Films vus en 2014

Avatar Patrick Braganti Liste de

148 films

par Patrick Braganti

Un aide-mémoire pratique et exhaustif, synthétique et calendaire, des films vus en salle.

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    Nymphomaniac : Volume 1 (2013)

    1 h 57 min. (France). Drame et Érotique.

    Film de Lars von Trier avec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Stacy Martin

    Vu le 3 janvier.
    Premier volet d'un diptyque qu'un cartel annonce comme censuré avec l'accord du réalisateur. Confession au long cours d'une femme qui se dit mauvaise personne recueillie par un solitaire cultivé où il est question de sexualité, de désir et d'amour. Deux séquences magistrales : une loufoque sur l'irruption d'une femme trompée accompagnée de ses trois petits garçons, l'autre tragique sur la mort du père à l'hôpital. On peut demeurer sceptiques sur le fond, la forme est toujours aussi aboutie et virtuose.
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    Aime et fais ce que tu veux (2013)

    W imie...

    1 h 42 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Malgorzata Szumowska avec Andrzej Chyra, Mateusz Kosciukiewicz, Łukasz Simlat

    Vu le 7 janvier.
    Une sorte de bondieuserie baignée de halos de lumière et d'images signifiantes (l'apprentissage de la baignade) dont on se demande où elle conduit (voir la dernière scène). Quant à la première, elle installe un climat malsain et ambigu qui ne quittera jamais réellement l'ensemble.
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    Philomena (2013)

    1 h 38 min. (France). Drame.

    Film de Stephen Frears avec Judi Dench, Steve Coogan, Sophie Kennedy Clark

    Vu le 8 janvier.
    S'il était sorti au moment de Noël, on aurait crié au conte. Hélas, triste et véritable histoire que le réalisateur tempère par la dualité des émotions, des rôles et des territoires. Consensuel et certes pas révolutionnaire, le film vaut aussi par ses rebondissements et l'intelligence avec laquelle il questionne la pérennité de la foi malgré les épreuves, la nécessité du pardon pour échapper à la haine et à la colère. Judi Dench et Steve Coogan s'y renvoient la balle sans cabotinage et sans surenchère.
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    Yves Saint Laurent (2014)

    1 h 40 min. (France). Drame.

    Film de Jalil Lespert avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon

    Vu le 9 janvier.
    C'est la première partie du film - jusqu'à la rencontre avec Pierre Bergé - qui est la plus réussie (ou la moins ratée) parce que Pierre Niney rend touchant et fragile un homme complexe et tourmenté. Avec le succès, les années 70, la drogue et le sexe, enfin la déchéance, sa composition vire de plus en plus à l'exercice vain du singe savant. En martyr supportant les sautes d'humeur et les incartades de son compagnon, Pierre Bergé a logiquement accordé sa bénédiction à la sortie d'un film qui tient du roman-photos léché. Pour ceux que cette poignante histoire d'amour intéresse, deux conseils : le documentaire L'amour fou de Pierre Thorreton (2010) et le prodigieux ouvrage de Alicia Drake : Beautiful People.
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    L'amour est un crime parfait (2014)

    1 h 50 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu avec Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn

    Vu le 15 janvier.
    A force de disserter sur le motif du trou, le film finit par tomber dedans et le spectateur avec. Dans un abîme de perplexité et d'ennui, et bientôt d'agacement. La beauté des paysages hivernaux ne compense pas les erreurs de casting et la vacuité de l'ensemble.
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    R (2010)

    1 h 39 min. (France). Drame.

    Film de Tobias Lindholm et Michael Noer avec Pilou Asbæk, Dulfi Al-Jabouri, Roland Møller

    Vu le 19 janvier.
    Un premier film oppressant qui fait penser au Prophète de Jacques Audiard, dans un esprit néanmoins plus documentaire et moins lyrique. En dépassant la simple trajectoire individuelle, le film montre aussi de manière implacable la reproduction mécanique d'un système, sorte d'agrandisseur terrifiant et violent de la société du dehors. La problématique carcérale semble donc concerner tous les pays, y compris ceux réputés pour être progressistes et sociaux.
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    Mère et Fils (2013)

    Pozitia copilului

    1 h 52 min. (France). Drame.

