Des séries qu'elles sont bien (ou pas) en 2020.

Annotation :

Saison 1.
Balak et ElDiablo égratignent les figures emblématiques de notre enfance avec un bel aplomb, les intégrant à une vision décalée et dégueulasse de notre belle France. Jouissif.

Saison 2.
Les auteurs vont encore plus loin dans l'humour régressif et vulgaire, bien crado. Autant dire que je suis définitivement client.

Saison 3.
On reste proche de la seconde saison, avec de sacrées fulgurances dans le mauvais goût assumé.

Saison 4.
Hormis le détournement de "Akira" à la sauce Renaud, impayable, cette quatrième saison reste tout simplement une catastrophe, comme si les auteurs, en abandonnant leur concept de base, avaient totalement perdu leur Mojo. Triste.

Dommage que la tardive quatrième saison soit à ce point catastrophique car le reste est un joyeux délire trash hilarant, dopé à l'humour noir et débile, les auteurs prenant un pied pas possible à détourner les personnages les plus célèbres de la pop culture.

Annotation :

Saison 1.

Un projet autant attendu que redouté, dont le pilote, laborieux, n'avait rien fait pour me rassurer, peinant à poser convenablement ses immenses enjeux. Pourtant, au fil des épisodes, il est évident que cette préquelle a tout compris à cet exercice périlleux, ne sombrant jamais dans un fan-service racoleur mais développant au contraire un univers à peine esquissé dans le chef-d'oeuvre de Frank oz et Jim Henson.
Soutenu par une équipe incroyable (dont des vétérans comme Bryan Froud), le pourtant fadasse Louis Leterrier parvient à mener à bon port un projet pharaonique, démontrant tout son amour pour le matériaux de base avec une sincérité désarmante. Bien que montrant certaines limites compréhensives (il ne faut pas s'attendre à des batailles titanesques ni à une mise en scène autre que fonctionnelle), le retour aux marionnettes est un véritable cadeau des dieux, le mélange d'effets "en dur" et de numérique étant géré à la perfection, donnant vie à un monde merveilleux et sublime, bien aidé par une production design irréprochable.
Bénéficiant d'un script solide et bien rythmé, de personnages attachants et d'antagonistes délicieusement détestables (le casting vocal en VO est parfait) et d'une bande son impeccable, cette série "Dark Crystal" est une surprise inespérée, un retour à la fantasy tout ce qu'il y a de plus pure, de plus enchanteur tout en ne cachant rien de la cruauté de son univers. C'est beau, c'est triste, c'est drôle, c'est palpitant, c'est aussi doux qu'un rêve et aussi tétanisant qu'un cauchemar de gosse.
Espérons que Netflix mette en chantier une seconde saison, même si cela doit prendre deux ou trois ans.

Annotation :

Fruit d'une dizaine d'années de recherches (Andrew Jarecki a même eu le temps de faire un mauvais film sur le sujet, ce qui a d'ailleurs relancé la machine), "The Jinx" est le portrait tétanisant d'un homme insondable, un suspense implacable qui ne vous lâchera pas, même lors des ultimes secondes. Fort.

Annotation :

Saison 1.
A partir d'un postulat rabâché, Mike Flanagan parvient à redonner ses lettres de noblesse à un genre totalement rincé, adaptant Shirley Jackson pour mieux se réapproprier son univers. Maîtrisée de bout en bout, cette première salve réussi l'exploit de nous offrir à la fois un récit d'épouvante tendu du début à la fin, flippant sans tomber dans les effets putassiers, mais surtout d'esquisser des personnages complexes, attachants jusque dans leurs failles béantes. Car "The Haunting" est surtout une tragédie familiale bouleversante, d'une cruauté implacable, un regard amer mais rempli d'amour sur le deuil et la parentalité, porté par un casting incroyable et une mise en scène au cordeau. Un vrai petit miracle.

Annotation :

Moffat et Gatiss utilisent comme pivots narratifs trois passages importants du roman de Stoker pour mieux les triturer à leur envie, jouant habilement avec les différentes itérations du mythe et l'image que le public en a. Si la démarche trouve ses limites et se condamne à expédier certains points dans son dernier épisode, la mini-série a au moins le mérite de tenter quelque chose, de proposer une vision iconoclaste d'un personnage mille fois incarné. Il trouve d'ailleurs ici une superbe incarnation en la personne de Claes Bang, charismatique, séduisant, drôle et effrayant, parfaitement soutenu par Dolly Wells, impeccable en Van Helsing, et par John Hefferman, meilleur Jonathan Harker ever. Tout n'est pas parfait et ça n'apporte pas énormément de choses au mythe (même si j'ai apprécié le regard posé sur les clichés et codes inhérents à la légende) mais j'avoue ne pas trop comprendre le bashing autour.

