Ça ne devait pas ressembler à ça !

Annotation :

DUNE est une adaptation littéraire sur laquelle de nombreux réalisateurs et scénaristes se sont cassés les dents.

Dès 1971, le producteur Arthur P. Jacobs (qui s'était lancé dans la science-fiction avec LA PLANÈTE DES SINGES) pose une option sur le roman de Frank Herbert. Il propose la mise en scène à David Lean, mais le réalisateur de LAWRENCE D'ARABIE refuse l'offre. Charles Jarrott (CONDORMAN) est, lui aussi, envisagé. Robert Greenhut, puis Rospo Pallenberg se chargent du scénario. Mais le projet meurt en même temps que Jacobs, en 1973.

Un an plus tard, Alejandro Jodorowsky et le producteur Michel Seydoux s'emparent des droits et envisagent de faire une production française au casting internationale. Jugez plutôt : Salvador Dali en Empereur, Orson Welles en Baron Harkonnen, David Carradine en Duc Leto Atreides ou encore Alain Delon en Duncan Idaho. Dans le rôle de Paul, Jodorowsky voit bien son fils Brontis, qu'il a déjà dirigé dans EL TOPO. Le réalisateur chilien engage Jean "Moebius" Giraud, H.R. Giger et Chris Foss pour concevoir l'univers visuel du film. Dan O'Bannon va, quant à lui, se charger des effets spéciaux. La bande-son doit être composée par Pink Floyd mais on parle aussi de la participation de Tangerine Dream. Après être passé de main en main dans les studios hollywoodiens, le storyboard se voit pillé par l'équipe de STAR WARS (c'est du moins ce que pense Jodo). Le projet ne recevra jamais l'aide financière d'une major, jugé trop français et trop "jodorowskien". Considéré comme l'un des plus grands films jamais réalisés, la genèse et la chute de ce projet fou sont narrées dans le documentaire JODOROWSKY'S DUNE.

Lorsque Dino De Laurentiis récupère les droits du roman en 1979 (pour surfer sur le succès de STAR WARS) il jette son dévolu sur Ridley Scott qui vient de réaliser le sublime ALIEN (avec l'équipe du DUNE de Jodorowsky). Rudy Wurlitzer doit se charger du scénario. H. R. Giger fait partie du voyage. Scott veut scinder le récit en deux films, mais après le décès de son frère aîné, il préfère s'atteler à une production moins fastidieuse et réalise BLADE RUNNER.

Ce n'est qu'à ce moment que David Lynch, auréolé du succès d'ELEPHANT MAN, reprend le projet en main.

Annotation :

79 ans de "development hell" ! Impressionnant, non ?
Tout commence en 1931 lorsque le réalisateur des LOONEY TUNES, Bob Clampett, expose à Edgar Rice Burroughs son idée d'adapter "Une Princesse de Mars", premier ouvrage des aventures de John Carter, en long métrage d'animation. L'auteur est emballé. Malheureusement, le test produit en 1936, ne rencontre pas le succès escompté auprès des exploitants et le projet est donc abandonné. Et c'est bien dommage, car il aurait pu devenir le premier long métrage d'animation américain, avant BLANCHE NEIGE ET LES 7 NAINS de Walt Disney.

Passé un vague projet d'adaptation par Ray Harryhausen dans les années 50 — mélangeant prises de vue réelles et animation stop-motion — il faut attendre les années 80 pour que Mario Kassar et Andrew G. Vajna (de la Carolco) achètent les droits de l'œuvre de Burroughs pour Walt Disney Pictures. John McTiernan doit réaliser le film tandis que Tom Cruise est censé interpréter John Carter. Mais le réalisateur de PREDATOR se rend vite compte que les effets spéciaux ne pourront pas rendre justice à l'univers développé dans les livres.

