Carnet de découvertes vidéoludiques - 2023

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Mon premier FromSoftware. Par rapport à ses prédécesseurs, Elden Ring a l'immense avantage d'offrir aux joueurs les options pour mieux appréhender sa difficulté. La nature d'open-world annule forcément la possibilité d'être bloqué face à une étape apparemment impossible (on peut juste aller ailleurs et revenir plus tard) et entre les invocations, les nombreuses possibilités de farming et les builds plus ou moins cheatés à découvrir, même les joueurs les moins doués dont je fais partie auront toutes les armes en main pour appréhender la richesse de ce titre.

Ils seront donc récompensés par l'exploration d'un monde ouvert tout simplement immense et donc chaque environnement a été travaillé dans le détail. Non seulement le jeu a une force contemplative immense avec ses nombreux environnement superbes (Lyndell à jamais dans mon coeur) mais il a l'immense intelligence de renoncer aux conventions de l'open-world traditionnel pour mieux s'inspirer de titres comme Breath of the Wild qui encouragent organiquement l'exploration et récompensent le joueur pour son audace et son sens de la découverte. Je ne compte pas le nombre de secrets à dénicher, de combats de boss d'anthologie en découvrant une zone secrète par hasard total. Il y a un vrai sens de l'aventure que l'on façonne soi-même, sans jamais être dirigé.

Le jeu est évidemment ultra-opaque dans sa narration, parfois trop (je n'aurais jamais eu la patience de finir certaines quêtes secondaires sans recours à des guides) mais le jeu fait malgré tout ce qu'il faut pour immerger le joueur dans cette grande quête quasiment mythologique tout en dévoilant un lore absolument facilement qu'on épluche progressivement, couche après couche.

Les combats sont bien entendu une composante essentielle du jeu et s'il faut s'habituer à une relative lourdeur, le système est très gratifiant une fois qu'on en maîtrise les bases et que l'on sait comment appréhender chaque ennemi. L'essentiel reste ces combats de boss souvent gargantuesques qui impliquent là aussi d'observer et d'éprouver avec patience pour mieux perfectionner la meilleure technique. Le jeu m'aura offert quelques unes des joutes les plus mémorables de ma vie de gamer et j'ai parfois regretté de m'être trop facilité la tâche grâce aux aides du jeu plutôt que de me faire poutrer à répétition pendant des heures - au moins ça m'incitera à le refaire.

Un énorme coup de coeur attendu qui va sans doute m'inciter à découvrir la saga des Souls et, de manière générale,

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Intrigué tout autant par le concept que par le style visuel, j’ai été plutôt conquis par ce Pentiment.

Je suis déjà plutôt client des jeux basés sur des dialogues à choix, certes on remarque que les limites du médium tendent à réduire les différentes possibilités liées à nos décisions mais ça permet malgré tout d’assez efficacement se mettre dans la peau de son personnage. Ici le concept s’y prête à merveille, particulièrement lors des phases d’enquête qui constituent le coeur du jeu pour moi. Il faut à plusieurs reprises élucider des meurtres, on a pour ça une liste de suspects et de motifs et surtout une limite de temps. On sait qu’on ne pourra pas suivre toutes les pistes, il faut faire des choix et porter des accusations sans avoir toutes les cartes en main. Et j’ai trouvé ça super stimulant de mettre un sentiment d’urgence au joueur, là où les phases d’enquête sont souvent assez pépères, voire ennuyeuses dans un JV traditionnel. J’aurais même préféré qu’il y ait davantage d’enquêtes, qu’on passe tout le temps de jeu à résoudre des crimes.

Le reste de l’histoire reste très bien même s’il faut parfois prendre son mal en patience lors des phases plus calmes bourrées d’exposition (notamment le 3e acte un peu en deçà des deux autres) - même si le souci du détail historique des gens d’Obsidian fait plaisir. On a donc dans l’ensemble une trame bien menée, thématiquement cohérente et avec quelques belles montées d’intensité, des personnages au parcours amplement satisfaisant.

