Séries vues en 2022

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Saison 5 : 3/10

Clairement la saison de trop. La série a perdu tout ce qui faisait son intérêt. Je sauve l'épisode 2 et à la limite le final. Le reste est à jeter.

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La radicalité formelle du projet a de quoi laisser sur le carreau tous ceux qui ne seraient pas viscéralement passionnés par le groupe anglais ou qui n'auraient pas un intérêt certain pour la musique et sa fabrication. Mais c'est pourtant cette même radicalité qui nous donne la sensation de vivre au jour le jour, la création d'une des œuvres d'art les plus importantes du 20ème siècle.

C'est en prenant le temps d'observer ces quartes musiciens au travail, entrain d'improviser, de répéter, de discuter tempo/arrangement/mixage ou de s'envoyer des vannes lunaires à la gueule entre deux reprises de vieux blues américains que l'on parvient à cerner petit à petit leur mode de fonctionnement, leur dynamique de groupe, mais également les différents artistiques qui causeront l'inévitable fin de leur collaboration. Des différents apparaissant tout à d'abord comme des petits couacs anodins masqués par une apparente complicité, mais qui finissent néanmoins par aboutir au brusque départ d'Harrison et à une longue engueulade entre Lennon et McCartney.

Par la seule force de ses images et de son montage, Peter Jackson développe ainsi un portrait intime des quatre bonhommes à cette période charnière de leur carrière, tout en retranscrivant à l'écran cette sensation indescriptible de création musicale collective.
Aussi, le final montrant en temps réel le dernier concert des Beatles sur le toit d'Abbey Road, avec en parallèle la réaction enjouée ou horrifiée des londoniens et l'arrivée de la police menaçant à tout moment la tenue du show ; mérite à lui seul le visionnage de cette série documentaire.

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Avis Complet :
https://old.senscritique.com/activity/130199/45456574

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Saison 1 : 7/10

Plongée dans la rédaction d'une matinale américaine en plein chamboulement après les accusations de viol à l'encontre de son présentateur vedette.

Ne connaissant pas suffisamment le monde des médias américains, j'ai eu du mal à faire la différence entre satire et réalité. Est ce que toutes les prises de paroles des animateurs y sont à ce point scriptées, y compris les moments présentés comme sincères et spontanés ? Les bobos de ce milieu sont-ils à ce point emphatiques par rapport aux infos qu'ils traitent ? Une simple animatrice pourrait-elle réellement imposer sa partenaire en pleine conf de presse sans se faire virer dans la soirée ?

Pas mal de points me semble en effet grossièrement amenés mais sur le fond, je trouve que la série a su néanmoins capter le climat de transition qui régnait dans les lieux de pouvoir ricains au lendemain de l'affaire Weinstein. Montrant le vieux monde essayer de faire bonne figure pour sauver les meubles sans jamais assumer la responsabilité de ses actes.
Le coup de grâce leur sera porté par une nouvelle recrue idéaliste, aidé par quelques vieux briscards en bout de course qui auront plus intérêt à foutre en l'air leur monde pour mieux s’épanouir dans celui qui suivra.

Un traitement acerbe et sans concession porté par des personnages jamais tout noir ou tout blanc et dont les actions sont toujours corrélées au système médiatique dans lequel ils évoluent.

Saison 2 : 6/10

Beaucoup moins pertinente dans son écriture, en plus de se focaliser sur des sous-intrigues assez vaines comme toutes celles tournant autour de Bradley Jackson ou de Mitch Kessler.
En revanche, la série apporte un traitement tout à fait réaliste sur la crise du Coronavirus vue par les médias américains. D'abord reléguée au troisième plan par des journalistes ne mesurant absolument pas l'importance du sujet, jusqu'à ce que ce dernier s’immisce dans leur propre quotidien. La saison se terminant ainsi sur l'adaptation de la chaîne face à cette pandémie qui perturbe durablement ses habitudes et ses projets futurs.

Le Covid-19 et son impact sur le personnel de la matinale risque fort d'être le sujet central de la troisième saison et c'est donc pour cela que je l'attend avec impatience.

