Cover En 2022, toujours des films

Liste de

25 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a environ 1 an

Old Boy
8.1

Old Boy (2003)

Oldeuboi

2 h. Sortie : 29 septembre 2004 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Park Chan-Wook

Kavarma a mis 8/10.

Annotation :

Enfin je vois ce film, et découvre en même temps qu'il est le deuxième d'une trilogie, qui n'est heureusement que thématique.

Que dire qui n'ait pas été dit ? Le travail sur le son, la gestion de la musique et de l'espace sont remarquables. Les scènes de combat sobres, réalistes, brutales (la scène de la boxe au marteau !)... Et puis l'histoire ! faut être asiat' pour inventer ça, y'a pas. Du peu que j'ai vu, le cinéma asiatique et plus particulièrement coréen, a cette tendance à scruter la folie humaine dans ce qu'elle a de plus glauque, de manière spectaculaire, ludique, et aussi, d'une certaine façon, déjantée. Pas le déjanté à la "The Mask", on a compris. Déjanté dans la construction perverse de l'intrigue, dans le jeu des acteurs parfois halluciné. Le personnage de Oh Dae-su fait aisément figure de personnage tragique, et rappelle d'ailleurs certains thèmes de la tragédie antique. La beauté de la musique est aussi à mentionner, et souligne toujours les scènes à propos.

Requiem pour un massacre
8.2

Requiem pour un massacre (1985)

Idi i smotri

2 h 22 min. Sortie : 16 septembre 1987 (France). Drame, Guerre

Film de Elem Klimov

Kavarma a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il y a des idées peut-être un peu trop clichés, mais beaucoup de plans, de visages, une atmosphère générale impressionnants et qui marquent durablement.

Le Tombeau des lucioles
8.2

Le Tombeau des lucioles (1988)

Hotaru no haka

1 h 29 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Animation, Drame, Guerre

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Kavarma a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tout est excellent dans ce métrage : le dessin, l'animation au top, les tons et les couleurs super bien choisis, une trame et surtout des enjeux tragiques auxquels on reste pendu pendant tout le film. Le capital émotion est assez élevé, comme on s'en doute avec un tel scénario. Peut-être un peu trop, diront les pisses-froid, et ils n'auraient pas forcément tort. Mais le tout est d'une telle poésie qu'on se laisse avoir avec un triste plaisir. Les scènes féériques avec les lucioles dans la nuit tranchent magnifiquement avec la dureté de la situation des deux enfants, dureté déjà relativement adoucie d'ailleurs, comme pour coller à la subjectivité de la petite Setsuko.

Espion, lève-toi
6.4

Espion, lève-toi (1982)

1 h 38 min. Sortie : 27 janvier 1982. Drame, Thriller

Film de Yves Boisset

Kavarma a mis 5/10.

Annotation :

Au départ j'avais rien compris aux enjeux dramatiques. Je me demandais : pourquoi Machin fait tuer Machine ? Pourquoi les têtes tombent comme des mouches ? Pourquoi Machin veut faire Lino se méfier de la taupe ? est-il vraiment une taupe ? Et les deux folles, avec qui elles étaient finalement ? Machin ou la taupe ? Et qui fait se réveiller l'agent ? pourquoi ? Qu'y a-t-il gagné ? En cogitant un petit peu, ça s'est éclairci, et la réponse à la dernière question a résolu les autres. Oui, parfois je suis un peu lent. Le scénario est assez pervers, on va dire que c'est pour ça. Ce qui colle bien au propos du film, qui est de montrer le monde de l'espionnage dans sa froideur et son machiavélisme. Ca colle.

Les mystères sont bien dosés et les acteurs bien dirigés, l'intrigue bien ficelée. La réalisation quelconque et les dialogues (pourtant signés Audiard) sont en revanche assez décevants.

Minority Report
7.1

Minority Report (2002)

2 h 25 min. Sortie : 2 octobre 2002 (France). Science-fiction, Action, Thriller

Film de Steven Spielberg

Kavarma a mis 6/10.