Alors certes, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent niveau gameplay. Mais j’ai beaucoup aimé cette immersion dans le contexte historique, qui passe bien entendu par le parti pris graphique mais aussi par la structure du jeu en journée, aux phases de dîner et autres mini-jeux. Il n’en fallait pas plus pour vraiment avoir l’impression d’être un peintre en mission en pleine Allemagne médiévale.

Il faut donc aimer quand ça blablate mais sinon c’est vraiment très bon.

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C’était mon premier Kirby. Une expérience plutôt plaisante principalement grâce à cet univers chatoyant et un peu foufou, j’ai à plusieurs reprises été agréablement surpris par la DA et l’ambiance du titre. Après je dois bien avouer que le gameplay n’est pas forcément ce que je préfère : c’est très lent (pas de sprint :’( ) et ça manque un peu de punch. Je ne suis également pas super fan du côté “flottant” à la maniabilité un peu lourdingue en plus de bien réduire les possibilités d’attaque. Et autant le jeu est assez facile pour de la plateforme oldschool, autant il y a des pics de difficulté souvent assez inattendus pour certains boss.

Je suis quand même content de l’avoir fait même si ça ne me marquera sans doute pas sur la durée.

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J’ai profité de ses derniers jours sur le gamepass pour le faire.


C’est un petit jeu indé bien sympa avec un concept simple mais plutôt efficace : on utilise un trou pour avaler progressivement le décor, sachant que plus on engloutit plus le trou s’agrandit. Le tout servi dans un univers bien décalé et qui ne se prend jamais au sérieux, c’est souvent débile à souhait. Après le gameplay est assez limité, les puzzles sont vraiment simplissimes et il n’y a qu’à la toute fin du jeu qu’on a affaire à des situations un peu plus complexes. Il faut avant tout le voir comme un petit jeu de détente, parce que oui ça a quelque chose d’étonnamment relaxant d’engloutir progressivement tout un décor. Le concept mériterait clairement d’être utilisé avec plus d’ingéniosité mais comme petit jeu régressif et léger, ça fonctionne.

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Mon jeu indé préféré. Hollow Knight a pour lui un univers gothique mélangeant mélancolie et poésie avec une force évocatrice assez dingue. Chaque environnement a son atmosphère, du plus glauque au plus onirique, et chacun raconte quelque chose sur ce monde en décrépitude. On parcourt seul les vestiges d'une gloire passée dans un curieux mélange d'oppression et d'apaisement. Non seulement le style graphique est superbe, avec une influence burtonnienne qui n'est pas pour me déplaire, mais chaque environnement raconte quelque chose sur le monde que l'on parcourt. Que dire de cette superbe musique dont chaque thème a gravé à tout jamais l'atmosphère des différentes zones dans mon esprit.

La narration est volontairement cryptique, laisse au joueur le soin de ressentir et d'observer plutôt que de tout lui balancer au visage. Et cette force évocatrice mystérieuse n'a fait que renforcer mon immersion et mon implication émotionnelle face à la mission titanesque confiée à ce petit chevalier muet. J'apprécié également beaucoup les rencontres avec les PNJ ou les découverts des bancs qui agissent toujours comme autant de respirations face à la découverte d'un monde fascinant mais perpétuellement dangereux.

Le gameplay, de prime abord un peu désuet, révèle progressivement ses richesses à mesure que l'on explore pour devenir une vraie force. Hollow Knight est un jeu exigeant mais juste et chaque combat de boss sera l'occasion d'un apprentissage plus ou moins éprouvant jusqu'à maîtriser les paternes de l'adversaire. Les meilleures joutes ressemblent à de vraies chorégraphies où rien n'est laissé au hasard. Et le jeu laisse énormément de place à la créativité du joueur avec ses multiples charmes qui incitent à tester toutes les combinaisons possibles face à chaque adversaire. J'ai ressenti un vrai sentiment d'accomplissement devant les épreuves les plus difficiles proposées par le jeu (précision, je n'ai pas fait tous les challenges optionnels mais j'ai la "vraie fin" et le 101%).

Un jeu aussi bouleversant par sa patte artistique et sa puissance évocatrice que gratifiant grâce à son gameplay en enrichissement constant. Le jeu est exigeant mais jamais repoussant et chaque facette de son univers mérite le temps et les efforts qu'on pourra lui consacrer.

