Cover De fraîches flâneries feutrées (top albums 2020 annoté)

De fraîches flâneries feutrées (top albums 2020 annoté)

Webeux aux oreilles insatiablement curieuses, voici un top qui égrainera tout au long de l'année mes albums favoris de 2020, avec je l'espère quelques pépites méconnues à partager avec vous. J'essaye de varier au maximum mes écoutes, avec des préférences pour les voyages atmosphériques et ...

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176 albums

créee il y a presque 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Mestarin kynsi
7.4
1.

Mestarin kynsi (2020)

Sortie : 17 avril 2020 (France). Black Metal, Psychedelic Rock

Album de Oranssi Pazuzu

Florian Sanfilippo a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai tellement été scotché par cet album que j'y ai consacré une critique, que je vous invite à lire sur la page de l'album !

Style : Black metal progressif, trip mystique et album-somme
Key track : aucune

Eden in Reverse
7.4
2.

Eden in Reverse (2020)

Sortie : 19 juin 2020 (France). Prog Rock, Rock, Psychedelic Rock

Album de Hail Spirit Noir

Florian Sanfilippo a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'aurais aimé faire une chronique de cet album tant il m'a bouleversé. Hail Spirit Noir sont désormais dans le panthéon du black metal progressif, et du rock progressif tout court pour le coup, tant l'album s'émancipe de ses racines noires pour aller toucher le cosmos lointain. En hommage aux vieux films SF des sixties-seventies, Hail Spirit Noir sort les claviers vintage et les FX d'antan pour les marier à ses mélodies mystérieuses et tristes, puissantes et oniriques, qui rappellent le meilleur d'un Genesis -époque Gabriel. Le chant y est pour quelque chose, et est ici d'une classe olympienne, tout comme l'instrumentale et l'agencement de chaque passage, d'une beauté remarquable, d'un flegme digne d'Ulver. Hail Spirit Noir a encore évolué, après 3 albums excellentissimes déjà et qui marchaient petit à petit vers un son plus nuancé et toujours plus expérimental. Si le cinquième album suit la course tranquille, l'esprit deviendra légende.

Style : Rock "sci fi vintage" progressif, Metal expérimental
Key Tracks : TOUT ! TOUT ! TOUT !

Solitude
8.1
3.

Solitude (2020)

Sortie : 4 août 2020 (France). Djent

Album de Cloudkicker

Florian Sanfilippo a mis 9/10.

Annotation :

J'avais jusque là que peu d'idée de ce qu'étais Cloudkicker, ce one-man-project de Djent qui a été précurseur dans toute la vague de solitaires amateurs de binarisme prog à la Messhuggah. Formé en 2007, le tabasseur de nuage n'a pas chômé, sortant albums sur albums, et "Solitude" est le second que j'écoute à peine, après son premier et fameux "The Discovery" qui ne m'avait pas scotché plus que ça. Et bien là, Diantre, poh la la, quelle claque !!! Je n'ai jamais entendu de Djent instrumental aussi bien fait, avec une production organique à mille lieu du mix plastique de 99% de la scène, avec un sens de l'épique et de la progression harmonique sublimes, des émotions sincères, une rythmique hallucinante ... c'est du très grand metal instrumental, un régal de bout en bout. Bon ... faut que je me fasse le reste de Cloudkicker, car s'il a été aussi inspiré qu'en quarantaine, y'a moyen que je le revoie biiiien à la hausse, ce gaie luron de la sept corde.

Genre : Post Metal/Djent organique et magnifique
Titres clés : Sandö, Banqiao, Ashtabula, What They Do Is Not Art

Konkret Musik
7.7
4.

Konkret Musik (2020)

Sortie : 6 juillet 2020 (France).

Album de Gösta Berlings Saga

Florian Sanfilippo a mis 9/10.

Annotation :

Des suédois inconnus, et qui pourtant mériteraient tant d'éloges, car leur sens de la musique progressive est d'une force rare, d'une fertilité magistrale, d'une expansivité qui va croissante et nous rappelle King Crimson. Après un "Sersophane" merveilleux en 2016, puis un "Et Ex" plus électro en 2018, "Konkret musik" coupe la poire en deux, entre synthétisations ultra-chiadées et évocations rock d'une précision de jazz. C'est cinématographique, ample et ça prête à des rêves fous, c'est du Gösta Berlings Saga, avec un oeil dans le passé luxurieux, et les instruments tournés vers le futur foisonnant de découvertes, d'assemblages hétéroclites et puissants. Une musique qui requiert certes de l'attention et de l'ouverture d'esprit, mais surtout des trippes et un coeur grand ouvert sur la beauté des sons imbriqués. Superbe.

