rien sur un écran d'ordinateur, si en plus à la base c'est destiné pour le marché du cinéma...

Insidious
6.1

Insidious (2010)

1 h 42 min. Sortie : 15 juin 2011 (France). Épouvante-Horreur

Film de James Wan

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

James Wan est un cinéaste imparfait, mais quand il le veut, il sait y faire pour nous plonger dans une bonne ambiance. Avec son complice de longue date Leigh Whannell, il reprend le concept de la maison hantée et des esprits frappeurs à sa sauce. Le résultat ne brille pas par son originalité, mais le tout est d'une certaine efficacité.

J'aurais peut-être préféré que Wan joue moins sur l'horreur frontale que sur le côté suggestif, ici peu présent, mais bon, ce n'est pas spécialement dérangeant au final car il arrive à créer une atmosphère de bonne facture et n'a pas trop de mal à faire monter la mayonnaise au milieu de scènes sur la banalité du quotidien de cette famille. Un petit côté minimaliste pour quelques éléments horrifiques donne au film un certain cachet qui m'a plu. Et le tout avance bien jusqu'à un final farfelu comme un cauchemar d'enfant et plutôt stressant.

Insidious n'est pas avare en frayeurs et ça fait le café de ce côté, principalement grâce à son absence de surenchère, c'est bien géré tout le long. Avec en prime une fin qui m'a fait peur un instant, pas dans le bon sens du terme, mais qui est bien retombée sur ses pattes. Si on peut regretter quelques grosses ficelles et facilités dans le scénario, le film reste au final très honnête et idéal pour une bonne soirée tendue.

Les Yeux de Julia
6.3

Les Yeux de Julia (2010)

Los Ojos de Julia

1 h 58 min. Sortie : 22 décembre 2010 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Guillem Morales

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très bonne surprise que ce film. Plus proche du thriller que du film d'horreur, je peux néanmoins dire qu'il m'a pris aux tripes. Guillem Morales injecte dans son métrage un sens habile de la mise en scène. Le thriller est accrocheur au début tandis que l'héroïne tente de collecter des indices pour donner une vraie raison à la mort de sa sœur, alors qu'elle perd progressivement la vue dans le même temps.

Et lorsque Julia ne voit pas, le spectateur non plus. Les yeux bandés, elle ne distingue plus les visages, nous de même, et c'est à l'imagination de faire le travail, nous sommes au même stade que l'héroïne et nous ne savons plus vraiment à quoi ou à qui se fier, bien que l'antagoniste se dessine avant sa complète révélation. C'est astucieux et ça permet de rebondir sur un dernier acte tendu, assez malsain et réussi.

Les yeux de Julia est un très bon film, quelque peu maladroit dans ses rebondissements mais plutôt fort et proposant au milieu de son angoisse quelques beaux moments de poésie comme lorsque Julia s'imagine le visage de son mari au travers de son interlocuteur ou cette dernière scène qui parle pour elle-même.

Le Voyeur
7.7

Le Voyeur (1960)

Peeping Tom

1 h 41 min. Sortie : 21 septembre 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Michael Powell

Nick_Cortex a mis 9/10.

Annotation :

C'est tout de même dingue de se dire qu'un tel film ait été fait dans les années 60, alors qu'il n'a pas vraiment matière à choquer un public trop conditionné aux films d'aujourd'hui. C'est bien ce qui le rend si efficace et dérangeant au final. Si Le Voyeur avait été fait de nos jours, il n'aurait probablement pas eu la même portée.

Michael Powell signe une oeuvre incontestablement incroyable sur le plan de la mise en scène. Tout ce jeu sur la thématique du regard est extra. La caméra devient littéralement l'arme du tueur. Powell nous met face au sujet du pouvoir des images au travers de leur violence et nous propose presque d'être dans la peau du tueur. Tueur qui se sert non seulement de sa caméra comme d'une arme mais aussi comme objet pour exprimer son désir, au cours de divers métaphores sexuelles. Et surtout, ce qu'il filme avec disparaît forcément, et il le sait. C'est pour ça que lorsqu'il s'éprend vraiment d'une fille, il se refuse à la photographier, il se refuse à la voir disparaître.

Il y a beaucoup à dire au sujet de ce film, très riche dans son écriture et dans ses choix de réalisation, tout autant qu'il est puissant dans son côté angoissant. Il y a un peu plus d'un an, Powell m'avait bluffé avec Les chaussons rouges, eh bien rebelote avec ce chef-d'oeuvre.