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Autant j’avais des réserves pour Kirby Adventure, autant celui-ci m’a complètement emporté.

On sent que le saut générationnel fait un bien fou. Déjà graphiquement, on sent que l’univers prend vraiment vie à l’écran, le côté super imaginatif et un peu fourre-tout de l’univers de Sakurai bénéficie vraiment de cette orgie de détails et de couleurs. Ca reste très varié et créatif tout du long avec en plus une mise en scène assez boostée qui offre des passages relativement spectaculaires (certains combats de boss notamment).

De plus, on a un gameplay à la fois plus précis et instinctif, pour le coup je n’ai jamais vraiment eu de souci de maniabilité et ça permet de pleinement appréhender les spécificités du jeu. A commencer par le système de copie qui renouvèle pas mal la sauce puisqu’on a de nombreux nouveaux pouvoirs à essayer qui ont chacun leurs avantages. Ma préférence reste à l’épée, surtout avec les nouveaux combos possibles, mais j’ai beaucoup aimé celui qui permet de dasher par exemple.

Du coup tout ça permet de profiter de ce contenu très généreux. On a donc 8 “jeux” en tout, dont 4 campagnes distinctes et avec leurs points forts. Le remake du premier Kirby permet de se mettre dans le bain tranquillement avant les suivantes, plus exigeantes. J’ai particulièrement aimé la campagne avec Meta-Knight, plus cinématographique dans sa narration et assez intense avec son sentiment d’urgence, ainsi que la Milky Way sur fond de duel cosmique. J’ai aussi beaucoup aimé le mode Great Cave Offensive et son parfum aventuresque/exploration, les autres mini-jeux ne m’ont pas vraiment amusé longtemps même si le mode Samurai est rigolo.

Me voilà donc pleinement conquis par un Kirby, je peux attaquer la suite de la saga tranquillement !

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Après de nombreuses hésitations sur quel était le meilleur épisode pour démarrer la saga, j’ai finalement décidé de reprendre les choses dans l’ordre - surtout maintenant que les 3 premiers volets sont dispos sur Switch, autant faire ça bien !

Bon je ne sais pas si c’était forcément le meilleur choix pour être conquis d’emblée. Comme beaucoup de jeux de la période NES, on sent qu’il y a un fourmillement d’idées derrière ce premier Metroid même si l’exécution est parfois bancale. Je dois déjà confesser avoir fait le jeu avec la soluce sur les genoux tant il m’a paru impossible de m’y retrouver sans. Déjà, on n’a aucune idée de quoi faire dans quel ordre (bon ça c’est plutôt habituel) mais en plus toutes les salles se ressemblent et il n’y a aucune mini-map donc c’est juste impossible de se repérer sans savoir où on va.

Du coup le faire comme ça permet de ne pas se perdre mais enlève forcément le charme de l’exploration qui fait certainement partie de l’expérience prévue par les développeurs. Reste le gameplay, souvent imprécis mais qui offre déjà de belles possibilités, comme le fait de pouvoir geler les adversaires pour ensuite les utiliser comme plateformes ou encore ce saut roulé pour dégommer les ennemis en vol.

Niveau ambiance, malgré le minimalisme induit par les possibilités techniques limitées de la NES, on sent qu’il y a un gros potentiel avec ce côté isolation sur une planète inconnue et ces thèmes musicaux déjà très marquants.

J’apprécie malgré tout de jouer à ces grands classiques fondateurs, ça reste une expérience positive et j’ai très hâte d’arriver aux volets les plus réputés !

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Je continue donc la découverte de la saga Metroid avec le 2e volet. Un peu mal-aimé apparemment, et pourtant le début est fort encourageant. On sent que des efforts ont été faits dans le bon sens pour rendre l’expérience du premier jeu un peu plus accessible. Ça passe notamment par des contrôles plus fiables : ça répond mieux, c’est plus agréable à prendre en main et c’est un peu plus souple (on peut notamment tirer en étant accroupi, oui oui).