Style : Rock prog instrumental et totalisant
Key Tracks : The Pugilist, Slapad, To Never Return

Metropolis (Live)
5.

Metropolis (Live) (2020)

Sortie : 8 mai 2020 (France).

Live de The Physics House Band

Florian Sanfilippo a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un premier LP en 9 ans d'existence, et c'est un album live ! Ah ah on peut dire que The Physics House Band a l'art du troll, ou plutôt celui de l'expérience. Car c'est une putain d'énorme expérience que ce Metropolis, qui revisite les 3 EP du groupe avec une vibe et un son que seule la captation live peut nous fournir. Parfaite coquille, parfaite perle qui transcende même les enregistrement originaux (pourtant déjà excellents). Le groupe nous plonge dans une extase instrumentale, une sorte de parachèvement de genres si fertiles et explorés ces dix dernières années, à savoir le math rock, le rock psychédélique et le rock progressif. L'album est les trois à la fois, mais dans un condensé résolument moderne, loin des gimmicks de nerds des précieux pères, loin des flatteries purement démonstratives des assommants rejetons de la scène. The Physics House Band joue la partition qu'il a fond des tripes et bien planté dans l'coeur, point barre. Et c'est juste parfait, avec la dose de jazz rock elle aussi parfaite pour ajouter à la complexité et à la beauté des morceaux une touche d'immortalité.
C'est un grand album, qui mérite je crois chacun des oxymores très flatteurs que je viens d'employer.

Style : Transcendance math-rock-jazz-prog-euuuh
Key tracks : Calypso, Holy Caves/Surrogate Head

Mystic Familiar
6.8
6.

Mystic Familiar (2020)

Sortie : 31 janvier 2020 (France). Experimental, Electronic

Album de Dan Deacon

Florian Sanfilippo a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Pfiuh la la, difficile de cerner cet album avec des mots tant il nous élève, nous enlève de notre lugubre quotidien nuageux afin de nous proposer le voyage dans une dimension autre, définitivement colorée, avec une mélancolie qui déferle aussi vite que le bonheur lui fait face, et explosent toutes ces émotions en bouquet sucrés-salés. Comment ne pas craquer à l'écoute du premier titre "Become a Mountain", qui est un tube pop planétaire, d'une beauté inouïe ... le reste de l'album a l'étoffe quasi-symphonique de ce voyage lumineux, aussi expérimental que sage ou dansant, qui brasse tellement d'influences variées qu'on en perd la boule (du krautrock au post-minimalisme, du dance-punk à la pop psyché... le voyage est si charnu, si beau !). Ecoutez, et vous verrez. J'ai découvert Dan Deacon avec cet album, et j'ai très, très hâte d'écouter le reste. Dans le top five de l'année ... hé hé !

Style : Indietronica, Pop psychédélique et progressive
Key Tracks : Become a Mountain, Sat By a Tree

Nothing as the Ideal
7.3
7.

Nothing as the Ideal (2020)

Sortie : 4 septembre 2020 (France). Psychedelic Rock

Album de All Them Witches

Florian Sanfilippo a mis 9/10.

Annotation :

Vénérons les ! Les ricains de All Them Witches sont ce que le blues-rock a connu de mieux depuis ... Franchement depuis des décennies je dirais. D'album en album, le combo des pâles garages a déployé une force créatrice rarement vue sur la scène actuelle, à la fois capable de résister les vieux démons de Led Zeppelin et de les marier au stoner rock plus récent, avec une dimension astrale qui donne le tournis, le tout forgé dans un son très "raw" qui finit de doter d'All Them Witches d'une patte remarquable. Le Songwritting prend ici une tournure plus acérée, car c'est l'album le plus "heavy" du groupe, qui n'hésite pas à sortir la grosse rythmique bien grasse, sur "Enemy of My Enemy" ou "Light Out", tandis que les titres plus longs laissent la part belle à la viscosité progressive ("See You Next Fall", "Rat in Ruin"). Après un précédent album un peu sage (ATW en 2018), All Them Witches nous sert ce qui est, je pense, son album le plus punchy, à la fois le plus facile d'accès (on sent que le groupe a pris un plaisir enfantin à pondre ça !) mais également le plus riche, qui met en avant toute la fougue et la verve d'un groupe incontournable du rock contemporain. A classer auprès d'un King Gizzard ou d'un Osees, ni plus ni moins.

Style : Rock psychédélique foisonnant
Key Tracks : Enemy of my Enemy, 41, See You Next Fall

Heart Math
7.6
8.

Heart Math (2020)

Sortie : 7 août 2020 (France).

Album de The Gaslamp Killer

Florian Sanfilippo a mis 9/10.

