Cover Primavera Sound Festival 2017 // Live Report

Primavera Sound Festival 2017 // Live Report

Voici un rapide Live Report des concerts auxquels j'ai assister lors de l'édition 2017 du Primavera Sound Festival, à Barcelone.
Classé par ordre chronologique, sans distinction de préférence ou de popularité.

Et comme d'habitude, la qualité de la programmation était bien trop ...

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28 personnalités

créee il y a presque 7 ans · modifiée il y a presque 2 ans

Formation

Formation

Annotation :

Ouverture du festival.
Premier concert, première grosse attente. La découverte du premier album de ce groupe m'avait plutôt intrigué, non pas par l'objet en lui-même (sorte de disco-punk surpuissante, cousin lointain d'LCD Soundsystem) mais par le potentiel scénique qui pouvait se dégager d'une telle énergie.
Manque de pot, si l'énergie est belle et bien présente, tout semble calculé, dans la retenue, et cela fait perdre beaucoup de point au capital sympathie de la formation justement, de même que l’homogénéité et de la répétition qui se dégage des compositions du groupe, plus frappante encore que sur disque. Une recette, un son pas tout à fait personnel, et l'impression de s'être un peu fait avoir, avec un groupe prometteur mais d'une rare lourdeur. A force de trop vouloir soigner son image de rockeurs rebelles, on perd en pertinence et en subtilité.
Un poil vain et surtout cabotin, dommage.

Romare

Romare

Annotation :

Ouverture du festival.
Contrairement à mes amis, je ne connaissais pas du Romare.
Et bien que ce ne soit pas un coup de cœur, ce fût un moment très agréable. Accompagné d'un bassiste-flûtiste et d'un batteur, le jeune homme délivre une musique aérienne, dépaysante et on ne peux plus décontracté, bien qu'un peu facile. Difficile de ne pas penser aux jams géantes de Caribou, où les enchaînements et les morceaux semblent couler de source, dans un feeling salvateur, même s'il manque ce petit quelque chose, un soupçon de recherche et d'inspiration peut-être, qui pourrait vraiment lui faire tenir la comparaison avec ce dernier.

No Zu

No Zu

Annotation :

Ouverture du festival.
Impossible de faire plus carnavalesque. Démesuré, grotesque, kitsch mais irrésistible, un groupe à l'humour décapant et au son gonflé. Dansant et groovy à souhait, la spirale estivale emporte tout sur son passage, y comprit le bon goût. Mais qu'importe : un sacré groupe de scène, idéal pour clôturer cette première nuit de festivité.

Annette Peacock

Annette Peacock

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Premier jour.
Annette Peacock, c'est pour moi une découverte tardive, mais singulière, d'un de ces disques (le seul véritablement officiel ?) datant des 60's. Depuis, difficile d'avoir des nouvelles de la dame, tant ses apparitions semblent aussi discrètes qu'intraçables. Et voici qu'en 2017, son nom apparaît, l'air de rien, sur l'affiche de Primavera, un peu à la manière de celui de Current 93 l'an passé.
Discrète, c'est sans doute l'adjectif convenant le mieux à ce concert : apparaissant comme elle disparaîtra par la suite sur la scène de l'Auditorium, sans un geste et sans un mot, sous un halo de lumière mauve, la suite n'en sera que plus déconcertante : comment une artiste capable de livrer une performance si émouvante et juste, touchée par la grâce, peut-elle rester encore si confidentielle et se cantonner à de rares prestations délivrer uniquement lors d’événements comme celui-ci, sans annonce en grande pompe ni once d'exclusivité ?
Caché sous son chapeau, nous ne verrons jamais les traits de son visage, pas plus que ses mains parcourant le piano à queue sur lesquelles elle égrène les accords de morceaux plus fabuleux les uns des autres, à la manière de standards de jazz, m-futuriste mi-suranné. Sa voix est irréelle, hors du temps et d'une précision bouleversante. Bien qu'assez loin de ses frasques expérimentales qui l'ont fait connaitre jadis, difficile ici de ne pas y entendre un amour profond de la musique d'avant-garde, la recherche de nouvelles harmonies. Un spectacle parfois désincarné mais d'une grande pureté.
Était-ce vraiment Annette Peacock, était-ce un songe ? On est en droit de se le demander après l'apparition de ce fantôme, laissant planer autour de lui un mystère et une fascination plus ample et dense que jamais : nous n'en serons pas plus sur cette grande dame cette fois-ci, mais nous savons désormais qu'elle pourrait devenir le genre d’icônes découverte sur le tard, au seuil de son existence, mais plus transcendante et bouleversante que jamais.

