Films vus en 2023 (classement avec annotation)

Liste de

418 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a 4 mois

The Fabelmans
7.3
1.

The Fabelmans (2022)

2 h 31 min. Sortie : 22 février 2023 (France). Drame, Biopic

Film de Steven Spielberg

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 15/01 en téléchargement sur la TV

Très proche d’une autobiographie qu’il a dû romancer, the fabelmans annonce peut être la fin de carrière de Spielberg en tant que metteur en scène. En effet, le réalisateur rentre dans une phase de nostalgie voir de testament car après avoir réalisé un remake d’un film qu’il adore (West side story) il aborde donc son enfance ici. Il n’est pas le seul à réaliser des films nostalgiques d’une époque que ce soit Richard Linklater (Apollo 10 ½), Quentin Tarantino (Once Upon a time Hollywood), Paul Thomas Anderson (Licorice Pizza) ou encore le film qui ressemble le plus à the fabelmans Armageddon time de James Gray. Dans tous les cas, s’il arrête sa carrière sur ce film, on peut dire que Spielberg s’arrêterait sur un long métrage splendide. Hormis un petit creux en seconde partie de métrage et quelques excès larmoyants, le film est fabuleux. Grand film sur le cinéma, the fabelmans montre à quel point l’art ou une passion peut procurer des émotions et s’évader dans les moments difficiles mais aussi comment il peut détruire. Enfin et c’est le plus beau, Spielberg aborde la notion de point de vue et de regard. Le point de vue car chaque scène, chaque plan et le regard unique d’un cinéaste qui a décidé de travestir le réel pour le mettre à son image. Le regard car c’est un film où Spielberg film constamment le regard de ses comédiens entre fascination, tristesse, joie ou amour, chaque regard trahissent un sentiment qu’il retranscrit dans ce film avec une grande beauté. Ajouté à cela une mise en scène absolument grandiose où chaque plan est signifiant, des comédiens aux sommets et un film qui mélange avec une habilité rare comédie et drame, the fabelmans est un film brillant en tout point.

Babylon
7.3
2.

Babylon (2022)

3 h 09 min. Sortie : 18 janvier 2023 (France). Comédie dramatique, Historique

Film de Damien Chazelle

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 03/03 en téléchargement sur la TV

Sur la première séquence assez comique d’un éléphant déféquant sur des gens, le ton du dernier film de Damien Chazelle est donné. Plus que de parler de l’évolution du cinéma et de son industrie qui crée le rêve, il parle surtout d’une machine qui broie l’ensemble de ses artisans. En ce sens, le film est évolutif. Si son premier acte retrace une fête orgiaque est colorée, sa dernière partie elle frôle presque le film de fantôme entre star qui ce suicide ou qui disparait et descente aux enfers mémorables comme la scène de « fête » glauque avec le personnage de Tobey Maguire qui agit comme un miroir inversé à la fête du début. Ici plus de lumière et d’incroyable plan séquence, place aux ombres et à la mise en scène bien plus découpé et moins fluide. Au milieu de cette thématique principale, bien entendu Chazelle aborde également l’évolution du cinéma notamment du muet vers le parlant et comment la transition fût douloureuse aussi bien pour ses stars que pour les techniciens. Babylon est tout simplement exceptionnel dans tous les domaines. Chazelle prouve encore une fois qu’il est un immense metteur en scène et le casting est aux petits oignons. Que dire de cette dernière séquence où un Manny en pleur repense à la fois à tous les sacrifices qu’il a enduré mais surtout au rêve que cela procure pour les spectateurs qui regardent ébahit un film juste pour rêver. Oui Hollywood détruit ses artisans mais s’il fait rêver le spectateur, le sacrifice n’en vaut-il pas la peine ?

Spider-Man: Across the Spider-Verse
7.9
3.

Spider-Man: Across the Spider-Verse (2023)

2 h 20 min. Sortie : 31 mai 2023 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 08/08 en téléchargement sur la TV

Alors que le premier opus avait réussi l’exploit de donner un gros coup de pied à la fourmilière dans les films de super Héros et dans l’animation Américaine on pouvait craindre un deuxième opus bien en dessous de son illustre aîné. En ce sens, Across the Spider-Verse est un miracle car il marche sur les traces de son prédécesseur en exacerbant ses qualités. L’animation est sublime avec un style bien définit par « univers », la musique est d’une puissance émotionnelle rarement atteinte et surtout malgré la vitesse effrénée du long métrage, le film n’oublie jamais de développer ses personnages et ses thématiques. Milles Morales étant une anomalie il est celui qui peut changer le cours des choses et choisir son destin loin de ses Nemesis programmés à exécuter les mêmes actions pour ne pas dérégler le contimium espace-temps. Un tacle bien senti à Marvel et consort qui ne font que du réchauffé. Brillant en tout point, je suis juste impatient de découvrir le troisième et dernier opus d’une trilogie absolument majeur du cinéma.