Annotation :

Très bon scénario, on reste scotché à l'histoire pendant tout le film. Le jeu d'acteurs est cependant un peu mou du genou, et le sujet du film aurait pu être traité un peu plus avant, c'est-à-dire la question que pose l'avancement du progrès technique à la liberté humaine et à l'éthique. Dans le film, on arrête des meurtriers en puissance... donc, des innocents. Les scanners rétiniens sont partout, l'individu est fliqué, tracé, partout, tout le temps. Alors, le dénouement délivre les potentiels coupables, certes. Et par la photo, la musique et la mise en scène, on comprend que Spielberg pose un regard inquiet sur ce futur possible et terrifiant, mais enfin c'est un peu léger. J'aurais aimé une critique un peu plus acerbe, prendre le sujet de manière plus frontale, même si effectivement on pourrait voir ça comme simple toile de fond et non le sujet principal.

Sueurs froides
8.1

Sueurs froides (1958)

Vertigo

2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 1958 (France). Romance, Thriller, Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Kavarma a mis 9/10.

Annotation :

Une première partie de film pleine de mystère, quoiqu'un peu longuette... mais une deuxième partie géniale, riche en émotions à la fois poignantes et langoureuses. L'histoire est un chouïa tirée par les cheveux, mais je m'en plaindrai pas pour le coup, sa mise en scène est incroyable. Cependant, je pense que la fin aurait bénéficié d'un tour encore plus tragique, si Scottie avait suivi sa belle. Mais ça reste bouleversant.

I Love You Phillip Morris
6.5

I Love You Phillip Morris (2009)

1 h 42 min. Sortie : 10 février 2010. Biopic, Comédie, Drame

Film de Glenn Ficarra et John Requa

Kavarma a mis 5/10.

Annotation :

A part la performance de Jim Carrey, l'histoire vraie dont est tiré le film et la nature de l'amour en question, il n'y a pas grand chose d'intéressant. C'est assez mou, ça ne prend pas le temps, on passe facilement à travers.

Le Carnaval des âmes
7.1

Le Carnaval des âmes (1962)

Carnival of Souls

1 h 24 min. Sortie : 26 septembre 1962 (États-Unis). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Herk Harvey

Kavarma a mis 6/10.

Annotation :

Bon petit film d'atmosphère, de belles scènes aussi, avec les fantômes ou dans l'église. Certaines scènes "oniriques", on va dire, font penser au Voyage imaginaire de René Clair. Au-delà de ça, même si il y a une certaine esthétique, l'intrigue est un peu bidon.

Les Trois Mousquetaires
7.3

Les Trois Mousquetaires (1948)

The Three Musketeers

2 h 05 min. Sortie : 20 septembre 1949 (France). Action, Aventure, Romance

Film de George Sidney

Kavarma a mis 6/10.

Annotation :

Adaptation un peu trop hollywoodienne du roman. Des intrigues entières sont résumées en quelques minutes (les ferrets de la reine ou le siège de La Rochelle par exemple), deux des plus importants personnages sont excessivement peu employés (Porthos et Aramis), la caractérisation des personnages est globalement inexistante... Exceptés le panache et les acrobaties de d'Artagnan, ou la morosité d'Athos. Et encore, particulièrement dans le cas d'Athos, c'est très léger vu la profondeur du personnage originel. Toute la première moitié du film est traitée sur le mode bouffon, et même si c'est bien sûr un parti pris de George Sidney, je trouve que ça sied peu à l'histoire que raconte le film.

Tout est misé sur le spectacle, et j'avoue que les décors, les costumes et les scènes de combat sont très bien rendus (le duel entre d'Artagnan et Jussac est assez jouissif à regarder), mais le tout manque trop de corps, même si la deuxième partie devient un peu plus sombre.
Les personnages de Richelieu et de Milady sont plutôt bien traités par contre, leurs deux acteurs crèvent l'écran. Et puis il y a aussi des scènes très réussies à mon sens, les retrouvailles entre d'Artagnan et Porthos ou la dernière confrontation entre Richelieu et Milady par exemple. Au final il y a de bonnes choses et on sent que tout le monde s'amuse à tourner, moi-même j'ai souri à quelques moments mais je suis quand même passé un peu au travers. Peut-être aurait-il fallu ajouter au moins une heure au total pour donner plus de corps à la succession d'intrigues ? Ou peut-être que j'ai lu le roman il y a trop peu de temps, que je l'ai encore bien en tête et que je ne suis qu'un pisse-froid, c'est aussi possible.