Splice
5.4

Splice (2009)

1 h 44 min. Sortie : 30 juin 2010 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Vincenzo Natali

Nick_Cortex a mis 6/10.

Annotation :

J'aime bien les films qui ont pour thème la génétique, c'est bon pour l'horreur, ça me fait parfois poser des questions que je ne souhaite pas me poser, et Splice ne démarre pas trop mal. C'est pas ultra original dans l'idée, mais j'aime bien l'exécution dans la croissance de la créature et le lien qui se noue avec le couple de scientifiques.

En fait les scènes qui m'ont le plus plu sont effectivement celles narrant une sorte de quotidien entre le couple et Dren, la fameuse créature. Ça fait naître un certain sentiment d'inconfort, tout autant qu'une petite forme de tendresse. Je dois dire que l'actrice Delphine Chaneac se débrouille à merveille dans la peau de Dren (créature réussie visuellement par ailleurs), et ça pose des idées pas si bêtes au sujet du rapport entre la science et la "maternité". Mais au final, le film survole un peu les choses et part dans un final tout aussi prévisible qu'il est décevant.

De plus le film cède à des facilités dans le comportement des personnages et ça rend les choses plus confuses, et puis l'incrustation d'une intrigue sur une crise de couple, franchement, j'ai trouvé ça assez ennuyeux, d'autant que ça rend les situations encore plus prévisibles. C'est dommage, Splice est une sorte de film à potentiel un peu gâché, mais ça reste sympathique.

Constantine : City of Demons
6.5

Constantine : City of Demons (2018)

1 h 30 min. Sortie : 9 octobre 2018. Animation, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film DTV (direct-to-video) de Doug Murphy

Nick_Cortex a mis 6/10.

Annotation :

Je me demandais pourquoi je n'avais pas entendu parler de ce film d'animation DC auparavant, puis je me suis rendu compte que c'était à l'origine une websérie, ici remontée et rallongée pour faire la durée d'un film. Je n'y connais presque rien au personnage de Constantine en tout cas, mais ça ne m'a pas handicapé, City of Demons a par ailleurs la bonne initiative de penser aux néophytes en lui apportant une backstory bien troussée.

Et comme on a pu le constater avec les dernières productions animées DC, ce Constantine ne se prive pas d'être bien violent, à un niveau sanguinolent proche de Suicide Squad Hell to Pay sorti cette année, parfois ça paraît un peu trop mais bon, j'imagine que ça reste approprié au fait qu'on parle de démons, de l'enfer et tout le toutim ici, au moins il n'y a pas d'édulcoration ni sur le visuel ni sur l'ambiance et ça apporte un côté horrifique qui se tient. La structure a des failles, de même pour l'écriture et les dialogues, mais le film se laisse suivre, il a des bonnes idées, Constantine est un bon personnage et la pirouette finale est vraiment maline.

Après, on ne m’ôtera pas de l'idée qu'au lieu d'enchaîner les films d'animation, Warner Bros. Animation et DC pourraient peaufiner leurs productions et nous offrir des choses bien plus mémorables, mais bon, j'imagine que je rêve un peu.

Christine
7

Christine (1983)

1 h 50 min. Sortie : 25 janvier 1984 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Fantastique

Film de John Carpenter

Nick_Cortex a mis 8/10.

Annotation :

Christine s'ouvre avec la présentation de la voiture sur l'air de Bad to the Bone tandis qu'elle sort de la fabrication et commence ses méfaits, de quoi annoncer la couleur du film. C'est un excellent long-métrage que nous offre le Big John avec Christine, c'est jouissif à souhait et ça fait passer un super moment.

Alors oui, les personnages sont caricaturaux (quoique l'évolution d'Arnie au fur et à mesure que sa voiture le possède est suffisamment intéressante) et le récit simple, mais ça ne pèse pas lourd dans la balance. C'est surtout la bagnole la vraie star, toute la réussite du film vient du fait de la rendre si badass alors que c'est une voiture. C'est l'art de la mise en scène de Carpenter qui s'éclate à la caméra (et à la musique aussi, n'oublions pas) et qui emballe quelques scènes foutrement jouissives.

Un film qui dispose d'un vrai charme bien à lui et qui est aussi entraînant que sa bande-son, tant dans la musique composée par Carpenter que dans les choix musicaux, Christine est une grosse réussite.