Dans l’ensemble, je trouve le jeu vraiment plus plaisant en termes de pure prise en main, notamment grâce à toutes les nouvelles habiletés qui renouvellent l'approche - les différents types de tir mais aussi la spider-ball et cet espèce de saut rebond qui permet de se déplacer dans les airs à l’infini. Bon ce n’est pas toujours très peaufiné pour ces deux dernières idées et la maniabilité demande un peu de temps d’adaptation. Mais tout ça contribue malgré tout à rendre l’expérience satisfaisante.

Malgré tout, on retrouve l’un des gros défauts du premier qui est de baser le gameplay sur l’exploration dans une map au level design très répétitif (on ne compte pas le nombre de fois où certains modèles de salles sont répliqués à l’identique) et de ne fournir aucune map au joueur. Du coup, malgré une approche un poiiiil plus linéaire, j’ai à nouveau préféré faire le jeu avec soluce sous peine de m’arracher les cheveux.

Et j’en viens à un autre gros défaut qui est la répétitivité. Malgré la faible durée de vie du jeu en ligne droite, j’ai trouvé le temps plus long que pour le premier volet. Déjà, il y a une moins grande variété d’environnements. Gameboy oblige (et je dis ça mais le jeu reste impressionnant pour son support), l’impression de découvrir à chaque fois une grande zone unique n’est plus vraiment présente et ce n’est pas arrangé par les choix musicaux - on a un thème principal excellent mais les quelques autres pistes “d’ambiance” sont plus énervantes qu’autre chose.

Et en plus, le fait de baser la structure du jeu sur cette chasse aux Metroids tend à accentuer ce sentiment de répétition puisqu’on passe l’essentiel du jeu à affronter le même mini-boss, certes qui évolue mais on se tape quand même pas mal de fois chaque version. J’aimais mieux l’approche du premier avec peu de boss mais chacun vraiment distinct et marquant. Je sauve toute fois la fin du jeu qui offre un combat un peu plus mémorable et surtout cette séquence finale super wholesome qui m’a vraiment pris de court :'(

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Le fait de faire les deux premiers avant m’a clairement aidé à mieux apprécier celui-ci. On sent qu’un bon énorme a été fait en termes de moyens et de maîtrise, c’est visible dès cette scène d’intro super cinématographique et qui met immédiatement dans le bain. Puis dès que le jeu commence vraiment : paf, une map et des environnements distincts les uns des autres ! Et ça a suffit à me faire appréhender le jeu d’une toute autre manière et à prendre un vrai plaisir à me balader et explorer cette map tentaculaire.

Il faut dire qu’on a un franchement bon level design qui permet de très facilement s’y retrouver et de progresser naturellement vers le point d’intérêt, tout en passant son temps à chercher des secrets si on le désire. Si j’ai consulté des soluces cette fois, c’était plus pour savoir vers quelle zone me diriger que pour vraiment guider ma progression pièce après pièce.

Le jeu compte sur le pouvoir de la SNES pour créer des environnements qui ont une personnalité forte, on a vraiment l’impression d’explorer les tréfonds d’une planète étrangère et ça crée une ambiance vraiment immersive. Là encore on sent que les dev ont enfin les moyens de concrétiser leur vision.

Niveau gameplay, c’est également et assez logiquement une grosse amélioration. On peut enfin tirer dans 8 directions, les déplacements sont plus fluides que jamais et on a pas mal de nouveautés plutôt réjouissantes (le grappin, le super sprint…) qui augmentent encore un peu la palette d’outils à notre disposition pour explorer. J’aurais quelques réserves quant à la maniabilité, les sauts sont souvent difficiles à gérer et la caméra ne permet pas toujours de bien les anticiper, ce qui donne parfois lieu à des chutes assez frustrantes. Mais à part ça et un passage de frustration dans cette **** de zone aux sables mouvants, le voyage a été dans l’ensemble plus que plaisant !

Même niveau histoire, je ne savais pas que les trois premiers jeux étaient si liés entre eux et cette fin était clairement super gratifiante et même émouvante après les évènements de Metroid I et II.

Je peux donc dire que je comprends enfin ce qui fait le sel de cette saga et j’ai hâte de faire les suivants (Fusion sera sans doute le prochain).