    Film de Călin Peter Netzer avec Luminita Gheorghiu, Bogdan Dumitrache, Natasa Raab

    Vu le 21 janvier.
    La qualité d’un cinéma autochtone demeure donc inversement proportionnelle à l’état de déréliction et de déclin du territoire sur lequel il s’épanouit avec une énergie et une audace jouissives. La mère de Mère et fils devient dès lors l’étendard d’un pays dont les élites et la classe supérieure ne raisonnent qu’en rapports de force et de domination dans un souci mortifère et grégaire de conservation.
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    Lulu femme nue (2014)

    1 h 30 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Solveig Anspach avec Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac

    Vu le 24 janvier.
    Contre toute attente, un film attachant et inattendu, jamais mièvre ni simplificateur, qui tourne aussi le dos à l’angélisme et réussit, par petites touches subtiles, sans insistance ni lourdeur, à traiter de sujets forts et émouvants.
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    Tonnerre (2014)

    1 h 40 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Guillaume Brac avec Vincent Macaigne, Solène Rigot, Bernard Menez

    Vu le 29 janvier.
    Loin de la comédie douce-amère attendue, le premier long-métrage de Guillaume Brac, dont on avait déjà beaucoup apprécie Un monde sans femmes, se révèle un film curieux et polysémique qui ajoute à son schéma habituel les codes du fantastique et du polar. Comme un bon vin, Vincent Macaigne n’en finit pas de déployer une palette de plus en plus subtile, l’éloignant lui aussi d’un programme connu, comme si le réalisateur et le comédien accomplissaient simultanément le parcours parallèle de l’émancipation et du lâcher prise. Ce n’est pas la moindre richesse du film de susciter autant d’émotions variées et fortes dans un débordement incontrôlé, motif récurrent et idéal.
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    Dallas Buyers Club (2013)

    1 h 57 min. (France). Biopic, drame et historique.

    Film de Jean-Marc Vallée avec Matthew McConaughey, Jared Leto, Jennifer Garner

    Vu le 30 janvier.
    La métamorphose d’un bouseux du Texas, homophobe et raciste, en homme altruiste et compassionnel constitue donc le fil directeur de ce biopic épatant, rappelant cette époque terrible (début des années 1980) où surgissait le sida, dont les malades, considérés comme des pestiférés, étaient aussi les cobayes des essais pharmaceutiques, conduits par l’industrie pharmaceutique et soutenus par les autorités fédérales et sanitaires américaines. Matthew McConaughey y est prodigieux sans jamais tomber dans l’excès ou le cabotinage. Souvent drôle et énergique, le film est avant tout le combat personnel d’un homme qui n’accepte pas de mourir.
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    Des étoiles (2014)

    1 h 27 min. (France). Drame.

    Film de Dyana Gaye avec Ralph Amoussou, Marème Demba Ly, Souleymane Seye Ndiaye

    Vu le 31 janvier.
    Premier long-métrage subtil et attachant qui met en scène un triple ratage de rencontres entre Turin, New York et Dakar, en s’attachant d’abord à des trajectoires individuelles, loin des clichés sur l’immigration et la mobilité sociale. C’est d’abord une œuvre des lieux tant elle parvient, en quelques plans, à restituer le rythme et la musicalité de chaque métropole. Une modestie et une singularité au service d’un film qui revisite les codes galvaudés du genre choral.
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    Un beau dimanche (2014)

    1 h 31 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Nicole Garcia avec Louise Bourgoin, Pierre Rochefort, Dominique Sanda

    Vu le 5 février.
    La soif d’absolu de Baptiste, écartelé entre son désir de liberté et d’émancipation, pour mieux s’affranchir de sa famille, et son incapacité à faire table rase du passé et à atteindre une forme d’apaisement ne transparait pas dans ce film convenu et prévisible, s’enfermant dans les clichés, inapte à susciter le mystère et à insuffler quelque chose qui serait comme une urgence, un saut dans le vide qui se fait hélas avec un filet très garni. Le goût toujours intact de Nicole Garcia pour les névroses familiales, la mer et le Sud suffit juste à éclairer d’une belle lumière des plans léchés sans jamais y imprimer la moindre incandescence.
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    12 Years a Slave (2013)

    2 h 14 min. (France). Biopic, drame et historique.