A Cure for Life
5.9

A Cure for Life (2017)

A Cure for Wellness

2 h 26 min. Sortie : 15 février 2017. Thriller

Film de Gore Verbinski

Nick_Cortex a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

OK alors j'avoue que je ne comprends vraiment pas la moyenne. A Cure for Life m'a foutu mal à l'aise comme c'est pas permis et ça me conforte dans le fait que je trouve que Gore Verbinski est un mec génial. La réalisation est brillante. Beaucoup de plans sont à tomber par terre et le jeu des reflets et autres petits détails de mise en scène riches de sens sont superbes, y a juste les effets spéciaux qui tâchent un peu mais ils sont très peu nombreux alors bon.

Ce film est un petit chef-d'oeuvre d'ambiance malsaine, qui prend aux tripes du début jusqu'à la fin dans sa tourmente atmosphérique. Entre l'esthétique léchée et la musique de Benjamin Wallfisch, c'est impeccable. Et ça se conjugue avec une écriture intéressante, servant de très bonne manière un concept original et mené à bien. Oui certes, les derniers rebondissements ne sont pas des plus surprenants, mais ils vont jusqu'au bout de l'idée. Et puis le film persiste tout de même à jouer avec les repères avec moult éléments et c'est efficace.

C'est vraiment un film fou et dantesque et j'espère de tout cœur que Gore Verbinski a prévu d'autres trucs, quoi qu'il fasse je le suivrai. Une petite bombe qui ne m'a pas laissé indifférent.

Scream
6.8

Scream (1996)

1 h 51 min. Sortie : 16 juillet 1997 (France). Épouvante-Horreur

Film de Wes Craven

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Quand j'y pense c'était pas très malin de découvrir Scary Movie avant Scream, en prenant du recul ça donne au premier un aspect parodie de la parodie, qui me l'aurait probablement rendu encore plus énervant si je l'avais vu après... Bref, concernant Scream en lui-même, c'est effectivement ce qui constitue sa différence avec la plupart des autres slashers, son côté méta flirtant avec la parodie.

Mine de rien, Wes Craven arrive pas trop mal à naviguer entre le comique et l'horrifique, avec un fond de mystère. Le méta est à la fois une des forces du film et un de ses défauts. Car si Craven arrive à faire mouche plus d'une fois avec ses références aux particularités du genre et ses clins d’œil (dont un excellent aux Griffes de la nuit avec le concierge, joué par Craven lui-même), d'autres fois en revanche ça donne un côté lourd à force d'enchaîner les dialogues référençant explicitement les poncifs, surtout à la fin. Mais il y a plus de bien que de mal à en tirer, ce n'est pas du méta aussi bien fait que dans Last Action Hero mais ça fonctionne, c'est le même genre qui ne cherche pas à être constamment condescendant.

Scream est donc un film assez malin dans sa démarche, interrogeant même directement les spectateurs d'une certaine façon. Il dispose d'idées bien sympathiques, on a un film qui ne lorgne pas dans le surnaturel donc on a un tueur qui peut être aussi vulnérable et sujet aux maladresses, et des personnages qui s'y connaissent dans le domaine pour déjouer les pièges, là encore ça fait plus ou moins forcé parfois, mais c'est intéressant. Et c'est aussi un slasher qui arrive à tenir le coup par la même occasion, c'est un win-win comme on dit.

American Nightmare 3 : Élections
5.1

American Nightmare 3 : Élections (2016)

The Purge: Election Year

1 h 45 min. Sortie : 20 juillet 2016 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de James DeMonaco

Nick_Cortex a mis 3/10.

Annotation :

Au point où on en est avec cette saga j'en ai plus grand chose à faire du scénario, je m'attendais une nouvelle fois à ce que James DeMonaco ne sache pas comment bien employer son concept, faut dire qu'avec ce troisième opus il n'essaie même plus d'écrire un truc qui tienne la route, c'est plus que jamais grossier dans l'opposition des gentils gentils et des méchants méchants, y a des moments hallucinants par leur manque de subtilité (la folle qui a pas eu sa barre de caramel, mais pitié quoi), les décisions stupides et coïncidences du scénario coin de table s'enchaînent, et bien sûr le vaste terrain de jeu est surtout prétexte à une simple traque peu palpitante, bref rien de neuf sous le soleil.

