Carnet de Curiosités : Bulles 2023

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Métaphore filée jusqu'au bout mais l'allégorie fonctionne-t-elle ? Car tout ce bazar paraît bien grossier, plutôt déjà daté aussi dans ses références politiques. Et tout compte fait, ce N&B manque à la fois de maîtrise et d'élégance (n'est pas Miller qui veut) et de fluidité dans la narration.

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Musso obligre on a le droit aux habituelles lapalissades démago pour justifier leurs romans : ce qui compte c'est de procurer des émotions ! (non) ce qui compte c'est l'histoire (non) et qu'importe le style (non), blabla les vieux snobs académiques.
Le début est très mystérieux puis tout s'enchaîne sans suspense en révélations.

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Simpliste ? Que nenni. D'avantage simple, épuré, tendre, comme les contes anciens ; de la famille de Moomin et de L'enfant, la taupe, le renard et le cheval. Entre les BD réalistes, denses, fatigantes visuellement, bavardes, cela rince l'œil.

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Je n'accroche pas, je dois, je l'avoue, me forcer quelque peu pour continuer ce cycle. Déjà car tout baigne dans un vert glauque trop grainé, désagréable à la limite de l'illisible et, comme déjà pointé, les faciès sont moins distinguables et originaux : on ne lit pas l'histoire, on lutte pour se souvenir qui est qui, qui veut quoi. Les enjeux moins clairs, moins fins itou. Et pourtant on parle d'une antique cité cachée !

Attendons donc le cycle III.

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J'aime beaucoup le dessin souple et les couleurs tendres de Cy. Elle propose à chaque case une véritable maîtrise sans esbroufe.
Un gros côté Hosoda (plus que Miyazaki) : on ne voit pas assez de ce monde, le skin pirate phagocytant en quelque sorte son originalité.

Encore, donc, une BD pas de mon âge et dont le plaisir est purement visuel, esthétique.

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Zut je pensais que c'était une BD humoristique à la Delisle/Fabcaro sur les JV. Oh ce n'est pas que ce soit nul, c'est même plutôt bien fait... si vous avez des mômes qui jouent et que vous vous sentez perdus. Étrangement j'ai l'impression que seuls les mamans et papas gamers tomberont sur cette BD.

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Quelque chose me chagrine dans ce manga aux ingrédients pourtant on ne peut plus classiques : beaucoup de détermination, l'exaltation de l'amitié et de la fraternité, un peu d'humour à la japonaise. Le problème se situerait donc dans le dosage ? trop d'humour qui tombe à plat, de redondants grands discours sur les promesses faites aux autres et pas assez de son sujet à savoir l'espace ? L'auteur paraît renâcler à traiter son sujet, quitte à intercaler des chapitres de remplissage.
Aussi la propension à balancer des flashbacks, pour expliquer des relations ou rajouter des personnages. Comme dans Naruto TOUT se résumera à des traumas du passé. Répétitif et facile pour reconfigurer (retcon) le présent.

Ou plutôt serait-ce tout simplement son protagoniste Mutta ? de la famille des Onizuka-Saitama avec leur fausse nonchalance de loser et leur superstition ringarde. Son délire sur le quota de chance m'ennuie en effet autant qu'il m'agace.

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Pas de balle au prisonnier dans celui-là et une action qui s'étire, se dilue, pour, tout compte fait, des enjeux à la fois très simples mais aussi très vite confus avec des personnages électrons libres plutôt pénibles. Je n'ai toujours pas compris où/quoi était ce fameux générateur-futur explosion nucléaire.

PAR CONTRE, le dessin toujours aussi parfait de Merwann. L'aquarelle peut vite sombrer dans le mou et le flasque, le peureux (cf. Ascenders) ; ici ferme mais dynamique, puissant porutant élastique, affirmé avec une vraie science du découpage et des lignes de forces dans les cases qui se répercutent dans la page. J'en prendrais 100 pages de ses croquis et de ses artworks.

Et donc un tome 3 ?

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Du mal à suivre

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J'évoquais une ambiance BPRD / Hellboy avec ses petites intrigues - un chapitre un monstre à tuer - or il y a aussi, outre les claquantes influences comics, une grosse ambiance série télé et plus particulièrement ambiance The CW. D'ailleurs, dans la première histoire il y a un Sean qui a clairement la tête de Dean Winchester (et un acolyte celle Sam dans les flashbacks ; étrangement le troisième larron ne ressemble pas à Castiel).

Comme le premier pas convaincu par les nouvelles. Trop courtes elles vont à l'essentiel tout en paraissant très longuettes... pour du simili-King-Lovecraft. Je n'aime pas le style de Bauthian très heurté, aux transitions brouillonnes, descriptions peu claires. Je lutte contre son écriture.

Idem pour les articles de fonds que je trouve superficiels mais l'on dira que c'est à la mesure de ce type d'ouvrage, comme un bonus, mais surtout macédoines de sources vieillottes, un fragile copié-collé mal digéré en somme. (le terme chaldéen est ici clairement utilisé comme dans la vieille historiographie, or on ne l'utilise plus ou alors en étant plus précis sur le contexte...)

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Fin de cycle (de saga ?) en demi-teinte.

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Encore et toujours : youpi les militaires, youpi le sacrifice d'un seul pour tous.