L'Antre de la folie
7.5
4.

L'Antre de la folie (1995)

In the Mouth of Madness

1 h 35 min. Sortie : 8 février 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 30/09 en téléchargement sur la TV

Dernier film de la trilogie de l’apocalypse, l’antre de la folie et le dernier joyau noir de John Carpenter et le cuisant échec au box-office du film montre surtout que Carpenter avait anticipé l’avenir du cinéma avant quasiment tout le monde. Bien entendu, on peut louer plein d’éléments dans ce film ; la musique sublime, la mise en scène d’une maîtrise absolue ou le jeu des comédiens fantastiques (le plus beau rôle de Sam Neil sans aucun doute). Cependant, c’est sur son fond thématique que le film tire son épingle du jeu. S’il traite bien entendu de la puissance des récits et des auteurs si puissants qu’ils deviennent une marque auprès du public (un ersatz de Stephen King dans ce film), le film parle plus largement d’une population qui n’est plus capable de penser par elle-même englué par des objets de consommation de plus en plus abrutissants et médiocre. Lors de la scène finale absolument incroyable, Carpenter mettait en avant l’inévitable déclin d’un cinéma d’horreur qui n’est plus qu’un objet de consommation et non de l’art. Quand on voit l’avènement de Marvel et consort on peut dire que Carpenter était presque un devin. Un grand film, pour moi le meilleur de son auteur.

Inu-Oh
7.2
5.

Inu-Oh (2022)

1 h 38 min. Sortie : 23 novembre 2022 (France). Animation, Biopic, Musique

Long-métrage d'animation de Masaaki Yuasa

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 19/06 sur Ciné + sur la TV

Inu-Oh est certainement l’aboutissement de l’immense carrière de Masaaki Yuasa. En effet, le film arrive miraculeusement à trouver un équilibre entre les expérimentations du metteur en scène quand il était au début de sa carrière (Mind game, the night is short walk on girl) avec le classicisme de sa deuxième partie de carrière (Lou et l’île aux sirènes, Ride your wave). Le résultat donne un film magnifique visuellement et splendide par ses expérimentations sans jamais franchir la barrière du trip psychédélique comme pouvez l’être par moment mind game. Les scènes de concert arrivent à créer un état de transe comme rarement atteint au cinéma et si le film est immense sur la forme, il n’est pas en reste sur le fond. Car Inu-Oh est un film sur l’art sur les histoires que l’on lègue et sur sa puissance face à la censure et à aux réécritures de l’histoire. Il parle aussi dans un sens de son auteur et du fait qu’il se sent étriqué face au dogme qu’il doit certainement respecter pour continuer à exister (ce qui explique certainement le classicisme de ses derniers films). Comme souvent chez Yuasa, les personnages sont des freaks autant redoutés qu’admirés pour leurs singularités et ils sont attachants. Alors oui entre le début assez foutraque pour les non-initiés des films du réalisateur et certaines scènes de concert peuvent aller jusqu’à 15-20 minutes non-stop ce qui peut dérouter voir dégoûter le spectateur devant tant d’excentricité. Reste qu’Inu-Oh est certainement la plus belle œuvre de son metteur en scène et peut être le meilleur film d’animation de 2022. Un bijou.

Anatomie d'une chute
7.7
6.

Anatomie d'une chute (2023)

2 h 30 min. Sortie : 23 août 2023. Drame, Policier, Thriller

Film de Justine Triet

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 29/08 au cinéma

J’avais trouvé les trois premiers longs métrages de Justine Triet sympa mais sans plus (avec de vrai réserve pour Sibyl). Quelle surprise donc de voir un quatrième long métrage à ce point brillant ! Car oui Anatomie d’une chute n’a pas usurpé sa Palme et il est juste brillant. Au-delà de l’immense performance des acteurs, de la mise en scène excellente jouant constamment sur les flous pour signifier un procès qui n’atteindra jamais la vérité ou encore son approche intelligente sur le point de vue et sur les choix qu’on fait pour avancer, c’est surtout sur la musicalité de la langue que le film excelle. Car oui tout comme le jeune garçon qui est un prodige du piano, rarement un film aura joué à ce point avec brio sur la langue. Chaque mot, chaque tempo à son importance pour remporter la partie et ce n’est pas pour rien que l’Anglais est très présent dans le film car sa musicalité est différente et comme le dit avec justesse Sandra Hüller dans le film « ce ne sont pas mes mots je ne l’ai pas dit dans cette langue ». Une langue qui sera d’ailleurs une des causes d’une des disputes de couple les plus réalistes de l’histoire du cinéma. Après 2h30 éreintante, le générique de fin se lance et personne ne bouge. La salle est juste abasourdie. Une merveille dont le seul défaut et d’être tellement bluffant dans sa maîtrise qu’il manque peut-être d’un soupçon d’émotion.

