Films 2018

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Si la romance ainsi que la découverte de l'amour, de la sexualité et ses orientations sont traitées avec pudeur, intelligence et élégance, Call Me by Your Name existe également par la réalisation vintage quasi parfaite de Guadagnino où le charme italien, le caché des 80's et les couleurs pastels renforcent la passion aussi naïve que touchante des différents protagonistes. Beau comme un amour d'été. Et Chalamet crève l'écran.

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Commande Netflix auprès des frères Coen pour une série dite "anthologie", La Ballade de Buster Scruggs sort finalement sous le format d'un long-métrage. Ne reste de l'idée de départ que la segmentation en plusieurs chapitres racontant chacun une histoire distincte dont le seul dénominateur commun est l'épopée western.
Un genre que les frangins maitrisent plutôt bien dans le domaine dramatique, en sera-t-il de même dans la comédie ?
Oui, oui et oui. Jouant tour à tour sur l'absurde total, la satire et la poésie, le film est totalement jouissif, truffé de grandes idées scénaristiques. Si les six tomes ne se valent peut être pas, les changements de rythme et de registre de l'un à l'autre ne laissent pas la place aux temps faibles.
Pour ne rien gâcher, la réalisation est véritablement soignée, certains plans larges étant même d'une grâce incroyable.
Le casting - de l'excentrique Tim Blake Nelson au touchant Harry Melling (le fameux cousin Dudley d'Harry Potter! en passant par les impeccables James Franco, Grainger Hines ou Liam Neeson - joue sa partition parfaitement et prend plaisir à évoluer dans les différents univers des Coen.
Une vraie belle réussite.

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Désormais établi comme l'un des réalisateurs les plus brillants de sa génération, chevronné aux bons vieux blockbusters hollywoodiens (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Gravity), Alfonso Cuaron retrouve un cinéma plus intimiste pour son nouveau long métrage, néanmoins attendu puisque estampillé Netflix: Roma.
Capté dans un noir et blanc très net et classieux, on retrouve toute la virtuosité technique du mexicain dans de grands plans séquences et de travelling à couper le souffle. Le hors-champ est quasiment aussi important que le champ, l'on suit les scènes avec une fluidité absolument prodigieuse. La démonstration de force est tellement grande qu'elle peut parfois même paraître un poil trop opulente. Mais on en prend tellement plein les yeux que l'on ne peut que en redemander.
Retrouvant ici son pays natal dans une chronique familiale et sociale des années 70, Cuaron met peut être un peu trop de temps à installer son scénario mais la dramaturgie et la fragilité de ce petit univers finit par nous exploser au visage dans la deuxième heure, avec quelques moments franchement poignants.
Vraiment beau à tout point de vue.

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Le western est décidément à la mode. C'est au tour de Jacques Audiard de s'essayer à l'exercice avec ses Frères Sisters mené par un duo Phoenix-Reilly aussi complémentaire que totalement juste. Si le film n'est pas totalement dans les standards du style, préférant les scènes contemplatifs aux stéréotypes habituels (on n'échappe tout de même pas à quelques coups de guns), il trouve sa grâce par une photographie en tout point sublime et par son scénario simple mais habile.

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14 ans plus tard, revoilà la famille de Super-Héros de Pixar! Après un premier volet trop sous-estimé, le second devrait permettre à la saga de retrouver un statut plus digne de son rang. A mi-chemin entre blockbuster d'action - le record des 2h est un signe - et animation, "Les Indestructibles 2" est une grande claque visuelle. La majorité des plans n'a absolument rien à envier à un film gros budget classique, notamment lors d'un premier quart d'heure à couper le souffle.
Si le scénario colle plus à un cahier des charges grand public/enfant avec humour pipi-caca (caution Jack-Jack qui marche bien) ou retournement prévisible et se montre loin de l'émotion et de l'intelligence d'un Vice Versa ou d'un Là Haut, l'équipe de production a su se montrer maligne tout de même en misant sur un côté très girl power entre les projecteurs braqués sur Elastigirl et les problèmes de coeur de Violette.
Divertissant, drôle, pop-corn, le contrat est largement rempli!

