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Journal de Bord 2018

Bienvenue dans mon Journal de Bord Films de cette année 2018 ! (autant dire mon Journal de Bord Général car comme Senscritique l'a remarqué, je suis un monomaniaque dans ce domaine). Vous trouverez ici, comme l'année dernière, les avis de tous (oui TOUS) les films que je visionnerai durant l'année ...

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339 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a 1 jour

Le Voyage dans la Lune
8

Le Voyage dans la Lune (1902)

13 min. Sortie : 1 septembre 1902 (France). Aventure, Fantastique, Science-fiction

Court-métrage de Georges Méliès

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 1er Janvier (Bonne Année)

George Méliès était un véritable génie visionnaire comme en témoigne son film le plus culte, Le Voyage dans la Lune, premier film de science-fiction de l'Histoire du Cinéma. Pour un film qui a plus d'un siècle d'existence derrière-lui, je me suis surpris à être complètement pris dans l'illusion que Méliès a créé comme si rien n'avait véritablement vieillit. Tout le travail sur les décors et les costumes vaut l'inventivité loufoque de chaque scène, en amenant une surprise à chacune d'elle, le film se suit sans temps mort alors que le film se contente du minimum (ou du maximum pour le contexte), il raconte tout simplement une histoire d'aller-retour où seule la magie inventive conférée par le travail acharné de son réalisateur suffit à émerveiller. La base de toute forme de Cinéma.

Repère temps: 13 minutes.

La Main au collet
6.9

La Main au collet (1955)

To Catch a Thief

1 h 46 min. Sortie : 23 décembre 1955 (France). Romance, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 1er Janvier

Alfred Hitchcock s'éloigne des Etats-Unis pour la Côte d'Azur et troque le meurtre contre un cambriolage, mais reste fidèle à ses acteurs Cary Grant et Grace Kelly qu'il fait mouvoir dans une affaire de vol et de faux-semblants où tout n'est que tentation et étalage de frivolités. Le Maître du Suspense réitère son exploit de manipuler son spectateur comme il l'entend, le fameux "Chat" pouvant être n'importe qui dans l'entourage de George Robert désireux de nettoyer son nom à la différence de Florence Stevens ne cherchant qu'à le posséder. Les différentes pirouettes en viennent à rendre les scènes les plus calmes et incertaines en moments tendus, Hitchcock n'essaye pas de tromper à tout prix son public mais joue sur l'anticipation de la vérité, toute la différence entre un maître capable de savoir quand il faut cliquer sur la vérité pour nous faire vivre une histoire et un sensationnaliste qui ne cherche qu'à surprendre l'auditoire. Le mensonge est partout au milieu des bijoux.

Repère temps: 119 minutes.

West Side Story
7.1

West Side Story (1961)

2 h 33 min. Sortie : 3 mars 1962 (France). Comédie musicale, Drame, Romance

Film de Robert Wise et Jerome Robbins

Housecoat a mis 10/10.

Annotation :

Revu le 1er Janvier

Revoir West Side Story aura été une bénédiction. L'astuce qui délivre à West Side Story toute sa tragédie réside dans le romantisme grandiloquent propre à la comédie musicale qui s'efface peu à peu. Robert Wise et Jerome Robbins se servent de différents effets scéniques pour multiplier les dimensions selon l'émotion à faire ressentir quitte à nous faire entrer dans leur propre univers avec ses propres règles. Car cette relecture de Roméo et Juliette est à jour dans le contexte mais elle n'est pas modernisée dans son déroulée, là se situe toute la dramaturgie digne d'être racontée, entre les oppositions. Les Jets qui se considèrent Américains purs souches chez eux et les Sharks se considérant apatrides et tyrannisés, les femmes de chaque parti qui peuvent tolérer le conflit en restant en retrait ou directement y participer, au milieu le lieutenant de police tellement désespéré d'éviter le pire qu'il se ternit dans le même courant, le courant de la violence. Tous sont conscients de leurs propres situations sociales malheureuses mais refusant tous de s'en sortir en écoutant la voix de la raison car se justifiant derrière la haine qu'ils ferment aux issues possibles. C'est entre ces deux cercles opposés au milieu des rues ordonnés du Quartier Ouest que se trouve le seul joyau immaculé de toute noirceur, le couple chantant d'amour et de naïveté, conscient que cette escalade n'amènera qu'à des tragiques regrets que personne, pas même lui, ne peut envisager. La richesse de communication pour cette simple histoire d'amour sous forme de comédie musicale est on ne peut plus fédératrice, racisme, aveuglement, raisonnement, provocation, passion, colère, violence, décès, amour, tragédie. La haine n'amène que la haine. Une perfection.

Repère temps: 271

Le Terminal
6.6

Le Terminal (2004)

The Terminal

2 h 08 min. Sortie : 15 septembre 2004 (France). Comédie

Film de Steven Spielberg

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 2 Janvier

L'aviation a dû avoir un impact assez reposant pour Steven Spielberg au début des années 2000 pour avoir enchaîné Arrête-moi si tu peux et Le Terminal, tous deux avec Tom Hanks et comportant un ton plus léger. Dans cette histoire inspirée d'une histoire vraie d'un réfugié contraint d'être confiné dans un aéroport pour raison politique, Spielberg exploite le vaste espace de l'aéroport avec des mouvements de caméra amples et aérien, filmant Tom Hanks en perdition au milieu de la foule, isolé par la frontière de la langue et dépourvu de toute ressource de confort. Une chose le relie aux autres personnages liés au quai aérien, leur vie se résume à attendre, à appréhender un moment important de leur existence, par manque de courage ou simplement par détermination d'y arriver peu importe le temps qui passe. L'arrivée du but tant attendu est surtout une question de faire face aux différents obstacles intimes qui les empêchent de vivre leur destinée. Le Terminal est occasion pour Spielberg de pouvoir traiter d'une oeuvre engagée sans aller trop loin en perfectionnant toujours plus sa technique, on peut lui reprocher une caractérisation de personnages un peu trop facile et naïve mais, même en le considérant comme un film mineur de sa filmographie, il reste une de ses œuvres les plus aériennes.