Les Innocents
7.8
7.

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 16/11 sur OCS sur la TV

Il m’arrive bien entendu d’être ému devant un film quand il me touche, mais c’est extrêmement rare qu’un film me touche juste par la puissance de sa mise en scène. Car oui en terme de mise en scène, les innocents est un immense chef d’œuvre. Chaque mouvement de caméra, chaque idée de mise en scène est virtuose et épouse parfaitement un récit à mi-chemin entre le drame et le fantastique. Au-delà de cela, j’adore comment le film mélange l’imagerie du conte et celui du film gothique avec une complémentarité qui fonctionne formidablement bien. Les acteurs sont tous très bon et le sous texte sur la perversion de l’innocence fonctionne très bien. Je regrette juste un dernier acte un brin alambiqué mais c’est bien peu au vu du monument qu’est ce film.

Baraka
8
8.

Baraka (1992)

1 h 36 min. Sortie : 12 janvier 1994 (France). Nature, Expérimental

Documentaire de Ron Fricke

KS-1695 a mis 9/10.

Annotation :

Le 21/03 en DVD sur la TV

Le chef opérateur de la série des documentaires « quatsi » passe ici à la réalisation pour un film documentaire dans la même veine. Le résultat est absolument fascinant. Certes, les images sont d’une beauté ébouriffante mais c’est bien les différentes thématiques qu’aborde le long métrage qui est à saluer. Le documentaire aborde la beauté de notre planète, les différentes cultures chez les êtres humains et surtout la destruction de la planète par ces derniers. La musique qui accompagne le documentaire est sublime et l’émotion est bien présente sur certaines séquences alors qu’aucun mot ne sera prononcé de tout le métrage. C’est surtout un film qui se termine par une vision du cosmos et qui nous annonce biais que nous sommes bien insignifiants et misérables par rapport à un monde riche et d’une rare beauté. Un indispensable.

Metropolis
8.1
9.

Metropolis (1927)

2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction

Film de Fritz Lang

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 10/02 sur Mubi sur la TV

Quasiment 100 ans après sa réalisation, Metropolis sidère encore le spectateur que ce soit par son acuité sur le monde d’aujourd’hui où les riches profitent de la force de travail des pauvres, mais également par sa mise en scène. C’est bien simple une grande quantité de plan de Metropolis impressionne et met à l’amende pas mal de production actuelle. En effet, entre le nombre impressionnant de figurant et les décors grandioses, l’ensemble est tangible et on pourrait presque ressentir la fureur de la révolution pendant qu’une ville sombre dans l’apocalypse. C’est brillant bien écrit et vraiment novateur même aujourd’hui. Dommage que l’ensemble manque d’un soupçon d’émotion mais ça reste une œuvre merveilleuse et bien moins manichéenne qu’on pourrait le croire.

Soy Cuba
8.2
10.

Soy Cuba (1964)

2 h 21 min. Sortie : 16 juillet 2003 (France). Drame

Film de Mikhail Kalatozov

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 27/05 sur Ciné + sur la TV

Deuxième long métrage que je visionne de Kalatozov après son impressionnant quand passent les Cigognes, soy Cuba possède les même qualités que son prédécesseur. Visuellement c’est tout simplement dément et chaque scène est une orfèvrerie rare. Les longs plans séquences sont impressionnants et à travers différentes histoires, Kalatozov montre petit à petit le basculement de Cuba vers la révolution, île qui était jusqu’alors Américaine et capitaliste. Alors oui, le film est clairement de propagande Cubaine en faveur de l’indépendance et du communisme. Reste que l’œuvre est captivante et que l’envie de faire la révolution contre l’ordre établie est plus que jamais présente à la fin du visionnage. Alors oui, le film n’est pas sans défaut car son dernier segment est à mon sens assez faiblard par rapport au reste assez grandiose. Reste que Soy Cuba est un grand film révolutionnaire mis en scène par un génie du 7ème art.

An Elephant Sitting Still
7.9
11.

