Ces acteurs et actrices ont-ils la reconnaissance qu'ils méritent ?

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ALAN RICKMAN

Celui-là reste un de mes acteurs préférés depuis que je l'ai découvert étant gosse dans Piège de cristal.
Comédien d'exception ayant officié tant sur les planches qu'à l'écran, également réalisateur de deux long-métrages, Alan Rickman incarnait ici le charismatique Hans Gruber (son premier rôle au cinéma), premier bad guy de l'ère moderne. Une sorte de Moriarty des années 80, tout aussi élégant que cruel et déterminé. Vous remarquerez qu'à la suite de sa prestation dans ce formidable film d'action, nombreux sont les acteurs "prestigieux" à s'être bousculés pour jouer eux-aussi les bad guys de ce genre (Jeremy Irons, John Malkovitch, Gary Oldman, Tommy Lee Jones...)
Aussi connu pour son rôle du professeur Severus Rogue dans la saga Harry Potter, Rickman a joué dans un certain nombre de long-métrages méconnus (Judas Kiss, Gambit, Nobel Son) et a donné la réplique à bon nombre de vedettes du grand écran durant sa carrière, de sa grande amie Emma Thompson à Kevin Costner, en passant par Hugh Grant, Kevin Kline, Madeleine Stowe, Gary Oldman et Johnny Depp.
Il s'est éteint le 14 janvier 2016 à l'âge de 69 ans.

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VINCENT D'ONOFRIO

Vincent D'Onofrio incarne ici le rôle du soldat Pyle. Acteur de composition particulièrement talentueux, D'Onofrio est surtout connu aujourd'hui pour son rôle du détective Robert Goren dans la série New York Section Criminelle ainsi que celui du Caïd Victor Fisk dans la série Daredevil. Véritable transformiste à la corpulence variable (parfois mince dans Strange Days et Passé virtuel, parfois plus imposant comme dans Salton Sea et Daredevil), il n'a cessé de livrer des prestations sidérantes tant à la télévision (le téléfilm Le Métro de l'angoisse) qu'au cinéma dans de nombreux premiers et seconds rôles mémorables (Little New York, Ed Wood, Strange Days, The Cell, MIB, Chained, Fire by fire, Salton Sea). Il reste aujourd'hui parmi les meilleurs acteurs de sa génération et a désormais acquis une popularité certaine.

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ANGELA BETTIS

Angela Bettis incarne ici May, une jeune femme étrange et complexée, toute aussi adorable qu'effrayante dans ses réactions imprévisibles.
On retrouvera l'actrice dans nombre de rôles marquants dans le cinéma de genre. Elle deviendra d'ailleurs l'actrice fétiche du réalisateur Lucky McKee et incarnera une Carry White tout aussi convaincante que celle de Sissi Spacek dans la seconde adaptation (télévisée) du premier roman publié par Stephen King.

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TED LEVINE

On parle souvent de la performance de Jodie Foster et de Anthony Hopkins tout en éludant celle de Ted Levine dans le rôle extrêmement dérangeant de Jamie "Buffalo Bill" Gump. Il livre ici une interprétation sidérante qui fera date et sera de plus en plus reconnue avec le temps. A l'époque, on ne parlait surtout que de Hannibal, aujourd'hui le film compte bel et bien deux bad guys d'anthologie.
Las, Ted Levine ne retrouvera jamais d'aussi grand rôles, au cinéma tout du moins. Il est surtout connu aujourd'hui pour son rôle savoureux de l'inspecteur Stottlemeyer dans la série Monk (mais si, vous savez, le moustachu au grand coeur !).

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TOM SIZEMORE

Tom Sizemore dans le rôle de Max Peltier. L'acteur incarne ici un personnage secondaire qui n'est peut-être pas assez représentatif de son talent. Le fait est qu'il donna la réplique aux plus grands (Ralph Fiennes, Robert De Niro, Tom Hanks, Nicolas Cage, Val Kilmer, Mickey Rourke) tout au long d'une carrière en dents de scie. Connu également pour sa dépendance à la cocaïne, l'acteur sabordera peut-être lui-même sa carrière. Spielberg lui-même avouera en avoir eu par dessus la casquette de son comportement sur le tournage de Il faut sauver le soldat Ryan. On remarquera d'ailleurs à quel point l'acteur a maigri ces derniers temps.