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Three Billboards sent bon l'Amérique profonde, les rednecks, les longues routes, les paysages poisseux. Nul doute, McDonagh a su retranscrire minutieusement l'ambiance du Missouri. En plus de cela, il se dote d'un scénario fort autour d'un casting d'acteurs d'une grande justesse. Tout est en vase clos, l'ambiance est lourde, dramatique même et s'il ne bouscule pas les codes outre-mesure, on est face à un film policier de très bonne facture.

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S'inspirant d'un réel fait divers, Matteo Garrone (réalisateur de Gomorra, entre autres) s'emploie avec Dogman à montrer un pan de l'Italie des petites gens, d'un univers précaire et désabusé où les petites combines et la violence mêlent aussi bien caïds que le commerçant du coin. Dans son rôle de monsieur Tout le Monde, toiletteur pour chiens au physique chétif, Marcello Fonte force le respect et sa transformation de brave type à criminel malgré lui est épatante. Le film est au final à son image: simple et diaboliquement efficace.

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Spike n'est jamais aussi percutant qu'en sujet de dénonciation. Reprenant l'histoire incroyable de Ron Stallworth, policier noir ayant infiltré le Ku Klux Klan dans les 70's, "BlacKkKlansman" joue la carte de la comédie satirique flirtant avec le drame policier, s'inspirant aussi bien des films Blaxploitation de l'époque qu'aux thrillers plus actuels. La réalisation est originale, portée par de belles idées tandis que le scénario a ce qu'il faut d'efficace sachant parfaitement s'appuyer sur son postulat de départ.
Même roulé dans la farine, Lee ne manque pas de montrer tout ce que le KKK peut avoir d'effrayant, des méthodes employées à la folie de ses membres, des combats xénophobes et antisémites à sa résonance contemporaine, notamment dans cinq dernières minutes coup de poing. Un film nécessaire.

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Drame autour du divorce, des droits de garde et des violences conjugales, "Jusqu'à la Garde" se transforme au fil des minutes et des situations lourdes - un peu redondantes cependant - en thriller haletant, explosant littéralement dans un dernier quart d'heure franchement dur.
La mise en scène sobre est efficace, le casting parfait avec un Denis Menochet époustouflant (top 5 acteur français actuellement) et le petit gosse bluffant. Deux, trois longueurs en milieu de parcours notamment liés autour de la grande sœur pas franchement indispensables mais le propos et l'ambiance parviennent aisément à ne pas sortir du film. Fort.

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Devenu enfin aussi bankable qu'acclamé par la critique sur la décennie, Wes Anderson revient avec un film d'animation, exercice qu'il connaît et maitrise puisqu'il s'agit de son second essai après l'excellent "Fantastic Mr. Fox".
Exit ici les renards et place au meilleur ami de l'homme: le chien.
Animation en volume, stop-motion, plans symétriques et géniaux, c'est très simple, le texan a visuellement une nouvelle fois frappé fort tant tout est sublime.
On retrouve toute sa palette technique, sa patte reconnaissable entre mille, quitte à même frôler l'overdose de plaisir parfois.
Petit bémol cependant: à trop miser sur l'esthétisme, Anderson en oublie un peu d'épaissir un scénario certes fin, drôle et mignonnet mais qui manque cruellement d'épaisseur. On ne s'ennuie pas seulement parce qu'on en prend plein les mirettes. L'essentiel est assuré, c'est déjà ça disons.