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 02/01 sur Arte replay

Premier et dernier film du regretté Hu Bo qui se donna la mort peu de temps après la post production, an elephant sitting still est un film testamentaire inestimable. Un bloc de quatre heures d’une infinie tristesse sur une société Chinoise qui broie l’ensemble de ses individus vieux comme jeunes. Visuellement le film est d’une beauté immense que ce soit dans sa photographie (mon dieu l’utilisation du noir est splendide) ou de sa mise en scène composé de plan séquence incroyable mais jamais tape à l’œil que Bela tarr et Gus Van Sant n’auraient pas reniés. Le scénario est parfois un peu mécanique mais il est très bien écrit et l’ensemble s’enchaîne naturellement et c’est fluide ce qui est a souligné pour un film de 4 heures. La musique est discrète mais magnifique et amplifie le spleen qu’instaure le long métrage. Malheureusement à force de crier son désespoir à la face du monde Hu Bo oublie parfois de faire naître l’émotion qui est écrasé par la chape de plomb que crée le long métrage ainsi que par son immense maîtrise technique. Reste une dernière scène grandiose invoquant à la fois un droit à l’espoir qu’au dernier cri de désespoir d’un metteur en scène avant son suicide. Déchirant.

Les Rebelles du dieu néon
7.4
12.

Les Rebelles du dieu néon (1992)

Qing shao nian nuo zha

1 h 46 min. Sortie : 25 mars 1998 (France). Comédie dramatique

Film de Tsai Ming-Liang

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 10/04 en téléchargement sur la TV

Les années 90 semble être propices aux œuvres adolescentes désœuvrées. Aux Etats-Unis, Larry Clark, Gus Van Sant et Gregg Arakki mettent en scène dans leurs styles des adolescents perdus et en proie à la violence et en Asie cette mouvance est également présente avec des films comme Made in Hong Kong de Fruit Chan ou encore le film qui nous intéresse ici. Pour un premier long métrage les rebelles du dieu Néon est impressionnant de maîtrise. Entre mise en scène et photographie d’une rare splendeur et thématique finement abordée d’une jeunesse perdue qui est vouée à l’échec. Cette scène d’une classe surchargée d’élève montre à elle seule que délinquant ou élève plus traditionnel, personne n’arrivera à s’en sortir et ce n’est pas les parents absents ou aveugles qui régleront le problème. Souvent cruel, le film fini pourtant par une note d’espoir entre la réconciliation familiale de l’un et la fuite des autres, c’est peut être finalement un pays (Taïwan) qui doit se remettre en question.

Le Chat potté 2 - La dernière quête
7.4
13.

Le Chat potté 2 - La dernière quête (2022)

Puss in Boots: The Last Wish

1 h 42 min. Sortie : 7 décembre 2022 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Joel Crawford et Januel Mercado

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 18/04 en téléchargement sur la TV

Après un premier opus sympathique, je m’attendais à une suite peu intéressante surtout au vu des derniers films de Dreamworks. Le résultat est à l’encontre de mes attentes, quelle divine surprise ! Alors oui, le scénario surprend assez peu et l’animation n’est pas transcendante même si elle est dynamique et que le mélange entre réalisme et pastel et entre 2D et 3D fonctionne parfaitement. En revanche, l’immense réussite du film c’est son scénario. Mature, il aborde la peur de la mort, ce qu’on laisse derrière soi et surtout que vivre mille vie n’a que peu d’intérêt si on en profite pas pleinement et qu’on reste éternellement seul. Cette poursuite vers un vœu qui n’a que peu d’utilité est vraiment prenante et le scénario enchaîne avec fluidité humour, action et émotion. Que dire du personnage du loup absolument parfait et faux antagoniste par excellence. Chacune de ses apparitions est un délice et il installe une terreur vraiment palpable. Son personnage m’a fortement rappelé celui de Jude Law dans les sentiers de la perdition. Un grand film d’animation que je conseille d’ailleurs plus pour les adultes que les enfants.

Aniki, mon frère
7.2
14.

Aniki, mon frère (2000)

Brother

1 h 54 min. Sortie : 13 décembre 2000 (France). Gangster, Drame, Thriller

Film de Takeshi Kitano

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 13/06 en DVD sur la TV

Aniki mon frère ressemble beaucoup dans ses thématiques et dans son rythme au magnifique Sonatine mélodie mortelle déjà de Takeshi Kitano. Bien entendu, il y a des différences car Aniki se passe aux Etats-Unis et Kitano décide donc d’épouser l’un des genres fondateurs du film de gangster Américain à savoir le rise & fall. Pour autant, le réalisateur ne dénature pas son style et Aniki est donc un film en réalité assez calme et avec de nombreuses scènes de la vie quotidienne ponctué par des scènes ultra violente. Comme dans Sonatine, le réalisateur montre ses personnages comme étant de grand gamin qui ont un fond attachant alors qu’ils sont capables des pires atrocités au nom de l’honneur et de l’appât du gain. Violent, poétique, parfaitement joué, magnifiquement mis en scène et avec une BO splendide, le film déroute par moment, amuse parfois, dégoute par ses quelques scènes violentes et se termine finalement dans les larmes dans une scène où pour la première fois le mot « frère » répété en boucle dans le film prend tout son sens. Peut-être un peu moins maîtrisé que Sonatine, Aniki mon frère prouve cependant que Kitano est un grand.