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MICHAEL BIEHN

Puisqu'on parle de talent fichu en l'air par le démon de la drogue, autant parler de celui de Michael Biehn, qui incarnait dans Abyss, le flippant lieutenant Coffey et livrait à mon sens sa meilleure prestation (mieux encore que dans Aliens ou Tombstone). L'acteur a toujours eu le respect de James Cameron et fut d'ailleurs son acteur fétiche pendant un temps. Cameron lui aurait d'ailleurs réservé le rôle du bad guy de Titanic (qui échu finalement à Billy Zane) ainsi que celui du colonel Quaritch dans Avatar (si, si). Deux rôles en or que Michael Biehn dût décliner pour des raisons personnelles (mais que certains expliquent par son addiction à la drogue). Aujourd'hui l'acteur semble avoir tourné la page et s'illustre notamment en tant que réalisateur, producteur et interprète d'un certain cinéma de genre tout en faisant quelques apparitions notables dans diverses séries télé (Dark Blue, N.Y. Section Criminelle, Metal Hurlant).

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RAUL JULIA

J'aurai pu citer La Forêt de tous les dangers dans lequel il tient le rôle du syndicaliste Chico Mendes ou encore son rôle le plus célèbre, celui de Gomez Addams dans La Famille Addams et sa suite, mais j'ai vraiment apprécié son rôle dans Présumé innocent, celui d'un avocat qui se retrouve à défendre son pire adversaire (Harrison Ford), un procureur accusé d'avoir assassiné son ancienne maîtresse.
Injustement méconnu, Raúl Juliá est l'exemple-même du gars qu'on reconnait sans savoir comment il s'appelle. Ses rôles dans Les Yeux de Laura Mars, Le Baiser de la femme araignée, Tequila Sunrise et La Relève sont la preuve de son talent. Il est certain que l'acteur se destinait à une carrière encore plus riche en rôles marquants. Hélas, il fut emporté par un AVC quelques semaines après le tournage de Street Fighter L'Ultime Combat dans lequel il tenait le haut de l'affiche face à Jean-Claude Van Damme.

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NICK NOLTE

Nick Nolte est plus connu que les autres certes mais a-t-il vraiment la reconnaissance qu'il mérite ? Réputé pour son tempérament sanguin (et pour son alcoolisme, à une époque), Nick Nolte est à mon sens l'égal de nombreux grands noms comme De Niro ou Pacino. Ses performances hallucinantes dans Affliction, Le prince des marais, Le veilleur de nuit et dernièrement dans Warrior en sont la preuve évidente. Mais à mon sens, c'est véritablement dans La ligne rouge de Terrence Mallick qu'il crève l'écran. Je réserve pourtant ce film pour un autre acteur, beaucoup moins connu lui.

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RUTGER HAUER

J'aurai pu citer son film et son rôle le plus connu, celui de Roy Batty dans Blade Runner évidemment. Mais je lui préfère de peu celui, tout aussi mythique, de John Ryder dans le légendaire Hitcher. Le regard magnétique, l'expression angélique insidieuse, Rutger Hauer campait là une sorte d'archange de la désolation, hantant les routes perdues du fin fond des états-unis.
Rutger Hauer est avec Jeroen Krabbé, l'acteur hollandais le plus connu à travers le monde. Son rôle dans Blade Runner lui donna une sorte de légitimité internationale, renforcée par ses prestations dans Ladyhawke de Richard Donner et La chair et le sang de Paul Verhoeven (avec lequel il se brouilla par la suite). Connu pour être particulièrement exigeant à ses débuts, Hauer refusa coup sur coup de nombreux rôles principaux (dont celui de Alex Murphy dans Robocop ainsi que le rôle principal du film Le Bateau de Wolfgang Petersen) pour se consacrer à des seconds rôles qu'il jugeait plus dignes d'intérêts. La suite lui a donné tout aussi raison que tort puisqu'il reste connu pour ses rôles de Roy Batty et John Ryder. Tombé dans une certaine disgrâce artistique, il du accepter tout au long des années 90 une pléthore de rôles ingrats dans des films et téléfilms de très mauvaises factures. Avant de réinvestir progressivement le premier plan au cours des années 2000 et 2010 (Sin City, Batman Begins, Le Rite, Hobo with a shotgun, Dracula 3D). Il meurt en 2019 dans son pays natal, à l'âge de 75 ans, à quelques semaines d'intervalle de la mort fictive de son personnage dans Blade Runner.

