Films (re)vus en 2023

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Avatar est une prouesse technique visuelle, qui, à l'image de Star Wars en son temps, a permis au cinéma d'évoluer côté effets spéciaux. Malheureusement, passé l'émerveillement, il ne reste sous le vernis qu'un film au scénario insipide et aux retournements de situations prévisibles, qui aura tôt fait d'ennuyer celui qui passera au delà de la (très belle) beauté visuelle.

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A l'image de son premier volet, Avatar : The Way of Water est un chef d’œuvre d'esthétisme. Mise à contribution, la technologie IMAX trouve là son apogée et permet à l'univers d'être sublimé et de nous exploser à la rétine à chaque instant. Le problème... C'est qu'il n'est que ça. Sorte de coquille vide, une fois le visuel mis à part, il ne reste pas grand chose à creuser, tant le scénario est un tissu d'éléments prévisibles, vus et revus des centaines de fois, et cousus de fils blancs. De même pour les personnages, tous caricaturaux et dont aucun développement ne viendra étonner ou émouvoir. C'est beau, mais 3h12, c'est long. Très long.

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Une grande partie de Cluedo qui rate carrément le coche, la faute à une intrigue mal fichue, aux ficelles énormes et sans grandes surprises et à des personnages clichés et tous complètement sous exploités. Une grosse déception pour un film qui aurait franchement pu faire mieux.

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Glass Onion est un "Whodunit" farfelu qui se démarque de son aîné (avec lequel il n'a aucun lien, si ce n'est Daniel Craig) par un scénario un peu plus fantasque et des personnages, certes plus clichés encore mais aussi plus hauts en couleurs. A nouveau, on pourrait être déçu que le pot aux roses soit dévoilé un peu tôt, mais le mystère reste plaisant à suivre.

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Après Mariage Story, Noah Baumbach retrouve Adam Driver (toujours exceptionnel) en patriarche d'une famille aux contours explosés, où chaque personnage est un reflet de l'Amérique mais surtout de ses angoisses. L'intime se mêle au collectif dans une sorte de cacophonie, malheureusement trop abstraite pour convaincre le spectateur lambda.

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20th Century Girl est une énième comédie romantique de lycéens dont le seul véritable point fort est d'être un film coréen qui apporte donc un peu sa patte à l'ensemble. Mais tout reste trop cliché, trop niais et trop lisse pour véritablement faire battre le cœur d'autre chose que son public cible, les adolescentes.

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Après le film des années 90 (culte pour toute une génération), Matilda revient en comédie musicale. Si l'idée n'est pas mauvaise en soi, le traitement est trop lisse pour laisser un souvenir impérissable et manque cruellement de magie, chose qui fait qu'on le compare toujours à son prédécesseur. A réserver au jeune public.

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Instantané cru d'une génération, perdue, livrée à elle-même, insouciante, qui ne pense qu'à une chose alors que le SIDA arrive comme une ombre, et qu'elle n'est encore qu'une lointaine rumeur qui ne tue pas, Kids est dérangeant. Par son traitement du sexe comme d'une relation non-consentie par la(les) femme(s), le film met inévitablement mal à l'aise. Son propos aurait pu être servi d'une toute autre manière. Glaçant.

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Sorte de de créature hybride née d'un croisement entre un film Disney (ça tombe bien, ç'en est un) et "L'Aventure Intérieure", Avalonia a pour lui une animation léchée et... c'est à peu près tout. Entre des personnages tantôt parodiques au possible, tantôt "représentations des minorités fourrées au chausse-pied", une direction artistiques peu inspirée et un scénario qui l'est encore moins, le dernier né de Disney ne fera clairement pas date. Difficile de s'en émouvoir.

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Curiosité scénaristique et stylistique, à la croisée des genres, The Menu n'est pas sans rappeler les films d'Alex Garland (Ex Machina, Men...) par son traitement tout en retenue de l'horreur et du fantastique. Porté par une Anya Taylor-Joy et un Ralph Fiennes tout en nuances, The Menu rate de peu de devenir un incontournable du genre, la faute à des clés de compréhensions volontairement omises mais clairement manquantes pour le spectateur.