Lorsque Paramount récupère les droits en 2004, Mark Protosevich écrit un scénario que doit réaliser Robert Rodriguez. Frank Frazetta est même embauché comme designer. Mais Rodriguez ayant démissionné de la Directors Guild of America (pour avoir crédité Frank Miller comme co-réalisateur de SIN CITY), il se voit obligé de passer la main à Kerry Conran (CAPITAINE SKY ET LE MONDE DE DEMAIN). En octobre 2005, c'est Jon Favreau qui récupère le projet. Mais, moins d'un an plus tard, Paramount décide de tout miser sur la résurrection de la franchise STAR TREK et abandonne le projet JOHN CARTER.

Finalement, Andrew Stanton, réalisateur de WALL-E et LE MONDE DE NEMO fait des pieds et des mains pour que Walt Disney Studios récupère les droits des romans. Le résultat, on le connaît...

Annotation :

En 1995, Warner Bros. commence à songer à une troisième adaptation du roman de Richard Matheson. Mark Protosevich est engagé pour écrire le scénario (qui serait monumental) et le rôle de Neville est proposé tour à tour à Tom Cruise, Michael Douglas et Mel Gibson. En juin 1997, c'est finalement Arnold Schwarzenegger qui est choisi tandis que le poste de réalisateur est offert à Ridley Scott. Une rencontre au sommet ! Scott passe des mois avec le scénariste John Logan à retravailler le script de Protosevich. Cette nouvelle version est décrite comme un savant mélange entre science-fiction et thriller psychologique, avec une première heure sans aucun dialogue et une fin extrêmement sombre. Une troisième version plus ésotérique est exécutée par le scénariste Neal Jimenez, avant que Warner Bros. n'exige le retour de Protosevich. Après un dépassement de budget trop important et des réécritures infructueuses, le studio annule le projet en mars 1998.

Cinq mois plus tard, Rob Bowman (THE X-FILES : COMBATTRE LE FUTUR) tente de raviver la flamme, toujours en compagnie de Protosevich, avec une nouvelle mouture orientée vers l'action mettant en scène Nicolas Cage dans le rôle principal. Le réalisateur abandonna très vite l'idée pour se concentrer sur LE RÈGNE DU FEU.

En 2001, Schwarzenegger revient et Matthieu Kassovitz est approché pour s'occuper de la mise en scène. Les attentats du 11 septembre stoppent net le projet. En mars 2002, l'acteur autrichien tente tout de même de reprendre les rênes, mais en tant que producteur cette fois-ci, et commence à négocier avec le tandem Michael Bay/Will Smith. Une fois de plus, le film est abandonné parce que le script proposé au studio ne plaît pas à son président, Alan F. Horn.

En 2004, le scénariste Akiva Goldsman (BATMAN & ROBIN) est engagé pour produire le film. Will Smith est toujours à bord, ainsi que Protosevich, même si son script est retravaillé par Goldsman. Dernière pièce du puzzle, Francis Lawrence signe pour réaliser le film en 2006. Un peu plus d'un an plus tard, le film sort enfin sur les écrans.

Annotation :

Le scénario original de Harry Julian et Rita M. Fink, intitulé "Dead Right", raconte l'histoire de Harry Callahan, policier de New York City parti en croisade contre le tueur en série Travis. Il existerait pas moins de quatre version du scénario, dont une de Terrence Malik, qui servira par la suite de base pour MAGNUM FORCE. Côté casting, c'est Frank Sinatra qui est pressenti (après le refus de John Wayne) pour interpréter le flic réac. Warner Bros. souhaite engager Sydney Pollack comme réalisateur, mais c'est finalement Irvin Kershner (L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE) qui est choisi. Et puis soudain, Sinatra décide de quitter le projet. Cataclysme ! La Warner cherche alors un acteur plus jeune et offre le rôle à Burt Lancaster, Steve McQueen et Paul Newman. Ce dernier suggérera le nom de Clint Eastwood à la « major » américaine. La suite est entrée dans l'Histoire du cinéma : après avoir délocalisé l'histoire de New York à San Francisco, Eastwood accepta le rôle titre de DIRTY HARRY qu'il produisit avec sa société Malpaso. Il propose le siège de réalisateur à son amis Don Siegel. Le scénario est quant à lui intégralement par John Milius qui ne sera pourtant pas crédité au générique. Le film connait un tel succès que quatre suites ont vu le jour jusqu'en 1988.