Repère temps: 399

Fenêtre sur cour
8.1

Fenêtre sur cour (1954)

Rear Window

1 h 52 min. Sortie : 1 avril 1955 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Housecoat a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

La mise-en-scène millimétrée du Crime était presque parfait ne pouvait pas rassasier le Maître du Suspense qui récidiva dans l'art de l'innovation avec ce qui marqua sa première collaboration avec son scénariste John Michael Hayes, Fenêtre sur cour. Mettant en place un homme paralysé qui espionne ses voisins depuis son appartement, Hitchcock réussit le pari risqué de fixer la visibilité visuelle et sonore de l'action intégralement d'un seul point de vue. Autant d'indices sont laissés pour le spectateur que pour le témoin en ce qui concerne le potentiel meurtre soupçonné et la tension demeure. Prévenir les autorités suffirait mais la présence de multiples interprétations vraisemblables aux activités louches du voisin couplée à la tentative de nos enquêteurs en herbe de tuer leur monotonie en se laissant aller au voyeurisme suffit à faire perdurer l'acte définitif, le danger réel encouru venant leur rappeler que ce jeu du chat et de la souris n'a rien de ludique et ne vaut pas la peine de risquer autant d'enjeux pour un peu sensation forte. Du grand Hitchcock.

Repère temps: 511

Les Quatre Filles du docteur March
6.9

Les Quatre Filles du docteur March (1949)

Little Women

2 h 02 min. Sortie : 13 octobre 1950 (France). Drame

Film de Mervyn LeRoy

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

Ayant déjà été adapté à deux reprises, le roman de Louisa May Alcott eu droit à sa troisième réalisation cinématographique par Mervyn LeRoy et la MGM. Difficile de faire abstraction d'une comparaison inévitable avec Autant en emporte le vent sorti dix ans plus tôt quand on voit la ressemblance avec son esthétique ainsi que certains de ses dilemmes et parti-pris (en particulier quand on voit les costumes) mais à défaut de voir un film qui essaye de surfer sur un romantisme passé, on peut se satisfaire de la tranche de vie familiale qu'il lui apporte. Les quatre filles March vivent chacune d'une personnalité différente mais soudées dans un cocon familial chaleureux et solide dont la moindre interaction extérieure sème la crainte de le voir s'ébranler que ce soit la maladie, l'amour voir même la générosité avec autrui. Toute la faiblesse de Jo, matriarche envers ses sœurs s'éprouve aux sentiments qu'elle défend dans ses livres, elle qui est si ouverte s'en retrouve à les renier pour conserver le statu quo de sa famille mis à mal par l'absence de leur père au combat. La romance entre elle et Lawrence n'est pas impossible, seulement grillagée par le statisme voulue pour le bien commun face aux saisons qui défilent et défilent. Moins de moyens qui rendent le ton romanesque très légèrement exagéré à certains moments mais compensé par des acteurs de talents et une justesse dramatique.bien dosée.

Repère temps: 632

L'Inconnu du Nord-Express
7.7

L'Inconnu du Nord-Express (1951)

Strangers on a Train

1 h 41 min. Sortie : 9 janvier 1952 (France). Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 3 Janvier

C'est séduit par le roman Strangers in a Train que Alfred Hitchcock lança L'Inconnu du Nord-Express malgré des désaccords avec Raymond Chandler causé par le parti-pris du réalisateur à vouloir être le plus fidèle possible aux écrits. Et c'est pourtant même en ne modifiant que peu d'éléments selon ses dires que ce film fait surprenamment écho à toute sa filmographie avenir et passé avec des éléments récurrents qui confirment son statut d'auteur de films en films: l'innocent enfermé dans un crime (incarné par le maillon faible dans La Corde), la manipulation entre spectateurs et personnages à la limite de la perversion et surtout, ce qui marque l'intérêt certain de son film-ci, le tueur psychopathe névrosé par ses parents qui préfigure déjà l'approche particulière qu'il aura sur Psychose. Hitchcock opte pour une narration bien plus rythmée et psychologique en nous présentant dès le départ toute la dangerosité de l'antagoniste pour nous faire ressentir le plus de craintes devant son inquiétante omniprésence et invulnérabilité conférée par la situation impossible de son héros incapable de se soumettre au marché macabre. Tout cela ne pouvant se conclure avec brio qu'avec un final très emballant où le moindre mécanisme devient imprévisible. Du grand Hitchcock.