Manque de pot, là où le deuxième opus avait le mérite de proposer quelques passages funs, ici c'est la panne sèche côté divertissement. Les rares fois où le réalisateur fait preuve de "créativité" pour les meurtres et les effets de la purge sur la population, c'est pour le compte de scènes intermédiaires inutiles (mais qui restent les meilleures scènes du métrage), le reste c'est majoritairement de la fusillade à n'en plus finir tant c'est long. De bonnes idées qui ne seront qu'effleurées constituent un nouveau clou dans le cercueil d'un film bâclé et décevant.

Une chose que je peux reconnaître à ce troisième opus ceci dit, cette fois, le générique de fin n'est pas la scène qui exploite le mieux le concept global. C'est déjà ça.

Sinister
6.2

Sinister (2012)

1 h 50 min. Sortie : 7 novembre 2012 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Scott Derrickson

Nick_Cortex a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sinister est un film en forme de montagnes russes, dans tous les sens du terme. Parfois capable du très bon, et parfois capable du moins bon. On peut lui accorder du mérite ceci dit, Scott Derrickson insuffle à son film une certaine ambiance de malaise, qui s'installe dès l'hallucinante première scène, et qui arrive à se développer pendant que l'intrigue prend son temps pour instaurer les choses.

Par le biais du personnage d'Ethan Hawke obsédé par les bobines de films en Super 8 qu'il visionne, il y a une sympathique mise en abyme, obsession qui délivre par ailleurs les moments les plus efficaces du film, car plutôt intelligemment mis en scène. Mais après, c'est dommage de voir le film renouer avec les vieux démons du genre horrifique du XXIe siècle quand il touche au fantastique, à coup de jumpscares téléphonés et d'une musique soulignant trop les moments supposés faire peur, annihilant l'effet attendu, alors que certaines idées auraient pu être vraiment flippantes si elles avaient été mieux mises en image (le fantôme dans l'écran d'ordinateur).

Il n'empêche que Sinister arrive à être un film d'horreur très honnête, privilégiant un aspect glauque de bonne facture, avec des moments vraiment réussis et une bonne écriture aboutissant à une fin bien troussée, mais sacrément inégal dans la démarche.

[REC]
6.5

[REC] (2007)

1 h 18 min. Sortie : 23 avril 2008 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jaume Balagueró et Paco Plaza

Nick_Cortex a mis 8/10.

Annotation :

Eh ben, si je m'y attendais. J'ose le dire, ce film est un très bon exemple de comment réussir un film en found footage, genre ayant connu son lot de hauts et de bas. L'avantage, c'est que les deux réalisateurs trouvent par ce moyen une façon de nous incruster au plus près de l'horreur, et que ça reste pourtant étonnamment fluide dans la mise en image, on est rarement perdu et ça arrive à rester la majeure partie du temps tout à fait lisible.

[REC] propose un véritable tour de montagnes russes lorsque le virus commence à prendre effet et le film tourne à l'hystérie collective ma foi assez saisissante et crue. Le caméraman a une raison valable de ne jamais cesser de filmer, on est à nouveau dans la question sur le voyeurisme et le besoin de sensationnalisme pour le scoop (entre autres éléments tout aussi intéressants), et ça ne paraît jamais déplacé. Le plus fort c'est que ce moyen arrive à rendre les choses vraiment flippantes dans certaines occasions. La tension ne redescend jamais, c'est un tour de force.

On n'échappe pas toujours aux réactions stupides des personnages pour le bien de l'avancement du scénario mais honnêtement, le film m'a tellement saisi que ça ne m'a pas dérangé. La terreur est aussi brève qu'intense, et c'était pas gagné d'avance sur le papier, donc ne serait-ce que pour ça, [REC] a tout mon respect.

Friend Request
4.3

Friend Request (2016)

1 h 32 min. Sortie : 23 novembre 2016 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Simon Verhoeven

Nick_Cortex a mis 1/10.

Annotation :

C'est un peu triste de voir ce genre de film, ça rappelle à quel point un domaine aussi chouette que le cinéma d'horreur peut être victime de nos jours de gens incompétents qui posent leurs griffes dessus pour en sortir des films formatés et sacrifiant la peur, la vraie, et Friend Request doit être un des mètres étalons en la matière.