Annotation :

The Gaslamp Killer, cet amerloque un peu méconnu, est pourtant un fin musicien, qui a su apporter une vraie plu value artistique au genre parfois clos de l'hip hop instrumental. Avec ses apports de tous horizons, sa patte très jazzy (mais bien différentes d'un Flying Lotus par exemple), son groove et son audace technique (les instruments déménagent, les rythmiques claquent, c'est du très haut niveau de songwritting, là où plein d'autres DJ axent leurs compos sur quelques patterns mélodiques tournés en boucles) ... bref, avec tout ça, Gaslamp Killer a été capable de délivrer deux excellents albums, en 2012 puis en 2016. Cette année, il revient avec un troisième projet, son plus ambitieux, car sur 15 titres, 13 invitent un artiste afin de forger quelques uns des meilleurs moments musicaux de l'année. Ce qui est fou avec Heart Math, c'est que chaque invité a pu insuffler son univers musical dans un morceau, même quand celui-ci ne dépasse pas les 2 minutes. Un exploit, appuyé par une prod organique ultra bien dosée ,et une volonté de vraiment aller au fond des choses tout en ne négligeant jamais le fun et la spontanéité. Bref, une grosse mandale que cet album, l'un des meilleurs de l'année, et un futur classique du genre, espérons le, car franchement, toutes les saveurs et les talents y sont, y'a plus qu'à laisser mûrir.

Style : De l'hip-hop instrumental à son apogée stylistique
Key tracks : God Willing, Hooked on Classics, One Take Jake

City Burials
7.1
9.

City Burials (2020)

Sortie : 24 avril 2020 (France).

Album de Katatonia

Florian Sanfilippo a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Immenses Katatonia.

Les suédois sont partis du death-doom metal, à la fin des années 80, pour ensuite se parer de sombres dorures gothique, puis d'une influence atmosphérique toujours croissante, ne négligeant jamais la force du metal alternatif, distillant leur passé death pour conférer à leurs hymnes une mélancolie rarement égalée. Le groupe a évolué en totale périphérie de ses confrères, et il est peu pertinent de les comparer à Opeth ou autres Amorphis, Paradise Lost ou Tool, tant Katatonia a sa patte. Certains la trouve répétitive, elle l'est en un sens, je vous l'accorde.

En 2016, le groupe délivre son album le plus touffu et abouti, progressif et jazzy, "The Fall of Hearts". En 2020, après un risque de split indéfini, l'envie a repris pour Jonas Renkse et Anders Nyström, les deux darons du band, de recréer quelque chose. Sauf qu'au lieu de rabâcher le passé, Katatonia nous a livré un "City Burial" osé et évolutif. L'album est bien moins progressif et tarabiscoté que le précédent, qui était déjà en soi une petite révolution après une série d'albums magnifiques mais prévisibles qui semblaient être un écho de "The Great Cold Distance". Ce "City Burial" pousse le son éthéré du groupe dans des retranchements trip-hop et art-rock (Laquer, Vanishers) , où le chant de Jonas Renkse s'épanouit comme jamais (The Winter of our Passing), où les instruments se mutent en de discrets mais implacables métronomes. Y'a un côté assez "Soen" dans cet album que j'ai adoré, dans les riffs surtout. Une tristesse de fond enveloppe l'auditeur, ça monte au fil des morceaux et explose enfin avec "Fighters", qui fait partie des titres musclés avec "Behind the Blood" qui a un côté death melo du tonnerre. Autrement, le propos est posé, frôle parfois le kitsch ("Vanishers" et son chant féminin très gothique-doom) mais reste toujours majestueux, retenu mais finalement si flamboyant .

Car Katatonia est devenu une flamboyance dans un ciel aux torrents de larmes. Cette nouvelle mue constitue une larme de plus, une larme d'une pluie à la beauté muette.

Immenses Katatonia !

Style : Metal alternatif mais essentiel
Key songs : Heart Set to Divide, Lacquer, Neon Epitaph, Untrodden

Music for Working Out
7.2
10.

Music for Working Out (2020)

Sortie : 10 janvier 2020 (France).

Album de Aiming for Enrike

Florian Sanfilippo a mis 9/10.

Annotation :

Si le math rock à senteurs électroniques devait avoir un maître, ça serait Holy Fuck. Son disciple serait Battles, mais voilà Battles s'est bien trop popifié, alors Aiming foir Enrike a toutes ses chances de faire très mal dans la scène dansante des mauvais rejetons scientifiques du post-rock. "Music for Working Out" est un pur concentré de bonne humeur et de talent, de disco-groove et de synthés magnifiquement cheaps. Les gars se paient même des délires dance-punk putain ! Comme un Kasabian sous acide psychédélique. Et crème de la crème : c'est 100% instrumental (parce que les voix c cool mais c chian ossi ). Les bras droits de Holy Fuck, vous dis-je !