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Saison 1 : 5/10

Je salue le tour de force d'avoir réussi à émuler le ton, la DA, l'animation et même la couleur des cartoons ricains des années 30-40. Ayant grandi devant les VHS de Ça Cartoon ! et de Tex Avery, ce soucis du détail ne me laisse évidemment pas indifférent.
Mais à l'instar de Stranger Things, autre produit nostalgique de Netflix, il ne suffit pas de copier la forme pour recréer la magie d'un genre ou d'une époque cinématographique révolue. Et si cette série a en apparence toutes les caractéristiques des dessins-animés old school. L'humour, l'irrévérence, l'inventivité et la folie visuelle de ses ainés lui font cruellement défaut.

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Saison 2 : 7/10

Dans la stricte continuité de la saison précédente. Je regrette un peu que l'intrigue assume désormais ouvertement son côté fantastique au lieu de laisser planer le mystère, mais cela ne l'empêche pas de questionner le rapport qu'entretiennent ses personnages à leurs propres croyances, tout en continuant de faire la part belle à la zététique.
Enfin, même si la série se conclue sur une fin ouverte, celle-ci me semble néanmoins en cohérence avec le propos de fond et semble apporter aux héros l'aboutissement qu'ils méritaient. Il me paraitrait alors malvenu de tirer inutilement sur la corde en rempilant pour une troisième saison. Mais si c'est pour avoir un quelque chose d'aussi drôle et délirant que ça, pourquoi pas ?

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La seule série Star Wars que j'avais envie de voir, plus par affection pour son personnage principal que par véritable attrait pour le projet en tant que tel. Parce que franchement, à part montrer la solitude d'Obi-Wan stalkant le jeune Luke Skywalker dans le désert de Tatoine, je ne vois pas ce que l'on aurait pu raconter d'intéressant sur le vieux jedi dans une période aussi peu reluisante que celle-ci. Mais c'était sans compter sur le mercantilisme de Disney qui a vu là une bonne occasion de faire du gros fan service en sortant de sa retraite l'un des héros les plus populaire de la prélogie pour le faire secourir la toute jeune princesse Leia des griffes de l'Empire et affronter à nouveau son ancien apprenti à trois reprises, ruinant totalement les retrouvailles des deux anciens compères dans la trilogie originale.

Bien qu'extrêmement putassier et pas forcément très ambitieux, le postulat de la série avait tout de même un certain potentiel. Hélas, il ne débouche que sur une intrigue faiblarde inutilement étalée sur 6 heure de contenu visuellement hideux, à la mise en scène quasi inexistante et n'apportant strictement rien à l'univers ou aux personnages de la saga, si ce n'est quelques incohérences et démystifications dispensables.

Car en faisant d'Obi-Wan un vieil homme affaiblit et dépressif retrouvant progressivement sa foi en la force et sa puissance de Jedi tout au long du récit, le personnage perd son légendaire flegme britannique qui contribuait à le rendre si attachant dans la prélogie, pour ne devenir qu'une coquille vide, traversant toute la série avec le même regard de chien errant, ce qui n'aide pas à se prendre à nouveau d'empathie pour son sort ou à se sentir impliquer dans les enjeux de cette nouvelle aventure. D'autant que cette évolution positive du personnage ne sert à rien puisqu'on sait pertinemment que 10 ans plus tard, il retournera à l'état de vieillard désabusé et se fera terrasser par Vador en 3min.

Bref, si vous voulez voir les deux seuls trucs intéressants du bousin les voici. Pour le reste, passez votre chemin.
https://youtu.be/OrMnD2uYw0I?t=378
https://youtu.be/HLn8e3aU7eI

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Saison 1 : 6/10

Assez inégale selon les épisodes et les personnages brocardés, mais cette version british de Friends se démarque par sa mise en scène de qualité, accentuant régulièrement ses gags par des mouvements de caméra ou des effets de montage bien sentis. C'est marrant de voir que, malgré un budget dérisoire et l'aspect amateur de l'ensemble, on reconnaît sans problème la patte d'Edgard Wright, ainsi que ses principaux gimmicks de réalisation.

Saison 2 : 6/10

Toujours inégale mais mieux réalisée, plus référencée et encore plus barrée que la première saison.