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BILL PAXTON

Révélé par James Cameron, Bill Paxton est un acteur que j'ai pu voir évoluer au fil des années. De simple figurant dans Terminator, il investit peu à peu l'écran dans des seconds rôles mémorables (le soldat Hudson dans Aliens, l'affreux Severen dans Near Dark) avant de se démarquer dans des rôles de premier plan dès le Twister de Jan de Bont. Dans Un plan Simple (peut-être le meilleur film de Sam Raimi), il incarne ce brave quidam rongé par le doute et la tentation. L'acteur se discernera par la suite en réalisant une poignée de long-métrages tout à fait remarquables dont Emprise dans lequel il se réserve l'un des rôles principaux, celui d'un honnête redneck qui convainc ses jeunes fils qu'il attend Dieu lui commander de tuer des supposés démons aux allures de braves citoyens. On l'a revu ensuite dans un rôle d'officier militaire dans Edge of tomorrow dans lequel il clignait de l'oeil à son personnage de Hudson dans Aliens, puis les rôles d'un agent corrompu de la CIA dans 2 Guns, d'un survivant dans le post-apo The Colony et d'un reporter dans Nightcall. Il jouera aussi un méchant chef de l'Hydra dans la première saison de la série Agents of Shield. Il meurt en 2017, des suites de complications dues à une chirurgie cardiaque.

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KURTWOOD SMITH

Kurtwood Smith a longtemps été abonné aux rôles de bad guys. Dans Robocop, il prête son charisme carnassier au cruel Clarence Boddicker, une magnifique ordure qui fera date et restera son rôle de loin le plus célèbre. L'acteur n'aura néanmoins pas eu une carrière très prolifique au cinéma après ça. On retiendra surtout son rôle de père autoritaire et intransigeant dans Le Cercle des poètes disparus et celui du directeur de la prison futuriste dans Fortress. On le croisera ensuite dans de nombreuses productions où il fera des apparitions indignes de son talent (Rambo 3, Broken Arrow, Deep Impact). A la télévision, il participera à un des meilleurs épisodes de la série X-Files, jouera un "méchant" directeur d'école dans Malcolm, et se fera surtout remarquer dans le rôle jubilatoire du terrible Red Forman, le père réactionnaire du jeune héros de la sitcom That's 70's show. On le retrouvera ensuite dans le rôle d'un sénateur particulièrement intègre dans la saison 7 de la série 24 heures chrono. Depuis, silence radio.

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FARID MURRAY ABRAHAM

Un acteur d'exception qui n'aura jamais trouvé qu'un seul rôle à la mesure de son talent, celui du légendaire Salieri dans Amadeus, rôle pour lequel il obtint un oscar. La suite de sa carrière au cinéma est assez anodine puisqu'il sera cantonné à des seconds rôles plus ou moins ingrats comme dans Last Action Hero, Mimic ou encore Star Trek Insurrection. Nénamoins, on a pu le retrouver plutôt récemment dans The Grand Budapest Hotel où il tient le rôle de Zero âgé. Ami d'Al Pacino, il donne depuis une quinzaine d'années des cours d'art dramatique dans une prestigieuse école de New York. Il fait parfois quelques apparitions à la télévision (The Good Wife, Elementary).

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MELISSA GEORGE

Actrice d'origine australienne, Melissa George s'est fait remarquer dans de nombreux seconds rôles au cinéma (Mulholland Drive, Dark City, L'Anglais) et à la télévision (Friends, Monk) Son rôle d'agent double dans Alias lui aura ouvert les portes d'une certaine notoriété. On la retrouvera par la suite autant à la télévision qu'au cinéma, où elle semble privilégier les films fantastiques (Amityville, 30 jours de nuit). Elle crève littéralement l'écran dans le méconnu (mais superbe) Triangle de Christopher Smith, dans un rôle extrêmement ambigu et mémorable.