Style : Rock mathématique aux mèches groovy-punk
Key Tracks : Don't Hassle The Hoff, Flat Beats

The New Abnormal
7.2
11.

The New Abnormal (2020)

Sortie : 10 avril 2020 (France). Indie Rock

Album de The Strokes

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Rhôôôô, y'a des comebacks qui font un bien terrible. Les mélancoliques enfants de l'indie rock, les garageux The Strokes, reviennent après moult déboires et side-projects aux qualités variables (notons surtout le très fertile et intéressant groupe de Julian Casablancas, The Voidz, qui a sorti deux albums que je vous conseille vraiment).

Le dernier album datait de 2013, c'était "Comedown Machine" et il avait reçu un accueil froid, tout comme son prédécesseur "Angles" en 2011. Je les trouvent très bons pour ma part, car ils se démarquent des premières heures du groupe, les plus cultes et accrocheuses certes, celles qui nous balançaient des voyages en Mélancolia avec une classe de post-adolescent désinvolte. Après un EP prometteur en 2016, The Strokes ont surmonté leurs tensions internes pour sortir "The New Abnormal".

Oui, cet album a un peu le cul entre deux chaises. L'ancien son réussit avec une émotion et un talent qu'eux seuls détiennent à nous faire monter la dans les larmes et la tourmente (The Adults Are Talking et Bad Decisions, pour ne citer que les plus mémorables). Mais derrière les accords uniques de Albert Hammond Jr et le chant lançinant de Julian, derrière la tristesse belle et foudroyante, il y a autre chose qui s'esquisse et se creuse. La part de nouveauté, d'expérimentations, est tenue mais présente, et se trouve vers "At The Door" et sur la seconde partie de l'album. Elle paraît moins frappante de beauté, mais est peut-être la plus audacieuse et intéressante au finale, car elle place le groupe en dehors de sa zone de confort - c'est ce qui avait fait râler les fans de la première heure sur les deux précédents albums, mais qui est aussi louable que nécessaire.

J'aime donc les deux facettes de cet album, l'ancien-son comme les nouveaux-bidule. Il suffit de se laisser porter, d'apprécier l'oeuvre pour ce qu'elle est, sans la comparer sans cesse aux avants ou aux "et si". "The New Abnormal" est un putain de bon album d'indie rock-pop, et c'est accessoirement ce que les Strokes on fait de mieux depuis fort longtemps. Un album à dorloter.

Style : de l'indie pop mélancolique et élargie
Key tracks : Bad Decisions, Ode To The Mets, The Adults Are Talking

Timeslips
12.

Timeslips (2020)

Sortie : 4 septembre 2020 (France).

Album de Tangents

Florian Sanfilippo a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Brillantissimes Tangents ... qui portent plus que jamais bien leur nom tant ils sont devenu un phénomène à part entière, en marge de la musique contemporaine, un genre totalisant à mi chemin entre la musique électroacoustique, le nu-jazz et le post-rock. Deux ans après un "New Bodies" de toute merveille, les jeunes Australiens expérimentent un peu plus dans le calme ambiancé, mais dieu qu'est ce que c'est magique, chaque morceau est blindé de surprises et évoque mille choses douces et puissantes, invite à un voyage totalement novateur que les oreilles curieuses absorberont jusqu'à la dernière note. Et puis avec ce lichen en pochette, forcément, ça ne pouvait qu'être magistral. Merci Tangents, vous êtes précieux !

Genre : Experimental
Titres clés : Old Organs, Survival, Bylong

You and I
8.1
13.

You and I (2020)

Sortie : 1 mai 2020 (France).

Album de O’Brother

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

O'Borther avait vraiment percé en 2016 avec son troisième album, le prenant et fort "Endless Light". Son rock un peu hardcore mâtiné de grandiloquence post-rock avait de suite fait mouche. Il a fallu quatre ans aux gars pour aller vers ce "You and I" qui, s'il abandonne la force post-hardcore du passé, gagne encore en émotion. God, que c'est beau ! D'une délicatesse énorme, une montée lacrymale et rarement chamboulée vers des sommets de pureté, quelque chose de profond qui donne le tournis. O'Brother semble avoir réussi ce que Leprous ou Muse ont fini par caricaturer : une sophistication musicale qui ne sacrifie pas la puissance ni l'authenticité. Très très bel album, mes chers mélomanes.

Genre : Alternative Rock, Post-Rock
Titres clés : Soma, Leave Me Out ... un peu tous en fait, l'album est fait de titres courts qui s'enchaînent sans qu'en les distingue vraiment (et c'est, je crois, le but !)

Revelation of the Pure
6.9
14.