Annotation :

DIE HARD est une adaptation du roman "Nothing Lasts Forever" de Roderick Thorp, qui n'est autre que la suite d'un de ses précédents livre, "The Detective". Il se trouve que ce premier opus a été lui aussi adapté au cinéma avec LE DETECTIVE (1968), mettant en scène Frank Sinatra dans le rôle de Jack Leland. Dans le second roman, Leland — alors à la retraite — vient rendre visite à sa fille pour Noël et se retrouve à passer le réveillon de Noël dans l'immeuble de la multinationale où elle travaille. Contractuellement, le rôle principal de DIE HARD revenait donc de droit à Sinatra (alors âgé de 73 ans) et la production se devait de lui proposer le projet. Fort heureusement, l'acteur vieillissant le refusa.

Passé cet obstacle, Joel Silver se dit que le script ferait un parfait COMMANDO 2 et offre ainsi le rôle à Arnold Schwarzenegger. Après le refus de l'armoire à glace autrichienne, le film est transformé en projet indépendant et arrive entre les mains de Bruce Willis. La suite, on la connaît !

Annotation :

L'histoire de ce quatrième opus aurait pu être radicalement différente puisque la production souhaitait initialement adapter le script original "Simon says" qui devint entre temps DIE HARD 3 – UNE JOURNÉE EN ENFER. Riggs reprenait le rôle de McClane et Murtaugh celui de Zeus Carver.

Annotation :

Après le succès d'ALIENS, Brandywine Productions est approché par la 20th Century Fox pour créer deux nouvelles suites formant une seule et même histoire (à la manière de RETOUR VERS LE FUTUR 2 & 3). David Giler et Walter Hill, les producteurs de la franchise, imaginent alors un scénario fleuve dépeignant une Terre divisée en deux grandes civilisations : l'une dirigée par la Weyland-Yutani ; l'autre régie selon un modèle socialiste. Le héros d'ALIEN 3 est le Caporal Hicks (rescapé d'ALIENS) tandis que Ripley revient pour le dernière opus : ALIEN 4. Il se dit que Sigourney Weaver apprécia cette métaphore de la guerre froide et ne vit aucun inconvénient à ne faire qu'un simple cameo dans le troisième opus. Giler et Hill embauchent donc l'auteur du "Neuromancien" William Gibson pour écrire le scénario (qui circule sur Internet : http://www.awesomefilm.com/script/Alien3.txt). Bien qu'ouvertement orienté vers l'action, le script ne plaît pas à Renny Harlin, qui doit réaliser le film, mais Gibson refuse de le réécrire. C'est donc Eric Red (auteur de THE HITCHER) qui s'attèle à la tâche. Mais à la lecture du script, Harlin quitte le projet pour aller réaliser DIE HARD 2 et les producteurs abandonnent l'idée de l'histoire en deux parties. En 2010, Eric Red a avoué avoir renier son script, depuis.

David Twohy (scénariste du FUGITIF et futur réalisateur de la trilogie RIDDICK) part sur de nouvelles bases. C'est lui qui introduit l'idée de la planète carcérale. Dans son script, les condamnés à mort qui doivent être exécutés sont en réalité maintenus en vie pour être inséminés par des aliens (tout ça pour le bien de la science, bien sûr).

Une fois engagé comme réalisateur, Vincent Ward n'est pas emballé par le scénario de David Twohy et réécrit entièrement le film. La version de Ward reprend l'idée de la planète-prison mais la transforme en planète-monastère, entièrement faite de bois. Ripley y redevient enfin le personnage central. Alors que Ward est bien parti pour réaliser sa version (des décors étaient déjà construits), Walter Hill et David Giler reprennent le scénario en main et essayent de mixer les idées de Ward et Twohy dans un seul script cohérent. Après le départ de Ward, dépité par l'expérience, ils la production du film est lancée — sans scénario définitif — avec le jeune David Fincher aux commandes.