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SAM ROCKWELL

Après avoir enchaîné les petits rôles sans envergure, Sam Rockwell se fait remarquer à la fin des années 90 pour ses rôles dans Celebrity, Le songe d'une nuit d'été, Charlie et ses drôles de dames et surtout La Ligne verte dans lequel il incarne l'ignoble Billy The Kid. Son jeu intense et parfois survolté l'aura longtemps cantonné à une série de personnages azimutés et forts en gueule. En 2005, Clooney passe à la réalisation et offre à Rockwell le rôle principal de Confessions d'un homme dangereux dans lequel l'acteur donne la réplique à Drew Barrymore (encore), Julia Roberts, Rutger Hauer et George Clooney. On le remarquera ensuite dans Les Associés, H2G2 et L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Mais c'est réellement en 2010 qu'il obtient une certaine consécration en héritant du rôle principal de Moon. Quasiment seul durant l'essentiel du métrage, Rockwell livre une prestation sidérante de justesse et va jusqu'à porter à lui-seul ce formidable huis-clos spatial. On le reverra par la suite dans des films tels 7 psychopathes ou Cet été-là.

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CHARLES DANCE

Les personnages secondaires mémorables ne manquent pas dans la saga Alien. Chaque opus présente ainsi sa galerie d'archétypes allant du mécano bougon au soldat fort en gouailles et en répliques acides. En sacrifiant dès les premières minutes l'essentiel des survivants du précédent opus (des personnages tout à fait remarquables pourtant), Fincher prenait ici le risque de s'attirer les foudres de tous les fans ainsi que celles de Cameron him-self. Alien 3 coupe d'autant mieux les ponts avec le précédent opus qu'il propose une continuité tout à fait logique dans le traitement de son héroïne. Celle-ci trouve d'ailleurs un parfait confident et amant (une première) en la personne de Clemens incarné par le génial Charles Dance.
Un personnage d'autant plus attachant qu'il est cruellement sacrifié au détour d'un monologue mémorable dans lequel l'acteur fait la démonstration de tout son talent. Officiant le plus souvent sur les planches, Charles Dance s'est notamment fait remarquer au cinéma dans des rôles de bad guys (Golden Child, Michael Collins) notamment celui tout à fait désopilant de Benedict, porte-flingues de la mafia et stéréotype (assumé) à lui-seul dans le génial Last Action Hero.
Que ceux qui ignorent qui il est et à quoi il peut bien ressembler se rassurent, ils le connaissent et savent à quel point il est bon acteur puisqu'il s'est notamment illustré dans la série Game of Thrones en incarnant le vieux Tywin Lannister. Etre capable de discourir tout en dépeçant un bestiau, ça c'est ce que j'appelle avoir du talent.

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TIMOTHY OLYPHANT

Timothy Olyphant héritait ici d'un rôle tout à fait secondaire mais vraiment remarquable (Mickey, l'étudiant en cinéma féru de Cameron et de Tarantino). S'étant fait remarquer dans de nombreux seconds rôles assez jubilatoires (Go, 60 secondes chrono), il a peu à peu acquis une relative notoriété en s'illustrant dans de nombreux premiers rôles pour le grand et le petit écran. Il est notamment le héros des excellentes séries Deadwood et Justified.

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DAVID STRATHAIRN

David Starthairn a longtemps été un acteur cantonné aux seconds rôles. Il s'est notamment fait remarquer dans des films comme L'affaire Pélican, La rivière sauvage ou encore Dolorès Claiborne. En 2005, George Clooney lui offrait le rôle principal de son second film en tant que réalisateur, celui du présentateur Edward Murrow qui dans les années 50 a pris le risque de dénoncer ouvertement à la télévision la politique de terreur du sénateur Joseph McCarthy. Un rôle en or donc pour un acteur d'exception qui porte à lui seul l'essentiel du métrage. On le retrouvera par la suite tout autant au cinéma (La vengeance dans la peau) qu'à la télévision (Les Soprano). A noter qu'il interprète le temps d'un épisode de la série Monk, un joueur d'échecs et un assassin particulièrement mémorable dans la manière qu'il a de se jouer du héros.