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Je ne connais pas tellement de jeux typés action qui intègrent la notion de rythme, en tout cas pas à ce point puisqu’ici tous les éléments de gameplay en dépendent. Il y a de la musique en permanence et toutes les actions du jeu (le combat mais pas que) doivent s’y synchroniser. Ça ajoute une dimension supplémentaire au gameplay puisque gérer son timing n’implique pas seulement de réagir au bon moments aux attaques mais bien de s’aligner sur une grille rythmique.

Et le jeu parvient à faire ça de manière très simple en rendant le tout accessible pour privilégier le fun immédiat, il y a un côté super satisfaisant à timer ses combos sur la musique. Surtout qu’entre les combos, la parade et les possibilités de déplacement, il y a de quoi faire pour rendre les combats dynamiques et variés. Les phases de plateforme sont plus classiques mêmes si elles intègrent aussi ces notions de rythme. Et les QTE sont bien entendu inévitables (je m’en passerais volontiers mais ici au moins ça fait partie de l’ADN du jeu).

D’un point de vue artistique, le jeu pousse dans ses derniers retranchements la notion de cel shading qui n’aura jamais aussi bien épousé le rendu 2D, et s’appuie en plus sur une DA ultra colorée et pop, d’inspiration clairement BD et anime. La plupart des environnements sont vraiment cool et remplis de détail, particulièrement quand on sort des décors de couloirs de labos, parfois un peu répétitifs. J’apprécie d’ailleurs beaucoup les transitions cinématique/gameplay, les passages avec les chutes de framerate ou carrément en 2D qui dynamisent énormément la narration.

En parlant de celle-ci, l’histoire est certes super basique mais le jeu peut compter sur un casting de personnages à la fois drôles et attachants et pour lesquels on a forcément envie de se battre. Le ton du jeu est très léger et décontracté, c’est rempli d’humour et de blagues méta et ce mélange qui aurait pu être épuisant garde sa fraîcheur tout du long grâce à la qualité évidente des dialogues, du doublage et de la mise en scène.

Et bien évidemment, on a une super BO avec une playlist de morceaux existants très bien choisie (et quelques choix comme Nine Inch Nails ou Joy Formidable qui m’ont particulièrement séduit) et des compos originales qui sont parfaitement au service de cette ambiance légère et haute en couleur. Tout le travail pour intégrer la musique à l’action et rythmer la progression de chaque niveau est assez impeccable.

Fun et innovant, j'en redemande !

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Bon le jeu est à la fois ce que j’espérais et ce que je craignais. C’est clair qu’on a un pur jeu de fans, rien que le château est super bien foutu, y a une DA très respectueuse de l’imagerie des films, c’est rempli de détails, on a des tableaux qui parlent, des armures qui se battent... Difficile d’imaginer une adaptation vidéoludique plus fidèle et immersive.

Après ça reste un open world qui rentre complètement dans le moule. On a une map très grande et remplie de petits points d’interêt qu’on est censé aller cocher comme une liste de course. Et j’en ai marre de me taper un énième camp ennemi ou une énigme à la con quand le jeu ne fait aucun effort pour impliquer le joueur dans son contenu. Le fait de pouvoir se balader en balai a quelque chose de vraiment grisant mais du coup ça ne donne juste pas envie de descendre au sol à chaque curseur qui apparaît sur la minimap, il n’y a aucune invitation organique à l’exploration.

D’autant plus que si le gameplay est très sympa, c’est un peu léger pour tenir des dizaines d’heures. En soi le système de magie à base de combos est plutôt cool et permet quelque chose d’assez dynamique, ça reste un vrai plaisir de faire valdinguer ses ennemis dans tous les sens ou de balancer un sort impardonnable. Mais le système est redondant et incite à utiliser les quelques mêmes sorts. Le pire demeure les combats de boss qui sont bien relous parce que ce sont souvent des sacs à PV, pas très difficiles mais bien longs.