Revelation of the Pure (2020)

Sortie : 22 mai 2020 (France). Black Metal, Post-Metal

Album de Bait

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

"Revelation of the Pure" est une écoute aussi exigeante que puissante, pleine de remous complexes, très sombres mais étrangement purificateurs. Le groupe possède une identité très forte, qu'il laisse s'exprimer en avalanches désarticulées ou en groove sales. On en ressort secoués, mais ébahis devant ce qui est un des grands joyaux de l'année métallique.

Style : Du Sludge Atmo à tendances blackisantes
Key Track : Lightbringer, Leviathan III

Habits
7.7
15.

Habits (2020)

Sortie : 19 avril 2020 (France). Rock, Alternative Rock, Stoner Rock

Album de Elephant Tree

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Enchaînons les petites claques avec cette incantation douce mais ô combien poignante de Elephant Tree, un groupe anglais de stoner metal à très haut psychédélisme, qui se rapproche plus d'une sorte de Doom psychédélique par la lenteur et la sensation de plénitude générale qui s'en dégage, et ce malgré une production d'une puissance extrême (cette prod massive, whô !).
Avec une maîtrise magique de la montée en émotion, Elephant Tree pourrait paraître trop sage, trop tempéré, s'il ne magnifiait pas chacune de ses chansons avec un chant hypnotique et des chœurs tout bonnement grandioses, utilisés lors des refrains qui se transforment en véritables sauteries spirituelles. Les riffs sont lourds et puissants, ils transpirent la sagesse et le groove, l'album se digère et se dévore à l'infini, avec à chaque fois la sensation d'avoir goûté à quelque chose d'authentiquement délicieux.

Style : Stoner psychédélique
Key Tack : Bird, Faceless, Sails

Caterpillars of Creation
16.

Caterpillars of Creation (2020)

Sortie : 4 septembre 2020 (France).

Album de POLYMOON

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Hallucinations psychédéliques dans un fatras rythmique ultraléché : voilà ce que ce POLYMOON développe sur 42 minutes d'un nectar musical sacré. Les guitares sont si opaques qu'elles ne laissent surgir que les halos d'un chant fantomatique, tandis que se démène une batterie épileptique qui magnifie le voyage. POLYMOON, c'est du rock réellement psychédélique et lo-fi, quelque chose de parfaitement abouti et sensible. Un album à embellir à lui seul un genre qui n'a jamais été aussi épanoui.

Genre : Heavy Psych
Titres clés : Lazaward, Helicaling

Alphaville
7.2
17.

Alphaville (2020)

Sortie : 31 juillet 2020 (France).

Album de Imperial Triumphant

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

Punaise de punaise, les mecs ont encore dépassé les limites d'un Metal sombre et bordélique mais inébranlable. Quatre albums, quatre claques, chaque fois plus sonores et qui viennent rougir la face hallucinée d'un techd death fatigué de gimmicks. Avec son death sauvage issus des âges primordiaux, sa maîtrise d'un free-jazz occulte et son goût discret pour les concepts excentriques, Imperial Triumphant a mis au jour ce monstre d'or, cet ovni hallucinatoire qui est, comme sa pochette en clin d'oeil (à Métropolis), géant. GEANT. Ereintant même, car dans cette "noise" dissonante, on se perd, on s'engouffre totalement et on ressort rincés, bien plus que sur un album de Gorguts, peut être comme sur un Deathspell Omega, dont ils partagent le goût pour la distorsion harmonique. Une pièce de haute furie pour un groupe maintenant incontournable de la scène extrême Etats-Uniennes.

Genre : Death Metal retro-futuriste en totale liberté
Titres clés : Alphaville (on dirait du Magma survitaminé, c'truc !)

Earth to Dora
6.8
18.

Earth to Dora (2020)

Sortie : 30 octobre 2020 (France).

Album de EELS

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

OWIIIIII, Eels est de retour (jeu de mot un peu simplet). Le plus attachant des dépressifs de l'indie rock US, qui officie depuis notre naissance ou presque, nous parlant de ruptures sentimentales et de quotidien aliénant, et d'escapades mélancoliques, est là avec un "Earth to Dora" purement Eelesque. Mettant de côté les expérimentations de "Wonderful, Glorious" (2013) et "The Deconstruction" (2018), ce nouvel album revient vers le coeur de cicle de Eels : la flambée pop-rock toute discrète, tristounet mais enjouée à la fois, ce mélange unique et doux-amer sur lequel se pose la voie écorchée de Eels, les guitares abrasives ou acoustiques de ses compères de la lente ruine. Quelle émotion ! Quel plaisir ! L'album n'a aucun titre faible, et tout se dévore avec la même nostalgie, la même ferveur, la même empathie pour ce Mark Oliver, ce grand artiste dans son petit monde de déprime grisante. Merci Eels <3

Genre : Pop Rock "à la" Eels
Titres clés : Are We Alright Again, I Got Hurt

The Eye Is the First Circle
7.2
19.