Annotation :

Une ode à la glande forcément limitée par son format, extrêmement inégale dans son écriture mais qui rappellera sûrement des souvenirs à certain(e)s.

Annotation :

Saison 1.
Une première salve courte et inégale, démarrant sur les chapeaux de roue avec les segments de Hill, Zemeckis et Donner, merveilles d'humour noir bien vachard, avant de retomber comme un soufflé avec les trois derniers bien vieillots.

Annotation :

Saison 4.
La série de Steven Knight continue sur son excellente lancée, ne baissant pour le moment absolument pas en qualité. Les enjeux sont forts, les personnages tout autant et le casting s'étoffe de la présence du roublard Aidan Gillen et du cabotin Adrien Brody. Définitivement la meilleure série de ces dernières années.

Annotation :

Saison 1.
Libre adaptation d'une mini-série israélienne, "Euphoria" pose un regard sans fard sur l'adolescence dans les années 2010, frôlant plus d'une fois le sordide sans jamais tomber dans le trash facile. Bien au contraire, la série fait preuve d'une empathie et d'une tendresse salvatrice pour ses personnages, tous attachants malgré leurs énormes failles. Abordant de nombreuses thématiques comme le mal-être ou la dépendance sous diverses formes, bénéficiant d'un casting remarquable et d'une inventivité visuelle constante, cette première saison est une véritable claque émotionnelle, clairement ce qui a été vu de plus pertinent sur le sujet à la télévision depuis les deux premières saisons de "Skins".

Annotation :

Saison 1.
Une ode à la vulgarité la plus crasse, un buddy movie chez les insectes repoussant sans cesse les limites du mauvais goût pour un résultat jouissif, osant absolument tout dans l'humour régressif. Avec en prime, un doublage priceless.

Annotation :

Visuellement, c'est propre, le style graphique est chouette, l'environnement a son charme, la musique est superbe (magnifiques génériques de début et de fin) et globalement, ça se regarde sans déplaisir. Mais trop d'épisodes réchauffés et un fil rouge tiré par les cheveux m'ont rendu le visionnage un poil laborieux. Dommage.

Annotation :

A la revoyure, ce premier arc souffre toujours d'un ventre mou à mi-parcours et d'une tendance à trop parler, d'autant que le récit ne parvient jamais à faire mieux que sa traumatisante ouverture. Pourtant, il serait dommage de bouder son plaisir face à un univers aussi fascinant, à une poignée de séquences d'action virevoltantes et à une cruauté assez étonnante.

Annotation :

Saison 1.
Une première saison qui accuse inévitablement quelques rides mais qui reste drôle et attachante, posant un regard amusé sur les moeurs de l'époque.

Saison 2.
Une seconde saison un peu plus folle, plus à l'aise, faisant évoluer judicieusement ses personnages.

Saison 3.
Une troisième saison qui traîne parfois la patte, la faute à un trop-plein de sous-intrigues ne menant pas forcément quelque part. L'ensemble reste cependant drôle et attachant, devant beaucoup à l'abattage de son casting.

Saison 4.
Une quatrième saison trop longue pour son propre bien, n'exploitant pas toujours ses intrigues et qui doit gérer plusieurs soucis de productions (le départ de Tanya Roberts et l'absence momentanée de Lisa Robin Kelly) mais qui reste toujours aussi drôle et attachante, s'achevant sur un chouette final.

Saison 5.
Si certaines sous-intrigues traînent en longueur, cette cinquième saison parvient à renouveler l'intérêt et reste dans la bonne moyenne des précédentes.

Saison 6.
La série demeure toujours sympathique mais commence à montrer de sérieux signes de fatigues, tentant comme elle peut de raviver la flamme à grands coups de sous-intrigues qui ne mènent finalement nulle part.

Annotation :

Saison 1.
Une première saison en demie teinte, peinant à exploiter totalement son point de départ et à retrouver l'énergie vacharde de "Veep". Malgré ces défauts, le casting est royal (mention à Laurie et Woods) et la satire d'une humanité (Amérique ?) complètement conne fait parfois mouche. Même si je suis loin d'être totalement convaincu, j'avoue ne pas trop comprendre le bashing sauvage sur le site, surtout quand on voit la bienveillance à l'encontre d'autres shows.