Repère temps: 733

E.T. l'extra-terrestre
7.2

E.T. l'extra-terrestre (1982)

E.T. the Extra-Terrestrial

1 h 55 min. Sortie : 1 décembre 1982 (France). Fantastique, Aventure, Science-fiction

Film de Steven Spielberg

Housecoat a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 3 Janvier

E.T l'Extra-Terrestre fait partie de ces points culminants de la vie d'un artiste où celui-ci atteint, sans être une perfection narrative, une perfection dans l'âme. Steven Spielberg y a placé tout ses tourments de sa jeunesse, de sa solitude dû aux divorce de ses parents à la venue d'un être imaginaire pour combler son vide affectif. Via sa dualité entre le monde enfantin dans sa famille fragmentée et le monde adulte représenté comme anonyme, le jeune Elliott et E.T connectés s'empoisonnent jusqu'à l'au-revoir final où l'on se libère enfin du deuil d'un être cher. On peut tirer bon nombres d’interprétations sur les différents passages dans le film (notamment le lendemain d'Halloween) tant tout ce qui tourne autour de ce petit extra-terrestre devient difficile à cerner à son contact par sa faculté de rendre surréel la moindre action quotidienne. Un pur film d'auteur où Spielberg a envoyé au ciel tout ses fantasmes pour devenir l'un des plus grands réalisateurs existants.

Repère temps: 848

Cartouche
6.4

Cartouche (1962)

1 h 54 min. Sortie : 7 mars 1962 (France). Action, Comédie, Aventure

Film de Philippe de Broca

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 3 Janvier

C'est avec Cartouche que Philippe de Broca s'associa pendant un long-moment avec Jean-Paul Belmondo qui alterne autant de divertissements que de films d'auteurs à l'époque. C'est bien entendu dans la première catégorie que s'inscrit Cartouche, film d'aventure satirique dans un combat entre des voleurs aux grands cœurs et les hommes de pouvoir impitoyables. C'est avec un ton burlesque que ça commence avec un Belmondo au sommet de son énergie passant de bandit scrupuleux à leader des libres laissés pour comptes pour virer de plus en plus la fantaisie jusqu'à une fin qui jure complètement avec tout ce qu'on a vu auparavant. Cette fin vient réveiller le spectateur au dernier moment car Cartouche souffre d'un sérieux problème de rythme, beaucoup de péripéties étant clairement de trop et le rendu est trop long pour ce que ça veut raconter. Complexifier la relation entre Cartouche et Vénus (Claudia Cardinale sublime) était une bonne idée mais peut-être valait-il mieux rendre tout cela plus tragique en misant bien plus sur le clinquant général du casting (Jean Rochefort). Tantôt ennuyeux tantôt distrayant, aurait gagné à durer une demi-heure de moins.

Repère temps: 962

Les Hommes préfèrent les blondes
7

Les Hommes préfèrent les blondes (1953)

Gentlemen Prefer Blondes

1 h 31 min. Sortie : 30 juillet 1954 (France). Comédie musicale, Romance

Film de Howard Hawks

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 4 Janvier

La première chanson du film est révélatrice, deux danseuses en quête de leur conception de l'être aimé idéal, l'une cherchant les sentiments vrais mais modestes et l'autre ne jugeant l'amour que sur la fortune qu'on peut lui sacrifier. Leurs caprices ont tout pour être artificiels et casse-bonbons (en particulier pour Marilyn) mais c'est sans compter le choix d'Howard Hawks de refuser de les réduire à de simples manipulatrices usant de leurs atouts pour arriver à leurs fins. Ce qui provoque malgré-tout l'attachement envers ce duo n'est ni plus ni moins que leur naïveté, leurs critères du bon parti étant contre toute-attente d'une honnêteté qui relève presque de la niaiserie mignonne. Mais il manque quelque chose, l'énergie, peut-être aurait-il fallu plus de chansons pour pleinement exprimer les sentiments de ses héroïnes (et justifier l'aspect Comédie Musicale finalement très furtif) afin de diminuer la perversion de leurs méthodes et que la partie de la croisière soit moins statique et lente pour un rien (l'humour ne fonctionne pas toujours d'ailleurs). Je retiendrai tout de même le jeu de Marilyn Monroe qui joue plus que jamais bien les cruches au grand cœur.

Repère temps: 1053

Bright
5.1

Bright (2017)

1 h 57 min. Sortie : 22 décembre 2017. Action, Policier, Fantasy

Film de David Ayer

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 5 Janvier

Tout ce foin que David Ayer nous a fait sur la soi-disant liberté artistique qu'il n'avait pas eu avec la Warner n'avait pour but que d'aboutir à ça ? Si sa production Netflix n'est pas aussi indigeste qu'attendu, elle n'est pas engageante pour autant. On ne pourra pas dire qu'il a menti sur la marchandise, Ayer se contente simplement de reproduire à l'éclairage près exactement les mêmes séquences et les mêmes poncifs que son étron cosmique de 2016, en moins moche car il y a effectivement moins de budget et en moins débile car il n'y a pas eu de mauvaise production pour périmer encore plus la mixture. Il ne peut en revanche pas brandir l'excuse du charcutage pour en réemployer les mêmes crétineries, comme autrefois sont jetés dans cette absence de vision concrète une Noomi Rapace qui joue comme une dinde, des CGI moches, une production design à la pauvreté affligeante pour un univers censé avoir évolué avec de la magie et un Will Smith inconscient de gaver l'auditoire à répéter encore et toujours le même personnage. Il y a deux choses à retenir si ce truc est vraiment le Suicide Squad qu'on aurait dû avoir, d'une que finalement on a pas perdu grand chose, et de deux que les prochains films de David Ayer s'annoncent tout aussi pourris.