Cette fois, pas 80 interminables minutes devant un écran d'ordinateur façon Unfriended, mais une histoire téléphonée de fille ultra populaire sur Facebook qui déchaîne les forces du mal en faisant de la peine à une fille tarée et sans amie. Balançant à peu près tout ce que j'abhorre dans le domaine, c'est à dire des jumpscares à outrance sur une intrigue torchée, Friend Request est paresseux jusqu'à la moelle. Ni ambiance, ni personnages, ni suspense, ni logique, ni rien. C'est une fille qui perd tous ses amis sur Facebook en reprenant quelques idées de Unfriended (et c'est pas un compliment), et à la fin ça tourne mal pour tout le monde sauf qu'on s'en fiche.

Un immense vide sur pellicule, tout simplement. J'aurais pu mettre 2 pour les passages en animation mais bon, ils ne servent à rien, et en soi c'est du gâchis parce qu'ils ont de la gueule.

En eaux troubles
4.5

En eaux troubles (2018)

The Meg

1 h 54 min. Sortie : 22 août 2018 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Jon Turteltaub

Nick_Cortex a mis 4/10.

Annotation :

Pour citer un grand philosophe, je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu. Parce que finalement, de ce film de requin géant, l'on était en droit d'espérer un truc un minimum divertissant, quitte à ce que ce soit gras, couillon ou que sais-je encore. J'ai passé mon temps à regarder l'heure, au final.

Le dernier né de Jon Turteltaub rentre dans le moule des blockbusters aseptisés, ce qui est assez bête pour un film mettant en scène un requin géant, les attaques sur les humains sont trop en retenue alors que quand ça touche aux créatures marines, là par contre y a moins de problème sur la violence frontale il semblerait. Difficile de savoir sur quel pied ce film danse. Ce qui est sûr, c'est que la tension manque cruellement dans l'ensemble et ça n'arrive jamais à rendre la bestiole imposante.

Avec ça on a des personnages en mousse sur une intrigue qui ne sait pas si elle doit aller du côté du film d'aventure tendu ou se laisser aller à la bouffonnerie joyeusement ridicule, et ça empêche d'être un tant soit peu investi d'un côté ou de l'autre. Alors que certains moments ont réussi à atteindre ma passion pour ce qui touche aux profondeurs sous-marines, tout de même. Le reste donne l'impression d'un produit délavé sans saveur que j'oublierai vite.

La Maison du diable
7.4

La Maison du diable (1963)

The Haunting

1 h 52 min. Sortie : 4 mars 1964 (France). Épouvante-Horreur

Film de Robert Wise

Nick_Cortex a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je ne doute plus du talent de Robert Wise, et avec La maison du diable, il signe un film parmi ce qui se fait de mieux dans le genre. Le réalisateur a un sens génial du détail pour flanquer la frousse, et dans cette oeuvre de maison hantée, le moindre élément est traité avec intelligence. La maison est un personnage à part entière, elle plonge les occupants dans la tourmente, le lieu est exploité à la perfection par Wise, de sorte à ce que nous soyons immergés sans difficulté.

Le mieux c'est que le réalisateur n'use de presque rien pour terrifier, il se contente de stimuler constamment notre imagination. C'est élégant de bout en bout, ça ne tombe jamais dans une facilité grossière et des artifices de bas niveau, ça bénéficie au contraire d'une atmosphère soignée, tant visuelle qu'auditive. Et ça se permet une ambiguïté des plus malines sur le caractère surnaturel de la situation, tout autant que ça traite habilement le côté psychologique des personnages.

C'est donc avec plaisir que je me suis laissé embarquer dans cette imposante demeure dont on ne ressort pas dans le même état que quand on y entre. Très puissant.

Insidious : Chapitre 2
5.7

Insidious : Chapitre 2 (2013)

Insidious: Chapter 2

1 h 45 min. Sortie : 2 octobre 2013 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de James Wan

Nick_Cortex a mis 7/10.

Annotation :

C'est bon à souligner quand on tombe sur une suite de quasi aussi bonne qualité que son prédécesseur mais qui en plus se rend vraiment utile de par son existence, apportant un nouveau sens à quelques scènes du premier film. C'est malin dans la démarche et ça donne vraiment l'impression d'une suite dont le déroulement a été pensé dès le début, au lieu d'être une suite torchée vite fait pour surfer sur le succès de son aîné comme il était légitime de le craindre.

Ainsi, Insidious 2 est un opus très agréable. Suite directe et en même temps en quelque sorte complément de Insidious premier du nom donc, ça réussit une nouvelle fois à faire monter la tension de façon efficace. Le travail de James Wan est une nouvelle fois très honnête et soigné en dehors de quelques effets faciles. Les présences fantomatiques arrivent à faire froid dans le dos sans que ça ne paraisse forcé et j'ai toujours un petit faible pour le rendu du "monde des morts" qui est vraiment agréable à l’œil en plus d'avoir une atmosphère aux petits oignons.

