Bibliothèque Spielberg

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Je dois beaucoup à Jean-Pierre Godard, qui doit être l'un des premiers à avoir écrit sur Spielberg - le premier en France, peut-être. En tout cas, l'ouvrage qu'il avait publié chez Rivages, et qui a fait l'objet de deux éditions (la première s'arrêtant au milieu des années 80, la seconde augmentée prolongeant son travail jusqu'à La Liste de Schindler), a été le premier que j'ai lu et relu - cela se voit à l'état des deux livres que je possède...
Mêlant enquête sur le parcours humain et professionnel du cinéaste, et analyse poussée de sa mise en scène, cet essai offrait une approche très complète, qui évoquait également l'implication de Spielberg comme producteur. Je garde un souvenir ému d'un décryptage d'une scène-clef de Jaws, grâce auquel j'ai commencé à comprendre les dessous d'une mise en scène, et le génie singulier de Spielberg dans cet exercice.
Une première approche qui, pour moi, a été déterminante.

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Le deuxième livre que j'ai lu sur Spielberg, après celui de Godard. Je l'avais trouvé à la bibliothèque de mon quartier, dans une version qui, dans mon souvenir, s'arrêtait à la moitié des années 80. Une version complétée est ressortie en 2005, que je possède mais dans laquelle je ne me suis jamais replongée. La présentation aride et assez chiche en illustrations (toutes en noir et blanc) donne à ce livre un aspect rébarbatif et en fait une lecture poussive. Dommage car, dans mon souvenir toujours, il me semble qu'il était riche en informations pertinentes.

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Paru dans la collection du Monde consacrée aux grands maîtres du cinéma, ce petit ouvrage a le mérite de proposer une première approche du travail de Spielberg. N'attendez pas d'analyses poussées ni de grandes explications techniques ou thématiques, on en reste aux classiques du sujet. Mais dans le registre, c'est bien fait, et joliment illustré.

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Comme son titre l'indique, c'est un dictionnaire, qui mêle des articles consacrés aux collaborateurs du cinéaste à d'autres thématiques ou analyses d'une grande pertinence. Clément Safra est un fin connaisseur de l’œuvre de Spielberg, et pour une entrée poussée dans son travail, ce livre est l'une des meilleures clefs qui soient.
Le cahier photo central, qui illustre en images quelques obsessions visuelles du réalisateur, est particulièrement exemplaire.

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Premier film de Spielberg que j'ai vu en salle, un an après avoir vu E.T. pour la première fois à la télévision - un an après que ma vie a changé, pour le dire autrement. Le sujet m'excitant particulièrement, j'ai donc accumulé une documentation considérable sur ce long métrage dinosauresque, avant et après sa sortie, sous forme de magazines et de livres.
Il fallait donc se lever tôt pour me surprendre et m'en apprendre sur Jurassic Park. Ce hors-série de l'excellente revue Rockyrama réussit l'exploit haut la main. Plus qu'une adjonction pertinente aux trois numéros que ses journalistes ont consacrés à l'oeuvre de Spielberg (cf. au-dessus), il s'agit d'une plongée en profondeur dans la fabrique du film, dans ses répercussions, ses échos scientifiques, dans ce qu'il a changé (pour le pire et le meilleur) pour le cinéma à grand spectacle ; mais aussi une promenade parmi ses acteurs et ses techniciens, notamment ceux qui ont rendu le miracle possible.
Une enquête plus que complète, qui dit tout et plus encore sur Jurassic Park, avec en prime le ton Rockyrama, mélange de sérieux, de compétence et d'humour qui fait merveille. Un indispensable pour les amoureux de grosses quenottes sur grand écran (du moins, quand elles sont filmées avec un scénario digne de ce nom et par un réalisateur inspiré).