Repère temps: 1170

Le cave se rebiffe
7.2

Le cave se rebiffe (1961)

1 h 38 min. Sortie : 26 août 1961 (France). Comédie, Policier

Film de Gilles Grangier

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

C'est 7 ans après Touchez pas au Grisbi! que Jean Gabin revêt à nouveau la peau du gangster vieillissant Max le Menteur (bien que ce nom ne soit jamais prononcé cette fois) pour le deuxième volet de ce qui sera la trilogie d'adaptations de romans d'Albert Simonin se concluant avec Les Tontons Flingueurs. Deux choses viennent radicalement différencier Le Cave se rebiffe de son prédécesseur, ici il relève plus ici d'une comédie policière que du film noir, mais il bénéficie de l'apport aux dialogues de Michel Audiard. L'argot légendaire du dialoguiste particularise les personnages comme des vieux à l'expérience fournie dans le milieu des faussaires représenté par leur compréhension parfaite de leur langage particulier. Vient s'ajouter à cela le charisme inné de Jean Gabin en tant que faussaire retraité, manipulateur et concevant chacune des étapes du plan comme un orfèvre de l'art criminel. Il est dommage que Gilles Grangier ne compte que sur ses seuls éléments pour rendre son film attrayant, ne laissant devant nous qu'une mise-en-scène téléfilmesque, ne faisant bouger les personnages que dans des décors à la plastique surchargée et se payant l'erreur de n'apporter au récit aucun véritable rebondissement avant les dernières secondes. Ça parle bien mais ça ne vit pas.

Repère temps: 1268

Expendables : Unité spéciale
5.2

Expendables : Unité spéciale (2010)

The Expendables

1 h 43 min. Sortie : 18 août 2010 (France). Action, Aventure

Film de Sylvester Stallone

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Ok j'avoue, je me suis pris au jeu de ce film, tout simplement parce que je l'ai pris comme ce qu'il est, un bon gros film d'action décomplexé dont la seule et unique raison de son existence n'était que la volonté de Sylvester Stallone de renouer avec le bon vieux cinéma d'action vieille école qui faisait sa réputation d'autrefois. Inutile de chercher la moindre parcelle d'intelligence là-dedans, le film est aussi intellectuel que le genre dont il fait l'hommage. Le scénario est 100% manichéen (et Américain), les dilemmes sont dignes de Dora l'Exploratrice, les personnages sont un concentré de tous les pires clichés de films d'actions bêbêtes, les armes à feu ont des munitions illimitées, les méchants ne savent pas viser, la musique en fait des tonnes, nos héros explosent le taux de testostérone d'un troupeau de gorilles en rut le tout en passant par de la psychologie de comptoir et un caméo improbable de Schwarzy dans une scène plus trafiquée tu meurs. Mais mine de rien qu'est-ce que c'est fait avec honnêteté! J'ignore complètement si cela fut involontairement idiot ou juste incroyablement couillu mais Stallone semble ici s'amuser comme un gamin sans s'embarrasser de quoi que ce soit. On ressent toute sa sincérité derrière chaque dialogue entre ses potes Expendables. C'est dans ces moments-là que je me rappelle la seconde moitié du film qui ne fait malheureusement pas preuve de la même dérision en se prenant beaucoup trop au sérieux, et pour un film qui rend hommage aux films d'actions, les scènes actives sont très difficiles à suivre tant elles sont cutées outrance et mal-cadrés. Mais pour toute la naïveté dont Stallone a fait preuve ici (et admettons-le, c'est pour ça qu'on l'aime), je lui accorde la moyenne. C'est sans prise de tête et honnêtement, on demandait rien de plus.

Repère temps: 1371

Demolition Man
6.4

Demolition Man (1993)

1 h 55 min. Sortie : 2 février 1994 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Marco Brambilla

Housecoat a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Nom d'un chien tricéphale des enfers ! Qu'est-ce que je viens de regarder ? Demolition Man fait partie de ces films qui ne seraient pas devenus cultes si ils n'avaient pas un côté fascinant derrière ses multiples couches d'idioties surburnées, et bordel j'ai pas peur de dire que j'ai assisté à une oeuvre amusante à analyser. Caché derrière son statut de film de gros bourrins absolument jouissif à regarder se trouve, aussi surprenant soit-il, une histoire qui cherche vraiment à nous faire réfléchir sur la dérive d'une société sécuritaire aseptisée sans la moindre passion et donc incapable de se défendre face à l'éventualité d'une menace sortant du cadre de ce qui est archaïque mais plus expéditif (et de facto plus dangereux). Ce que je dis paraîtra beaucoup moins impensable quand je vous aurais dit que le film échoue de façon presque magnifique à traiter son sujet tant il se vautre tête la première dans toutes les plus grosses couilles du blockbuster d'action, à tel point qu'il finit irrémédiablement par jouer le jeu qu'il était censé dénoncer en faisant de son état policier l'une des sociétés dystopiques les plus joyeusement débiles qu'il m'est été donné de voir dans un film de science-fiction. Et vous savez c'est quoi le plus dingue ? Le film fonctionne! La mise-en-scène vomit tellement tout ce qu'il y a de plus cheapos dans un rythme tellement bien soutenu que le film arrive à se doter d'une ambiance particulière qui se tient de bout en bout de A à Z sans se trahir. L'ensemble formé par le surjeu guignolesque de Sly et Snipes, la production design à la limite de l'aléatoire, les dénonciations fastoches et contradictoires du régime, les gros poncifs du cinéma décérébré et tant d'autres prodigiosités que je serai incapable de citer font de Demolition Man un film que je serai presque prêt à qualifier d'ovni visionnaire si il n'était pas aussi hilarant à regarder. Un nanar de luxe.