Le réalisateur s'inspire également ici et là pour apporter de nouvelles choses à son film (j'imagine que Shining a été une des sources d'inspiration) et n'oublie pas de façonner son intrigue de façon solide, toujours sur l'écriture de Leigh Whannell. Un deuxième chapitre plutôt réussi.

Mister Babadook
6.2

Mister Babadook (2014)

The Babadook

1 h 32 min. Sortie : 30 juillet 2014 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Jennifer Kent

Nick_Cortex a mis 6/10.

Annotation :

Pour être honnête je suis sorti perplexe de Mister Babadook, film schizophrène tiraillé entre le bon et le mauvais. Le bon ? J'ai aimé l'aspect "film d'horreur mais en fait pas tant que ça" du film. On est plus dans le drame psychologique croisé au fantastique. Il y a matière à faire avec ça. Jennifer Kent ne montre pas une esthétique renversante de beauté ou d'originalité, mais qui puise par-ci par-là quelques inspirations louables.

Le mauvais ? Il faut accepter que derrière son cheminement intéressant, Mister Babadook se vautre du côté de la subtilité. On comprend plutôt facilement le petit manège derrière l'intrigue, et ça aurait pu être vraiment chouette traité d'une façon plus maline. Du coup cette relation amour-haine qui est au final le centre de tout le côté horrifique a un effet de pétard mouillé (surtout quand on se demande qui est le plus pénible entre le gosse et la mère, volontairement ou non). D'ailleurs, le film n'effraie pas vraiment, mais ça je pardonne à la limite parce qu'au final, je n'ai pas l'impression qu'il était vraiment destiné à se faire passer pour un film d'horreur.

C'est pas inintéressant, j'aime bien certaines scènes et ça ne cherche pas à jouer des gros artifices pour installer une ambiance, ce que j'apprécie toujours, mais au final, Mister Babadook est un film plus sympa sur le papier que dans les faits.

28 jours plus tard
7.1

28 jours plus tard (2002)

28 Days Later

1 h 53 min. Sortie : 28 mai 2003 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de Danny Boyle

Nick_Cortex a mis 8/10.

Annotation :

Je me demande si ce n'est pas ce film qui a installé la mode du zombie qui court plutôt que de marcher lentement vers ses victimes. En tout cas c'est un excellent film que propose Danny Boyle avec son 28 jours plus tard. Sa réussite tient dans son intensité. Dépeignant une ambiance post-apocalyptique aux petits oignons, le réalisateur britannique se montre plutôt économe dans ses scènes d'action, qui n'en sont pas moins brutales et puissantes.

En plus de cela, le film est malin dans ce qu'il aborde sous son aspect film de zombies, étudie notre rapport avec le contaminé et notre attitude après la chute de l'humanité, en nous questionnant sur ce que nous aurions pu faire à la place des personnages. Ce qui permet d'accoucher d'une partie finale en forme de roller-coster mine de rien pas mal éprouvant, où l'humain en devient aussi flippant que l'infecté. Et cela grâce non seulement à un Danny Boyle en sacrée forme à la réalisation, mais aussi grâce à un Alex Garland inspiré à l'écriture.

Tout ceci fait de 28 jours plus tard un film bougrement efficace, aux personnages attachants campés par d'excellents acteurs (mon faible pour Cillian Murphy est servi ici et mention également à Brendan Gleeson) et à l'intensité ravageuse. Un film qui, sous son aspect crasseux, est foudroyant.

American Nightmare 4 : Les Origines
4.6

American Nightmare 4 : Les Origines (2018)

The First Purge

1 h 38 min. Sortie : 4 juillet 2018. Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Gerard McMurray

Nick_Cortex a mis 3/10.

Annotation :

Pour une fois j'avais envie de me dire que raconter les origines de la purge pouvait être une idée sympa, qu'est-ce qui de fil en aiguille a poussé les nouveaux pères fondateurs à la créer et à l'appliquer sur le pays, mais bon, j'aurais dû m'en douter, j'ai été naïf de penser que James DeMonaco (pas réalisateur cette fois mais toujours scénariste) allait se donner la peine de faire ça...