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Saison 2 : 5/10

Comme pour la première saison, il faut s'accrocher lors des premiers épisodes car l'histoire s'apprécie sur la longueur, une fois que l'on a une vision d'ensemble de tous les éléments qui la composent. Reste que cette nouvelle intrigue qui délaisse le gang Barksdale au profit d'un syndicat portuaire en lien le trafic de drogues d'une mafia grecque, se révèle beaucoup moins intense que la précédente.

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Saison 1 : 7/10

Lorsque vous êtes sur votre lieu de travail à vous déglinguer la santé huit heures durant sur un boulot fastidieux dont vous comprenez à peine le sens ; n'avez vous jamais eu l'impression de vivre une vie parallèle, totalement déconnectée de votre véritable existence ? Severance en est la représentation la plus littérale. Reprenant à son compte une idée déjà développée dans le Chrismas Spécial de Black Mirror en 2015, elle dépeint un univers dystopique où des employés acceptent de se "dissocier" pour travailler à la solde d'une organisation gouvernementale ultra secrète. Ils donnent ainsi naissance à une autre version d'eux-mêmes n'ayant QUE le monde du travail comme cadre de vie. Un monde en apparence bien veillant avec ses buffets à volonté, sa coach bien être, ses activités de groupe ou ses nombreuses primes accordées aux employés les plus performants ; mais qui en réalité, usent de tous les moyens pour maintenir ses travailleurs en esclavage et leur passer l'envie de rêver d'ailleurs ou de se rebeller.

A la fois satire de l'entreprise et thriller oppressant rempli de mystères, la série de Dan Erickson s'impose comme la bonne surprise de 2022. Originale et intelligemment construite, elle développe avec soin un univers intriguant que l'on prend plaisir à explorer petit bout par petit bout et à progressivement détester à force d'y découvrir tous les mécanismes d'asservissement exercés sur leurs "employés".

Je ne vois pas encore très bien où Erickson désire aller avec tout ça mais, une chose est sûre, il a de l'or entre les mains.

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Si vous voulez savoir comment l'esprit original de Woostock 69 a été pervertit par le mercantilisme et la violence contestataire dans le Rock américain des années 90, je vous conseillerais plus cette petite vidéo plus concise et immersive https://youtu.be/pJZyNAucUYI

Le documentaire fleuve de Netflix a beau être de bonne facture et s'attarder sur plus de détails, le classicisme de sa réalisation et l’omnipotence d'intervenants en tous genres s'exprimant après les évènements, amenuisent grandement l'impact des images d'archives, ainsi que l'immersion dans cet incroyable festival dérivant progressivement vers le chaos le plus total.

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Saison 2 : 6/10

Alors que les premiers épisodes semblent lever toute ambiguïté sur la schizophrénie d'Alma et partir vers une intrigue beaucoup moins palpitante tournant autour d'un secret de famille inavoué, la seconde partie retombe heureusement sur ses pattes. Nous gratifiant d'un voyage imprévu vers le passé tumultueux de la grand-mère paternelle qui souligne le poids de traumas familiaux pouvant se répercuter inconsciemment de génération en génération, tout en amenant à une acceptation du deuil faisant habillement le lien avec la fin de la S1.

Pas forcément indispensable et moins aboutie que la première saison, cette seconde fournée y apporte néanmoins un complément intéressant, ainsi qu'une belle conclusion au personnage d'Alma.

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Saison 3 : 7/10

Étant un petit frenchy naît à la fin des années 90, je n'avais jamais compris pourquoi une simple affaire de coucherie avait pu devenir un scandale d’État susceptible de destituer un président en exercice. Cette troisième saison d'American Crime Story tombait donc à point nommé.

Vu la complexité d'une affaire qui n'a rien de spectaculaire, cette saison peut s'avérer moins captivante que celle centrée sur OJ Simpson, en particulier lors de ses 5 premiers épisodes qui prennent leur temps pour expliquer en long et large le contexte et les raisons ayant conduits au scandale, bien avant que celui-ci n'éclate au grand jour.