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C'est très typé l'Assoc' des années fins 90 ; un certain état d'esprit, une certaine vision du dessin, du ton. Pas (plus ?) ma came cette autofiction morcelée.

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Comics oblige ça sature de couleurs fluos, de textes aussi bavards que verbeux (la "blague" dite par un enfant de 9 qui n'est qu'une allégorie alambiquée censée éclairer le sous-texte... lourdingue), d'action statique.

Les voiles, autrement dit la réalité augmentée, idée intéressante à n'en pas douter mais qui, dans ce comics, ne paraît pas assez pensée et poussée jusqu'au bout pour vraiment tenir debout. Le concept craque aux entournures.

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Otomo et Dali nous dit la quatrième de couverture. Plutôt Junji Ito et Satoshi Kon. Pas aussi foufou que l'on pouvait l'espérer : les tics et gimmicks deviennent vite répétitifs, la recette se voit. Visuellement, on casse et déforme pas autant qu'il faudrait.

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Facile, "évident" tout ce qui doit y être y est mais pas un gramme de plus. Not an once of soul. Il manque, au demeurant, de vraies pleines pages sur cette rivière et ses paysages que les personnages nous vantent tant.

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Ah pétard ! je n'avais pas vu que c'était par l'Amazing Ameziane dont je n'avais pas du tout aimé le Tarantino affecté et maniéré ou la forme dessinée paraissait être un obstacle, un pis-aller.
Alors, je ne sais pas si je me suis fait au style ou si le personnage est de base moins irritant que le macrocéphale Quentin ou si l'époque est plus intéressante, mais c'était plus lisible.

Bien sûr il s'agit de parler des Parrain, d'Apocalypse Now, vite fait de Dracula — beaucoup d'anecdotes connues ; les autres, les échecs, les navets, les fours évoqués en quelques pages pour leurs coulisses ou au détour d'une bulle. Or n'est-ce pas là, dans ce territoire peu défriché, peu arpenté, qu'il aurait fallu aller ? Plutôt que de réécrire les légendes.

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Comme un mélange entre Hellboy (version B.P.R.D.) et Buffy. J'aime l'idée de n'avoir que des bribes de vies de personnages, des bouts d'aventures avant la vie active et réelle qui laissent un peu sur sa faim pour imaginer d'autres aventures, même si je reste toujours aussi peu convaincu par l'écriture de Bablet qui digère trop peu ses sources. Il manque une bonne dose de chaleur.
Les 4 dessinateurs ont un style similaire dans la densité, la générosité parfois pas très lisible, et mine de rien peu propices à des scènes d'actions.

Peu convaincu également par les pages "historiques", l'intention d'avoir de petits dossiers est louable mais bouillie de sources déjà secondaires (Science et Avenjr)... Et encore moins par la nouvelle à l'écriture maladroite de débutante. J'aurais préféré des concepts pour présenter l'univers...

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Brecht Evens much ? Solitudes urbaines, désœuvrement de l'homme Ikéa ; tenter de trouver la surprise, le neuf, dans la répétition. Des gros colorés.

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Où l'on entrecroise Pucelle.

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Ah oui en fait tous les personnages important de cet infra-monde sont... des humains de la surface arrivés il y a 15 ans. Cette perspective limite sacrément le vertige et l'intérêt, déjà bien maigrichon, que l'on peut porter aux autochtones (dont l'aspect n'a jamais été très clair.) Idem pour les trois pauvres piliers supposés tenir toute l'écorce...

Et donc ce n'est pas la fin d'une la trilogie ! Mais où est le tome 4 ? 2016 c'était il y a déjà 7 ans. Doit-on la considérée annulée ?

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Je ne comprend rien à la topologie/géographie de ces lieux. On est sous terre, il y a de la lave et une atmosphère en bas ??!!

Surtout que comme toujours avec ce genre d'univers je suis bien plus intéressé par le monde que par les personnages que l'ellipse de deux ans n'a guère épaissi. Imaginez ces mines, habitats troglodytes, nacelles, wagons suspendus, ponts de singes, montgolfières dessinés par A lice, Schuiten, E. Henninot, J. Gurney dans un beau livre ou une exposition explorant les aspects quotidiens de cette vie sous terre !

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Où je retrouve ce qui me déplaît chez Cixin Liu. Cette sorte de fausse démesure toujours à mesure humaine. Ses futurs restent bien maigrichons, attendus, convenus. Surtout ce culte de la mission ; et de l'homme. Tout l'album j'ai pesté contre cet énième homme providentiel et dans les dernières pages il enfonce encore plus le clou... Une mission impliquant 80 millions d'humains sur 10 000 ans ? Oh un seul ambassadeur, « seul garant de la mission» fera l'affaire. Soit dit en passant, hop le bunker est en « matériaux indestructibles », ça c'est fait, c'est évacué. Tous ses récits que j'ai lu ou vu adaptés reposent sur des individualités qui pourtant n'ont jamais aucune personnalité propre ou alors un simple amour passé. Nulle hard SF selon moi ni réel intérêt humain.

C'est peut-être l'adaptation BD me dira-t-on mais tout cela est dans sa fameuse trilogie. Ou du détail mais la SF se joue dans les détails, du moins celle qu'il veut proposer.

(le dessin, plus précisément les visages de Serge Pellé, font encore plus enfantins (blogguesque est le mot que je cherche) que dans Orbital et ne collent guère à l'idée d'une Humanité naufragée des siècles.)