L’histoire est fonctionnelle, c’est pas horrible et ça maintient un peu l’intérêt mais c’est tout de même assez plat compte-tenu du potentiel de l’univers. J’ai carrément préféré la quête de Sebastian en termes d’écriture, ça ose exploiter des thématiques plus sombres et avec une vraie ambigüité morale, pour le coup j’étais vraiment impliqué même si la fin que j’ai eue était bâclée. La quête de Poppy est également plutôt sympa pour son côté animaux fantastiques. Mais j’aurais aimé que le choix de la maison ait plus d’importance, qu’il y ait un côté un peu social avec gestion de relations etc. (bon pas au niveau d’un Fire Emblem mais quand même) et que les cours soient plus intéressants que juste accomplir des objectifs de merde pour débloquer un sort.

Bon c’est quand même un jeu plaisant et qui a l’avantage de ne pas être trop long. Disons que si on veut un truc fun et replonger un peu dans cet univers, c’est idéal mais il ne faut juste pas lui en demander plus.

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Pas évident d'offrir une suite à un jeu si influent et populaire que BOTW. TOTK part d'emblée perdant parce qu'on perd pour moi la plus grosse qualité du précédent : la sensation de découverte ininterrompue. On connait désormais la map et malgré les efforts des game designers de Nintendo, je n'ai pas vraiment ressenti cette sensation grisante de découvrir un nouveau monde à explorer, parcelle après parcelle.

Qu'à cela ne tienne, les développeurs étaient visiblement conscients de ces limites et ont en contrepartie boosté le gameplay pour rendre la traversée du monde à la fois plus rapide et créative. Les possibilités offertes par les nouveaux pouvoirs sont infinies, en particulier l'emprise qui permet de construire tout ce qui nous passe par la tête et fait exploser cette approche de gameplay émergent mettant le joueur au centre du game design. Difficile d'imaginer meilleur jeu bac à sable et je reste impressionné par le soin que Nintendo a accordé à chacune de ses mécaniques (la gestion de la physique est la plus dingue que j'ai pu voir).

On notera aussi de nouvelles contrées à explorer avec le ciel et les profondeurs, qui mettent chacun en avant à leur manière ces nouvelles possibilités de déplacement tout en réintroduisant la sensation de découverte un peu perdue à la surface. Je déplore par contre un manque de variété dans la direction artistique de ces nouvelles couches à la map. Dans l'ensemble, le jeu est vraiment un BOTW ++ avec encore plus de choses à faire, au point que ça en devient parfois limite étouffant (oui ça peut paraître paradoxal de reprocher au jeu sa générosité, disons que quand on est à un tel niveau de qualité d'ensemble on est plus au niveau de la chipoterie).

J'apprécie également les tentatives pour faire revenir les éléments qui manquaient aux fans : des combats de boss distincts, de vrais donjons avec une identité propre et une histoire un peu plus développée. Tout ces éléments restent un peu timides mais j'apprécie que Nintendo ait pu les mettre en avant tout en développant d'un autre côté le côté plus ouvert que jamais du gameplay.

C'est une suite impériale dans l'ensemble, qui honore son prédécesseur et comme lui, établit de nouveaux standards pour l'industrie. Mais je crois que rien ne remplacera la sensation de découverte initiale d'Hyrule, six ans auparavant.

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J’ai les mêmes limites que pour le premier, à savoir que la partie “jeu” n’est pas vraiment à la hauteur de la promesse faite par l’univers. Ça reste très rigide et souvent assez fatigant de devoir répéter les mêmes schémas pour contourner un obstacle, faire face à des gardes ou bien éviter les rats (en gros il faut juste choisir la bonne poudre au bon moment). Asboro continue visiblement de s’inspirer de Naughty Dog, notamment en proposant des zones plus larges mais c’est dommage de ne pas en avoir profité pour fluidifier le gameplay et multiplier les possibilités offertes au joueur à la manière d’un TLOU2.

Après je dirais que l’appréciation globale du jeu dépend de l’importance qu’on accorde au “reste”. Parce que oui j’ai adoré malgré ce gameplay bien lourd, tout simplement parce qu’on a une nouvelle fois une vraie proposition d’univers de dark medieval/fantasy sublimée par une DA au top et de plus gros moyens visuels que pour le premier jeu : c’est beaucoup plus varié visuellement tout en étant à même de tutoyer la concurrence sur le plan technique. Et cette excellente musique participe complètement de cette ambiance enivrante.

