Carnet de Curiosités : Bulles 2022

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La déliquescence évanescente, le dessin continue à gagner en... clarté ? Tandis que les personnages un peu quelconque, un peu lambda, se multiplient. Nihei a malheureusement (et toujours à ma grande surprise lorsque je repense à Blame! à aller dans les affèteries du fan-service) J'aimerais explorer un peu plus ce monde, la surface, ses galeries souterraines.

J'avais commencé l'année avec une autrice française qui allait à fond dans les jolis clichés japonais et je finis l'année avec un truc typiquement japonais loin loin de ces jolis clichés.

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Beaucoup de BD sur la bouffe et la boustifaille ces derniers temps, non ? Souvent avec de vrais chefs étoiles en guest. Retrouvons le goût des bonnes choses pas si simples. Il faudrait que je trouve et lise Comme un chef créée avec Benoît Peeters.

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J'avais vite abandonné ma lecture de Hight School of the Dead, simple prétexte à du fan service. Idem pour I am a Hero dans une autre catégorie. Dans les mangas, l'apocalypse n'est-elle que prétexte à assouvir les fantasmes de losers ?

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En fait, cette BD c'est un peu comme la récente série The Peripheral : des oripeaux de SF, un concept qui intrigue (une mystery box) pour en fait nous assommer avec des histoires nulles de rednecks. Diable que je me fiche de leurs histoires ! et la révélation du pourquoi du comment des poupées baroques sorties d'un Bayonetta ne surprend pas et ennuie tout autant.

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Le sujet n'est pas vraiment traité et l'on reste en surface, avec une certaine condescendance d'ailleurs, en accusant l'évidence (les personnalités ne sont pas bien compliquées à reconnaître et il y a même leurs noms en clair à la fin) sans vraiment chercher à en dénouer les complexes processus. C'est peut-être car je suis familier avec tout ça, tous ces noms ?

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J'ai du mal à croire que tout ça soit totalement et parfaitement ironique Je veux dire ce genre de truc c'est toujours les mêmes blagues, ce même sacro-saint second degré qui permet tout et pourtant tout le temps la même chose, cette même vulgarité au nom de la boutade, roh on peut plus rien dire, qui n'est pas si drôle et finit franchement par ressembler à de la hargne. J'ai cette impression d'écouter un raciste me raconter des blagues racistes mais hein c'est que de la blague, roh faut rigoler.

Pis j'aime pas tant que ça OSS, hihi René Coty et encore moins la BD SF des 70's.

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J'ai une dent personnelle contre Bréhat...

Un personnage cynique dit que l'on se croirait dans l'un de ces polars régionaux, comprendre la série France TV des "meurtre à ..." et c'est pourtant exactement ça, de bout en bout. Pointer du doigt ses clichés et ses défauts ne les excuse pas.
Si je devine toujours les twists des films de SF, de fantasy ou d'horreur je ne parviens jamais à deviner les tueurs. Tout simplement car l'on ne nous donne jamais les informations pour.

Et non, jamais une Game Boy n'a pu se casser en deux en tombant d'une hauteur d'enfant ou même d'adulte. Ce serait comme dire qu'un Nokia n'aurait pas résisté à un rouleau-compresseur : peu crédible !

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C'est intéressant. Oui encore une BD intéressante mais à la forme quelconque. Le reportage, le docu, le témoignage sous forme de BD — trait tremblant à dessein, palette limitée — sont bel et bien devenus une sorte de norme, de package attendu, plus court qu'un livre, moins hystérique et plus personnel qu'un reportage TV. Je serais intéressé par des mémoires ou thèses sur ce format, ses caractéristiques, son émergence (sûrement chez les Blog BD) et sa normalisation après quelques figures de proue. Il y a là beaucoup de Delisle. Ses limites aussi.
Oh, c'est toujours mieux qu'un épisode de Capital avec ses effets anxiogènes ou une sortie mal ciblée de Lucet mais on garde ce goût un peu âcre d'avoir lu un long article et non un objet dessiné.

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Fiche globale. AàV.

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À coup sûr, Jade Khoo aime Ponyo et de manière générale Ghibli. C'était déjà latent dans son Colza. Et tout ça fait très court-métrage d'animation de fin d'étude des Gobelins. Oui, j'aimerais bien voir ça bien animé.

N'empêche, il fallait y songer à l'idée d'une fille traînant avec elle des tonnes d'eau.
Jolis décors de Loire, mignonnes bouilles, petite histoire déjà vue — on prévoit l'arrivée du garçon enflammé pile avant son arrivée — mais bien faite.

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Oh, je ne pensais pas réellement accrocher à ce manga et j'aime beaucoup à la fois le dessin avec son petit côté vintage, son univers très fantasy à la Legend of Mana ainsi qu'un très très léger air de Nausicaa ainsi son système de magie qui fait penser à l'enluminure dans Les Maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennet.
Cela me donne furieusement envie d'avoir un J-RPG dans cet univers avec graphismes cel-shading imitation peinture et un système de magies à composer soi-même à partir d'emblèmes, de roues, de cercles selon les besoins et qu'il faudrait bien exécuter pour faire des coups critiques... le fantasme d'un jeu Wii possible...

Par contre, l'héroïne est déjà tête à claques, au-delà de son enthousiasme tout shonenesque, à vouloir être amie avec tout le monde et surtout avec ceux et celles qui la maltraitent.