Repère temps: 1486

The Meyerowitz Stories (New and Selected)
6

The Meyerowitz Stories (New and Selected) (2017)

1 h 52 min. Sortie : 13 octobre 2017. Comédie, Drame

Film de Noah Baumbach

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 9 Janvier

Film Netflix présenté au Festival de Cannes 2017, The Meyerowitz Stories n'a pas eu la chance de provoquer le même tapage médiatique que Okja, et quand je vois ce que c'est, je comprends pourquoi. Je suis malheureusement tombé sur un de ces films auquel il m'est pratiquement impossible d'entrer, celui qui n'engage que son auteur, qui en oublie qu'il doit parler à des spectateurs. Noah Baumbach nous présente les déboires de demi-frères et sœur en conflits avec leur père artiste négligeant dont l'inconstance dirigea malgré eux leur vie mais il ne semble se contenir que dans une formule dont il est le seul à en ressentir l'effet. Il y a trop de retenu, des symboliques et des artifices sont gratuits et il faut attendre la moitié du film pour comprendre que tout l'étalage d'échanges alambiqués entre chaque personnages prenne enfin un sens (seulement à moitié, l'autre est superflue et inutilement complexifiée). Il n'y a rien de malhonnête, les acteurs font ce qu'ils peuvent mais si ils ne servent que de pions pour permettre à son auteur d’exulter ses problèmes personnels (je ne les connais pas, et honnêtement ce n'est pas de cette manière qu'il va m'y intéresser), où est l'intérêt si il n'y apporte rien d'autres ? Et pour un film qui met en scène des artistes incompris, je trouves Baumbach très mal placé de se moquer par trois fois de ce type d'art privé qui ne se communique à personne (les films pornos d'Elisa) tant son film tombe déjà en lui-même dans ce travers. Sans intérêt.

Repère temps: 1596

Star Wars - Épisode III : La Revanche des Sith
7

Star Wars - Épisode III : La Revanche des Sith (2005)

Star Wars: Episode III - Revenge of the Sith

2 h 20 min. Sortie : 18 mai 2005 (France). Science-fiction, Action, Aventure

Film de George Lucas

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 9 Janvier
Revu le 25 Mai

Sauvé ! Après deux films inégaux, George Lucas retrouve enfin ses moyens pour le volet final de la Prelogie Star Wars en remettant au cœur du récit toute la dramaturgie qui rendais la Galaxie lointaine aussi puissante. Pas seulement pour la tragédie Skywalker, Lucas offre une mise-en-scène virtuose, dilate chaque moment digne de figurer dans un mythe, rend insoupçonnée la suite des événements qui feront entrer la Galaxie dans une ère de désespoir et d'espérances, le tout avec une richesse d'émotions jamais égalé dans aucun autre épisode. Tous les ingrédients requis pour faire un grand Star Wars se font plus forts que jamais dans cette épopée où Lucas se sert enfin à bon escient des outils qu'il a entre les mains, de quoi frustrer de se dire que les deux premiers films auraient pu avoir cette maîtrise théâtrale mais avec le plaisir de se rappeler après leur visionnage que cela aura au moins aboutit à ça. Raison pour laquelle La Revanche des Sith est le volet que j'aime le plus voir et revoir dans toute la mythologie Star Wars. Le spectacle que nous méritions tous.

Repère temps: 1736
Repère temps après revisionnage: 3674

Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse
4.7

Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse (2004)

1 h 40 min. Sortie : 18 février 2004 (France). Thriller, Action, Policier

Film de Olivier Dahan

Housecoat a mis 2/10.

Annotation :

Vu le 10 Janvier

Le début du film qui semble être réalisé par un amateur m'aurait presque affligé si je n'avais pas vu écrit durant le générique de début "Scénario et dialogues de Luc Besson", tout s'explique, et dans l'hilarité je précise. Pas la peine de perdre du temps là-dessus, rien que l'idée de faire une suite au film de Mathieu Kassovitz paraît complètement superflue, elle l'est puisque Les Rivières Pourpres 2 ne possède aucun intérêt en tant que tel, ni dans le scénario ni même dans l'atmosphère. Le tocard Olivier Dahan étale toute son incompétence à créer une véritable ambiance à coup de photographie laide, cadrages complètement aléatoires, directions d'acteurs aux fraises et une implication d'enquête totalement inexistante au vu de la répétition usante des mêmes procédés sans la moindre direction et rendue nanardesque par le ridicule incroyable des scènes d'actions (des moines ninja, putain...). On remplace l’ésotérisme planant du premier film par du pseudo-fantastique religieux à deux balles (qui s'apparente presque à de la science-fiction) destiné à satisfaire les teubés assez bêtes pour aimer le vomi étalé sur la pellicule, en tout cas c'est ce qu'il semble y avoir tant le visuel est immonde. A crucifier et à jeter aux ordures.