Les Trois Mousquetaires
3.8

Les Trois Mousquetaires (2011)

The Three Musketeers

1 h 50 min. Sortie : 12 octobre 2011 (France). Aventure, Historique, Action

Film de Paul W. S. Anderson

Kavarma a mis 2/10.

Annotation :

Au début on croit que c'est du Assassin's Creed II partie Venise, ensuite ça part sur du Pirates des Caraïbes version steampunk. C'est encore pire que ce que j'imaginais... mais j'ai quand même souri une fois ou deux, j'avoue.

Pauvre Planchet...

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire
5.3

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire (2021)

1 h 56 min. Sortie : 4 août 2021. Comédie, Aventure

Film de Nicolas Bedos

Kavarma a mis 5/10.

Annotation :

Mou du gland pratiquement tout du long et humour en demi-teinte, même si il y a quelques bons moments. C'était intéressant de faire un bond dans le temps et de rendre 117 un peu plus au fait de ce qui "se dit" et de ce qui "ne se dit pas", ça donne une petite nuance à la drôlerie de ses maladresses par rapport aux précédents. Mais ça reste quand même trop sage.

Peter Von Kant
5.5

Peter Von Kant (2022)

1 h 25 min. Sortie : 6 juillet 2022. Drame, Comédie

Film de François Ozon

Kavarma a mis 6/10.

Annotation :

Non seulement c'est mon premier Ozon, mais en plus j'apprends dès les premières minutes qu'il s'agit plus ou moins du remake d'un film que je n'ai pas vu... Pas grave, j'ai quand même réussi à apprécier le film, son esthétique et son histoire sur la relation d'un grand cinéaste et néanmoins homosexuel avec sa muse. Moins apprécié le jeu des acteurs, qui ont tous l'air de réciter leur texte, surtout le personnage d'Adjani qui sonne extrêmement faux. Le seul à s'améliorer sur ce point est Denis Ménochet, qui finit par complètement crever l'écran d'ailleurs. Le personnage de Khalil Ben Gharbia est relativement insignifiant et insupportable, même en sachant que c'est évidemment voulu. Sa relation avec Peter von Kant devient touchante à la toute fin cela dit, fin que j'ai trouvée très belle en soi. Ozon a également le bon goût de ne pas mettre trop de scènes érotiques.

El Topo
7.1

El Topo (1970)

2 h 05 min. Sortie : 17 décembre 1975 (France). Western, Fantastique

Film de Alejandro Jodorowsky

Kavarma a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jodorowsky a une manière bien à lui de raconter des histoires, y a pas à dire. El Topo m'était connu en tant que film bizarre mais le voir c'est autre chose, c'est en vérité complètement barré... Une sorte d'acid western, du moins dans la première partie, en forme de parcours initiatique, ça m'a beaucoup décontenancé mais finalement bien plu. J'y trouve un surréalisme quand même assez poétique, des plans surprenants, un design sonore invasif et obsédant... Le son des mouches en particulier ajoute un côté poisseux aux beaux décors de ciel bleu et de désert, et tout le film a cette tapisserie de fond morbide et en même temps irréelle... Film tout à fait intéressant, même s'il sent encore un peu trop le tâtonnement, on voit que le réal a tenté un truc avec ça mais il faut dire que ça participe du charme. Quelque chose me dit que j'ai bien fait de regarder celui-là avant la Montagne sacrée.

J'ajoute que la musique, composée par Jodorowsky également, est mémorable.

La Montagne sacrée
7.6

La Montagne sacrée (1973)

La montaña sagrada

1 h 49 min. Sortie : 15 janvier 1974 (France). Aventure, Fantastique, Expérimental

Film de Alejandro Jodorowsky

Kavarma a mis 7/10.

Annotation :

Encore plus barré et surréaliste que El Topo. La fin était aussi excellente qu'inattendue, et pas aussi facile qu'on pourrait le croire, je l'ai trouvée au contraire complètement à-propos. Je ne sais trop quoi dire d'autre... J'ai l'impression qu'il y a des moments qu'il faut prendre à la rigolade, d'autres moments sont des instants de vérité qui éclosent au milieu du rêve foutraque, coloré et presque irregardable qu'est le film, avec des idées, des trouvailles esthétiques et symboliques à chaque seconde de pellicule. L'influence culturelle de la fin des années 60-début 70 a donné des fruits étranges à la limite du comestible.