Un mal nécessaire, car au bout du compte, les scénaristes parviennent à constituer une cartographie assez précise des évènements. Jonglant habillement entre les points de vue des différents protagonistes afin de couvrir tous les tenants et aboutissants de l'affaire. Le tout avec une apparente neutralité, même si l'on devine en filigrane, la critique acerbe d'une société imminemment sexiste, dont les citoyens n'ont que faire des agissements problématiques de leur président à l'égard des femmes et ne s'y intéressent que pour leur divertissement ou leurs intérêts personnels.

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Ayant été très déçu par la dernière saison de Steven Universe qui m'avait semblé trop convenue et un poil bâclée dans sa résolution malgré de nombreux épisodes fillers dispensables, je n'ai même pas cherché à voir cette série dérivée que je voyais alors comme un moyen de prolonger artificiellement une licence qui n'avait plus rien d'intéressant à proposer. Et bien mal m'en a prit tant cette sixième saison officieuse est de loin la meilleure de toutes.

Steven Universe Future réussi l'exploit de montrer ce qu'il se passe après l'happy ending de sa série mère et de répondre à des questions d'ordinaire laissées en suspens dans les histoires où tout finit bien. Comment réinsérer les gems dans une nouvelle civilisation pacifiste après des millénaires de guerre ? Quelle place réservée à celles souhaitant s'établir sur terre ? Que faire face aux gems récalcitrantes qui ne veulent pas faire partie de ce nouveau monde ? Et surtout, que va t-il advenir de Steven maintenant que le monde n'a plus besoin de lui et que ce dernier débarque de plein fouet dans l'adolescence ?

Toutes ces questions trouveront leurs réponses dans la vingtaine d'intrigues que couvre cette mini-série. Quant à Steven, il ne cessera tout du long de se questionner avec angoisse sur son avenir. Chaque épisode le montrant s'enfoncer de plus en plus vers une crise existentielle aux conséquences démesurées, autant pour que pour son entourage.

Une évolution extrêmement perturbante compte tenu du caractère pacifiste et jovial qu'arborait le personnage jusque là mais qui, non contente d'être parfaitement compréhensible vu toutes les épreuves que Steven a dû traverser, constitue également une parfaite allégorie de la crise d'adolescence que nous avons tous et toutes traversés et dans laquelle il est facile d'y reconnaître les sentiments exacerbés qui nous animaient à cette période difficile de notre existence.

Je vous invite donc chaudement rattraper cette série si comme vous étiez passé à côté lors de sa diffusion, tant elle apporte à la saga LA parfaite conclusion poignante et poétique qui m'avait fait cruellement défaut il y a 3ans.

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Saison 2 : 7/10

Mieux animée et plus violente que la saison précédente, la série continue de mettre en scène un univers bestial où règne toujours la loi du plus fort, mais en appuyant cette fois-ci le fait que les deux protagonistes principaux sont aussi des prédateurs vivants aux dépends des autres et qu’ils peuvent également semer la désolation sur leur passage. La série prend ainsi une tournure originale en confrontant la brutalité primitive des héros à celle de civilisations plus évoluées mais tout aussi violentes, les enfermant ainsi dans un cycle de mort sans fin qu’ils ne cessent pourtant de fuir, et dont ils finiront par s’extirper en donnant la vie à la fin de leur périple.

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Saison 1 : 5/10

Vu les standards qualitatifs de Marvel, je veux bien croire qu'il s'agit là de leur meilleure série, mais il ne faudrait pas non plus surestimé un show TV visuellement ignoble et dépourvu de mise en scène, se contentant de reprendre à son compte et sans réel plus value, le récit de SF au combien éculé du système totalitaire coupant tout libre arbitre à ses habitants et que nos héros tenteront de renverser, quels qu'en soient les conséquences.

L'histoire est au moins plus intéressant que celles habituellement servies par l'écurie et le format permet un traitement moins superficiels de certains personnages. J'aime particulièrement les épisodes qui se centrent sur les rapports entre Loki et les autres versions de lui-même par exemple, notamment sur celle avec qui il finira par tomber amoureux et dont la relation constituera le cœur émotionnel de l'intrigue. Mais bon, vu le potentiel du concept, on était clairement en droit d'en attendre plus.