Repère temps: 1836

Les Heures sombres
6.9

Les Heures sombres (2017)

Darkest Hour

2 h 05 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Guerre, Drame, Biopic

Film de Joe Wright

Housecoat a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 11 Janvier

Le retour de Joe Wright se faisait attendre après le bide de Pan deux ans plus tôt, mais plus pour la prestation de Gary Oldman dans le rôle de Winston Churchill, effectivement à la hauteur de ce qui était attendu. Oldman est habité par le Bulldog, mettant au premier plan son irrévérence, source des principaux problèmes de communications entre lui et ses comparses à l'heure où la division est lourde de conséquence alors que la menace Allemande se fait de plus en plus pesante au même titre que le poids sur ses épaules. Wright sait manier sa caméra pour exprimer son propos, les plans sont réfléchis, l'éclairage géré avec minutie. Sans atteindre la grandeur, car il manque parfois de subtilité dans ses effets de style, qu'il reste enfermé dans un seul sujet et qu'il pousse trop légèrement le côté "crue" de Chruchill prendre le pas sur la solennité de certains moments. Fort heureusement des petits écarts absents durant la dernière demi-heure où Oldman tire toute la sève de son talent dans des discours à la fois intime et publique. A voir pour ce qui est sûrement l'une des meilleures prestations dramatique de l'acteur.

Repère temps: 1961

La prochaine fois je viserai le cœur
6.2

La prochaine fois je viserai le cœur (2014)

1 h 51 min. Sortie : 12 novembre 2014 (France). Thriller, Biopic

Film de Cédric Anger

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 11 Janvier

Assez spécial dans sa manière de narrer une histoire inspirée de la réalité, peut-être est-ce justement ce qui fait regretter à La prochaine fois je viserai le cœur son ton un peu trop monocorde. Mais la démarche est méritoire, Cédric Anger nous fait suivre le personnage incarné par Guillaume Canet pris d'une psychopathie meurtrière du début à la fin comme si il nous demandait de cerner la psychologie d'un tueur en série. L'idée est cohérente, chaque scène interprétative se fait dans le silence total, nous donnant l'occasion de définir nous même ce qui peut pousser ce gendarme à devenir un tueur torturé. Il a fallu malheureusement que le récit soit desservie par un jeu de Guillaume Canet trop froid pour être crédible (c'est subjectif on va dire) qui enlève ce qui aurait pu permettre au film d'aller plus loin que son postulat de départ, un rythme peu variable et des personnages secondaires qui ne permettent aucune empathie. De bonnes idées, juste l’exécution moins bonne que prévue.

Repère temps: 2072

Downsizing
5.1

Downsizing (2017)

Downsizing

2 h 15 min. Sortie : 10 janvier 2018 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Alexander Payne

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 12 Janvier

Un film qui aurait pu tenir un peu plus de son potentiel de départ mais qui arrive à être pleinement honnête puisqu'Alexander Payne a préféré se consacrer sur le développement humain de son personnage principal soumis à l'expérience de rétrécissement qui redéfinis complètement la notion du genre humain comme notre perception de notre monde et du sens de notre existence. Downsizing souffre de son traitement de ton qui lui fait plus ressembler à une comédie légère et la mise-en-scène aurait pu être plus inspirée pour un film qui mêle le nanisme à la taille réelle de notre monde mais les questions posées par la venue de cette technologie sont plus que pertinentes et même d'actualités. Payne ne nous impose rien, il nous demande juste quel choix peut-on faire entre choisir le bien commun ou vivre pleinement sa vie épanoui comme le personnage de Paul Safranek qui cherche désespérément un sens à sa vie à travers le processus du Downsizing. On peut dire qu'il s'agit d'un film mineur, mais il n'y a pas de petit visionnaire.

Repère temps: 2207

Blade of the Immortal
6.2

Blade of the Immortal (2017)

Mugen no jûnin

2 h 20 min. Sortie : 25 septembre 2021 (France). Action, Drame, Fantastique

Film de Takashi Miike

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

Je crois qu'aucun film n'aura réussit l'exploit de concentrer autant de boucheries tout en me poussant au sommeil. Non pas que ce film Netflix ne possède aucun intérêt en termes d'écritures (une fois passé des éléments carrément copiés sur Wolverine: Le combat de l'Immortel) mais il accumule tellement de prétention uniquement destiné à faire durer que j'ai dû lutter pour ne pas m'endormir. Que l'histoire passe la moitié de sa durée à faire du remplissage inutile ne suffisait pas, à force de faire traîner les dialogues en longueur (bon sang mais ces pauses en plein milieu de phrases, il y en a combien ?!) Takashi Miike finit par perdre l'intérêt de son spectateur et par la même occasion, la subversion qu'aurait pu posséder ce récit de vengeance sur fond de maîtrise d'art martial. Toute la charcuterie pourtant formidablement mise-en-scène en devient monotone à force de multiplier les personnages destinés à se faire éventrer (et oubliés). De bons acteurs et une bonne maîtrise technique, tout ça pour ça, de bons outils qui auraient pu êtres mieux investis si Blade of the Immortal ne durait pas une heure de trop.