    Film de Steve McQueen avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch

    Vu le 7 février.
    Un film remarquable d’intelligence sur le pouvoir, la domination et la soumission, passant par l’instrumentation du corps, sujet cher au réalisateur de Hunger et Shame. Un film paradoxalement modeste et sans esbroufes, qui fait aussi penser à Vénus noire de Kechiche, se révèle d’une actualité brûlante. Un geste artistique et politique dont l’ambition et la radicalité font oublier, sinon pardonner, les deux premiers faux pas. Un destin personnel hors normes qui croise le collectif en écrivant une page d’histoire déterminante. De l’intelligence à l’état brut.
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    Viva la libertà (2014)

    1 h 34 min. (France). Comédie et drame.

    Film de Roberto Andò avec Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Valéria Bruni-Tedeschi

    Vu le 7 février.
    Une farce qui tombe complètement à plat, jamais cinglante ni féroce, qui laisse Toni Servillo en roue libre et nous ressert les mêmes mimiques outrancières et cabotines de La Grande Bellazza. Des morceaux de dialogue (la partie française) frisent le ridicule. Une fausse bonne idée mal exploitée.
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    Ida (2013)

    1 h 20 min. (France). Drame.

    Film de Paweł Pawlikowski avec Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska, Joanna Kulig

    Vu le 12 février.
    Un film magnifique et bouleversant, épuré et minimaliste à l’extrême, dans un noir et blanc crépusculaire et un format 4/3 où les personnages sont toujours filmés à la marge, apeurés et plongés dans une solitude insondable. En faisant coexister spiritualité et sensibilité, le réalisateur livre un film éminemment polonais. Beau et triste, sec et charnel.
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    Les Grandes Ondes (à l'ouest) (2014)

    1 h 24 min. (France). Comédie.

    Film de Lionel Baier avec Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz, Patrick Lapp

    Vu le 14 février.
    Encore un mystère pour moi : on fait grand cas de cette comédie poussive et très décousue, au scénario mince comme la lame d'un couteau suisse. Elle sert néanmoins à rappeler cette époque hélas révolue où soufflait un vent libertaire que trois pieds nicklés de la radio suisse romande prenaient par hasard en pleine poire. Sympathique et inoffensif, le tout manque justement de folie, figé dans une reconstitution (one more) proprette et limite caricaturale.
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    L'éclat du jour (2014)

    Der Glanz des Tages

    1 h 31 min. (France). Drame.

    Film de Tizza Covi et Rainer Frimmel avec Philipp Hochmair, Walter Saabel et Vitali Leonti

    Vu le 18 février.
    Deuxième film de ce duo de photographes (après La Pivellina en 2009), singulier et attachant, qui met en présence deux artistes (un circassien et un théâtreux, réunis par un lien parental pour ce qui est de la fiction) avec deux visions opposées du monde. Illustration intelligente et émouvante de la porosité entre fiction et documentaire au service d’un film profondément pudique et empathique.
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    Gloria (2013)

    1 h 50 min. (France). Drame.

    Film de Sebastián Lelio avec Paulina García, Sergio Hernandez, Diego Fontecilla

    Vu le 19 février.
    Le portrait d’une femme chilienne qui ne renonce pas et ne se résigne pas, déterminée à profiter d’une liberté acquise tant au niveau personnel (son divorce) que collectif (la fin de la dictature). Femme de cinéma et de théâtre, Paulina García déploie toute une palette de registres et est de tous les plans, derrière ses grosses lunettes qui lui procurent un regard terriblement humain. Le quatrième film de Sebastián Lelio s’est justement vu décerner l’Ours d’argent à Berlin et sa comédienne un mérité prix d’interprétation.
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    Bethléem (2013)

    1 h 39 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Yuval Adler avec Shadi Marei, Tsahi Halevi, Hitham Omari

    Vu le 20 février.
    Quelques mois après le très bon Omar, voici à nouveau un thriller politique, admirablement documenté, qui refuse de prendre parti en exposant l’ensemble des enjeux d’une situation qui parait de plus en plus inextricable. Des luttes intestines entre les différentes factions du Hamas et d’Al-Aqsa à la violence paranoïaque et sécuritaire des services secrets israéliens, tout fait conflit en le perpétuant, voire l’aggravant. Les comédiens non-professionnels sont criants de vérité, tiraillés et rongés par quelque chose qui les dépasse et les brise.
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    Au bord du monde (2013)

    1 h 38 min. (France).