Aftersun
7.2
15.

Aftersun (2022)

1 h 42 min. Sortie : 1 février 2023 (France). Drame

Film de Charlotte Wells

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 13/07 en téléchargement sur la TV

Premier long métrage de Charlotte Wells et quel film ! Proche de l'autobiographie Aftersun raconte les souvenirs évanescents du dernier été qu'une jeune fille va passer avec son père. Le film va montrer en toute simplicité leur quotidien pendant ses vacances entre complicité confrontation, premiers amours pour la jeune fille et surtout le temps qui passe inexorablement. Car oui si l'héroïne est trop jeune pour s'en rendre compte à l'époque son père est en dépression et c'est la dernière fois qu'ils se verront et elle sera hantée par ses souvenirs. Entre deux comédiens au sommet, une photo ensoleillé qui semble irréel et donc proche du souvenir, le film émeut plus d'une fois. Entre la scène de karaoké déchirante sur du REM, la dernière danse entre les deux protagoniste ou encore cette scène finale exceptionnelle de cette jeune fille devenue femme qui sert dans la foule un homme en boîte de nuit qui ressemble à son père, le film parle bien du manque et dans un sens du suicide car on se doute au vu de quelques scènes que ce dernier s'est donné la mort en témoigne une parole anodine mais lourde de sens dans le film "je ne pensais pas atteindre les 30 ans". Quelques longueurs par moment mais un grand film qui gagne en force à chaque fois que j'y pense

La Famille Asada
7.1
16.

La Famille Asada (2020)

Asada-ke!

2 h 07 min. Sortie : 25 janvier 2023 (France). Comédie dramatique, Comédie

Film de Ryôta Nakano

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 11/12 sur Canal + sur la TV

L’Asie a un talent incommensurable pour mélanger la comédie et le drame au sein d’une même œuvre. La famille Asada en est une preuve éclatante en plus d’être d’une éblouissante réussite. Les acteurs sont excellents, les personnages attachants et la photographie exceptionnelle. Mais surtout, la famille Asada a l’excellente idée d’attacher l’art de la photographie à celle de la mémoire. Qu’elle nous rappelle des moments de joie, de tristesse ou même se souvenir simplement d’un proche disparu, elle est essentielle à notre vie. De plus, le film aborde à travers cet art, le prisme de l’artiste et comment son regard et comment il capte les situations rendent ses clichés d’autant plus unique. Un film fort et puissant à peine entaché par quelques longueurs et quelques rares scènes un peu trop tire larme. L’un des grands films de 2023.

Marcel le coquillage (avec ses chaussures)
7.4
17.

Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (2021)

Marcel the Shell with Shoes On

1 h 30 min. Sortie : 14 juin 2023 (France). Animation, Comédie, Drame

Long-métrage d'animation de Dean Fleischer-Camp

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 01/08 en téléchargement sur la TV

Si un jour on m’avait dit que j’aurai les larmes aux yeux devant l’histoire d’un coquillage (qui porte des chaussures !) je ne l’aurai jamais cru. Et pourtant, Marcel le coquillage est un torrent d’émotion. Bien entendu, le film n’est pas exempt de menu défauts comme sa première partie qui tire un peu en longueur ou le fait d’être parfois un peu mièvre. Reste que le film est original, audacieux et avec des thématiques bien traitées sur les réseaux sociaux, la famille et le deuil. De plus, le film est émouvant et les personnages profondément attachants. Un grand film d’animation.

Comme un lundi
7.1
18.

Comme un lundi (2022)

Mondays: See You 'This' Week!