Repère temps: 2347

Expendables 2 : Unité spéciale
5.4

Expendables 2 : Unité spéciale (2012)

The Expendables 2

1 h 43 min. Sortie : 22 août 2012 (France). Action, Aventure

Film de Simon West

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

Le yes-man Simon West remplace Sylvester Stallone, toujours capitaine du navire, à la réalisation (ce qui ironiquement rend les scènes d'actions plus visibles) et fait une suite encore plus clichée, plus débile, plus drôle, moins sérieuse et moins prise de tête que le premier Expendables. On s'en fiche de l'intelligence, ici on a un Jean-Claude Van Damme tellement méchant qu'il garde ses lunettes de soleil dans l'obscurité, qui nous sort ses éternels tirades philosophiques et qui s'appelle Jean Vilain (Jean Vilain putain !). On a Chuck Norris qui nous fait une Chuck Norris Fact, les punchlines fusent, on a la trinité du cinéma d'action réunit pour cartonner des méchants, les testicules gonflent à vue d’œil, c'est idiot, c'est badass, c'est burné, c'est cliché, c'est comme le premier mais c'est jouissif. Bisou.

Repère temps: 2450

Le Dernier Samaritain
6.5

Le Dernier Samaritain (1991)

The Last Boy Scout

1 h 46 min. Sortie : 12 février 1992 (France). Action, Comédie, Policier

Film de Tony Scott

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

La qualité des films de Tony Scott a toujours dépendu des scénarios qu'on lui filait entre les mains, si c'est avec une histoire écrite par de véritables talents, il en ressort toujours quelque chose qui en devient culte. Sur ce point-là, Le Dernier Samaritain bénéficie d'un atout de poids, Shane Black alors superstar à Hollywood vient pour donner un film qui concentre la quintessence du buddy-movie policier. Dans un défilé de phrases chocs plus drôles les unes que les autres, le duo Bruce Willis (dans son cliché de détective au fond du trou social) et Damon Wayans (avant son cabotinage de Ma Famille d'Abord) provoque une véritable éclate décomplexée à chaque situations dans une enquête qui serait diaboliquement banale sans leur capital sympathie. Le divertissement tient sur peu de chose, Tony Scott est un faiseur qui sait manier sa caméra quand il a une bonne base, avec Le Dernier Samaritain il créer un pur produit des années 80-90 qui marque son époque et qui conserve son charme pour ça. Comme quoi, la démode ça a son charme.

Repère temps: 2556

La Cité de Dieu
8

La Cité de Dieu (2002)

Cidade de Deus

2 h 10 min. Sortie : 12 mars 2003 (France). Drame, Gangster

Film de Fernando Meirelles et Katia Lund

Housecoat a mis 10/10.

Annotation :

Vu le 15 Janvier

Une plongée dans les recoins les plus malfamés de la planète. La Cité de Dieu, par son ton ne faisant jamais dans le pathos marque bien plus l'esprit que n'importe quelle autre oeuvre dénonciatrice par son choix de ne jamais prendre parti pour qui que ce soit dans les favelas où la mort hante tellement le quotidien de ses habitants qu'elle en devient effroyablement banalisée, voir même glorifiée. La caméra constamment en mouvement accentue l'absence totale de contrôle des quartiers, tout est libre, libre de commettre n'importe quel crime, la seule loi est celle de la rue, imposée par les chefs qui laissent libre cours à leurs pulsions plongeant toute la population dans un cercle vicieux, ni les femmes ni les enfants ne sont épargnés mais ils sont tout autant victimes que coupables. Les balles fusent à longueur de temps, la police est irresponsable quand elle n'est pas pourrie ou tout simplement absente, des personnes perdent la vie pour une peccadille, le favelas est tellement gangrené et hermétique que le banditisme représente presque un plan de carrière louable là où un travail stable est sentie comme un signe de faiblesse voir de soumission par ses habitants, l'existence d'un monde stable leur est tellement inconcevable que l'on assiste avec horreurs à des enfants mourant ou riant joyeusement des décès qu'ils provoqueront à l'avenir. Une baffe.

Repère temps: 2671

Night Call
7.5

Night Call (2014)

Nightcrawler

1 h 57 min. Sortie : 26 novembre 2014 (France). Drame, Film noir

Film de Dan Gilroy

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 16 Janvier

C'est en regardant Night Call qu'on se rend compte lequel des trois frères Gilroy se trouve être le cinéaste le plus talentueux. Dan Gilroy nous fait découvrir un Jake Gyllenhaal dans l'une des meilleures prestations de sa carrière en véritable charognard, guettant la moindre nouvelle, exploitant la moindre possibilité de tirer des images chocs à sensation dans sa quête de succès journalistique, ne voyant la vie que comme un parcours de business où chaque situation est un événement à détourner, où chaque individus est un engrenage de catastrophe potentiel à exploiter, où l'étique n'est aucunement une barrière, même quand il s'agit d'exploiter, d'amplifier et même provoquer le malheur. Tout comme il brise la frontière entre spectateurs et événements malencontreux par ses stratagèmes douteux, Lou Bloom chevauche sans le moindre état d'âme les limites de la nature humaine. Sa recherche des sensations de plus en plus fortes à capturer ne sont jamais remis en compte car il vend au public ce qu'il est prêt à donner sans ménagement. D'une ambiance nocturne rappelant les plus belles heures des vigilantes movies et jouissant d'un personnage méprisable comme jamais, Night Call va bien perdurer dans le temps pour son propos acerbe envers le quatrième pouvoir et ses dérives. L'un des meilleurs films de 2014.