Parce que oui, la partie "origine" du truc, le film s'en moque totalement et préfère nous faire débuter juste deux jours avant que cette expérience soit lancée, mais déjà officialisée. A la place, si on ressortait la même soupe fumeuse, DeMonaco qui s'évertue à nous chanter la même chanson avec les méchants hommes au pouvoir contre les gangs et la classe populaire. Le pire c'est qu'avec l'idée des mercenaires envoyés pour éliminer encore plus de gens pauvres, le film tire une balle non seulement dans son propre pied mais aussi dans celui de la saga dans son entier. Autant dire que ce n'est jamais la population en elle-même qui est remise en question.

La partie purge en elle-même ne démarre pas trop mal puisqu'elle a la bonne idée d'y aller crescendo, avec peu de violences commises au début parce que le concept en est juste à son balbutiement, pour prendre progressivement de l'ampleur au fil de la nuit. Mais à la fin on retombe dans l'action interminable et moche. Clap de fin (espérons) pour une saga dont le seul éclair de génie aura été celui du concept sur le papier.

Massacre à la tronçonneuse
7.2

Massacre à la tronçonneuse (1974)

The Texas Chain Saw Massacre

1 h 23 min. Sortie : 5 mai 1982 (France). Épouvante-Horreur

Film de Tobe Hooper

Nick_Cortex a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Moi et mes préjugés. Longtemps je me suis fait avoir par la façade de Massacre à la tronçonneuse qui avait l'air de promettre un festival de boucherie mais ô combien j'ai eu tort sur toute la ligne. Ce n'est pas très gore, mais c'est tout de même d'une bestialité assez surprenante.

Tobe Hooper parvient à bricoler avec peu de moyens un film dérangé et dérangeant. Tout le long, le réalisateur privilégie une atmosphère diaboliquement malsaine. Le contrat horreur est parfaitement rempli. Forcément ça a vieilli mais techniquement ça tient toujours très bien la route (avec quelques plans qui ont sacrément de la gueule) et la suggestion pour les scènes violentes est maîtrisée. Le tout jusqu'à un final cauchemardesque dans le bon sens du terme, j'ai vraiment été pris aux tripes.

Ce n'est certainement pas un film qui m'a laissé indifférent, c'est une petite bombe d'une sauvagerie remarquable, stressant jusqu'à ses tous derniers instants. Une expérience horrifique incontournable.

Trick 'r Treat
6.4

Trick 'r Treat (2009)

1 h 22 min. Sortie : 7 octobre 2008 (France). Épouvante-Horreur, Sketches, Comédie

Film de Michael Dougherty

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Trick 'r Treat est une sorte de film à sketchs, mais qui sont étroitement liés entre eux et se déroulent tous pendant la même nuit. C'est toujours un risque de faire un film à sketchs, sachant qu'ils peuvent être vraiment inégaux. Le film de Michael Dougherty l'est un peu, mais globalement il arrive à être solide et à trouver de nouveaux éléments pour faire tenir l'ensemble jusqu'au bout avec des rebondissements sympas.

C'est aussi un film parfait pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween, dans tous les sens du terme sachant qu'il se déroule la fameuse nuit et qu'il dispose d'une atmosphère très soignée pour nous plonger en plein dedans. La violence se mêle à l'humour noir, certaines situations sont délicieuses, bien mises en scène, ça arrive à être drôle et en même temps des fois bien flippant. De la mort ironique, des transformations (géniale scène sur la reprise de Sweet Dreams), des enfants flippants, on en a pour son argent.

C'est quand même cruellement dommage que ce film soit passé inaperçu au point de ne pas sortir en France et d'être vite considéré comme un DTV aux US, il mérite vraiment mieux (ceci dit il se gagne une petite réputation de film culte outre-Atlantique et ce n'est pas volé). Très plaisant.

Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes
4.7

Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes (2003)

The Haunted Mansion

1 h 28 min. Sortie : 18 février 2004 (France). Comédie, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Rob Minkoff

Nick_Cortex a mis 3/10.

Annotation :

Mouais bon, ben c'est le Eddie Murphy Show sous couvert d'un film tiré d'une attraction Disney. Sauf que l'attraction en question pouvait donner une adaptation vraiment bonne si c'était fait avec passion, à l'instar d'un Pirates des Caraïbes. Un film pas nécessairement horrifique, mais au moins divertissant.