Le gros point fort reste la narration pour moi, je n’étais pas forcément convaincu de l’intérêt d’une suite au début mais ce Requiem révèle progressivement et pousse ses idées bien plus loin que le premier avec une vraie cohérence thématique menée jusqu'au bout. Il y a toujours cette relation frère-soeur super attachante et qui sert d’ancrage émotionnel au tout, surtout que ça évolue bien et que les créateurs n’hésitent pas à malmener leurs persos pour rendre le tout d’autant plus viscéral, on oublie parfois que ce sont des gosses quand on voit les horreurs qu’ils traversent.

C’est plus sombre et sans concessions que jamais, on joue très clairement de l’implication du joueur voire de son décalage avec les ressentis des personnages, poussant parfois à commettre certaines actions qu’on ne veut pas voir se réaliser (encore une idée empruntée à Naughty Dog tiens). La fin m’a particulièrement marqué pour son jusqu’auboutisme et sa puissance émotionnelle. Et je ne peux oublier les quelques persos secondaires très attachants qui traversent l’aventure.

Ça a fonctionné sur moi du coup. C’est dommage qu’il y ait si peu d’efforts sur le gameplay parce que je le trouve vraiment au-dessus du premier sur tous les autres aspects.

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Je cherchais un truc bourrin et c’est ce que j’ai eu. Metal: Hellsinger est un doom-like clairement inspiré des derniers nés de la licence, à ceci près qu’ici il faut tirer en rythme sur du metal.

Et franchement il ne m’en faut pas plus. Surtout que si ce n’est pas toujours mon style de metal préféré, il y a un côté vraiment enivrant à se synchroniser parfaitement au beat, à sentir l’intensité de la musique qui monte avec les couches d’instruments qui se rajoutent (jusqu’à avoir la voix au plus haut niveau de combo), le tout en déversant des tripes dans tous les sens. Et puis je ne vais pas cracher dans la soupe de cette BO de qualité, surtout vu les putain de guests au chant qu’ils se sont payés. Je trouve que le principe fonctionne vraiment bien et permet au jeu de trouver sa propre identité face à son modèle.

Surtout qu’autant Doom 2016 et sa suite sont bien plus léchés en termes de gameplay et variés en terme de bestiaire et d’arsenal, je leur reprocherais malgré tout de durer un peu trop longtemps pour leur propre bien, avec notamment des phases un peu superflues sur Eternal. Ici on peut poncer le jeu en 4-5h et c’est tout ce que je demande avec un concept à la fois fun mais limité, je n’ai jamais boudé mon plaisir, surtout qu’il y a un peu de variété dans les décors. Je n’aurais qu’un seul vrai reproche : c’est dommage avec un tel univers de recycler le même boss à chaque fois, la jouabilité change un peu mais j’aurais aimé des designs propres et adaptés aux thématiques des différents niveaux.

Ah oui et RAF total de l’histoire, même si avoir la voix suave de Troy Baker en narrateur n’est pas du tout déplaisant.

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LE GOAT

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Excellente surprise pour ce petit jeu à côté duquel j’étais passé. On est donc face à une expansion des mini jeux Captain Toad de Mario 3D World et à vrai dire je trouvais ces niveaux gentillets mais un peu limités. Fort heureusement, les développeurs de Nintendo ont compris ce qu’il fallait faire pour faire tenir ce concept sur tout un jeu.

On a une variété assez étonnante pour un concept d’apparence si peu permissif, le level design est super varié et tire pleinement parti de ce gameplay où l’on va volontairement restreindre les mouvements du joueur. Chaque niveau est un petit espace à explorer avec son ambiance propre et évidemment des secrets plus ou moins difficiles à débusquer. Et je n’ai jamais ressenti la moindre lassitude, c’est super bien géré et il y a même un côté assez addictif. Ça a beau être sorti sur Wii U à la base, c’est parfaitement adapté à la Switch avec ces petits niveaux qu’on peut faire à son rythme, avec une ambiance très tranquille. D’ailleurs, en parlant de la version Switch, ces niveaux bonus en hommage à Mario Odyssey sont une excellente surprise.