Repère temps: 2908

Le Cid
6.8

Le Cid (1961)

El Cid

3 h 02 min. Sortie : 21 février 1962 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Anthony Mann

Housecoat a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 16 Janvier

C'est avec deux fresques Hollywoodienne qu'Anthony Mann partait pour achever sa longue carrière, La Chute de l'Empire Romain et Le Cid. La pierre angulaire de l'histoire de Rodrigue Diaz de Vivar est toute trouvée pour permettre une histoire de grande ampleur, l'Honneur, interprété différemment par chaque personnages qui font office de protagonisme ou antagonisme selon leur conception. Il est autant capable de provoquer la mort et l'empoisonnement passif que forcer le respect de ses pairs, Rodrigue se trouve dans la deuxième catégorie, refusant du début à la fin de se soumettre aux mauvaises pratiques même si cela implique un changement de camps constant pour rester fidèle à ses principes, mais cela paye pour une image de grand dirigeant lui donnant une plus grande aura que n'importe quel autre leader officiel (la figure de Roi pour les Espagnols et de Prophète pour les Maures). Un seul regret, le potentiel d'une telle tragédie aurait pu être poussée tellement plus loin si la mise-en-scène d'Anthony Mann n'avait pas été aussi paresseuse, tellement plus d'expressions aurait pu être exprimés par le cadrage, tellement plus d'émotion aurait pu être tiré des acteurs, tellement plus de puissance aurait pu être tirée de cette fresque épique. Dommage mais pas perdu.

Repère temps: 3090

7 Psychopathes
6.3

7 Psychopathes (2012)

Seven Psychopaths

1 h 50 min. Sortie : 30 janvier 2013 (France). Comédie, Gangster, Thriller

Film de Martin McDonagh

Housecoat a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 17 Janvier

Et bien, ce fut méta. Martin McDonagh fait définitivement parti des auteurs à suivre, penchant à la fois vers du Tarantino et du Coen dans un méli-mélo scénaristique abracadabrantesque où chaque rôle et chaque interprétation jouit d'une nouvelle couche de lecture à chaque scène. Le scénario écrit par Marty (sans doute la personnification de McDonagh lui-même) qui finit par rejoindre la réalité du film participe à rendre l'histoire encore plus grotesque et décalée alors qu'il est question du sens de la vie et de la mort du point de vue de tueurs en série cherchant chacun un sens à leur existence et dans une philosophie plus globale arriver à la fin du scénario même si cela implique une fin tragique prédéfinie. Dans cette conception de leur vie rendue encore plus drôle par des idées saugrenues mais très profondes (des tueurs de tueurs en série, l'obsession de conclure le film sur une fusillade finale, le psychopathe quaker non-violent), la soi-disant psychopathie de ces personnages devient complètement limpide et les rend même plus humains. Drôle, inattendue et porte à de bonnes réflexions et interprétations.

Repère temps: 3200

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Housecoat a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 18 Janvier

Critique disponible.

Repère temps: 3316

36 quai des Orfèvres
6.4

36 quai des Orfèvres (2004)

1 h 51 min. Sortie : 24 novembre 2004. Action, Policier, Drame

Film de Olivier Marchal

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 18 Janvier

Le prologue qui nous montre des flics bourrés flinguer une souris dans un bar m'a immédiatement révélé ce qui cloche, 36 Quai des Orfèvres est un tir manqué dans ses intentions. Pour un film s'inspirant d'une histoire vraie qui cherche à dépeindre l'envers du décors dans la guerre des polices, j'ai au contraire eu affaire à un film qui cherche tellement à vouloir vendre son authenticité qu'il finit par donner l'effet inverse. Rien ne sonne vrai, les acteurs pourtant talentueux n'incarnent pas des personnages mais des clichés préfabriqués de flics torturés récitant leur texte pondus par un gars qui veut tellement rendre excessivement sérieux le moindre dialogue que pas la moindre scène ne dégage de naturel. Le rendu est étouffant, Olivier Marchal use sans réfléchir d'effets de styles tape-à-l’œil digne des mauvaises séries télévisés policières Françaises qui cassent toute l’immersion. Aurait-il fallu laisser le film respirer tranquillement au lieu de nous hurler à chaque minute sa tentative de nous immerger. Artificiel et oubliable.

Repère temps: 3427

Le Dernier Rempart
5.5

Le Dernier Rempart (2013)

The Last Stand

1 h 47 min. Sortie : 23 janvier 2013 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Kim Jee-Woon

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 19 Janvier

Un film d'action tout ce qu'il y aurait de plus basique si il n'y avait pas la satisfaction passagère de voir un Schwarzy vieillissant dedans. Le fait que la mise-en-scène soit assurée par un Coréen ne change absolument rien, on a affaire à un pur produit de série B tout ce qu'il y a de plus américanisé et simpliste, ou presque malheureusement. Si Le Dernier Rempart s'était tenu à ce qu'il avait, il aurait pu valoir le coup d’œil mais c'est faux. La première moitié du film est complètement superflue et prévisible, on se fiche de l'évasion du criminel jusqu'à la petite ville puisqu'on sait d'avance où ça va mener. Quel intérêt de faire traîner à ce point le suspense ? Ce qu'on veut c'est voir Scharzy péter des gueules, philosopher, fusiller des méchants, il faut attendre le dernier tiers pour que ça arrive et même là on reste dans de la retenue, pas de grosses envolées, pas de véritables surprises, juste de longs échanges de coups de feu alors qu'il y avait matière à se lâcher dans une petite ville abandonnée. On aurait pu en tirer un divertissement sympa car regarder Schwarzy avoir conscience des longues années d'actioner derrière-lui donne un petit côté nostalgique à la chose, mais finalement on en retire un film bien ennuyant.

Repère temps: 3534

Housecoat

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