Annotation :

Après BATMAN : LE DÉFI, Tim Burton veut réaliser un troisième et dernier film pour conclure sa trilogie sur l'homme chauve-souris. Le casting envisagé pour BATMAN FOREVER version Burton (alors intitulé BATMAN CONTINUES) est impressionnant : Robin Williams en Homme-Mystère, Billy Dee Williams en Double-Face (il était déjà Harvey Dent dans BATMAN), Michael Keaton et Michelle Pfeiffer de retour en Batman et Catwoman. On parle aussi de Marlon Wayans en Robin (il avait déjà été approché pour LE DEFI) et même de Brad Dourif en Epouvantail. Le personnage du Dr. Chase Meridian (Nicole Kidman dans le film de Schumacher) figure déjà dans le scénario et doit être interprété par Renee Russo. Malheureusement, BATMAN : LE DÉFI ayant été jugé trop sombre par le public familial (des parents se sont offusqués du traitement SM de Catwoman dans le précédent film) et n'ayant pas reproduit le succès financier du premier épisode, la réalisation de BATMAN FOREVER est finalement confiée à Joel Schumacher pour le meilleur et pour le pire... Non, pour le pire uniquement !

Plus de renseignements : http://batman.wikia.com/wiki/Batman_3_%28Burton%27s_proposed_film%29

Annotation :

Avant la sortie de SUPERMAN RETURNS, la cinquième aventure de l'Homme de fer a trainé pendant près de vingt ans.
En effet, la saga a été mise entre parenthèse après l'échec de SUPERMAN IV, alors même qu'un cinquième opus réalisé par Christopher Reeve (et basé sur les chutes du précédent épisode) était en préparation. Dans les années 90, la donne change après le succès des films BATMAN. SUPERMAN REBORN est donc lancé ! Le scénario est écrit par Jonathan Lemkin. Le film avait pour sujet la mort et la résurrection de Superman. Doomsday, Brainiac et le Projet Cadmus devaient être les vilains du film. Pas satisfaite par cette première mouture, Warner Bros. exigea une réécriture intensive par Gregory Poirier puis par Kevin Smith, considéré à l'époque comme LE "geek" d'Hollywood.

Sous sa plume, le projet devient SUPERMAN LIVES. Les vilains prévus sont Lex Luthor, Doomsday et Brainiac. Le scénariste doit faire face aux demandes farfelues de son producteur Jon Peters qui souhaite voir dans le film un combat entre Brainiac et un ours polaire, un Superman dépourvu de cape ("parce que ça fait trop gay") et une araignée géante (un marotte qu'il placera dans WILD WILD WEST). Après le désistement de Robert Rodriguez, parti diriger THE FACULTY, Warner Bros propose la réalisation à Tim Burton, qui accepte. La sortie est prévue pour 1998. Encore une fois, le scénario passe entre les mains de plusieurs auteurs sans jamais recevoir l'approbation de la Warner, notamment pour des questions budgétaires. Côté casting, Nicolas Cage se dit partant et fait même de nombreux essais costumes, avant que le projet ne soit définitivement abandonné. Il devait être accompagné de Courteney Cox (Lois Lane), Tim Allen (Brainiac), Chris Rock (Jimmy Olsen) et Kevin Spacey (Lex Luthor), seul comédien à avoir gardé son rôle dans le SUPERMAN RETURNS de Brian Singer.