A la base, c'est pas du tout mon style de cinéma mais je suis content de constater que je suis capable d'apprécier ça aujourd'hui. Même sans trop savoir pourquoi exactement. J'imagine qu'il faut parfois juste se laisser emporter dans le délire.

Jill

Jill (2022)

1 h 41 min. Sortie : 15 septembre 2022 (Suisse). Drame

Film de Steven Michael Hayes

Kavarma a mis 6/10.

Annotation :

En voilà un drame qu'il est immersif.
Le film raconte la vie d'une famille qui a fait sécession de la société et qui vit en complète autarcie dans les bois, quelque part au nord des USA pas loin de la frontière du Canada. Tout est fait avec les moyens du bord, la maison est bâtie par le père et la mère, tout fonctionne de manière assez autonome et on s'autorise le strict minimum venant de l'extérieur (la voiture par exemple). On y cultive même de l'herbe. Le rêve écolo à la Kaczynski en somme, et le père, interprété par Tom Pelphrey, n'est pas loin d'en être une caricature. Le point de vue pris est celui de Jill, la petite fille, qui découvre avec des yeux d'adulte et du recul la réalité de son enfance, et surtout la vérité sur un mystère qui a mis fin à cette période et envoyé son frère en prison.

L'histoire est racontée par de longs flashbacks, de temps en temps les paroles du présent appuient les scènes du passé, paroles du frère qui écrit son aventure à sa sœur (donc Jill) pour la première fois en probablement une dizaine d'années au moins. Il est question du père excessif, enfermé dans son utopie qui peu à peu étouffe les volontés du reste de la famille, c'est-à-dire sa femme et ses cinq enfants, surtout l'aîné et John, l'un des petits garçons. Au fur et à mesure que le film progresse, on sent bien arriver un drame... et en fait ce sont plusieurs drames qui éclatent à la fin, de manière assez brutale d'ailleurs. L'immersion est totale, à part quelques moments du film où j'ai vraiment trouvé que ça surjouait le côté drama. Quelques plans clichés aussi, mais dans l'ensemble ça se laisse bien regarder, même s'il y a un côté balourd et manichéen dans le traitement du propos.

Hunger
7.4

Hunger (2008)

1 h 40 min. Sortie : 26 novembre 2008 (France). Drame, Historique

Film de Steve McQueen

Kavarma a mis 8/10.

Annotation :

Sordide et serré, c'est un huis-clos assez étouffant qui raconte l'histoire vraie de prisonniers politiques de l'IRA prêts à toutes les extrémités pour se voir octroyer le statut, justement, de criminel politique dans leur prison. C'est surtout la manière de faire qui scotche, le réalisme brut, des plans-séquences statiques intenses, un mutisme oppressant et une absence de musique quasi-totale. Ca sent la merde, le sang et la boucane.

Metropolis
8.1

Metropolis (1927)

2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction

Film de Fritz Lang

Kavarma a mis 9/10.

Annotation :

Plastiquement magnifique, un des films fondateurs (si ce n'est le ?) de la science-fiction, deux raisons suffisantes pour voir Metropolis. Mais il y a en plus une certaine dimension épique dans ce gigantisme de la ville, et plus encore dans celui de son écroulement.

Une critique sociale est aussi abordée de front. Faut dire que le statut d'ouvrier après la Révolution industrielle c'était quelque chose... Les puissants (le puissant d'ailleurs, tous les autres ne semblent même pas dans le coup, ils ne font que la fête) oppriment les ouvriers. A ce propos, même si elle colle à la morale du film répétée plusieurs fois pendant le visionnage, la fin semble manquer de donner des réponses à cette critique. On imagine que c'est le début de relations plus humaines entre les deux classes, mais le film ne donne pas de conclusion claire. "Le médiateur entre le cerveau et les mains doit être le cœur" : ça me semble plus être un message de compréhension, de respect et de bonne entente entre les classes que sur leur abolition ou la promotion de la dictature du prolétariat. Sans doute pour ça que les communistes râlent sur le film aujourd'hui.