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A l'extrême opposé des traditionnels road-movie (qui sont généralement plutôt "feel good"), Little Miss Sunshine est d'une tristesse absolue, du début jusqu'à la fin. Mais c'est dans cette tristesse et dans le parcours de ce groupe complètement disparate que le mot "famille" prend tout son sens, quand elle s'unit pour porter l'une d'entre elles et lui permettre de toucher son rêve du bout des doigts. Une grande leçon de vie et d'amour.

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(500) Days of Summer pourrait être une énième comédie romantique à base d'histoire d'amour et de rupture sans aucune surprise. Mais voilà, à chaque instant, le film surprend. Par le traitement de ses personnages, par la déconstruction de son récit, par tout ce qu'il évoque en chacun... et par tout ce qu'il provoque. Prévoir la boîte de mouchoirs. Must-see.

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Étrange revisite des contes des 1001 Nuits, Trois Mille Ans à T'attendre porte magnifiquement bien son nom, tant sa manière de faire le récit d'une histoire d'amour improbable se fait dans la longueur et dans la langueur. Il est parfois un peu compliqué de suivre les quelques errances méta du film, mais son incongruité fait définitivement tout son charme.

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Soyons honnêtes, Bridget Jones n'est clairement pas ce qui se fait de plus raffiné dans le genre des comédies romantiques. Ramassis de clichés et de pas mal de scènes qui font encore plus grincer les dents aujourd'hui (notamment sur les questions de grossophobie), il ne se sauve du naufrage que par quelques situations cocasses.

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Après un premier volet où il était déjà compliqué d'éprouver de l'empathie pour son héroïne, ce second opus ne fait que confirmer une chose : Bridget Jones est une idiote névrosée aux pieds de laquelle tous les hommes tombent alors qu'elle ne fait qu'enchainer les bourdes ! Dans la réalité, elle aurait déjà finie seule... Alors oui, c'est un film. Mais difficile de ne pas en sortir tant les situations semblent capillotractées.

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Après deux épisodes de tergiversions ou la pauuuvre Bridget ne savait jamais vers qui se tourner (alors qu'elle a un homme servant et dévoue à sa personne depuis le début...) voila que le destin (ou l'inconscience) met une grossesse sur sa route pour décider d'avec qui elle devra finir ses jours. Vous trouvez ce scénario douteux ? C'est même carrément navrant. A l'image du reste du film.

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Signant un scénario d'une noirceur qui ne lui est pas commune, Woddy Allen a choisi de raconter une liaison toxique au possible entre un homme possessif et une femme perdue, sur fond de bourgeoisie anglaise coincée. Tout ici est une question de hasard (joliment illustré), d'ambition et de désir. Reste une fin particulièrement glaçante.

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Reese Witherspoon et Ashton Kutcher sont des habitués des comédies romantiques et retrouvent ici un terrain connu. Le problème de ce film, c'est qu'il ne raconte strictement rien et ne parvient même pas à créer un semblant d'alchimie entre ses acteurs. Sitôt regardé, sitôt oublié.

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Ce documentaire retraçant une grande partie de la carrière du DJ a le mérite de ne pas se concentrer uniquement sur sa musique ou sur son processus créatif, mais avant tout sur l'homme (et ses failles) derrière l'artiste. Un portrait marquant, qui prouve à quel point la santé mentale peut être malmenée si l'entourage est néfaste.

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Film audacieux, trash, et clairement imprégné par le mouvement #MeToo, Promising Young Woman n'hésite pas à mettre en avant une figure vengeresse féminine forte, dérangeante, et qui ne recule devant rien pour protéger ses paires. Une belle leçon de féminisme.