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ELIAS KOTEAS

Sacré casting pour ce film grandiose. Et pourtant parmi toute cette distribution, je retiendrai surtout les prestations de Sean Penn, Jim Caviezel, Nick Nolte et... Elias Koteas. Abonné (on peut parler d'abonnement à ce stade) aux rôles de vilains en tout genre, Koteas s'est notamment fait remarqué au début des années 90 en interprétant l'improbable justicier Casey Jones dans le premier film Les Tortues Ninjas. On l'a retrouvé par la suite dans de nombreux rôles ingrats avant que Cronenberg ne lui confie un des rôles principaux de son Crash. Parfait d'ambiguité dans un rôle assez difficile, Elias Koteas n'accéda pas à la notoriété pour autant. En 98, il incarne le capitaine Staros. Méprisé par ses hommes pour n'être qu'un professeur dans le civil, ce personnage a tout pour être le parfait larbin de l'état major. Et pourtant il se distingue royalement en s'opposant aux ordres de l'intransigeant colonel Tall qui souhaite envoyer tous ses hommes à l'assaut d'une colline imprenable (et donc à une mort certaine). La scène où il refuse d'envoyer ses hommes à la mort est simplement l'une des plus belles du film et Elias Koteas laisse transparaître à merveille le doute qui envahit son personnage à l'instant où il s'oppose à son supérieur hiérarchique. Un rôle en or donc, et pourtant si peu remarqué à mon sens. On retrouvera par la suite Koteas dans des seconds rôles plus ou moins mémorables (Simone, Shooter, Zodiac, Benjamin Button) voire de simples caméos (Shutter island). A la télévision, c'est lui qui colle une balle au Dr House.

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GABRIEL BYRNE

Connu principalement pour son personnage de Dean Keaton dans Usual Suspects, Gabriel Byrne a pourtant aligné les rôles tout au long d'une carrière prolifique. Remarqué grâce à son rôle d'Utter Pendragon dans le mythique Excalibur de John Boorman, Byrne s'est notamment illustré dans des rôles de premier et de second plan tant au cinéma (La forteresse noire, Dead Man, Spider, L'Homme au masque de fer, Stigmata) qu'à la télévision (En analyse, Secret State, Vikings).
Je ne me lasse pas de son interprétation dans Miller's crossing dans lequel il incarne Tom Reagan, l'homme de confiance d'un parrain de la mafia, qui se retrouve embringué dans une sordide machination impliquant histoire de coeurs et guerre des gangs. Un personnage extrêmement ambivalent, pétri de contradictions et de zones d'ombres, et qui préfigurait en quelque sorte celui de Dean Keaton.

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GIANCARLO GIANNINI

Giancarlo Giannini semble ne pas avoir besoin d'être défendu puisqu'il est un acteur d'envergure internationale. A titre de comparaison, on peut dire que c'est le Depardieu italien. Et pourtant, je ne le connaissais pas avant de l'avoir vu dans son rôle de ripou dans Hannibal. On l'a depuis retrouvé dans Darkness, Man on fire, Casino Royale et Quantum of solace.

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PAUL BETTANY

Sidérant de froideur cruelle, Paul Bettany incarne ici le fameux Gangster jeune. Son interprétation hallucinante dans ce modeste film anglais (mais l'un des meilleurs polars de l'histoire) lui aura d'ailleurs ouvert les portes d'Hollywood, Paul Bettany s'illustrant ensuite dans le rôle d'un sidekick dans Chevalier, du tueur albino de Da Vinci Code et du bad guy de Firewall. Un temps pressenti pour le rôle du Joker dans The Dark Knight (Nolan aurait pensé à lui en voyant sa performance dans Gangster No 1), il ne retrouva jamais de rôles à la hauteur de ce Gangster anonyme. Si ce n'est peut-être dans le superbe Margin Call où il incarne un trader particulièrement cynique.