1 h 23 min. Sortie : 8 mai 2024 (France). Comédie, Fantastique

Film de Ryo Takebayashi

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 17/09 étrange festival

Depuis le culte un jour sans fin, beaucoup de films tentent la recette de la boucle temporelle et beaucoup de films se cassent les dents. Comme un lundi réussi l’immense exploit de sublimer la recette de son maître à penser et de le surpasser sur quasiment tous les points. Au-delà du montage absolument brillant et de son scénario très malin (le film ne se passe pas sur une boucle d’un jour mais d’une semaine ce qui multiplie le champ des possibles) le film est surtout génial sur son alternance de ton et sur son étude du Japon. Car oui, si le film est avant tout drôle il bifurque sur la fin vers deux drames bien écrits qui représentent deux facettes d’une même pièce. Le drame de notre héroïne qui comme beaucoup de Japonais veut réaliser son rêve et qui détruit celle de ses proches quitte à les faire souffrir. Le drame de son patron qui n’a pas exaucé son souhait pour choisir une vie plus morne mais moins risqué pour les siens. Deux antithèses qui forment un tout et qui au-delà de l’aspect personnel montre la difficulté d’arriver à un entre deux surtout dans une culture où le travail passe avant tout. Alors bien entendu on peut reprocher au film une mise en scène qui sert surtout le montage mais qui n’a rien d’exceptionnelle où quelques petites facilités de scénario. Reste ce qui est certainement l’un des plus grands films sur la boucle temporelle.

Phantom
6.5
19.

Phantom (2021)

Yuryeong

2 h 13 min. Sortie : 6 septembre 2023 (France). Thriller, Historique

Film de Lee Hae-Young

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 25/10 en téléchargement sur la TV

Phantom prouve encore une fois que le cinéma asiatique est décidément le meilleur au monde. Photographie magnifique qui rappelle parfois le cinéma de Wong Kar Wai, mise en scène au cordeau, acteurs en grande forme, personnage intéressant qui ont des multiples facettes, rythme magnifiquement géré et en plus ça permet de faire du cinéma politique en rappelant une période sombre de l’histoire Coréenne. Si on peut reprocher le film d’être parfois un peu too much pour moment, je ne boude pas mon plaisir devant ce travail d’orfèvre. Du grand cinéma tout simplement.

Le Mécano de la Générale
8.1
20.

Le Mécano de la Générale (1926)

The General

1 h 18 min. Sortie : 24 février 1927 (France). Muet, Action, Aventure

Film de Clyde Bruckman et Buster Keaton

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 14/02 vu sur Mubi sur la TV

Tout comme Metropolis que j’ai découvert quasiment en même temps, le mécano de la générale peut se targuer de mettre encore aujourd’hui une fessée à 95% des films qui ont des courses-poursuites. Mené tambour battant, le film n’ennui jamais, avec des situations toujours plus créatives et il allie habilement comédie et action. Certes, le scénario est simple et la mise en scènes est parfois simpliste (en revanche le montage est grandiose) mais l’ensemble convainc sans peine et le personnage interprété par Buster Keaton est très attachant. Une très belle surprise.

Les Fiancées en folie
7.7
21.

Les Fiancées en folie (1925)

Seven Chances

56 min. Sortie : 15 mars 1925 (États-Unis). Comédie, Muet

Film de Buster Keaton

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 04/06 sur Arte replay sur la TV

J’avais vu Chacun chez soi de Michèle Laroque la même soirée et c’est fou de constater qu’un film de 100 quasiment 100 ans son aîné à plus d’idées de mise en scène en une minute de métrage que tout le long métrage de Michèle Laroque. Car oui, les fiancés en folie est un film qui mute constamment. Ce qui commence par une jolie romance se transforme rapidement en comédie burlesque et vraiment drôle avant de se transformer sur la fin en une immense course poursuite d’une rare virtuosité. C’est souvent drôle, parfois un peu émouvant et d’autres fois stressants. Un grand film, auquel j’excuse quelques scènes assez limite sur le racisme mais vu les mœurs de l’époque, comment le sanctionner pour ça ?

The Creator
6.4
22.

The Creator (2023)

2 h 13 min. Sortie : 27 septembre 2023 (France). Science-fiction, Drame, Aventure

Film de Gareth Edwards

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 15/10 au cinéma

S’il y a encore des défauts de scénario notamment dans son dernier acte un peu tiré par les cheveux, on peut dire que Gareth Edwards arrive ici à maturité avec son quatrième long métrage. Entre une mise en scène sublime qui joue toujours sur le gigantisme (marque de fabrique du réalisateur), les effets spéciaux d’une maîtrise ahurissante pour un budget très faible et un fond qui critique ouvertement la politique militaire des Etats-Unis on a un film d’une puissance visuelle sidérante, parfaitement rythmé et profondément mélancolique qui se termine par une belle note d’espoir. Un très bon blockbuster.

The Mission
7.5
23.

The Mission (1999)

Cheung foh

1 h 21 min. Sortie : 22 août 2001 (France). Drame, Action

Film de Johnnie To et Law Wing-Cheong

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 15/10 en téléchargement sur la TV

Prequel de l’immense Exilé, the mission lui est à peine inférieur tant tout le cinéma de Johnnie To était déjà présent avec ce film. Si je regrette quelques défauts de rythme, je ne peux que m’incliner devant la puissance visuelle du film notamment au niveau de ses scènes fusillades. La scène du centre commerciale et sans contexte l’une des plus grandes scènes de fusillade du cinéma et justifie à elle seule la vision de ce long métrage qui est en plus un beau film sur l’amitié et l’honneur. Johnnie To est un grand et le prouve encore avec ce film.