This Heat

This Heat

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Premier jour.
Ou plutôt "This Is Not This Heat". Né des cendres de son groupe originel, la formation (amputé de son bassiste, décédé en 2001) s'est désormais entouré d'une pléthore de nouveaux musiciens on ne peux plus talentueux, dont James Sedwards, brilliant disciple de Thurston Moore sur ses dernières tournées. Le son est unique, violent, déroutant, ponctué par les chants et rythmes à la fois chamaniques et industriels de Charles Hayward, batteur possédé et possédant. Sans être un grand connaisseur ni même admirateur des deux disques du "Heat", se retrouver face à de tels musiciens capables d'explorations sonores aussi profondes à de quoi laisser pantois, surtout lorsque tout cela se déroule dans l'humilité et le dépouillement le plus total. Un mur de son qui marche au pas, complexe, bruitiste et incantatoire, pour une expérience unique. Très grand formation, très grand concert.

Arcade Fire

Arcade Fire

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Premier jour.

Gojira

Gojira

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Premier jour.
Vu très rapidement, nos "fiertés nationales" n'ont pas à rougir de leur statut. Efficace, généreux, les mecs font le show et le public est on ne peux plus réceptif. Maintenant le métal et moi ça fait deux, donc difficile de prendre part à l'engouement malgré tout, bien que l'énergie et la bonhomie de ces mecs soient très communicatives.

BADBADNOTGOOD

BADBADNOTGOOD

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Premier jour.
Peu de souvenirs, vu de loin, pas vraiment captivé.

Slayer

Slayer

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Premier jour.
Oui bon, là d'accord. Jamais été fan de métal, ni de ce genre de show, mais là, quel pied !

Aphex Twin

Aphex Twin

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Premier jour.
Un nom très lourd de sens dans mon parcours musical : Aphex Twin, c'est mon éveil à l'IDM, une grande part de mon adolescence, et un explorateur du son qui n'a cessé de me fasciner depuis. Cependant, force est de constater que mes préférences dans son travail éclectique et ô combien prolifique vont vers ses frasques les plus apaisées, ses "Ambient Works" et consorts en somme.
Hors, ce soir-là Aphex nous sort un set d'une rare violence. Tribale, c'est une ode aux rythmes saccageurs, aux beats malades, labyrinthiques et toxiques, mais sans une once de mélodie ou de nappes synthétiques.
Art total, au VJing/mapping fascinant et hautement possessif : de cinquième rang je suis rapidement passé loin derrière, tant le son était fort, puissant, physiquement intenable. Accepter de rentrer dans cette trance aux limites de la folie ou y résister pour sauver ses tympans et un soupçon de raison : c'est ce dernier choix que j'ai fait malgré moi, retenu par des limites que je ne peux me concéder à franchir.
Je suis donc peut-être un peu passé à côté, je ne m'attendais pas à une performance si brutale mais cela est bien le propre de l'artiste, et heureusement : être là où on ne l'attend pas, déstabiliser, toujours devancer son public. Et pour tout ça, même si j'imaginais cette rencontre tout à fait autrement, merci Aphex.

Phurpa

Phurpa

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Deuxième jour.

Sinkane

Sinkane

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Deuxième jour.
Vu rapidement, mais assez parlant : un groove dingue, avec des sons hétéroclites mais formant un ensemble très cohérent. Et une pêcher d'enfer, le genre de classe qui file le sourire pour le reste de la journée. Tout ce qu'il me fallait pour me remettre de la cérémonie noire et introspective des chamans de Phurpa.

The Growlers

The Growlers

Annotation :

Deuxième jour.

Sampha

Sampha

Annotation :

Deuxième jour.
J'ai vu simplement le début, ça m'a beaucoup trop rappelé l'album que j'avais trouvé assez ennuyant, bref ça ne m'a pas captivé du tout. Next.