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J.T. WALSH

J'en profite pour mentionner le regretté JT Walsh, discret second rôle dont le visage connu de tous les spectateurs inspire une certaine défiance voire carrément l'antipathie. C'est donc dans le registre du bad guy et du traître que JT Walsh va se démarquer, donnant au passage la réplique à autant de grandes vedettes comme Robin Williams, Jack Nicholson, Tom Cruise, Samuel L. Jackson ou encore Anthony Hopkins. En 1997, il obtient un rôle d'importance dans la série Dark Skies mais celle-ci se verra annulée au bout d'une saison. La même année, il incarne ce patriarche terrifiant de cruauté dans le redoutable thriller Breakdown avec Kurt Russel. Peut-être son meilleur rôle avec celui de l'inspecteur Niebaum dans le film Négociateur en 98. Il décédera cette année-là d'un malaise cardiaque.

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ROY SCHEIDER

Alors lui, nombreux sont ceux qui le confondront à jamais avec son rôle du chef Brody dans Les dents de la mer. Après avoir servi dans l'aviation américaine, Roy Scheider fera ses premiers pas de comédiens sur les planches et à la télévision avant de se faire remarquer au cinéma dans le rôle de Buddy Russo, l'équipier flegmatique de Popeye Doyle (Gene Hackman) dans French Connection. Un rôle pour lequel il décroche une nomination aux oscars. A quarante ans et après quelques seconds rôles remarquables, les portes d'Hollywood s'ouvrent enfin à lui lorsque Les dents de la mer, dans lequel il incarne le premier rôle, triomphe au box-office. L'année suivante, il joue l'un des protagonistes du superbe Marathon Man puis il tourne à nouveau pour Friedkin dans l'excellent remake américain du Salaire de la peur (Le Convoi de la peur), film dont le tournage chaotique le brouillera définitivement avec le réalisateur. Il refuse peut-être le rôle de sa vie, celui du personnage principal de Deer Hunter, au profit de Robert De Niro et rempile pour une suite des Dents de la mer, moins réussie mais reposant essentiellement sur le jeu de l'acteur. On le retrouvera tout au long des années 80 et 90 dans des rôles le plus souvent secondaires dans des films de qualités variables. Il incarnera le temps d'un épisode de la série N.Y. Section Criminelle, le machiavélique Brady, père supposé du héros de la série. On notera le clin d'oeil du nom de son personnage à celui de Jaws. Ce fut l'une de ses dernières apparitions.

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STEPHEN McHATTIE

Si j'ai remarqué Stephen McHattie, c'est tout d'abord pour sa ressemblance avec l'acteur Lance Henriksen. J'ai d'ailleurs longtemps ignoré comment s'appelait cet acteur canadien que je retrouvais souvent au grand comme au petit écran à travers une série de seconds rôles d'importance variable (Le flic de Beverly Hills 3, 300, A History of Violence et même la série Code Quantum). Le genre d'acteurs qui ne brillerait jamais vraiment à l'image. Et pourtant, il m'a suffit de voir son interprétation dans le huis-clos Pontypool pour me rendre compte à quel point l'homme était plus qu'un banal second couteau. Ainsi toute l'intrigue de ce film de genre indépendant se concentre sur l'interprétation de McHattie qui y incarne un animateur radio, calfeutré dans son studio et qui y recoit des nouvelles de l'extérieur de plus en plus inquiétantes. Dès les premières secondes du film, la voix grave et onctueuse de McHattie hante un écran sans images et donne parfaitement le ton de ce qui va suivre (je ne saurai vous conseiller de voir ce film en V.O.) Bref, j'y ai redécouvert un acteur qui prouvait à travers ce film à quel point ses rôles antérieurs étaient indignes de son talent. On le retrouva ensuite aux génériques de Watchmen, The Secret ou encore Haunter.