Annotation :

Si LA GUERRE DES ETOILES avait était un échec au box-office, George Lucas avait prévu une suite à petit budget pour poursuivre sa franchise intergalactique. Le réalisateur-scénariste avait en effet demandé à l'auteur de science-fiction Alan Dean Foster d'écrire une suite pouvant être réalisée avec peu de moyens. C'est ainsi que ce dernier accoucha de SPLINTER OF THE MIND'S EYE, dans laquelle Luke et Leia (sans Han Solo) partaient à la recherche du cristal de Kayburr, un artéfact attribuant une telle maîtrise de la Force à son possesseur qu'il en devient invincible. Sur son chemin, Luke retrouve le redoutable Darth Vader et lui coupe la main à l'issue d'un duel au sabre laser. Sinon, la tension sexuelle entre Luke et Leia y serait très... palpable, (franchement, George, si tu avais su à l'époque...). Bien entendu, le premier STAR WARS fut un succès planétaire ce qui permit à L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE de prendre une toute autre tournure, plus tragique, épique et flamboyante. "Splinter of the Mind's Eye" est, de son côté, devenu un roman en 1978 (le tout premier roman de l'univers étendu).

Annotation :

Si LOS ANGELES 2013 est sorti en 1996, sa première mouture remonte à 1985. Cette année-là, John Carpenter demanda au scénariste de la série THE EQUALIZER, Coleman Luck, d'écrire un script pour la suite de NEW YORK 1997. Contre toute attente, l'auteur accoucha alors d'un "prequel" complètement barré qui se déroule en 1995. Snake est parachuté par Bob Hauk (ah bon, ils se connaissent déjà ?!) dans la Cité des Anges pour détruire une arme militaire top secrète. Il n'a que 48 heures pour accomplir sa mission et arriver à Disney World, avant d'être coincé à L.A. pour toujours. L'arme secrète après laquelle court Plissken est une procédure permettant de fabriquer des clones. La fin du film voit Plissken, battu par son clone, se suicider en se jetant dans le bassin à produire les clones (voilà pourquoi tout le monde le croit mort, dans le premier film ). Son clone, ayant absorbé les émotions et souvenir de son modèle, se met à pleurer des larmes de sang, et détruit les bassins à fabriquer les clones à la mitrailleuse. A la fin, l'un de ses yeux est devenu totalement rouge. A la lecture du script, Carpenter jugea le résultat trop léger et un peu ridicule.

Le scénariste Peter Briggs tenta également sa chance en parfaite autonomie, alors que les droits du personnage étaient bloqués chez Dino De Laurentiis. Dans son traitement, le scénariste s'attarde sur le personnage de Fresno Bob, ancien camarade de Plissken à qui notre borgne préféré fait référence dans NEW YORK 1997 lors d'une discussion avec Brain. Bob, ancien membre des Forces Speciales Black Light, devient donc le "bad guy" du film. Selon Briggs, le film qu'il imaginait était très influencé par les écrits de William Gibson et comprenait des scènes d'action hallucinantes. Une fois le script fini, Briggs demanda à son agent de l'envoyer à Carpenter, Kurt Russell et Debra Hill, mais ce dernier refusa. Lors d'une soirée VIP, Briggs tenta d'en donner une copie à Carpenter, mais le metteur en scène ne put accepter le manuscrit pour une raison toute simple : il venait de signer pour écrire le film avec Kurt Russell, deux jours auparavant (l'annonce a été faite la semaine suivante). Pas de chance, Peter !

Plus de renseignements :
http://www.premiere.fr/Cinema/Photos/Reportages/L-histoire-secrete-de-Snake-Plissken-3782976

Annotation :

Dans les années 80, la maison de production Cannon tente tant bien que mal de porter l'histoire de SPIDER-MAN sur grand écran. De 1985 à 1990, Golan et Globus (les patrons de la firme) ont les droits du personnage en leur possession. Ne connaissant absolument rien du "comic book" original, ils décident de faire du super-héros une araignée géante. Après avoir envisagé Joseph Zito (INVASION U.S.A.,) et Toby Hooper (MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE), Albert Pyun (CYBORG) est embauché pour réaliser le film après son désastreux CAPTAIN AMERICA. Mais en avril 1990, le film n'étant toujours pas tourné, les droits sont revenus dans la besace de la Marvel. Peu de temps après, Cannon dépose le bilan.