    Documentaire de Claus Drexel

    Vu le 22 février.
    Bien plus qu’une enquête sur les sans-abri, ce film exceptionnel à plus d’un titre fait œuvre d’humanité et de nécessité en filmant longuement, avec justesse et à la bonne distance, les damnés de la terre au cœur de la nuit parisienne photographiée comme on ne l’a jamais vue, procurant à l’ensemble une dimension mythologique, presque biblique. Un film qui nous tend un miroir dans lequel il nous faut regarder notre impuissance et notre tourment. En l’espace d’un film, les dépossédés contemporains reprennent leur place de surhommes capables de résister et de survivre, tapis et terrés, invisibles et ignorés.
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    Only Lovers Left Alive (2013)

    2 h 03 min. (France). Drame et romance.

    Film de Jim Jarmusch avec Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska

    Vu le 25 février
    C’est la classe inouïe, cette sorte de nonchalance mélancolique et drolatique, ce désenchantement élégant, qui fait du film un pur objet pour esthètes, snobinards et branchés de tous poils. De Tanger où planent les fantômes de Burroughs, Bowles et Kerouac, jusqu’à Detroit, exsangue et désertée, la lente et poétique dérive existentielle de deux dandys vampires qui assistent, désemparés et solitaires, à l’achèvement d’un monde.
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    Le Sens de l'humour (2014)

    1 h 27 min. (France). Comédie, drame et romance.

    Film de Marilyne Canto avec Marilyne Canto, Antoine Chappey, Samson Dajczman

    Vu le 26 février.
    On savait bien que la comédienne sensible et discrète, au regard franc et lumineux, des films de Poirier, Biette ou Cabrera ne pouvait pas nous décevoir. On est donc pleinement rassurés après avoir vu son premier long-métrage, sorte de vase clos à trois personnages également traités sur le deuil, l’absence et la nécessaire reconstruction sans pathos ni larmes. Film pointilliste à l’image des Nymphéas de Claude Monet qu’Élise explique à un groupe d’enfants.
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    The Grand Budapest Hotel (2014)

    1 h 39 min. (France). Comédie et drame.

    Film de Wes Anderson avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, Saoirse Ronan

    Vu le 27 février.
    L’élégance et l’inventivité sans limite du film tiennent à distance, dans ce pays imaginaire qui convoque les ombres tutélaires de Lubitsch et Chaplin, la barbarie et la médiocrité sous toutes leurs formes. Le rythme de ce récit gigogne qui multiplie les strates de narration et de temporalité, librement inspiré de Stefan Zweig, ne ralentit jamais, entrainant le spectateur dans une farandole jubilatoire. On vient donc d’avoir coup sur coup la vision mélancolique et gracieuse de deux cinéastes américains (Jarmusch et Anderson) sur la fin d’un certain monde et la perte des illusions. Dans les deux cas, ce sont bien le style (génial) et l’humour (fin et aérien) qui transcendent le geste artistique.
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    Diplomatie (2014)

    1 h 24 min. (France). Drame, historique et guerre.

    Film de Volker Schlöndorff avec André Dussollier, Niels Arestrup, Burghart Klaußner

    Vu le 5 mars.
    Une adaptation qui verse dans le théâtre filmé, mais qui est aussi l’occasion idéale de la démonstration imparable, jamais ostentatoire, du talent immense et mature de deux grands comédiens français. La victoire des mots et du discours sur l’action militaire et l’obéissance aveugle aux ordres apparait plus que jamais d’actualité et le film entre ainsi en collision avec l’état du monde actuel.
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    Arrête ou je continue (2014)

    1 h 42 min. (France). Comédie.