Le Sommet des dieux
7.7
24.

Le Sommet des dieux (2021)

1 h 30 min. Sortie : 22 septembre 2021. Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Patrick Imbert

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 25/01 sur Canal + sur la TV

En termes d’animation, le sommet des dieux est un bonbon pour les yeux. Le film n’hésite pas à mélanger plusieurs styles d’animations en fonction des époques et certaines idées proches de l’expérimentale font mouches. Bien entendu, le film n’est pas qu’une forme splendide pour un fond informe. Si la structure est classique, le sommet des dieux est une ode à la passion et à s’élever toujours plus haut quitte à en mourir. Ajouté à cela une BO splendide qui rappelle par moment celle du très beau j’ai perdu mon corps et on a affaire à un très beau film d’animation qui est captivant.

Un monde
7.1
25.

Un monde (2021)

1 h 13 min. Sortie : 26 janvier 2022 (France). Drame

Film de Laura Wandel

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 23/04 sur OCS sur la TV

Le premier long métrage de Laura Wendel impressionne tant par le dispositif jusqu’au boutisme de son film que par sa durée relativement faible (1h15) soit exactement ce qu’il faut vu la radicalité du traitement. En effet, en décidant d’axer son point de vue uniquement sur un seul enfant, Laura Wendel crée à la fois la plus grande faiblesse et la plus grande qualité de son long métrage. Le film étant axé sur un seul point de vue, il manque de contrepoint sur les adultes qui semblent un peu trop déconnectés et le dispositif étant unique, on finit par moment par y voir un exercice de style parfois trop visible. En revanche, cela crée sa plus grande force à la fois de montrer que le milieu est une jungle voir une prison pour certains d’entre eux. Le film est horriblement angoissant, les jeunes comédiens sont formidables et le film émeut à de nombreux instants. Chaque adulte qui a été harcelé lors de sa jeunesse pourra aisément se reconnaître dans ce portrait sans concession. Un grand film.

Universal Theory
6.3
26.

Universal Theory (2023)

Die Theorie von Allem

1 h 58 min. Sortie : 21 février 2024 (France). Thriller

Film de Timm Kröger

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 13/09 étrange festival

Premier point qui frappe à la vision du film, que c’est beau ! La photographie en noir et blanc est absolument somptueuse (certaines images sont des tableaux) et elle bien aidée par une mise en scène brillante qui lorgne d’ailleurs beaucoup vers la BD dans son découpage. Au-delà de la beauté formelle, le film qui lorgne du côté d’Hitchcock et de David Lynch est vraiment intéressant à suivre. Le film est mystérieux pas si complexe et aborde avec beaucoup d’intelligence le multiverse ainsi que l’obsession. Si le rythme est un peu chancelant par moment, on ne tiendra pas rigueur à ce petit détail tant le film est brillant sur bien des aspects. Assurément un des grands films de 2024 avec quelques scènes d’une puissance rare (mon dieu la scène de la grotte !).

Les Dents de la mer
7.2
27.

Les Dents de la mer (1975)

Jaws

2 h 04 min. Sortie : 1 janvier 1976 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Drame

Film de Steven Spielberg

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 28/01 sur Prime vidéo sur la TV

La première partie des dents de la mort est un chef d’œuvre. Entre la séquence d’ouverture ultra efficace et d’une incroyable beauté dans ses lumières et les scènes de stress sur la plage, on peut dire que le film et non seulement stressant, mais il est surtout mis en scène par un Steven Spielberg déjà touché par la grâce en 1975. Chaque plan est minutieusement étudié et le tout fonctionne parfaitement. Ajouté à cela une petite pique sur le capitalisme (les victimes du requin ou de leur probable fin de carrière sont des personnes avides d’argent) et on a affaire un film qui tacle la société Américaine dans un film qui ironiquement va créer la mouvance des blockbusters. Je suis malheureusement un peu moins fan de sa seconde partie qui se passe en mer. Certes, l’ensemble est efficace mais les longueurs se font sentir et l’ensemble captive moins surtout qu’on voit davantage le requin et il a pris un sacré coup de vieux dans les effets pratiques. Reste un grand film de metteur en scène qui se doit d’être vu et avec une BO devenu culte à juste titre.

Le Procès Goldman
7.2
28.