Quelques années plus tard, James Cameron se colle à la rédaction d'un traitement de 47 pages pour la Carolco (RAMBO, T2), dans le cadre d'une de ses futures réalisations. Le scénario est jugé remarquable par beaucoup, y compris Stan Lee. On y trouve déjà les références à la toile organique du héros qui sera conservée dans le film de Sam Raimi. Côté casting, les rumeurs évoquent Leonardo DiCaprio en Peter Parker, Arnold Schwarzenegger en Dr. Octopus et Stan Lee en J. Jonah Jameson. Malheureusement, la faillite de Carolco en 1996 vient mettre un terme au projet qui sera racheté par la MGM.
(plus de détails : http://spidercameron.altervista.org/spider_ing_part01.html)

En 1999, Sony Pictures rachète le script de Cameron et en confie la réécriture à David Koepp. Le résultat est radicalement différent du projet du papa de TERMINATOR au point que son nom ne figure même pas au générique. Après avoir envisagé Roland Emmerich, Tim Burton, Chris Columbus, et David Fincher comme réalisateurs potentiels, c'est finalement Sam Raimi qui obtient ce Saint Graal pour le résultat que l'on connaît tous.

Annotation :

Avant de devenir un "reboot", le quatrième film de l'homme araignée devait être une suite de SPIDER-MAN 3.
Le projet débute en 2008, avec l'équipe de la première trilogie aux manettes. James Vanderbilt (ZODIAC) est embauché comme scénariste. Les méchants envisagés sont le Vautour (John Malkovitch), la Chatte Noire (Anne Hathaway) et le Lézard (Dylan Baker qui se transformera enfin après deux films sous les traits du Dr. Connors). Les divergences artistiques entre le metteur en scène et le studio engendrent l'annulation de ce quatrième opus, en janvier 2010. Cependant, Sony ne voulant pas perdre les droits du personnage, un "reboot" de la franchise est immédiatement mis en chantier.

Plus de renseignements :
http://spiderman.wikia.com/wiki/Spider-Man_4_%28cancelled_film%29

Annotation :

Pendant sa longue période de gestation (plus de dix ans), le scénario de ce RAMBO IV a bien évolué. L'une des premières versions voit le rôle titre obligé de négocier (au couteau) avec des suprémacistes blancs ayant kidnappé sa famille. Plus tard, l'histoire est transformée en une prise d'otages au siège des Nation Unies où Rambo exerce son rôle de diplomate (sic), l'un des terroristes étant son fils adoptif. Une version totalement différente voit le héros en sergent instructeur dans une école militaire. Aux alentours de 2003, Luc Besson est même envisagé comme réalisateur potentiel. On ne sait pas cependant quelle version il était supposé tourner.

Annotation :

Le scénario DINOSAUR, écrit par Walon Green (LA HORDE SAUVAGE, SORCERER) devait initialement être confié aux bons soins de Paul Verhoeven. Selon le scénariste, "c’était un film sans aucun dialogue que Paul Verhoeven devait réaliser et qui aurait été produit par Jon Davison, son producteur de ROBOCOP. Je l’ai écrit comme un film muet. Nous l’avions conçu comme un film d’atmosphères avant tout. Phil Tippet (ROBOCOP, JURASSIC PARK, STARSHIP TROOPERS) était en charge des effets spéciaux et s’apprêtait à recréer le monde du Crétacé. Mon histoire était assez simple, un peu à la manière de ce que Gérard Brach avait écrit pour LA GUERRE DU FEU, avec simplement des dinosaures à la place des humains. Disney a finalement fait ce film douze ans plus tard mais sous une forme tout à fait différente."
Plutôt éloigné du résultat définitif, non ?

Plus de renseignements :
http://www.capturemag.net/sur-ecoute/la-croisade-des-films-maudits/