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JOE PANTOLIANO

Joe Pantoliano c'est ce petit homme à grande gueule que l'on retrouve invariablement dans nombre de seconds rôles jubilatoires tant au cinéma (Bad Boys 1 et 2, US Marshalls, Memento ou encore... Bébé part en vadrouille) qu'à la télévision où il a incarné l'inoubliable Ralphie dans les saisons 3 et 4 de la série Les Soprano, et a même eu droit à un premier rôle dans une excellente série (FBI : Opérations spéciales) qui hélas, ne trouva pas son public. C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver cet acteur à l'écran tant il semble savoir tout jouer. Surtout connu pour son rôle de l'ambigu Cypher dans Matrix, c'est pourtant dans "Bound" le premier film des Wachowski qu'il trouve à mon sens son meilleur rôle. Sur le modèle des Diaboliques, ce huis-clos prend pour protagonistes Corky et Violet, deux jeunes femmes, voisines de palier qui tombent amoureuses l'une de l'autre et se mettent bientôt en tête de fuir ensemble non sans avoir auparavant dérobé toute la caisse du mari de Violet, un certain César, comptable attitré de la mafia. Si Jennifer Tilly (qui n'a pas toujours été convaincante) trouve ici l'un de ses meilleurs rôles (celui de Violet), c'est vraiment Pantoliano qui assure le spectacle dans le rôle d'un mafieux tout aussi vindicatif que nerveux (on le comprend) à l'idée d'avoir perdu l'argent de ses employeurs. Un grand rôle pour un "grand" acteur.

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CHRISTOPHER LLOYD

"La route ! Là où on va, on a pas besoin de route."
Il fut longtemps l'un de mes seconds couteaux préférés lorsque j'étais enfant. Christopher Lloyd se sera tout d'abord fait remarquer dans le rôle d'un des pensionnaires de l'institut psychiatrique de Vol au-dessus d'un nid de coucou. Cet acteur "transformiste" de talent joua par la suite dans une multitude de comédies, plus ou moins reconnaissable dans ses rôles aux physiques changeants, de celui du vilain cambrioleur dans Denis la malice à celui de Fétide Addams dans La Famille Addams en passant bien sûr par le juge Demort dans Qui veut la peau de Roger Rabbit. Mais il est évidemment surtout connu pour son rôle inoubliable de Doc Emmet Brown dans la trilogie Retour vers le futur. Le regard fou, le jeu grandiloquent mais savoureux, Lloyd est un de ces acteurs qui aura mené une carrière toute aussi discrète que remarquable. Dans les années 2000 et 2010, on le retrouva surtout dans diverses apparitions à la télévision en tant que guest (Malcolm, N.Y. Section Criminelle, Chuck). Il fait dans Pirahna 3D, Braquage à l'ancienne et Sin City : J'ai tué pour elle trois apparitions notables au cinéma, avant de trouver un rôle plus remarquable dans le très singulier thriller fantastique I'm not a serial killer.

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VAL KILMER

Vedette déchue du cinéma hollywoodien, Val Kilmer s'est notamment fait remarquer en 85 dans le Top Gun de Tony Scott (au cours duquel il se sera accroché avec Tom Cruise) et dans le Top Secret de la Z.A.Z. Il aura dès lors entamé une ascension fulgurante jusqu'à incarner Jim Morrison dans le biopic The Doors d'Oliver Stone et l'un des héros du film Willow de Ron Howard. Il est l'ami d'enfance d'un certain Kevin Spacey que Kilmer aura poussé à s'inscrire dans des cours d'art dramatique. Connu pour être particulièrement exigeant et intransigeant voire très difficile à diriger, il se sera tout au long de sa carrière brouillé avec nombre de réalisateurs et d'acteurs, dont Joel Schumacher avec qui il en vint aux mains sur le tournage de Batman Forever ainsi que John Frankenheimer sur le tournage du remake de L'île du docteur Moreau en 96. La rumeur dit qu'après avoir bouclé la dernière prise avec Kilmer, le réalisateur aurait crié : "Coupez ! Allez, virez-moi ce connard du plateau !". Michael Douglas qui aura donné la réplique à Kilmer dans le très bon L'ombre et la proie, restera quand à lui plus poli en disant de Kilmer qu'il était quelqu'un de particulièrement difficile. A la fin des années 90, Kilmer est au sommet de sa gloire. Il refuse de rempiler dans le rôle de Batman pour se consacrer à l'adaptation de la série Le Saint au cinéma. Sa filmographie va par la suite décliner d'un point de vue qualitatif, non sans qu'il nous offre encore quelques rôles mémorables dans des films tels Salton Sea, Spartan ou encore Kiss kiss bang bang. Cette déchéance s'explique très probablement par son attitude et ses nombreuses inimitiés dans le milieu du cinéma. Kilmer se retrouvera à enchaîner les dtv sans envergures, non sans incarner quelques seconds rôles dans des super-productions. Par ailleurs, il ne délaissera jamais les planches et privilégiera peut-être le théâtre à des rôles de moins en moins intéressants au cinéma.
On a beau dire, Kilmer est à mon sens un grand acteur et ce même s'il ne s'est pas toujours investi dans ses rôles (son interprétation de Batman par exemple). Il crève l'écran dans le film Tombstone jusqu'à voler la vedette à tout le reste d'une importante distribution. Dans ce western, il y incarne le tuberculeux John "Doc" Holliday, homme raffiné et tireur hors pair. Une interprétation qui lui vaudra un golden globe amplement mérité.