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Moins de deux ans après le triomphe "La La Land", Damien Chazelle retrouve Ryan Gosling pour un biopic sur Neil Armstrong, de son arrivée dans la NASA jusqu'à ses pas sur la Lune.
Aussi bien centré sur la vie personnelle - parfois douloureuse - que professionnelle de l'astronaute, "First Man" est un film tout ce qu'il y a de plus hollywoodien. De bons sentiments, du drame, du suspens, un peu d'adrénaline, la tradition est largement respectée mais dilue malheureusement ce que le franco-américain a de talent et il en va de même pour l'acteur. Mis à part dans la dernière demie-heure où l'on retrouve un peu de technique et de poésie dans la réalisation et donc de vie, on reste la majorité du temps sur quelque chose de certes solide mais loin d'être grandiloquent.

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Une histoire d'amour passionnelle, avec ce que cela implique de bons et de mauvais côtés, filmée avec élégance et pudeur par un PTA d'une subtilité technique toujours plus impressionnante.
C'est lancinant, un tantinet longuet peut être aussi, mais l'on est happé par le charme visuel et par la prestation impeccable des interprètes, le charisme Daniel Day-Lewis en tête, une fois n'est pas coutume.

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Le papa de Kirikou revient dans un nouveau film d'animation rempli d'humanisme, contant l'histoire d'une brillante petite fille franco-kanake dans le Paris de la Belle Epoque où ses enquêtes sur la disparition de petites filles l'emmènera à rencontrer des artistes de renoms.
Mêlant Histoire de l'art, fable et féminisme, Ocelot livre une œuvre bienveillante, prête à éduquer les petits et élever les consciences. C'est évidemment rempli de bons sentiments et de grosses ficelles, parfois un peu irritants pour les plus grands, mais le charme opère tout de même et le film s'avère nécessaire et graphiquement joli.

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Biopic sur la controversée athlète américaine Tonya Harding, "Moi, Tonya" est un concentré rock'n'roll de l'univers redneck et white-trash confronté au monde lisse du patinage artistique.
On se tape dessus, les insultes fusent, c'est très rythmé (parfois même trop niveau montage) et la réalisation fluide accentue encore plus cet état électrique tout du long. La première heure est jouissive, tandis que la seconde, plus axée sur l'affaire "Kerrigan" perd en intensité et en qualité.
Margot Robbie, à contre-emploi ici en femme beauf, est excellente mais Allison Journey en mère caractérielle et imbuvable est absolument parfaite.
Une très bonne tragi-comédie.

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Biopic ultra-concentré sur un mois de la vie politique de Winston Churchill - sans doute la partie la plus importante avec sa nomination au poste de Premier Ministre au début de la Seconde Guerre Mondiale - "Les Heures Sombres" est un film solide, avec une réalisation sobre comme savent si bien le faire les anglais et surtout porté par la prestation bluffante de Gary Oldman. Le grimage, les mimiques, l'acteur réussit un mimétisme assez prodigieux, rendant ainsi hommage à l'un des grands personnages du siècle dernier, et se pose en l'un des favoris aux Oscars.
On regrettera peut être le côté un peu trop romancé de la dernière demie-heure néanmoins.

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Film dans le film, The Disaster Artist relate la genèse et l'histoire incroyable de "The Room", nanar devenu culte à travers le monde. Et ainsi retracé le parcours fou de l'énigmatique et terrible acteur-réalisateur-scénariste-producteur Tommy Wiseau, persuadé de réaliser un chef d’œuvre à la hauteur de son égo.
James Franco campe ce personnage haut en couleur devant et derrière la caméra avec un talent incroyable, quasiment habité par le rôle. Son équilibre entre son jeu d'acteur et celui mauvais de Wiseau est aussi drôle que bluffant. On est entre le biopic et le sketch, le rock'n'roll du rythme du véritable long-métrage et le kitsch de la situation de la réinterprétation. Un skitsch en somme. Et c'est réussi.

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Tout récemment Oscarisé meilleur film, "La Forme de l'eau" est un joli conte fantastique sur lequel del Toro a particulièrement soigné sa mise en scène. Les nuances aquatiques de tons bleu et vert ainsi que le grain retro donne du relief à la réalisation (on pense à Amélie Poulain dès les premières minutes) et de la profondeur à une histoire somme toute basique même si touchante.