Encore une fois, la réalisation est superbe, et le design même de la ville est vraiment visionnaire. Certains plans m'ont fait penser à Blade Runner ou Minority Report, sortis des décennies plus tard... Et j'ajoute que Brigitte Helm en femme-machine est saisissante.

Mourir peut attendre
6.2

Mourir peut attendre (2021)

No Time to Die

2 h 43 min. Sortie : 6 octobre 2021 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Cary Joji Fukunaga

Kavarma a mis 5/10.

Annotation :

Globalement chiant et peu inspiré. A part les moments de fight, la scène finale peut-être, qui a ses moments d’emotion, ainsi qu’avec la petite Mathilde.

Le Guerrier silencieux - Valhalla Rising
6.3

Le Guerrier silencieux - Valhalla Rising (2009)

Valhalla Rising

1 h 33 min. Sortie : 10 mars 2010 (France). Aventure, Drame, Fantasy

Film de Nicolas Winding Refn

Kavarma a mis 8/10.

Annotation :

Relecture du mythe d’Odin, le film met son odyssée en scène avec d’une part une crudité et un aspect brut assez anxiogène, d’autre part une recherche esthétique et sonore qui vient renforcer le ton austère du film. Le tout fonctionne vraiment bien, et cette austérité fait penser au film Michael Kohlhaas, dont le personnage est aussi interprété par un Mads Mikkelsen au même charisme mutique.

Thirst, ceci est mon sang
6.7

Thirst, ceci est mon sang (2009)

Bakjwi

2 h 13 min. Sortie : 30 septembre 2009 (France). Comédie, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Park Chan-Wook

Kavarma a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Excellente adaptation de Thérèse Raquin, entre autres choses. C'était une très bonne idée d'y incorporer la thématique chrétienne et de mêler ça à son pendant diabolique : le vampirisme. Et ici, pas d'histoire à la Twilight, le sang a goût de rouille, le soleil brûle et ne fait pas briller de torses glabres, on tue pour vivre, des prophète s'élèvent puis retombent et la mort vous poursuit à travers le beau et inquiétant sourire de Kim Ok-vin. Le vampirisme est traité dans tout son aspect glauque, érotique et blasphématoire, sans oublier une dose de folie espiègle.

Que dire d'autre si ce n'est que Park Chan-wook m'a encore scotché pendant 2h.

Lacombe Lucien
7.3

Lacombe Lucien (1974)

2 h 18 min. Sortie : 30 janvier 1974. Drame, Romance, Guerre

Film de Louis Malle

Kavarma a mis 8/10.

Annotation :

Si on devait penser à l'opposé du manichéisme, on devrait citer ce film. Louis Malle filme l'aventure molle et sans convictions d'un jeune homme qui s'engage dans la Gestapo parce que la Résistance l'a refusé. Seul l'amour le fera changer un peu de ligne, mais toujours rien de réfléchi, il n'est attaché qu'à ses instincts premiers et immédiats.
Une excellente scène résumerait tout le film : celle où le propriétaire pétainiste d'un logement souhaite monter le prix du loyer et va donc voir son locataire, le tailleur juif. Il repart dégoûté que ce dernier reçoive un agent de la police allemande chez lui. Vous ne comprenez rien, ça n'a aucun sens ? Oui, c'est juste la vie.

Tout est si cru, réaliste, que c'en est déroutant et dérangeant.

Le Feu follet
7.6

Le Feu follet (1963)

1 h 44 min. Sortie : 15 octobre 1963. Drame

Film de Louis Malle

Kavarma a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Lent, monotone, existentiel, solitaire, bouleversant. Malle donne ici un film tout aussi intime et personnel que le roman de Drieu qu'il adapte, et il m'a bien plus touché que ce dernier. Un grand film sur la solitude, encore rehaussé par la musique épurée de Satie, utilisée comme une sorte de ponctuation du vide.

Les Quatre Cents Coups
7.7

Les Quatre Cents Coups (1959)

1 h 39 min. Sortie : 3 juin 1959. Policier, Drame

Film de François Truffaut

Kavarma a mis 9/10.

