Feedbacks du Canada

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Jouait en 1ère partie de Avec Le Soleil Sortant De Sa Bouche, qui jouait dans un bar dans Little Italy.

Apparemment, Charles est un des membres originels de Broken Social Scene et de Do Make Say Think.

J'ai tanné un jeune japonais - également en PVT - rencontré dans mon auberge de jeunesse pour venir voir ce concert avec moi, avant d'apprendre (sur le chemin vers le bar) qu'il n'écoutait que de l'EDM.

Ca devait être un choc pour lui donc, ce concert de Charles Spearin, puisque le type était seul sur scène avec sa guitare électrique ; il jouait des mélodies claires en arpège, accompagné par un enregistrement qui, il m'a fallu un temps pour le comprendre, était... une voix de GPS.

Celle-ci a en fait rapidement quitté les habituelles indications de chemin pour commencer une lente remise en question existentielle : "où va-t-on vraiment ?"

Habituellement je trouverais le concept prétentieux mais ça marchait furieusement bien - notamment dû au fait qu'il y avait beaucoup de second degré dans ces déambulations.
Plus une performance qu'un concert à part entière, mais très plaisant.

7/10

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Après un second groupe dont j'ai oublié le nom et qui jouait un noise-rock plutôt efficace à un volume pas permis (j'ai ainsi appris qu'au Canada, les bouchons d'oreille n'étaient ni gratuits, ni disponibles dans les bars et salles comme c'est le cas en France), Avec Le Soleil se met en place sur scène.

Le public restait au moins à 5 mètres de la scène, je pensais au début que c'était peut-être quelque chose de normal au Canada, où les gens sont tous gentils et respectueux....

Non, en fait c'est juste le problème classique du public qui ne veut pas s'avancer vers la scène. Le groupe demande, après son 1er morceau, à ce que les gens - c'est-à-dire, ce soir, une quinzaine de personnes - s'approche et danse avec eux.
Petit à petit, quelques personnes vont avancer et se bouger un peu.

Le set du groupe est - comme il l'était en novembre au Guess Who festival - punchy et dansant, c'est une version boosté et plus rentre-dedans de leurs compositions sur album ; les choeurs notamment ont un potentiel d'hymne de stade indéniable.

8/10, toujours un plaisir.
Mon compère nippon s'est barré pendant le show, moins - d'après ses dires - parce qu'il n'appréciait pas la musique que parce qu'il était crevé.

D'après ce que le bassiste disait, c'était leur dernière date d'une tournée canadienne de 2 semaines un peu foireuse - pas assez de dates pour vraiment rentabiliser le voyage, sachant que le Canada bah c'est grand, tu passes une journée à rouler pour aller d'une ville à l'autre... Et les pauvres devaient encore rentrer à Montréal (6h de route) à la fin du concert.

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Deux jours après Avec le Soleil, comme je suis un couillon, je préfère aller voir un ami à Montréal pendant dix jours plutôt que de rester à Toronto chercher un taff.

Montréal ! Terre des Godspeed et du mythique label Constellation... Je ne loge d'ailleurs pas loin de leurs bureaux, dans un lieu qui ressemble à un squat hippie (aussi salle de concerts) où m'accueille mon hôte.

Au total, au moins 4 ou 5 dates dans divers lieux underground - qui n'est absolument pas un gros mot chez les québécois - beaucoup de groupes locaux, du post-punk, de l'ambient, du doom, du folk, vus dans des lieux comme le Divan Orange, la Plante ou le Ritz.

Le seul que j'ai retrouvé sur la base SC est celui-ci ; un duo voix/violoncelle inspiré METOL qui a assuré un set assez impressionnant, le soir précédant mon retour à Toronto.

Sinon Montréal c'est très très bien.

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3h de sommeil dans les pattes, 6h de trajet en bus et me voilà de retour à Toronto.
Je chope une connexion wifi et apprend un peu par hasard que les Swans passent le soir même à 15 min à pied de là où je loge.
L'occasion était trop belle.
Surtout que Gira et sa bande ont annoncé que le groupe ne rejouerait plus sous cette forme et que The Glowing Man était leur dernier album.
Donc me voilà au Danforth Music Hall, en place assise, une canette de Stella à 9 dollars dans la main (couillon, 2ème édition).

Des 3 fois et demi où je les ai vu, c'était clairement la meilleure.

