Au coeur de la nuit : James Gray

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James Gray signe avec Little Odessa une première oeuvre assez maîtrisée, axant son film sur la relation entres deux frères et proposant déjà une élégante mise en scène pour mieux capter les vices de Brooklyn. La violence est déjà présente, notamment dans la vision de la nature humaine, et il la met en avant sans fioriture et avec justesse. Avec une mise en scène dynamique, mélancolique et sachant nous immerger au cœur de cette violence quotidienne, il propose, dès ces 25 ans, une oeuvre forte et réussie, sublimant par la même occasion les nuits de Brooklyn ainsi que les comédiens, tant Tom Roth que le jeune et surprenant Edward Furlong.

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C'est au cœur d'une mafia en ce début de XXème siècle que James Gray nous immerge, où il va mêler dramaturgie et violence, le tout avec puissance, émotion et dans une ambiance sombre et étouffante. Un petit bijou du film noir.

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Une oeuvre aussi puissante que tendue et palpitante, James Gray offre avec We Own the Night un modèle du genre, une oeuvre aux accents shakespeariens où chaque mètre de pellicule est riche et chargé d'émotion.

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Quittant le genre du film noir, James Gray se lance avec immense brio dans la dramaturgie, mettant en place un émouvant triangle amoureux, et sachant bien faire ressortir toute la tristesse du récit, notamment à travers son personnage principal.

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Comme toujours chez James Gray c'est visuellement magnifique, mais là il pêche du côté de l'histoire, pas toujours bien maîtrisée et parfois même grotesque, dommage car il y avait tout de même de bonnes choses, notamment la vision du NY et de l'immigration dans l'entre deux-guerres.

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En évoquant la vie de Percy Fawcett, James Gray quitte sa jungle urbaine new-yorkaise pour l’Amazonie, évoquant alors une quête folle et passionnante, qui sera réalisable au détriment de toute logique ou de sa famille. Une oeuvre hantée, surprenante et d'une beauté sidérante.

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Avec Ad Astra, James Gray délaisse la Terre et se lance pour la première fois dans la science-fiction et propose une oeuvre à l'image de l'Espace, à la fois immense, angoissante, toujours fascinante et un peu hostile, avec un parfait Brad Pitt devant la caméra et des images envoûtantes et parfois inoubliables.

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James Gray revient dans le New York du début des années 1980, et propose une œuvre intimiste, réfléchie et plutôt sensible.
Pourtant, derrière l'apparence sensible, il met surtout en scène l'hypocrisie humaine, opposant les convictions théoriques avec la pratique, ce qui fonctionne parfaitement.
De même pour sa finesse dans la mise en scène, les plans soignés ainsi que des séquences qui fonctionnent avec grand brio, à l'image de celles dans les écoles.
Pourtant, tout n'est pas parfait, à commencer par un manque de force et d'intensité dans les enjeux dramatiques, l'impression qu'il ne sait pas toujours où il va ainsi que des messages qui, parfois, manquent de finesses.