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Une bande de quadras dépressifs et/ou rejetés de la société ne trouvant plus que leur salut dans la natation synchronisée masculine comme point de départ. Film français regroupant un casting XXL derrière tout ça et on peut craindre 2h de pathos et de drama.
On ne va pas se mentir, le projet de Gilles Lellouche navigue parfois vers cette tendance mais aussi vers les grosses ficelles du "feel good movie". Fort heureusement, le ressort comique donne un vrai relief au propos, que ce soit les stéréotypes de ces loosers sans que la moquerie soit forcée (Philippe Katerine au top de l'absurde) ou par du trashtalk simple et gratuit (Leila Bekhti, excellente). De vraies bonnes idées, un scénario qui tient plutôt la route et l'on tient un très sympathique film qui devrait connaître un beau score au box office.

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Comédie tantôt satirique -on pense à Dr Folamour dans les traits forcés de personnages historiques/importants-, tantôt absurde avec un esprit britannique très Monty Python (la présence de Michael Palin n'est sans doute pas un hasard), "La Mort de Staline" est un petit plaisir coupable où tous les coups sont permis. Porté par un casting 4 étoiles, on se laisse emporter dans cette histoire abracadabrantesque où se mélange intelligence fine et humour ultra-primaire. C'est gratuit, c'est méchant donc forcément bien.

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L'histoire des Pentagon Papers demeure intéressante et le credo "presse libre" trouve toute sa résonance dans l'ère Donald, mais le film bien que sympathique se révèle être assez quelconque. Tout est un peu trop lisse, le duo Hanks-Streep fait du Hanks-Streep sans sortir de leur zone de confort et la réalisation de Spielberg reste très classique.

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Quand il n'est pas à clipper M.I.A, Jay-Z et Kanye ou en spot pub pour des marques de luxe, Romain Gavras en profite pour repartir sur long-format avec son deuxième film "Le Monde est à toi".
L'histoire d'un petit gangster qui rêve de réaliser un gros coup malgré un entourage de boulets. A moitié banlieue, à moitié beauf, à moitié drôle, à moitié thriller, on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser et certains passages sont clairement poussifs voire ratés (Adjani agaçante, la romance ultra gênante etc etc).
Restent tout de même des pastilles franchement drôles, notamment le côté street tourné en dérision sans moquerie (excellent Sofian Khammes) et évidemment le talent de réal de Gavras qui s'offre quelques plans et idées de premier ordre. Et on touche à la grâce quand il faut mettre une image en musique - ou inversement -. On ne se refait jamais vraiment.

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Pour son second long métrage, Chloé Zhao mise une nouvelle fois sur les grands paysages désertiques de l'Amérique profonde avec cette touchante histoire de célèbre cow-boy de rodéo local obligé de mettre un terme à son rêve après un accident. Les plans sont souvent sublimes, les protagonistes justes mais c'est parfois bien trop contemplatif et plat tant il ne se passe rien d'autre que de voir la tristesse sociale et la misère de ces gens.
Si on ne va pas critiquer le parti pris de la réalisatrice, il n'est cependant pas interdit de signaler que si le film est beau, il reste cependant assez anecdotique.

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La rédemption d'un jeune toxicomane à travers la prière et l'aide d'une communauté d'ex-drogués, sous l’œil d'une caméra très discrète, à la limite du documentaire. Il y a des moments forts, le premier pétage de plomb ou encore les témoignages des anciens "miraculés" et une certaine pudeur se dégage du film malgré son sujet fort. Néanmoins, ce côté un poil lisse ainsi que l'idée d'un vase clos simple et parfait dilue aussi le propos pouvant finir par ennuyer.