The Eye Is the First Circle (2020)

Sortie : 10 avril 2020 (France).

Album de Calligram

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Du Black metal ridiculement bon, qui s'acoquine avec le punk hardcore pour déchaîner des vagues de crust aussi fines qu'un dimanche de raclette en famille. La production brick-wall des instruments et le chant écorché qui plane comme une goule fantomatique percutent jusqu'aux entrailles, et lorsque le tempo décélère, que le monstre reprend son souffle, on est anéantis par une cascade dégoulinantes de mélodies sludge chaotiques et funestes. Tout est bon dans ce Calligram, de la peau au trognon !

Style : Crust Black Metal, Sludge Atmosphérique
Key tracks : Kenosis, Carne, Anedonia

Obsidian
7
20.

Obsidian (2020)

Sortie : 15 mai 2020 (France).

Album de Paradise Lost

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il le détiennent, leur joyau sombre de la nouvelle ère. Depuis le retour au Death Doom avec le bancal The Plague Within (2015), confirmé ensuite par le violent et jouissif Medusa (2017), il fallait que Paradise Lost fasse une synthèse entre la noirceur du Doom mélodique des années 2000, la gothique désenchantée des nineties et la véhémence Death des débuts. Avec "Obsidian", Paradise Lost détient bien son obsidienne noire, cette pierre volcanique qui conjure le mal. C'est un groupe à l'apogée de son art qui propose, 22 ans après sa création, ce qui ressemble bien à son testament le plus vibrant.

Genre : Metal gothique, Death Doom
Titres clés : Tout le premier quart de l'album, un sans faute, jusqu'à Forsaken

Wide Awake but Still Asleep
21.

Wide Awake but Still Asleep (2020)

Sortie : 29 mai 2020 (France).

Album de Shaman Elephant

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si l'on m'avait dit que cet album était sorti dans le début des 70's, j'aurais pas tiqué, à peine sur la production un peu trop touffue pour être d'époque, mais sinon, tout y est : les hallu psychédéliques, les grondements heavy, les variations progressives ... dans l'alambique de l'éléphant shaman, on créé de l'or d'antan, avec une puissance évocatrice parfaitement limpide. Les musiciens sont EXTREMEMENT talentueux (poh ce batteur, poh ces guitaristes !), le chant chaud, on entend de l'hammond, des vents, c'est majestueux et tempétueux, digne des plus grands opus du prog. ROCK PROG IS NOT DEAD, oh no, no no ... et on est à mille lieux des niaiseries de Neal Morse ou de toute la scène neo-prog (mettons les deux pieds dans le plat, ah ah). Un album indispensable à tout fan de prog et de psych.

Genre : Prog/Psych rock
Titres clés : TOUS !

Spirituality and Distortion
7.3
22.

Spirituality and Distortion (2020)

Sortie : 27 mars 2020 (France). Rock, Death Metal, Abstract

Album de Igorrr

Florian Sanfilippo a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Qu'un jeune mec de 35 piges se soit taillé une part de lion dans une chasse-gardée stylistique située entre metal et techno vénère (le Breakcore), c'est assez énorme. Igorrr (de Paris) en est à son sixième LP, et a rameuté à chaque foué plus de casseurs de nuques à l'esprit ouvert.

Faut dire que le son de Igorrr, ça frétille sec, ça groove dans les chaumières du black metal syncopé et déstructuré jusqu'à la moelle, étiré et dyharmonisé à la façon d'un Mr Oizo, mais avec cette patte très métallique en plus, cette boulimie pour les air néo-classiques ou folkloriques revisités (orientaux, russes, musette, toutipass !). Bref Igorrr, c'est un peu unique, ça passe ou ça casse, mais en tout cas ça claque.

Alors que "Hallelujah" semblait être un must de sa discographie, Igorrr revient huit ans après rehausser le niveau, au du moins l'égaler, avec ce "Spirituality and Distortion" d'une inspiration féroce, très direct d'approche (Igorrr lui même a dit vouloir pondre un album instinctif et très metal). Effectivement, l'ossature est sombre et dynamique, les instruments rock (guitares, batterie) sont nettement plus en avant que les démolitions électroniques. Un côté presque symphonique se fait ressentir, car au final l'album s'offre certains arrangements orchestraux/choraux vraiment bien foutus (Lost in Introspection) et s'avère très riche.