    Film de Sophie Fillières avec Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Anne Brochet

    Vu le 6 mars.
    Un tout petit film inoffensif, pas déplaisant mais qu’on oubliera vite, tant il transpire la fabriqué et l’artifice dans l’écriture de dialogues certes décalés, mais sonnant faux à force de bons mots et de répliques qui font mouche. Le couple Emmanuelle Devos – Mathieu Amalric qui a assurément donné son meilleur chez Arnaud Desplechin fonctionne à peu près mais déploie une palette très reconnaissable – et qui finit par lasser. Une impression de légèreté qui frise l’inconsistance, conduisant de fait à l’amnésie instantanée.
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    How I Live Now (Maintenant c'est ma vie) (2013)

    How I Live Now

    1 h 41 min. (France). Drame, guerre, romance et thriller.

    Film de Kevin Macdonald avec Saoirse Ronan, Tom Holland, George MacKay

    Vu le 12 mars.
    Kevin MacDonald, tâcheron appliqué mais sans talent, continue de dégringoler la pente – et accessoirement dans notre estime – avec cette bluette à la limite de la stupidité sous fond de conflit nucléaire traité de manière irréaliste et invraisemblable. La transformation de l’héroïne est donc absolument grotesque et prête davantage à se moquer qu’à compatir.
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    Braddock America (2014)

    1 h 41 min. (France).

    Documentaire de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler

    Vu le 14 mars.
    Les ravages de la désindustrialisation et de la mondialisation au cœur de Braddock, bourgade américaine qui fut le bastion de la production de l’acier, dans un documentaire qui passe globalement à côté de son sujet par manque d’analyse, préférant privilégier des témoignages laborieux, naïfs et sans réel intérêt. On aurait donc aimé plus d’analyse et de mise en perspective à la place de séquences qui frisent l’anecdotique, voire le grotesque.
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    La Cour de Babel (2014)

    1 h 34 min. (France).

    Documentaire de Julie Bertuccelli avec Maryam Aboulgila, Felipe Arellano Santibanez, Miguel Angel Cegarra Monsalve

    Vu le 15 mars.
    Si on ne peut nier l’esprit profondément humaniste et positif qui préside au dispositif de cette classe d’accueil parisienne et subséquemment au film tout entier, consensuel et politiquement correct, dont on peut néanmoins regretter qu’il néglige certains aspects (les cours eux-mêmes, la confrontation avec les élèves des autres classes du collège), la question qui finit par surgir est sans doute lié à son lieu de diffusion. Le service public télévisuel ne serait-il pas au fond plus approprié que le cinéma, d’autant plus que les ambitions formalistes de La Cour de Babel sont somme toute limitées ?
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    La Pièce manquante (2014)

    1 h 25 min. (France). Drame.

    Film de Nicolas Birkenstock avec Philippe Torreton, Lola Dueñas, Armande Boulanger

    Vu le 19 mars.
    À partir d’un très beau sujet, la disparition et le vide, ce premier film ne parvient pas réellement à convaincre, refusant le pari du mystère et de l’opacité et n’insufflant pas assez de douleur dans l’affrontement de cette épreuve soudaine et d’abord inexplicable. Hormis le beau personnage de Violette – Armande Boulanger est une révélation à suivre – il est difficile de s’intéresser au sort de cette famille très favorisée par ailleurs.
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    Beaucoup de bruit pour rien (2013)

    Much Ado About Nothing

    1 h 49 min. (France). Comédie, drame et romance.

    Film de Joss Whedon avec Amy Acker, Alexis Denisof, Reed Diamond

    Vu le 20 mars.
    Un projet audacieux et la collision présumée excitante entre le dramaturge anglais et le créateur de Buffy, réalisateur de Avengers. Au final, malgré la radicalité du noir et blanc plutôt somptueux et de l’unicité du décor (la propre maison du réalisateur), le résultat tient du gadget clinquant et prétentieux. La densité et la richesse des textes de Shakespeare sont sans doute un obstacle pour le spectateur qui a plus à lire qu’à regarder, en dépit de la jeunesse éclatante de la plupart des personnages.