Annotation :

Ce film est un délice. Dès l'ouverture puis la première scène j'étais captivé, et plusieurs fois pendant le visionnage je me suis dit "qu'est-ce que c'est bien quand même". Pourquoi un délice, alors que c'est censé être dramatique ? Le petit Antoine est un garçon perdu, mal-aimé de sa mère, il se prend des petites roustes à l'école (le prof me régale), et qui se retrouve en détention... mais voilà, il fait les 400 coups avec son pote René, et c'est ça qui fait rêver. Ce sont certes des séquences qui mettent en scène surtout la fuite en avant, si prématurée et émouvante, de ce petit gars, et le grand travelling de fin est là pour le confirmer. Mais je ne peux m'empêcher d'y voir, aussi, le charme d'un monde inconnu et révolu, faire des conneries innocentes dans le Paris des années 50 avec son meilleur pote, avoir un prof qui ressemble à un vrai prof (ce jet de craie, j'ai expérimenté ça quand j'étais gamin aussi), fumer des cigares en loucedé dans la chambre des copains... Comme un fumet de liberté.

Le film essaie de montrer la dureté du système scolaire, celle des parents, celle de la société à ce moment-là, j'imagine. Mais ce charme subsiste pour moi, en cela que cette liberté est très précisément permise par la dureté de l'environnement. Enlevez les contraintes, a fortiori quand on est enfant, et la liberté n'a plus le même goût - et surtout, ce goût ne peut se transmettre.

J'ajoute que la grande scène avec la psy et un petit Jean-Pierre Léaud déjà si gouailleur et à l'aise devant la caméra est géniale.

Antoine et Colette
7.1

Antoine et Colette (1962)

32 min. Sortie : 1962 (France). Comédie, Drame

Moyen-métrage de François Truffaut

Kavarma a mis 7/10.

Annotation :

Quelques années après sa détention, Antoine se retrouve employé dans une maison de disques. Il est bien coiffé, il a son petit costume, il écoute Bach au réveil, il est content de mener la vie qu'il voulait, être indépendant. Il rencontre la jolie Colette et en tombe amoureux. Elle non, c'est l'histoire bien connue et millénaire de la friendzone.
Je trouve que Truffaut a rendu Antoine bien trop lisse tout à coup, lui a retiré tout le relief que les Quatre cents coups avaient amorcés. Jamais un mot au-dessus de l'autre, il colle à la fille sans arrêt, se comporte comme un canard en vérité. Truffaut en a fait un gendre idéal, la preuve : les parents de la Colette l'adorent tout de go. La scène finale est poignante cela dit, et le malaise est tellement bien rendu.

Mais tout ça reste cohérent. Je crois que c'est ça, que ce sont ces défauts apparents qui sauvent le film finalement. Antoine Doinel reste, des années après, ce petit garçon perdu qui ne sait pas se comporter en société. Et la fuite du premier film se transforme en stagnation, quand ça se termine sur Antoine coincé entre les deux parents, devant une télé, pendant que son amour est parti.

Fighter in the Wind
6.5

Fighter in the Wind (2004)

Baramui paiteo

2 h. Sortie : 9 novembre 2005 (France). Arts martiaux, Biopic

Film de Yang Yun-Ho

Kavarma a mis 7/10.

Annotation :

Biopic romancé de Masutatsu Oyama, fondateur du style de combat kyokushinkai. Très fortement romancé d'ailleurs, tout comme lui-même apparemment romançait sa propre vie. Mais pas grave, ça donne à voir ce que j'adore dans les films d'arts martiaux : un parcours de vie épique avec par exemple la séquence "retrait en ermite pour s'endurcir puis je reviens casser des bouches car mon corps est devenu dur comme la pierre". Les scènes de combat sont parfois un peu trop illisibles mais souvent convaincantes avec les ralentis qui vont bien pour montrer à quel point l'homme est puissant. Le kyokushinkai étant un style particulièrement rude, il fallait bien tout ça pour lui rendre hommage.

Il y a par contre quelques scènes qui semblent vraiment là pour le remplissage, comme tout ce qui tourne autour des yakusas d'après-guerre, mais ça ne fait pas non plus sortir du film et puis ça donne de belles bastons et de la tension. On ne passera pas à côté des séquences d'amour non plus, car il en faut.

Kavarma

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