Mac DeMarco

Mac DeMarco

Annotation :

Deuxième jour.
Après son concert fort sympathique en 2015, c'est cette fois-ci à la tombée de la nuit que le trublion fait son entrée. Un concert forcément ultra décontracté, avec un pianiste s'ajoutant à la bande habituel (dont un batteur en peignoir qui finira dans le plus simple appareil). Le bon goût est quand à lui toujours aussi malmené, à l'image du grand final, où un Mac DeMarco en slip et jamais à court de rôt n'en finit plus d'exécuter des poses et des pas de danses délirants. Un peu lourd, mais c'est bien pour ça qu'on l'aime.
PS : On le croisera plus tard avec mes potes dans la soirée au milieu des spectateurs du festival, complètement défait, revenant visiblement d'un after plus qu'arrosé (Turpule tmtc).

The xx

The xx

Annotation :

Deuxième jour.
Devenu fan assez tardivement du premier opus du groupe, le tournant musicale du Troisième effort studio m'avait pourtant bien refroidi, me laissant entrevoir une sorte de point de non-retour entre le groupe et moi. C'est donc avec une certaine appréhension que je rejoint la grande scène du Primavera, où une foule dense comme rarement est déjà là.
Sur scène, la traditionnelle sobriété du trio fait pourtant mouche, et les pas de danses mal assurées d'Oliver appose un charme fou au groupe à la fois élégant et maladroit mais surtout touchant. Le set défile agréablement, les titres les plus dance se révélant taillés pour la scène, et le groupe établissant avec le public une surprenante connexion.
Un rappel (chose rare à Primavera), trois petits tours et puis s'en vont : la magie à opérée, et même s'il manque une dimension transcendante à laquelle la musique atmosphérique de ces XX semble pouvoir prétendre, il y a au final peu de choses à redire tant la sincérité et le plaisir est palpable, communicatif. Un bon moment.

Run the Jewels

Run the Jewels

Annotation :

Deuxième jour.

Jamie xx

Jamie xx

Annotation :

Deuxième jour.
Pas grand chose à relever, une sorte de DJ set disco mou du genou où émergeront plusieurs titres de Franck Ocean (grand absent de dernière minute de cette édition que le set de Jamie XX remplace, rappelons-le) et des références appuyés à son groupe initial.. Plutôt pénible.

Flying Lotus

Flying Lotus

Annotation :

Deuxième jour.

Weyes Blood

Weyes Blood

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Troisième jour.
Il y a pire que de commencer une journée par la fin d'un set acoustique et intimiste (une tente de 20m2) de Weyes Blood. Belle voix et compositions sensible, ces trois chansons auront suffit pour débuter ce dernier jour sous les meilleurs auspices.. Très agréable.

Shye Ben-Tzur

Shye Ben-Tzur

Annotation :

Troisième jour.

Angel Olsen

Angel Olsen

Annotation :

Troisième jour.
Pas hyper fan. Autant sur disque c'était plutôt chouette, autant en live, même si l'énergie est là, les automatismes et tics de compositions sautent aux oreilles et paraissent tout de suite moins supportables.. Dommage.

Van Morrison

Van Morrison

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Troisième jour.
Arrivé vers la fin, connaissant peu le bonhomme hormis le culte "Astral Weeks" (datant quand même de.. 1968), le parti pris scénique "Las Vegas" tout en costard et ambiance brass band a de quoi rebuter. Pourtant, aux premières notes de "Brown Eyed Girld", impossible de résister et de ne pas chanter à tue-tête un des plus fameux "sha la la la la" de l'histoire de la musique.. Sympathique.

Seu Jorge

Seu Jorge

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Troisième jour.

Grace Jones

Grace Jones

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Troisième jour.
Vu de loin, dans sa dernière partie en attendant Arcade Fire, ça avait l'air sacrément bien foutu, survitaminé et musical, à base de danses endiablés, de décors et costumes tribaux et de lights urbaines. Petit regret de ne pas avoir été la voir plus près et plus longtemps.. 69 ans vous dites ? D'accord.

Arcade Fire

Arcade Fire

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Troisième jour.

Preoccupations

Preoccupations

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Troisième jour.

Mannequin Pussy

Mannequin Pussy

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Troisième jour.

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