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Babylon raconte, à travers une galerie de personnages, l'ascension et la chute d'étoiles montantes d'Hollywood dans les années 20, juste avant l'arrivée du cinéma parlant. Dit comme ça, pas très original, d'ailleurs d'autres l'ont déjà fait avant lui. Mais c'était sans compter sur Damien Chazelle à la réalisation, le réalisateur usant et abusant (un peu trop, par moments) de son grain de folie habituel pour livrer, en filigrane, un portrait au vitriole de l'industrie du cinéma, mais également une grande lettre d'amour à ce dernier. Souvent "trop" pour rester grand public (et trop long !), Babylon n'en reste pas moins un excellent film, porté par un casting 5 étoiles, Margot Robbie en tête.

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Profondément marqué par la mort de son acteur principal, Chadwick Boseman, ce second épisode de Black Panther ne parvient pas, à l'image de ses personnages, à se remettre de cette disparition, ni dans son ton, ni dans son héritage. En résulte un film qui manque d'ambition et d'envie, aux enjeux plats et sans intérêt, et qui ne sert visiblement que de transition maladroite vers la suite du MCU.

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Amsterdam partait d'une bonne idée, mais à vouloir compliquer son scénario, il en perd son spectateur qui se retrouve vite confus entre les temporalités, les personnages, et les enjeux. Vraiment dommage quand on sait que David O. Russell est capable de mieux, surtout quand il réunit un casting aussi prestigieux.

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Habituée aux rôles tout dans l'excès, Margot Robbie trouve ici un personnage à sa hauteur en la personne de Tonya Harding. Avec une étonnante justesse, le film dépeint l'ascension et la chute d'une sportive dont la carrière n'était que le reflet d'une vie personnelle marquées par les abus et la souffrance. Le film réussit malgré tout à ne jamais trop tomber dans le patho en utilisant un humour acerbe et justement dosé.

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Dans cette Amérique raciste du début des années 80, Armageddon Time cherche à raconter l'amitié d'un garçon juif et d'un garçon noir que tout cherche à séparer, de la famille à la société en passant par l'éducation. Le problème, c'est qu'en oubliant quelque peu l'enjeu de son récit, le film ne parvient que rarement à happer le spectateur, et n'offre que quelques moments de grâce par la présence d'Anthony Hopkins, fabuleux en grand-père sage et avisé.

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Magic in the Moonlight est une illustration parfaite de la manière dont l'amour peut modifier jusqu'aux plus profondes de nos convictions. Les certitudes n'en sont plus, le doute s'installe... Et quand l'amour n'est plus là, ne reste que des ruines dans son sillage. Tout est ici traité avec légèreté, et pourtant, difficile d'y voir autre chose que la douloureuse image d'un cœur meurtri.

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Histoire d'amour peu communes entre deux êtres désabusés pour des raisons diamétralement différentes (l'un veut profiter de la vie, l'autre sait que la sienne sera courte), Love & Other Drugs a le mérite de sortir un peu du lot des comédies romantiques des années 2000/2010, même s'il n'échappe pas à quelques clichés et surtout à des moments conçus pour tirer une larme.

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Du simple constat de départ qu'il est toujours difficile de rencontrer sa belle-famille, Meet the Parents déroule une comédie à la fois vraiment drôle, où les gags s'enchainent et surprennent, mais aussi touchante, quand elle évoque, en filigrane, les rapports parfois compliqué entre les membres d'une même famille, chamboulée à l'arrivée d'une "pièce rapportée" qu'il va bien falloir accepter.

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Big est de ces films qui nous touchent, par leur tendresse et leur manière de raconter, d'une certaine manière, le passage à l'âge adulte et le moment ou l'émerveillement de l'enfance cède la place à la réalité du monde. Une très jolie fable, bien écrite, et qui fait toujours sens, plus de 30 ans après sa sortie.

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Adapté un comic est toujours une épreuve compliquée, et le moins que l'on puisse dire, c'est que Scott Pilgrim s'en sort avec les honneurs. Action non-stop, mise en scène fraiche (qui n'est pas sans aller puiser allègrement du côté des jeux vidéo) et humour qui fait mouche donnent un cocktail détonnant et décalé. Seul problème, à force de vouloir en faire toujours plus, le film en fait trop, et finit par lasser. Le mieux est l'ennemi du bien.