Juillet 2017 / Musique

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Ecouter ce morceau, c'est "une joie et une souffrance". Calibré jusqu'à la moelle par des Daft Punk qui copient-collent leur propre "Get Lucky" (lui même pompé de la disco de dancefloor), c'est en même temps implacablement dansant.

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Par la force des choses, ces concertos par la géorgienne Buniatishvili rendent gorge de la pleine puissance des compositions de Rachmaninov. Prodigieux et pétris de souffle, exemplaire pour qui aiment se griser de musique classique.

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Le bel avantage des best of, c'est qu'ils permettent de revenir et, comme moi en l'occurrence, de venir vers un groupe en l'embrassant dans sa diversité. Ce "Something Else" rappelle que les Cranberries n'est pas un groupe pop quelconque.

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Didier Super contre le hard metal et -PAF !- ça fait Ultra Vomit et cet album qui réussit l'exploit d'être à la fois un bon album de métal et en même temps un LP parodique aussi drôle que Sexy Sushi. Un régal hardcore.

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Avec ces échos de cuivre qui résonnent comme dans les bars quand touche l'aube, et ses voix trainantes, Black Lips lorgne vers Badalamenti. Pour un résultat opiacé, qui a son charme mais qui n'envoute pas comme le modèle.

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Bon ! N'y allons pas par quatre chemins, l'album de Kasabian, il est bien. Rock à souhait, il fait le job au poil. Mais, malgré sa générosité bicéphale (studio et live), il lui manque une véritable audace pour faire bouger les lignes du genre.

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Nerveux, indécrottablement 80s et en même temps séduisant, ce "Pollinator" bourdonne comme un insecte, exhale la stupre glabre et en même temps ne rend pas gorge de tout son potentiel. Frustrant en définitif.

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Expérience : Fig 1 : Enclenchez "Keep Looking In My Eyes". Fig 2 : Mettez le volume au maximum. Fig 3 : Laissez l'obscurité des nuits sonores vous peupler. Et "Nous Horizon" dépliera tout ce qu'il a à offrir : sa torpeur estivale.

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Sufjan Stevens garde la préciosité impérieuse de son "Carrie & Lowell" en live. Cependant, se perd dans la mutation live (toujours intransigeante) quelque chose de l'écoute en coterie, des petites comptines lunaires.

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Des films d'Almodovar, beaucoup a été dit : cinéaste de femmes, de l'Espagne libérée, de l'homosexualité européenne... A l'écoute de ses musiques, vient à l'évidence que c'est aussi un grand vivant des images.

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Mac DeMarco, pour une raison que personnellement je ne partage pas et donc que j'ignore, occupe une place dans la hype chill, façon Pitchfork. "The Old Dog" s'écoute avec swing mais ne respire pas le swag. Bwof !

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Kid Ink devient l'auteur d'un des meilleurs albums de hip hop US de 2017. Avec cet EP, par des morceaux calibrés au cordeau et riches d'un flow sûr, il excelle et délivre une cohorte de morceaux pour dancefloor et nuits sans fin.

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Si l'entame de l'album laisse à désirer (mimant bon gré mal gré le meilleur de Brian Eno), la suite et notamment le profond morceau "Death" inspire davantage. En ressort un EP bancal mais spiritueux dans l'ensemble.

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Mary J. Blige est une des daronnes du R'n'B 90s. Et elle est restée campée à cette époque. Malheureusement, en 2017, ce son n'a pas acquis le charme désuet des 80s et résonne d'autant plus mal qu'il essaie de faire 2010s.

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Damso a un flow sûr et, à grand coup d'ego trip, s'affirme comme tel. Si bien que cet "Ipséité" à l'architecture conceptuelle donne à l'album un ton singulier. Une des bonnes nouvelles du rap français en 2010.

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Cet album des Dub Inc. déplie chez moi tout un catalogue de mon adolescence. Qu'importe la qualité historique de l'album, il m'évoque mille souvenirs délicieux. "Dans le décor" a posé une atmosphère intérieure.

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Arvo Pärt, il faut le dire, le rappeler et le claironner, est un des plus éminents compositeurs du XXe siècle. De l'Estonie, il offre au monde un continent de musiques profondes, minimales mais à la puissance émotionnelle percutante.

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Boyz Noize signe un des albums électro les plus fats qui soit. De la compo au cordeau, magistrale, élégiaque et deep, étayée par des basses intestines, ce lumineux album résonne comme un "memento mori", un hymne à la vie au bord du gouffre.

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Lana Del Rey est unique comme artiste dans son domaine. Reine du spleen glam, entourée de producteurs qui savent sublimer sa voix et son groove suave, elle entérine avec ce nouvel album sa place dans la galaxie US.

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En 2017, Max Richter aura aura sorti l'un des plus bels albums de l'année "Three Worlds..." et cette compilation de ces B.O. S'y dévoile son talent généreux et hétéroclite de compositeurs, mélodieux et parfois minimaliste.

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Tyler, the Creator, loin des pointures hypes, compte quand même comme l'un des grands artistes du genre, iconoclaste. Ce "Flower Boy" notamment comporte deux morceaux superbes : "Who Dat Boy" et "I Ain't Got Time".

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Après Reflektor qui m'avait laissé un goût d'inachevé frustrant, Arcade Fire semble comme renaître. Renaissance d'autant plus foudroyante qu'elle résonne pour eux comme un revival de la pop funk avec laquelle ils ont grandie.

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Classé d'ores et déjà parmi les meilleurs albums de 2017 par Pitchfork, cet album, comme beaucoup des Pitchfork lookalike, s'écoute avec un plaisir modeste, sans jamais griser l'âme ni soulever les sens. Sans prises de risque.

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Très bel album d'électro avec des compo inspirée. Qui fait partie de ces LP dont on s'imagine, avec délice, toute la générosité qu'il peut décupler en live. En écoute intime, chez soi, les effets grisants sont déjà prégnants.

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Un des plus beaux albums qui soit. Par sa litanie douce, ce qu'il berce du chant du monde et sa composition aussi diaphane qu'élémentaire. La modestie de ses moyens mélodiques n'a d'égal que la puissance tellurique de ce qu'il dégage.

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Pour ce qui est donc le dernier album de Linkin Park, c'est avec un assez médiocre LP que s'éteint ce groupe de new-rock qui a pourtant marqué sa décennie et une génération. Il faut retourner aux fondamentaux pour le plaisir.

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Si les textes se contentent de ressasser le cahier des charges basique du rap français, le flow et les instru', aidés par la puissance de l'AutoTune permettent à Mister V d'assurer. Avec un morceau comme "Space Jam", le LP est sauvé.

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Le meilleur du pire, exactement ce que le rap français peut offrir de moins inventif, de moins produit, de plus fermé. Affreux, sale et méchant. Sans le plaisir du scandale, avec juste l'entêtement crasse de se défouler. Quid de la musique ?

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Porté par la voix superbe d'Oumou Sangaré, ce "Mogoya" résonne avec simplicité mais une frondeuse singularité et évoque avec lui toute la grandeur impérieuse de la musique malienne. Notamment dans un morceau comme "Djoukourou".