Futurs immédiats

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Sorti en 96, "Strange Days" ne se propulse pourtant que quatre ans plus tard, aux derniers jours du vingtième-siècle. Le peu de distanciation vis-à-vis du futur accentue l'urgence du background, l'intrigue s'acheminant avec la régularité d'un compte-à-rebours vers un réveillon de la Saint-Sylvestre aux relents d'apocalypse sociale.

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Dès l'ouverture, on nous prévient que Manhattan a été changée en prison en 1988, soit sept ans à peine après la sortie du film. L'intégralité de l'intrigue se situe dans un 1997 hypothétique. De la société hors des murs du pénitencier, on ne verra jamais rien sinon ce poste de commandement. Très peu d'arguments SF donc, juste une métropole à l'abandon et une esthétique de la décrépitude.

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Aucun artifice futuriste dans ce futur-là, aucune distanciation technologique avec notre époque. La seule particularité de cette année 2027 c'est cette humanité hurlante et suffocante, privée de tout espoir et de tout avenir.

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Dès l'ouverture, la caméra révèle un palais de justice moderne mais désert, à l'abandon. Dehors, les rues sont dépeuplées et jonchées de détritus. L'unité de temps n'est d'ailleurs jamais mentionnée dans "Mad Max" au point que l'on peut autant situer son intrigue dans un futur proche que dans un présent alternatif. Une uchronie "Mad Max" ?

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Outre les avancées technologiques dans la robotique, les repères temporels restent volontairement modernes. Il planera toujours un doute sur l'unité de temps de l'intrigue.

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Même idée que le premier film, poussée à son paroxysme. On accentue ici tous les aspects dystopiques du film tout en privilégiant la violence, le spectaculaire et un certain sens de l'absurde. D'un point de vue formel, la mégapole s'enfonce dans la misère, rongée par le fléau du crime et de la drogue. Sa périphérie n'est qu'un amas de cimetières industriels qui n'ont rien de plus futuristes que les friches industrielles de l'époque et d'aujourd'hui. Seul détonne cette corporation omni-présente, érigeant son QG fascisant en lieu et place de l'hôtel de ville.

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Hélas...

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Très peu futuriste dans son esthétique, le film de Kubrick ne montre de sa société future qu'une cité en friches et une esthétique pop art. Trop peu pour parler de science-fiction donc, mais plutôt d'anticipation. Au-delà du visuel, on pourra noter quelques éléments qui privilégient la projection vers l'avenir comme le conditionnement d'Alex ou l'argot dans lequel il s'exprime.

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Là également, l'unité de temps n'est jamais mentionnée. La compétition meurtrière du "Battle Royale", par toute la cruauté de son concept, appartient donc à un proche avenir dystopique, ou un présent cauchemardesque. Les quelques visions que l'on a de la ville dans le film ne présentent d'ailleurs aucun artifice futuriste.

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Les quelques aperçus que l'on a de la société future dans ce film s'appuient sur les visions intimistes d'un protagoniste se remémorant sa rencontre avec sa défunte femme. Des souvenirs nous laissant entrevoir une société dénuée du moindre artifice futuriste. Un futur banal que vient contre-balancer l'argument SF de l'unité de lieu principale, à savoir une station spatiale en orbite autour d'une mystérieuse planète.

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Eva privilégie la description d'un futur proche réaliste, combinant la technologie la plus avancée avec des objets plus habituels et familiers de notre quotidien. Un remarquable métissage entre l'ordinaire et le high-tech, très proche de notre condition actuelle.

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Merci à Langpier pour sa participation.

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Merci à Langpier pour sa participation.

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Merci à Langpier pour sa participation

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Merci à Langpier pour sa participation

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Merci à Langpier pour sa participation