Annotation :

Cary Fukunaga s'inspire d'une mini-série norvégienne et offre un trip psychédélique et paranoïaque à la Phillip K.Dick, blindé de références sans pour autant se noyer dans la citation facile. Formellement somptueuse, la mini-série parvient, derrière le décalage, à esquisser le portrait émouvant et mélancolique d'attachants paumés, magnifiquement interprétés par Emma Stone et un Jonah Hill transfiguré. Si l'on échappe pas à quelques baisses de rythme, l'ensemble tien sur la durée, se montrant tout à la fois,drôle, touchant et flippant dans sa description d'un futur proche où les interactions sociales confinent à l'abstraction.

Annotation :

Le chara design est plutôt chouette et il y avait de l'idée dans le genre S-F hystérique mais ces pastilles restent bien trop courtes pour nous laisser de temps d'apprécier le spectacle.

Annotation :

Saison 5.
Se concentrant cette fois sur le milieu de la presse, une ultime saison tout aussi magistrale que les précédentes, concluant à la perfection ce qui reste pour moi la plus grande série de l'histoire de la télévision.

Basée sur les propres travaux de David Simon, sur son expérience et sur les nombreux témoignages recueillis au cour des années et des investigations, une série aussi complexe que fascinantes, tentant d'explorer toutes les ramifications d'un problème des plus tortueux. Si l'ensemble est loin d'être accessible, si l'aspect anti-spectaculaire, ainsi que le rythme, peuvent rebuter, "The Wire" bénéficie d'une écriture solide, subtile, éloignée de tout manichéisme et ne laissant jamais l'émotion et les personnages de côté. Sans oublier que le casting est en tout point parfait, sans la moindre fausse note. Une série d'une pertinence de chaque instant et d'une importance capitale, peut-être la plus réussie des années 2000.

Annotation :

Saison 1.
Etrange objet que voilà, un récit initiatique indescriptible, où le décalage le plus hystérique et psychotronique rencontre la psychanalyse. C'est complètement barré, pour le moment bancal mais souvent drôle et ça s'attarde avec pertinence sur chaque étape de la construction d'un enfant. Sacrément curieux mais prometteur.

Annotation :

L'impression de se trouver face à "Pain and Gain" ou à un film des Coen sauf que non, c'est un documentaire ! Débutant comme une enquête sur le commerce animalier aux USA, "Tiger King" bifurque rapidement vers quelque chose de plus grand, de plus timbré, radiographie (involontaire ?) d'une Amérique abrutie et décadente, uniquement intéressée par le profit, le pouvoir et les apparences. On n'échappe pas toujours à un certain sensationnalisme mais c'est dingue de A à Z (au point de se demander souvent s'il ne s'agit pas d'un fake), horriblement drôle et tétanisant.

Annotation :

L'idée de faire une série "Muppets" en mode "The Office" était chouette, d'autant que cette seule et unique saison fonctionne du tonnerre grâce à des dialogues savoureux, à des guests sympas et surtout, à des personnages toujours aussi déjantés et attachants.

Annotation :

Saison 1.
Retour aux sources salvateur pour les uns, gros pudding nostalgeek pour les autres, cette première saison, malgré ses gros défauts, reste une bonne surprise pour ma part, même s'il est primordial de ne pas s'attendre à une révolution ou à un développement profond de la mythologie d'une saga déjà bien riche.
Construit autour d'un arc narratif ténu et souffrant d'un ventre mou à mi-parcours (satanés épisodes 5 et 6 !), "The Mandalorian" n'apporte rien à l'univers Star Wars mais a le mérite de revenir à un style plus simple, à un côté pulp sans prétention et fort agréable. Bénéficiant d'excellent maquillages et effets visuels, cette saison inaugurale se révèle être un sympathique western galactique renvoyant directement au premier film, tout en s'approchant de l'excellent "Rogue One" dans sa vision plus sèche, plus brutale.
Il ne reste plus aux scénaristes qu'à passer la seconde, à approfondir les enjeux, pour donner à "The Mandalorian" un vrai cachet, une identité propre.

Saison 2.
Une seconde saison dans la bonne continuité de la première, offrant un spectacle sans grande surprise mais carré, délicieusement pulp et développant cette fois davantage son univers même si je conserve des réserves quant à l'utilisation de figures bien connues de la franchise. Le final intrigue cependant quant à la direction à prendre pour la prochaine saison.