Mon principal soucis vient du ton de la série. Trop légère pour être prise au sérieux, pas assez délirante pour être fun, elle oscille dans un entre deux qui la rend au final assez fade et inconséquente. Même si j'avoue avoir suivi l'intrigue sans déplaisir et être un poil curieux de voir la suite.

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Saison 1 : 6/10

Dommage que la relation entre Invincible et son père ne soit finalement qu'assez peu développée alors qu'elle constitue le principal intérêt de la série.

Cette première saison se concentrant davantage sur les débuts difficiles de Mark Grayson en temps que super-héros dans un univers de comics très classique, mais dont la violence habituellement éludée dans ce genre d'histoires, est ici représentée frontalement, afin de souligner le contraste entre la candeur idéaliste du jeune Invincible et la dure réalité du terrain, un peu comme l'avait fait jadis Mark Millar avec Kick-Ass. De ce fait rien ne nous est épargné et l'animation détaillée proche des séries super-héroiques de Bruce Timm (dont Invincible reprend d'ailleurs la DA et le Chara-design typique de l'époque), va de paire avec cette représentation réaliste de la violence.

Ceci étant dit, il faut bien reconnaître que le reste est d'une banalité confondante. Chaque épisode mettant en scène une petite histoire au cours de laquelle Mark se fera la main en affrontant de nouveaux ennemis, tissera des liens avec les autres apprentis-héros de son âge et tentera de maintenir sa relation avec son amoureuse sans lui faire part de sa véritable identité (ce qui occasionnera au passage l'intrigue la plus inutile et téléphonée de toute la saison). Les scénarios ne sont pas mauvais en soit, mais c'est bien la face cachée d'Omni-Man qui nous pousse à suivre la série et même si les deux derniers épisodes répondent pleinement à nos attentes, autant sur le fond que sur la forme, ce fut extrêmement frustrant d'attendre tout ce temps pour voir l'intrigue enfin avancer. D'autant que cette construction scénaristique laisse place à une multitude d'arcs narratifs dont on ne comprend pas forcément l'utilité et qui s'insèrent mal dans l'histoire personnelle d'Invincible, comme la sous-intrigue autour du faux robot Rudy Conners qui semble sortir tout droit d'un autre animé.

Mais malgré son côté disparate, la série se révèle finalement comme une bonne surprise, exploitant des thématiques rarement vues jusqu'alors qui, je l'espère, seront encore plus poussées dans les saisons à venir. J'espère simplement qu'elle saura à l'avenir se recentrer sur l'essentiel pour éviter de se disperser inutilement.

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Saison 2 : 8/10

Le retour de la série documentaire surprise de l'an dernier, se concentrant cette fois-ci sur la conception du nouvel album d'Orelsan, de sa toute première maquette pour Civilisation pendant le confinement en Mars 2020, jusqu'au premier concert de la tournée 2 ans plus tard.

Vous vous en doutiez sûrement si vous avez lu mon avis sur The Beatles : Get Back, mais en temps qu'artiste manqué aimant particulièrement les œuvres mettant à l'honneur le processus créatif d'un auteur, j'étais évidemment conquis d'avance par l'approche de cette nouvelle saison saison. Et même si Clément Cotentin n'a pas la radicalité formelle d'un Peter Jackson, il arrive parfaitement à retranscrire le chemin de croix que représente la création d'une œuvre d'art avec tout ce qu'elle comporte de déconvenues, de doutes, de remise en question et de compromis, qui plus est dans un contexte de création collective comme c'est systématiquement le cas pour tous les albums du rappeur.

Partant d'un récit intimiste aux enjeux assez peu conséquents, Aurélien Cotentin en tire une histoire passionnante regorgeant de suspens, d'émotion et de rebondissements en tous genres, ce grâce à un sens du storytelling déjà à l’œuvre dans la première saison et rendu possible par la proximité qu'il instaure avec Orelsan ; nous faisant intimement ressentir toutes les peines, les joies, les frustrations et les éclairs de génie traversés par le rappeur tout au long de ces deux dernières années.