L'artiste s'offre des guest toujours aussi bien placés (les harsh vocals sur Parpaing, les hallucinations vocales de la fidèle Rïcïnn de Öxxö Xööx, avec qui Igorrr a aussi créé Corpo-Mente). Les titres sont superbement dosés, entre le côté burlesque et épileptique habituel (Camel Dancefloor et Kung Fu Chèvre pour ne citer qu'elles) et des incartades plus sérieuses, plus graves (Himalaya Massive Ritual, Polyphonic Rust) qui innovent vraiment. Les inspi baroques sont toujours bien là, mais une autre facette orientale vient se poser sur plusieurs titres, et confère au tout un dépaysement très frais. Chaque titre vaut le détour et propose une palette d'émotion variée, nichée dans une production vraiment nickel. On oublie la demi-molle de "Savage Sinusoid" sans souci, précédent album sorti en 2017.

Sortir un album aussi solide et sincère venant de la part d'un artiste qui n'a plus rien à prouver, mais tout à risquer, c'est vraiment bon. Igorrr fait encore une fois énormément de bien à la musique, et continue à être l'un des plus solides ponts entre metal et electro.

Style : La crème du Breakcore, dense mais instectif
Key tracks

Phanerozoic II: Mesozoic | Cenozoic
7.7
23.

Phanerozoic II: Mesozoic | Cenozoic (2020)

Sortie : 25 septembre 2020 (France). Progressive Metal, Post-Metal

Album de The Ocean

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

Bon, faut que je l'écoute encore pour vraiment saisir toutes les facettes de cet album, mais c'est ce que The Ocean a fait de plus cinématographique et ambitieux. Un truc de dingue, qui rivalise avec Phanerozoic I, peut être sans atteindre sa force et sa fraîcheur, mais bon, de très peu, car en fait cette seconde partie possède en elle son propre panache, sa propre élégance. Il finira en tout cas par assurer la mue de The Ocean vers des horizons plus riches et tentaculaires qu'auparavant. Déjà grand, l'océan devient-t-il colosse ?

Genre : Post-Metal, Sludge Atmosphérique, Metal Prog
Titre Clé : Jurassic/Cretaceous

The Isolation Tapes
6.9
24.

The Isolation Tapes (2020)

Sortie : 23 octobre 2020 (France).

Album de Kadavar

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

Il a fallut un confinement féroce pour pousser Kadavar a composé une catharsis musicale qui les éloigne du stoner/heavy psych dont ils tissent si génialement la toile depuis plusieurs albums (dont l'excellent "For the Dead Travel Fast" sorti tout juste un an avant). Audacieux et spontané, voici comment décrire ce bien nommé "The Isolation Tapes" qui a plus du Beatles que du Black Sabbath, plus du Pink Floyd que du Kyuss. Et bodiou que ça prend bien, on sent la mélancolie bien forte, et un entrelacs progressif que l'on attendait pas forcément de Kadavar, qui a toujours été straight-to-the-point avant. Les petits clins d'oeil au krautrock natal sont magiques également, et on ressort vraiment ému de cet album qui transpire la sincérité et le poids libéré de cette sale année covid. Voici le bon côté de 2020, et du covid : la créativité artistique s'en retrouve décuplée !

Genre: Rock/pop progressif
Titres clés : I/II/III/IV, Everything is Changing

Bug on Yonkers
7.1
25.

Bug on Yonkers (2020)

Sortie : 17 avril 2020 (France).

Album de Damaged Bug

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Oh oui, ça c'est du rock psychédélique qui est ultra-inspiré et qui transpire le bricolage en solitaire. C'est bourré de petits effets de synthé grinçant et très retro, déclieusuement kitsch en fait, avec un songwritting très punk-garage, la production est crue, nerveuse, riche et naturelle, le rythme bien enlevé avec un groove qui terrasse tout. Et le chant d'un calme possédé passe terriblement bien et clôture le tout avec panache. Bref, l'album se dévore et laisse un goût très suave et chaud en bouche. Un peu comme du King Turff, en plus vintage et expérimental.

Style : Rock psyché bien crado-garage
Key tracks : I Tried, I Sold America, Lovely Gold

Utgard
7.1
26.

Utgard (2020)

Sortie : 2 octobre 2020 (France).

Album de Enslaved

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je suis totalement fan de Enslaved, et il serait présomptueux de me livrer dans une analyse détaillée de leur dernière offrande, Utgard. Je dirais juste, en quelques mots qui sortent du cœur, qu'il s'agit d'un effort superbe et nuancé, avec de véritables moments de bravoure que l'on avait pas senti depuis Riitiir. L'album est à la fois plus "trve black" dans ses moments, ce qui renvoie aux premiers méfaits du groupe, mais il est aussi plus aventureux qu'à l'accoutumée, et continue un cheminement discrètement entamé avec l'excellent "E" en 2017. La vélocité de la galette (un peu plus de 40 minutes "seulement") et l'arrivée d'un nouveau batteur-chanteur apporte une fraîcheur clairement perceptible. L'apport d'éléments inédits, d'arcs sonores plus larges (le krautrock, voire des prémices de retro-electro) rend Utgard vraiment nourrissant. Maintes écoutes seront nécessaires afin de pleinement l'apprécier, surtout que les hits ne délivrent pas tout leur potentiel ni leur sympathie du premier coup. Moins abordable, plus audacieux et profond, voilà la mouture de l'année d'Enslaved, cet incontournable de la scène metal extrême.