Annotation :

Une série documentaire en six parties qui rend un bien bel hommage aux ingénieurs et aux créatifs ayant oeuvré sur les parcs à thèmes de la firme, des premiers croquis de Walt Disney aux dernières évolutions technologiques. Si l'ensemble reste bien évidemment corporate, évitant le plus possible les sujets qui fâchent, les échecs sont tout de même abordés et l'on ne peut qu'être fasciné par les précieuses images d'archives.

Annotation :

Saison 1.
La preuve qu'il est possible de se réapproprier totalement une série culte à condition d'avoir un minimum de recul et de talent. Une première saison étonnante et euphorisante, mêlant adroitement aventures, fantastique, humour décalé et satirique, le tout saupoudré d'un zeste d'émotion et bénéficiant d'un excellent travail sur les graphismes et sur l'ambiance. Remis aux goûts du jour sans jamais les trahir, les personnages sont tous réussis, aussi attachants que déjantés, les auteurs s'autorisant même une poignée de clins d'oeil à l'univers de Picsou, notamment au travail de Barks et de Rosa.

Saison 2.
Malgré une infime poignée d'épisodes oubliables faisant un peu tâche au sein d'un fil rouge narratif pourtant solide, cette seconde saison développe efficacement une première fournée déjà admirable. En plus des savoureux clins d'oeil à l'univers de Picsou, la série voit l'arrivée de personnages cultes, apportant une véritable émotion à l'ensemble. C'est drôle, touchant et sacrément spectaculaire dans son final. Clairement la meilleure série animée du moment.

Annotation :

Saison 1.
Si l'on est loin de la réussite d'un "Derek", la faute principalement à des ficelles trop voyantes et à un côté trop conscient, trop calculé, Ricky Gervais parvient tout de même à mêler une fois encore son humour caustique à une tendresse bien réelle.

Saison 2.
Une seconde saison loin d'être désagréable, grâce notamment à des protagonistes toujours aussi attachants. Malheureusement, Gervais délaisse quelque peu l'humour acide au profit d'une émotion un brin calculée, donnant à l'ensemble un aspect trop gentillet, à la limite du sirupeux.

Annotation :

Saison 2.
Une seconde saison fracassante, à l'écriture savante, développant merveilleusement ses personnages tout en posant des éléments primordiaux pour la suite de la série. Grandiose.

Annotation :

Saison 1.
Je ne sais pas ce que ça vaut en matière de véracité historique mais il faut bien avouer que cette première saison fait preuve d'une belle ampleur émotionnelle et formelle. Chaque personnage bénéficie d'une écriture soignée et d'une interprétation irréprochable, la mise en scène, de son côté, ayant franchement de la gueule.

Annotation :

Une incroyable série documentaire, prenant comme toile de fond la saison 98 des Bulls afin de mieux nous entraîner dans les coulisses et les luttes de pouvoir. Les interviews sont passionnantes et sans langue de bois, les images d'archive précieuses et les échecs sont autant évoqués que les réussites. Un must !

Annotation :

Saison 1.
S'inspirant librement de l'expérience de John Douglas et de l'excellent ouvrage qu'il corédigera avec Mark Olshaker (Douglas est d'ailleurs consultant sur la série), "Mindhunter" pose un questionnement passionnant sur la nature profonde du mal et sur ceux chargés de l'enrayer, bénéficiant au passage d'une réalisation soignée (David Fincher est aux commandes de quatre épisodes), de personnages complexes interprétés avec force, ainsi que d'une BO franchement canon. Si l'ensemble pourra frustrer par son approche anti spectaculaire et aurait mérité un véritable enjeu dramatique fort, il n'en reste pas moins fascinant.

Annotation :

Saison 1.
Une série documentaire amusante et ludique, qui ne pisse cependant pas bien loin et qui survole ses sujets mais agréable à suivre grâce à l'énergie de ce grand gamin de Jeff Goldblum, d'une ouverture d'esprit exemplaire.

Annotation :

Saison 1.
Une louable tentative de polar décomplexé, dotée d'un casting solide et tentant comme elle peut d'aller au-delà des clichés. Malheureusement, cette première saison ne propose rien d'autre que les lieux communs d'usage et manque sérieusement de rigueur d'un point de vue formel comme narratif. Pas désagréable mais je me suis poliment ennuyé, n'y trouvant même pas de fun régressif.