Un jeu sans prétention mais super maîtrisé, franchement je ne serais pas contre une suite.

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J’ai refait le jeu en remaster en préambule du 2.

Bon je suis moins tolérant qu’à l’époque sur certains défauts. Je suis d’accord avec les critiques énoncées concernant le gameplay. Le jeu se repose énormément sur sa boucle de gameplay très limitée, pour un jeu basé sur l’ambiance il y a quand même beaucoup de rencontres avec des ennemis. Alors c’est sympa d’utiliser la lumière comme arme, mais en pratique ça reste assez basique et ce combo torche/lampe est un peu trop bancal pour faire se reposer la grande majorité de l’expérience de jeu dessus. Pas mal de passages sont assez longs et consistent juste en un enchaînement de combats, je dois dire que j’en avais un peu ma dose à la fin :hap:

Reste que justement en ce qui concerne l’ambiance, c’est toujours aussi prenant. J’adore cette ambiance du Pacific Northwest paumé et je trouve que le jeu transmet à merveille le charme singulier de ce genre de cadre. Puis l’ambiance nocturne, la gestion des éclairages, le jeu sur les lumières qu’on se met instinctivement à chercher du regard… A ce niveau-là ça m’a fait la même chose qu’à l’époque, c’est vraiment prenant et assez anxiogène sans être purement horrifique.
Evidemment, il y a énormément de références et notamment à Twin Peaks, ça me passait forcément au-dessus la première fois vu que je n’avais pas vu la série mais ici j’ai pu pleinement apprécier ce flot référentiel.

Alors oui la narration a un côté melting-pot d’influences mais ça reste malgré tout très plaisant de se laisser prendre au jeu et s’immerger dans ce monde étrange et ces couches narratives qui donnent un côté meta assez fun. Ce n’est pas forcément très profond mais ça reste assez ludique. Si j’avais un reproche, j’aurais aimé que ça se concentre davantage sur des rencontres avec des personnages décalés (parce qu’on est quand même souvent tout seul). Et Alan n’est pas spécialement un perso appréciable mais je pense que c’est tout à fait volontaire vu le cheminement et la fin.

Ça reste très imparfait mais c’est un jeu avec énormément de charme et de personnalité, en plus d’avoir quand même un petit facteur nostalgique me concernant.

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Très bonne surprise ! On est sur un petit indé d’inspiration Limbo/Inside, Little Nightmares (que je n’ai pas fait mais visiblement c’est très flagrant) et qui m’a pas mal fait penser à Brothers également.

C’est un pur conte profondément ancré dans la culture scandinave, au départ j’ai cru que ça serait quelque chose d’assez léger et féérique, puis le passage dans le village des trolls m’a vite fait comprendre quelle serait l’ambiance : c’est du pur macabre qui va utiliser son personnage principal d’enfant et lui faire traverser les pires horreurs. Le jeu a une assez belle manière de rappeler à quel point on est insignifiant et en danger permanent, que ça soit via les décors très évocateurs (mention au marais bien glauque) ou bien ce jeu sur les proportions puisqu’on est constamment renvoyé à notre insignifiance et notre impuissance.

C’est un jeu très cruel et qui n'épargne pas grand chose ni à son personnage ni au joueur, toutefois agrémenté de quelques passages de pur lyrisme enchanteur qui viennent contrebalancer tout ça. Le jeu est empreint d’une vraie poésie, même dans ses passages les plus sombres et est vraiment dédié tout entier à sa mythologie, et c’est soutenu par une fort belle musique de circonstance.

Je regrette juste quelques imprécisions une fois manette en main. On sent que la team derrière n’a pas une expérience énorme et a tout misé sur l’ambianc et la DA (ce qui en soi ne me pose pas de problème) mais pour un jeu où l’on joue constamment sa survie, avoir une maniabilité rigide et occasionnellement imprécise ou bien des décors parfois assez peu lisibles peut s’avérer gênant. De manière plus générale, le gameplay en soi n’offre rien de particulièrement novateur si l’on excepte les combats de boss qui sont souvent assez créatifs.

Ça n’a pas trop entaché mon expérience parce que c’est un jeu très court et surtout porté par ses énormes qualités artistiques.