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Après un premier épisode particulièrement intense où le dernier crime de Jeffrey Dahmer nous est raconté quasiment en temps réel, la série fait le choix de montrer l'homme derrière le monstre, ce en remontant le fil de son histoire pour y découvrir le contexte familial dans lequel il a grandit, les signes avants coureurs de sa future folie meurtrière et les circonstances parfois abracadabrantesques qui lui ont permis de commettre ses méfaits en toute impunité durant de trop nombreuses années.

Même si la série alterne régulièrement les points de vue d'un épisode à l'autre, afin de conserver une certaine distance avec les actions abjectes de Dahmer, tout en rendant un hommage appuyé aux victimes. L'objectif reste néanmoins de mettre l'emphase sur la psyché torturée d'un serial killer, dont les crimes seraient motivés par une grande instabilité émotionnelle, une homosexualité mal assumée, ainsi qu'une peur panique de l'abandon et un besoin viscéral de garder le contrôle sur ses partenaires intimes. C'est cette grand proximité émotionnelle avec l'anti-héros et le spectateur, entretenue tout au long de la série et renforcée par l'interprétation tout en finesse d'Evan Peters qui fait tout l'intérêt du programme, même si elle ne manque pas de générer également un certain malaise.

Alors on pourra peut-être lui reprocher de traîner parfois en longueur, d'être globalement assez plat dans sa mise en scène ou d'abuser d'effets un peu facile comme avec l'utilisation de cette unique bande-son angoissante un peu poussive. Il n'empêche que, en réussissant à générer de l'empathie pour son anti-héros, elle nous pousse à accepter l'idée qu'avant d'être des monstres, ces meurtriers de True Crimes étaient aussi des êtres humains traversés par des névroses communes à tout un chacun.

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Saison 5 : 3/10

L'intérêt de la série pour moi, ça a toujours été de voir l'impact de l'histoire britannique sur la famille royale, son influence sur celle-ci et l'évolution de son statut au fil d'une époque dans laquelle elle ne fera que baisser en popularité. Les histoires de cour ne m'ont jamais intéressé. Alors avec une saison presque entièrement consacrée aux problèmes conjugaux de Charly et Lady Di, y avait de fortes chances pour que ça me fasse rapidement chier. Alors oui, je ne nie pas l'importance qu'à pu avoir cette séparation dans l'histoire de la couronne, ni le rôle qu'elle a joué dans le déclinement de sa popularité dans les années 90, mais était-ce vraiment nécessaire de se concentrer là-dessus sur une dizaine d'épisodes ? C'est dommage parce qu'en définitif, la saison ne raconte pas grand chose et cela bouffe du temps d'antenne pour d'autres faits historiques autrement plus importants.

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Cela fait bien longtemps que je ne note plus les émissions TV, mais je voulais mettre un coup de projecteur sur celle-ci qui ne méritent clairement pas les audiences tiédasses et les réactions mitigées qu'elle a pu recevoir.

Ayant toujours détesté les Late Show ricains et leur spontanéité de façade, j'ai grandement apprécié qu'Alain Chabat assume complètement l'artificialité de son dispositif. Plutôt que de chercher à créer un faux moment de convivialité semi-improvisé avec les stars en promo du moment, l'animateur s'entoure de collaborateurs réguliers venus joués leurs propres rôles dans ces 10 numéros du Late écrits comme de véritables épisodes de fiction, même si une part importante est bien entendu laissée à l'improvisation, comme dans les toutes les productions du cinéaste. Des Lates Shows traditionnels, Chabat n'en reprend que l'habillage, préférant concevoir un programme à son image, remplit de fausses pubs, parodies, jeux à la con dans la droite lignée du Burger Quizz et des sketchs plus absurdes brisant le quatrième mur ou jouant sur un malaise contrôlé à la The Office.

Considéré par la direction de TF1 comme un simple bouche trou destiné à remplir un case laissée vacante pendant les 10 premiers jours de la coupe du monde, le programme peut se permettre toutes les excentricités imaginables, y compris quelques séquences un peu poussives ou pas toujours du meilleur goût. Malgré tout, le Chabat Show n'en reste pas moins un divertissement atypique dont la créativité et l'ingénieuse connerie et la bonne humeur communicative qui s'en dégage rappellerait presque le Canal + révolu des années 90.