Et là mais on se fait chier mais d'une force. Le film n'est ni effrayant ni drôle, il ne sait pas qui viser, on se retrouve donc avec un machin ridicule et sans saveur. Tout y est mou, que ce soit le sens de la mise en scène avec quelques rares sursauts ou le rythme. C'est juste l'occasion pour Murphy de rester entièrement dans sa zone de confort, peu importe si le reste ne suit pas apparemment. Et puis à la fin, le scénariste n'en avait tellement rien à foutre qu'on se retrouve avec du Deus Ex Machina pour une conclusion à la truelle.

C'est un film fantomatique dans tous les sens du terme, c'est affreusement plan-plan, manquant singulièrement de folie et de sens du divertissement. Croisons les doigts pour que Disney se décide à ressortir le remake des cartons un de ces jours.

Dead Silence
5.7

Dead Silence (2007)

1 h 30 min. Sortie : 21 novembre 2007 (France). Épouvante-Horreur

Film de James Wan

Nick_Cortex a mis 6/10.

Annotation :

Je dois bien avouer que les poupées au regard vicelard m'ont toujours fichu un certain malaise donc ça doit bien expliquer, en partie, que Dead Silence m'a assez plu. Il y a un petit côté old school pas trop mal troussé. James Wan sait toujours travailler son ambiance, la photographie fait son job, dommage que le réalisateur finisse souvent par retomber dans ses tics désagréables (enfin ceux qui se manifesteront surtout dans ses films suivants).

Mais surtout, c'est assez confus dans le scénario. Leigh Whannell, éternel complice de James Wan, est toujours fidèle au poste, mais sur le coup, il manque d'adresse pour son histoire de fantôme de ventriloque. Entre la gestion aléatoire des flash-back, les personnages sans charisme, les éternelles décisions stupides et le twist balancé à la tronche sans préparation de terrain efficace, l'écriture présente pas mal de défauts et forcément, le film en pâtit. Après, il reste de bonnes idées dedans, c'est pas comme si le scénario était foiré, entendons-nous.

En tout cas dans l'ensemble ça reste un film d'horreur très correct et bien foutu dans son jeu sur l'atmosphère, mais qui a du mal à retomber sur ses pattes quand il se laisse trop aller sur les rebondissements et sur l'horreur frontale.

The Mist
6.6

The Mist (2007)

2 h 06 min. Sortie : 27 février 2008 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de Frank Darabont

Nick_Cortex a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En soi j'ai envie de mettre plus à The Mist, c'est le genre de film qui me parle beaucoup. Déjà il est en huis clos en majeure partie. Ensuite, il fait preuve d'un sens de la suggestion très efficace en ce qui concerne les monstres dans la brume. La brume en question est merveilleusement utilisée pour réveiller nos peurs en faisant travailler notre imaginaire, et les films jouant sur ce terrain ont toujours mon affection. Que se passe t-il une fois le pied mis dehors ? Quid du monde en dehors du supermarché ?

Le film de Frank Darabont profite également de son climat de tension pour glisser un message sur la folie auto-destructrice de l'homme résigné à se tourner au premier illuminé venu lorsque le temps est à l'apocalypse et conduit aux pires atrocités pour sauver sa peau ou en guise de représailles. La réflexion et le raisonnement laissent place à un effet de meute où les rescapés se révèlent aussi monstrueux sinon plus que les bestioles dehors. Une sauvagerie intérieure et extérieure qui prend aux tripes. Et puis... cette fin quoi. Juste cette fin, c'est génial.

Mais hélas, il y a ces petits facteurs qui viennent gâcher le plaisir, notamment lorsque le film brise sa logique avec quelques attaques de monstres, non pas par leur présence, mais parce qu'elles sont assez mal fichues (les effets spéciaux sentent dangereusement le manque de budget), et quant à la partie critique, c'est dommage que les personnages tournent parfois à la caricature peu subtile, avec une meilleure plume, ça aurait pu être davantage mordant. Du coup, la fanatique remplit son rôle de personnage horrible qu'on veut baffer, mais c'est justement poussé à l'extrême, au point que ça finisse par porter préjudice.

The Mist a quelques sérieux problèmes donc, mais dans l'ensemble, je me dis qu'il a surtout du bon à offrir. Ce sens de la suggestion qui fonctionne la majeure partie du temps et qui se fait rare dans les films de ce calibre, ça me fait beaucoup d'effet. Et ne serait-ce que pour ça, je trouve que c'est un très bon film.

Nick_Cortex

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