Peut-être parce que je savais à quoi m'attendre, contrairement à une partie de la salle qui s'est barrée en cours de route (on a perdu 20-30% du public après 1h30 de concert - ça a duré 2h) ; toujours un son fort et pourtant précis, des moments de lente contemplation suivis d'agressions à la distorsion, et des boucles et des martèlements qui semblent ne jamais se finir.

Une setlist quasi-essentiellement axée sur le dernier album, à l'exception de "Screenshot" de To Be Kind (très content qu'ils la jouent).

9/10, ça en valait définitivement la peine.

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@ Lee's Palace, 11/08

C'était bien.
Le son un peu fort, un peu brouillon, c'est peut-être le seul reproche que je lui ferai. La salle du Lee's Palace, lieu culte (vous vous souvenez du combat Scott Pilgrim vs bassiste vegan dans le film ?) s'apparente à un bar avec une fosse au milieu devant la scène, c'est très chouette, même si la musique (même celle qu'ils passent hors concerts) st tellement forte qu'il est difficile de parler à des gens, encore plus quand on ne parle pas complètement la langue - un type a essayé de me tenir la conversation avant le concert, j'ai capté 2 mots environ.

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@Dundas/Yonge, 03/09

Vu vite fait. En fait faire des concerts tout seul c'est chiant (j'ai loupé un compatriote de peu). Surtout sur une grande place - un événement équivalent en France serait plus un prétexte de picole entre potes qu'un véritable événement musical.

C'était bien, même si je regrette une chose - ils étaient accompagnés d'un orchestre appelé Contact (apparemment) composé d'un violon, d'un violoncelle, d'une contrebasse, d'un clavecin et d'un xylophone qui faisait la largeur de ma chambre, mais... on ne les entendait pas, ou peu. Et c'est dommage.

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+ Charles Spearin (à nouveau) le 18/09 @ quixotic sounds

Ce que j'ignorais c'est que Quixotic Sounds est en fait un magasin de disques. Ils avaient du fromage (chose rare dans ce pays) et de la bière, c'était bien.

Charles Spearin a refait exactement le même show que l'autre fois, mais c'était bon. Je pense que maintenant j'en ai fait le tour par contre.

Sandro Perri jouait avec 4 autres musiciens, dont un flûtiste et un tamtamiste (ça se dit ?). Approche plus légère que sur disque, batterie jazzy plutôt que rock, une touche de bossa nova en fait, et c'était le lot de ses deux sets. Un peu long au début mais quand on se prend au jeu, l'émotion reste aussi forte que sur les albums. Mention spéciale à "Wolfman"

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@ Drake Hotel, 25/09

Je n'ai vu que la fin du set. Elle est seule, sur scène, avec sa guitare folk. Si des arrangements m'avaient plu sur cet album, en live je trouve son approche minimaliste pas vraiment convaincante.

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@ Drake Hotel, 25/09

Vu que le Drake Hotel est un endroit huppé, à la fois resto, bar, hôtel et salle de concert, j'imaginais quelque chose de branché et classe.

La salle de concert située au sous-sol du bâtiment est en réalité un lieu assez modeste, 200 personnes max je dirais, un bar au fond, quelques tables et fauteuils sur les côtés comme les Canadiens aiment apparemment en avoir (c'était aussi le cas au Lee's Palace), peu éclairé. Rien de tape-à-l'oeil.

Le public était en l'occurrence composé de quarantenaires qui présentaient tous le même profil : cheveux courts, chemise à carreaux, jean bleu foncé, mains dans les poches, peut-être une en dehors pour tenir une bière, une jambe tenue droite et un pied un peu sur le côté. Sans déconner, au moins la moitié du public correspondait à ce profil.

Ryley Walker, lui, est un type de mon âge, look plutôt grunge, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il vient de se lever un lendemain de cuite. Vague ressemblance avec Joaquin Phoenix dans Inherent Vice.

Je pensais qu'il serait seul sur scène, mais il se présente en réalité avec un batteur (qui touche à peine à ses baguettes et semble vivre le concert à fond) et un contre-bassiste jovial.
Des morceaux que je connaissais, tous ont été revisités pour le live, souvent allongés, notamment par de longues introductions qui sonnent comme du rock psychédélique avec de vagues influences orientales.

C'était très bien. On redécouvre chaque morceau sous un jour nouveau ; pas une note ne tombe à côté, et les 3 musiciens montrent un réel enthousiasme dans l'exercice.
Ryley Walker sort pas mal de vannes entre les chansons qui font bien rire les quarantenaires. J'ai pas tout compris perso.