Aberrations filmiques en 2023

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Suite lointaine de l'immense "La 317e section". Film inoubliable et surtout crépusculaire sur les regrets, les blessures jamais refermées de la guerre, la renonciation à l'Europe, entre Indochine, Algérie et la mer, toujours éternelle. Crépusculaire dans son histoire, sa narration, ses tiroirs scénaristiques et aussi mais surtout sa photographie d'une très rare élégance, ses ambiances brumeuses et hivernales.
Sublime, tout simplement sublime.

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Glacial, implacable et ignoble, un faux rape-&-revenge qui démarre comme tel mais qui par une écriture virtuose devient rapidement un drame extrêmement réaliste et froid sur les petites lâchetés du groupe, prêt à tout pour se sauver.

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Œuvre culte, film onirique et par moments poétique. J'ai apprécié la dimension spirituelle en fin de métrage.

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J'ai du mal à savoir quoi en penser. D'une part, c'est esthétiquement très très réussi et ça me fait dire que Linklater a compris comment rendre l'ambiance oppressante et paranoïaque de K. Dick à l'image. Les séquences verbeuses et éclatées structurellement ajoutent beaucoup à l'ambiance et à l'esprit. Néanmoins, je trouve que A Scanner Darkly s'arrête là, à ces quelques bonnes (très bonnes) idées. Les personnages, à l'exception de celui incarné par Robert Downey Jr sont maladroitement amenés ou trop peu développés, le film s'arrête au moment où il semble démarrer, et chaque axe narratif s'arrête dès le préambule. Dommage, mais tout de même une expérience visuelle unique.

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"Le sacrifice de la vie est une chose terrible, y'en a qu'une de pire: le sacrifice de l'honneur"

Comme toujours avec Pierre Schoendoerffer, un film magistral sur la guerre et la condition humaine.

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Thriller politique carré mais sans risque ni personnalité. Autant le sujet de l'assassinat de Park Chung-Hee par son chef des services secrets est passionnant, autant il a été beaucoup mieux exploité par Im Sang-Soo avec President Last Bang. Un film propre mais sans réelle tension malgré une exploitation du thème du pouvoir intéressante.

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Casting inspiré, réalisation un peu classique mais dynamique et un traitement autrement plus intelligent et moins binaire sur cette période l'histoire religieuse.

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Ridley Scott a fait bien pire, bien bien pire. Film à grand budget qui se regarde très agréablement, de belles images et un Matt Damon inspiré. Seul sur Mars ne réinvente pas la SF (je ne le sens pas très "seul" le Matt en fait) et ne propose pas autre chose qu'une belle histoire, au final très hollywoodien. Pas plus mais c'est déjà bien.

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Très marqué par son époque (clipesque, esthétique techno, combats qui se veulent techniques mais qui ont pris un coup de vieux), Blade se regarde avec un plaisir coupable pour son aspect devenu kitch et dépassé, et un vrai plaisir de cinéphile pour sa bisserie de luxe généreuse et ses personnages qui en font des caisses.

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Dans la lignée du I mais en encore plus clipesque, plus bourrin et plus généreux en brutalité baddass. Moins posé en atmosphère, plus cliché et authentique film d'action qui pose son cerveau par terre, le film évite de peu d'être un navet mais reste un spectacle acceptable.

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Mélancolique à en mourir, froid et millimétré, Claude Chabrol emmène pourtant Audran et Yanne dans un film intimiste qui est un thriller sans en être un. Façon de centrer son récit sur la relation entre l'homme et la femme, dans d'ultimes séquences magnifiquement interprétées (surtout Jean Yanne, impérial qui porte le film).

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John Wick 4 conclue honnêtement la saga je trouve. Sans être aussi bon que le premier (ou le second, dans un genre bis), je m'attendais à pire après avoir trouvé le 3 assez moyen. Même je suis conscient qu'il faut poser son cerveau pour apprécier des scènes d'action toujours aussi dantesques, le métrage reste trop long et ne va pas assez vite à l'essentiel.

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Autrement inférieur à la version de 1978, Abel Ferrara a tout de même essayé de développer des idées mais sans savoir comment les exploiter. Il en reste une copie de facture à peine correcte, aux acteurs malheureusement sous-exploités (un comble quand on voit le casting), une photographie terne et une narration paresseuse

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Petit court-métrage islandais sans surprise au regard du genre mais efficace

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Ah oui, c'est complètement con !
Mais il y a un casting de dingues qui cabotine comme pas permis, l'ambiance totalement "90s" et du too much popcorn qui me fait vraiment plaisir.
Et puis je serais même capable d'aller à 8/10 juste pour Nicolas Cage avec cette coupe de cheveux.

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-1.
Malgré l'ambiance humide de Pittsburg, malgré le festival de trognes et Bruce Willis, un thriller vraiment moyen.

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Moui... à mi-chemin entre le buddy movie policier bien en vogue à l'époque (et c'est raté à ce niveau) et une sorte de The Thing urbain, le film coche les cases, a quelques moments efficaces et ne va pas bien loin.

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Egérie du film underground américain de cette époque, Vincent Gallo débauche Christina Ricci et Angelica Houston pour ce drame à la trame simple mais à la réalisation aussi sobre qu'efficace. De beaux jeux d'acteurs, un pathos qui transpire (parfois un poil trop, Vincent Gallo souhaite vraiment occuper l'écran, moi, moi, moi) mais un drame humain, tout simplement humain.

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Sam Raimi, Bill Paxton, années 1990, ambiance Fargo. Et pourtant le film n'est pas plus connu que ça. Trois habitants d'une ville isolée retrouvent un magot (argent sale bien entendu) et tentent de garder la somme malgré les recherches de la police. Thriller qui se focalise plus sur l'éclatement des liens sociaux, amicaux et familiaux entre les protagonistes et sur la cupidité qui ira jusqu'à un dénouement tragique. Film bien exécuté, avec une belle photographie et surtout une direction d'acteurs phénoménale (c'est clairement un des meilleurs rôles de Paxton) mais dont le scénario et les ressorts souffrent malheureusement d'une certainement "grossièreté". On s'y attends, c'est trop gros et ça ne passe pas.

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Une des premières adaptations qui colle au récit original de King sans dévier. Pas de surprise pour ceux qui l'ont lu, mais une interprétation excellente de la part de Christopher Walken et un traitement sur la solitude qui portent un film au final pas si inoubliable mais avec une véritable marque et une ambiance hivernale crépusculaire.

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Moyenne de principe pour le casting (surtout cette bonne vieille trogne de Lance Henricksen) et cette ambiance neigeuse opaque bien années 1990. Pour le reste, quelques bonnes idées mais très mal exploitées, un scénario bateau mal dirigé et des dialogues en pilotage automatique.

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Depuis un moment, rares sont les films récents que je trouve réellement réussis. Fainéantise d'une part, mauvaise foi de l'autre peut-être. Coproduction internationale sur le cas Onoda, dernier soldat japonais à s'être rendu en 1974, le traitement sobre et intelligent de l'honneur, la solitude de ces hommes d'une part et d'une part intelligente d'objectivité envers leur déni paranoïaque et des crimes qu'ils ont pu commettre en temps de paix en font un vrai grand film. Acteurs talentueux, élégance de la mise en scène et de la photographie. Je trouve habituellement les films trop longs mais près de 2h45 ne sont ni trop ni pas assez.

Annotation :

Un film de possession classique mais réactualisé au goût de 2022. Classique, efficace, sans plus. Sophie Wilde porte entièrement le film sur ses épaules contrairement au reste du casting assez fade.