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Regarder un film de Dupieux demande toujours de s'accrocher fermement à son siège. Adepte de l'absurde et surtout du non-sens, l'oizo se lance ici dans le huis-clos "policier" porté par le duo Poelvoorde/Ludig. Si le belge est plutôt habitué aux rôles décalés, l'exercice est un dépucelage pour le membre du Palmashow et il s'en sort plutôt bien dans ce rôle de looser pathétique soupçonné de meurtre.
C'est bien entendu loufoque, totalement surréaliste, souvent tiré par les cheveux mais aussi parfois doté de bonnes idées (le flashback notamment). A ne pas mettre entre tous les yeux comme toujours avec le réalisateur mais les fans du bonhomme s'y retrouveront.

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Palme d'or quatre ans plus tôt avec Winter Sleep, le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan est de retour avec un nouveau très long-métrage de 3h où l'on suite les turpitudes d'un écrivain en devenir qui retrouve les siens sous fond de Turquie profonde. Si on ne peut décemment pas dire qu'il s'agit d'une mauvaise œuvre, comptant ce qu'il faut de soin esthétique et d'écriture fine, ce Poirier Sauvage pèse tout de même bien sa durée, pas aidé par les dialogues métaphysiques à n'en plus finir. L'âme poétique est bien présente mais elle ne sauve pas de cette impression de longueur interminable de certains passages.

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Ce n'est pas à Spielberg que l'on va apprendre à faire un blockbuster. Même un blockbuster 2.0 basé dans le monde du jeu vidéo. Tous les ingrédients sont réunis ici: action, divertissement, amourette d'adolescents, pop culture. On est plongé dans un jeu d'arcade assez détonant et même si le contenu peut sembler lourd - notamment le trop plein de références en clin d’œil - le cahier des charges film pop-corn est parfaitement rempli.

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Deuxième collaboration et deuxième percée dans l'univers animé d'Asterix pour Alexandre Astier et Louis Clichy. A la petite différence qu'il s'agit cette fois-ci d'un scénario original et non d'une adaptation d'un tome de la célèbre bande dessinée.
Si l'animation est une fois de plus ultra-fluide, soignée et techniquement au goût du jour, le monde d'Astier prend peut être trop de place au point de dénaturer un peu celui des gaulois invincibles. Évidemment les clins d’œil à Kaamelott feront sourire (du doublage de nombreux personnages de la série au bruit du clairon) mais laisse l'impression de faire plus plaisirs aux fans des aventures arthuriennes qu'aux aficionados des armoricains.
Même problème pour les références contemporaines, on saluera l'avancée féministe mais on reste un peu circonspect face à des scènes qui renvoient à Transformers par exemple...
Divertissant oui, décevant oui aussi.

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Si la portée symbolique du film (premier superhéros noir, sur une terre africaine) est nécessaire et globalement réussie, il s'agit malheureusement d'une des seules qualités de Black Panther.
Le scénario est très faiblard, tandis que la première heure confuse est trop longue à poser véritablement chaque pièce du puzzle. Pire, l'aspect visuel synthétique paraît parfois cheap et digne d'une série B (alors que ponctuellement magnifique paradoxalement), un comble pour un blockbuster.
Les prestations solides du pool d'acteurs, notamment le charisme du duel Boseman/B.Jordan, parvient à empêcher le naufrage.
Maintenant que le décor est planté, il faut espérer une sévère reprise en main.

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Relatant les déboires sentimentaux et familiaux d'une étudiante californienne, Lady Bird joue à fond la carte "ciné indé fauché" dont sa réalisatrice Greta Gerwig est l'une des grandes ambassadrices. Pas de grands effets, pas de prouesses techniques, juste des personnages simples et des sentiments. C'est louable dans le fond mais la forme sonne finalement assez creux. Le sujet n'a pas un traitement forcément original et ne doit son salut qu'à la performance de l'excellente Saoirse Ronan. Parfois même, le film s'avère un poil pompeux. Pas foncièrement mauvais mais l'ennui prédomine.