Le Procès Goldman (2023)

1 h 56 min. Sortie : 27 septembre 2023. Drame, Historique, Policier

Film de Cédric Kahn

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 07/06 au cinéma

Huit clos suffocant et bien aidé par un ratio de cadre resserré pour l’occasion, le procès Goldman est un excellent film de procès. A travers le procès du militant d’Extrême gauche Pierre Goldman (demi-frère de Jean Jacques) qui aurait peut être assassiné deux pharmaciennes, le réalisateur explore surtout les rouages de la machine judiciaire. Est-elle partiale ? Est-elle en faveur d’un parti politique ? Est-elle raciste ? Ou tout simplement est-elle objective ? Le film explore toutes ses questions avec finesse et il est bien aidé par des comédiens en grande forme qui font le show. Car oui comme le dirait presque ironiquement le film au début du procès « je ne veux pas que ce procès soit un cirque médiatique ». C’est pourtant bien ce qu’il va se passer et au-delà d’une quelconque recherche de vérité, c’est bien celui qui aura abattu ses meilleurs cartes qui sortira vainqueur de ce procès « Théâtrale » tendu et même parfois souvent drôle, le procès Goldman est à découvrir de toute urgence malgré quelques menus défauts comme une première scène qu’on aurait pu enlever par exemple.

Oppenheimer
7.1
29.

Oppenheimer (2023)

3 h. Sortie : 19 juillet 2023 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Christopher Nolan

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 21/07 au cinéma

Un des nombreux personnages du film interprété par Kenneth Branagh demande à Oppenheimer "je ne vous demande pas si vous comprenez, mais si vous entendez la musique ?" Sur cette phrase anodine, Nolan annonce son programme de mise en scène à savoir une partition de musique de 3H tel un opéra. Sur cet aspect, le film est une formidable réussite. Le montage et ultra dynamique, la mise en scène de Nolan est très ciselé et elle convient à toutes les situations. De plus la musique omniprésente aide à cela et renforce donc les rares scènes sans aucun son. En parallèle, le spectateur est noyé d'information et de personnage et pourtant on est jamais perdu grâçe à une narration et un montage au cordeau. Au-delà de cela, le film a l'intelligence au-delà de parler de l'élaboration, d'aborder surtout l'histoire de l'Amérique entre peur du communisme et mise aux piloris de ses anciens héros quand ils deviennent trop gênant. En ce sens la citation du mythe de Prométhée est juste. La dernière scène qui clôture la scène montre également que Nolan comprends parfaitement l'évolution de son monde. La terreur Nucléaire n'est plus un élément pour éviter des guerres, elle sera certainement celle qui mettra un jour fin au monde. Alors oui Nolan ne se débarrasse pas de ses quelques vilains défauts. Personnages nombreux et donc pour la plupart peu fouillés psychologiquement, manque d'émotion sur certains événements et personnage féminin quasi inexistant avec en prime une Florence Pugh qui ne sert réellement qu'à se foutre à poil devant la caméra. Reste que la proposition de Nolan est ici de créer une partition musicale impeccable sur 3H et il crée l'exploit de réussir cela avec brio. Les défauts sont bien présents mais finalement peu rédhibitoire devant un tel spectacle.

Yannick
7.2
30.

Yannick (2023)

1 h 07 min. Sortie : 2 août 2023. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

KS-1695 a mis 8/10.

Annotation :

Le 22/08 au cinéma

A l’heure des films qui durent une éternité avec des tournages à rallonge, Quentin Dupieux lui décide de raccourcir encore davantage la durée de ses films. Yannick dure 1h07 et il n’y a eu que 6 jours de tournage ! Un choix payant puisque Yannick est certainement le meilleur long métrage de Quentin Dupieux juste derrière son chef d’œuvre Réalité. En un peu plus d’une heure de film c’est fou de voir le nombre de thématique qu’il arrive à traiter que ce soit le rapport entre l’artiste et le public, le fait que l’art soit de plus en plus un produit dénué de sens artistique (le metteur en scène n’est même pas présent lors des représentations) et plus généralement d’un monde actuel où les rêves ce sont brisés. Cette dernière idée traitée frontalement sur la fin prouve que Dupieux est un metteur en scène de plus en plus inquiet sur l’évolution du monde qui l’entoure en témoigne déjà ses deux derniers films. En plus de tous cela, il met bien entendu en avant un Raphaël Quenard qui fait le show. Le comédien est en état de grâce et au vu de son immense année 2023, un césar du meilleur espoir masculin serait le bienvenue. Bien entendu, avec 6 jours de tournage, on peut tiquer devant une mise en scène un peu nonchalante par moment mais elle renforce le fait que ce soit un « amateur » qui prend en main le spectacle. Un très bon Dupieux.

KS-1695

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