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LIEV SCHREIBER

Ayant débuté sur les planches, Liev Schreiber s'est notamment fait remarquer au cinéma grâce à son rôle de Cotton Weary dans les trois premiers Scream. Longtemps cantonné à des seconds rôles au cinéma, il s'est vu par la suite proposé d'incarner Orson Welles dans le film Citizen Welles. Une consécration ? Pas vraiment. Il enchaînera les rôles plus ou moins secondaires dans des films tels La rançon, Kate et Leopold, Le voile des illusions. En 2002, il incarne l'un des personnages cultes créés par l'écrivain Tom Clancy, l'espion John Clark, et ce le temps de quelques scènes dans La somme de toutes les peurs. Mais c'est dans Un crime dans la tête, remake d'un premier film éponyme, qu'il fait la démonstration de tout son talent. Il aura prêté son charisme à Victor Creed dans X-Men Origins et a joué au côté de Daniel Craig dans Les insurgés. Au début des années 2010, il interprète le nouveau chef (temporaire) de l'équipe des Experts à la télévision. Aujourd'hui il semble enfin avoir accéder à une certaine notoriété puisqu'il incarne le personnage principal de l'excellente série Ray Donovan.

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BRITTANY MURPHY

Tout aussi belle que talentueuse, Brittany Murphy s'est faite remarquée dans des films tels Clueless ou encore Freeway ou encore dans des "petits" films méconnus tels le génial Phoenix ou encore The Prophecy 2 dans lesquels elle donnait tout de même la réplique à Ray Liotta et Christopher Walken. Elle obtint enfin son premier rôle principal dans le thriller Cherry Falls avec Michael Biehn. Mais c'est véritablement en 2001 que le plus large public la découvrira dans le thriller assez inégal Pas un mot aux côtés de Michael Douglas. Menant en parallèle une carrière modeste de chanteuse soul, on la retrouvera notamment au cinéma dans 8 Miles et Sin City. Il fut longtemps question qu'elle joue dans la suite de ce dernier film. Le destin (s'il existe) en aura voulu autrement puisqu'elle décédera d'une overdose médicamenteuse à seulement 33 ans.

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SEAN BEAN

Acteur d'origine anglaise, Sean Bean aura aligné les films et les téléfilms (la série des Sharpe) tout au long des années 80 avant de se faire remarquer dans Jeux de guerre avec Harrison Ford et dans lequel il tenait le rôle du terroriste. Mais c'est à partir de Goldeneye (dans lequel il incarne Alec Trevelyan) qu'il obtient une relative notoriété internationale, renforcée par son rôle de Boromir dans La Communauté de l'Anneau. Dès lors, on le retrouvera à l'affiche de bon nombre de superproductions où l'acteur se verra essentiellement cantonné à des rôles de bad guys (Pas un mot, The island, Benjamin Gates) ou de personnages secondaires (Equilibrium, Troie, Flight plan). Acteur de talent, sans être génial pour autant, il aura également repris le rôle de John Ryder (auparavant tenu par Rutger Hauer) dans le remake raté de Hitcher. C'est là hélas que l'on voit les limites du jeu de Sean Bean qui n'arrive jamais à retrouver le magnétisme de Rutger Hauer.
En 2010, il livre pourtant ce qui est probablement l'une de ses meilleures prestations dans le film de chevaliers Black Death où il incarne un personnage ambigu dont les zones d'ombre cachent une folie sans bornes. Un an plus tard, il trouvera à la télévision ce qui reste peut-être à ce jour son rôle le plus connu, celui d'Eddard Stark dans la première saison de Game of Thrones.