Style : Black Metal progressif
Key tracks : Jettegryta, Homebound, Urjotun, Distant Seasons

Rakka
6.7
27.

Rakka (2020)

Sortie : 27 février 2020 (France).

Album de Vladislav Delay

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

Un des fondateurs de la glitch, un pilier de l'effervescence électronique dans ce qu'elle a de plus ambitieux, de plus noble et expérimental. Les albums de Vladislav Delay se succèdent sans se ressembler, ils dévoilent chaque fois une facette de cet artiste acharné, cet assembleur de mélodies qui s’évertue, dans sa Finlande natale, a donner toute sa texture a un style qui a la trop fâcheuse tendance à déverser dans le bourrin - tiens, ça me rappelle un autre style ça.

Alors ce nouvel album de Vlad, c'est du miel. "Rakka" signifie "masculin", et si je ne connais pas la thématique de l'album, le son parle de lui même : une recherche de bruissements noisy où se plaquent discrètement des claviers aériens, presque Dub, où les mélodies prennent une drôle d'échancrure, comme si elles avaient été mitonnées dans une eau vaseuse, profonde et salée.
Cet album sent le talent à plein nez,et s'empare de la noise ou de l'industrial musique pour agencer une sorte de longue épopée drone electro, lancinante, sombre et saturée, hypnotique et marquée par une maîtrise qui n'est plus à prouver.
From Vlad with love <3

Genre : Electro expérimentale
Key tracks : Raajat, Rasite

Endless Twilight of Codependent Love
6.7
28.

Endless Twilight of Codependent Love (2020)

Sortie : 1 novembre 2020 (France).

Album de Sólstafir

Florian Sanfilippo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Paradoxal album ? J'admire Solstafir, qui est un de mes groupes fétiches tout genre confondu, car ils ont réussi à s'échapper des carcans étroits du metal afin de proposer une approche atmosphérique et épique d'un son venu droit des fjords islandais. Depuis Köld, 11 ans, et un changement cohérent et progressif vers une approche moins extrême et plus sophistiquée, qui ressemble de plus en plus à du Sigur Ros, plus organique et virulent toutefois, moins expérimental aussi. Sous la houlette du leader charismatique Aðalbjörn Tryggvason, Solstafir a accéléré sa mue avec le sublime Ótta en 2014, puis le plus contesté (mais presque aussi beau) Berdreyminn en 2017, qui allait jusqu'à aller dans une sorte de pop cinématographique. Avec ce Endless Twilight of Codependent Love, Solstafir propose un coup d'oeil vers le passé tout en continuant à cheminer vers un futur ample et serein. C'est l'album des concessions, car il renoue un peu avec le post-metal/black des débuts (mais très chichement) et évoque surtout la grandeur de leur chef d'œuvre de noirceur, Svartir Sandar. L'album est puissant, un peu répétitif dans ses mélodies (qu'on semble toujours avoir entendues avant), mais sa production rocailleuse et sa furie passagère en font une autre pierre angulaire du minéral Solstafir. Je ne suis pas d'accord pour dire que cet album est une déception, ou est le plus faible du groupe, c'est un album fait de compromis et qui repose un peu sur les vastes lauriers d'un groupe au son aussi particulier que saisissant. Simplement, Solstafir en anglais sur le titre "Her Fall From Grace", bof quoi, la langue islandaise sonne tellement mieux à cette invitation constante aux étendues glacées.

Genre : Post-rock des fjords glacés
Titre clé : Akkeri

All Visible Objects
5.9
29.

All Visible Objects (2020)

Sortie : 15 mai 2020.

Album de Moby

Florian Sanfilippo a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Ce nouveau Moby m'a tellement plu (comme quasi tous les Moby en fait) que j'y ai dédié une modeste critique. RDV sur la page de l'album !

Styel : Electro atmosphérique à tendance lacrymale
Key tracks : Tecie, Morningside, All Visible Objects

Protean Threat
6.7
30.

Protean Threat (2020)

Sortie : 18 septembre 2020 (France).

Album de Oh Sees

Florian Sanfilippo a mis 8/10.

Annotation :

La bande a John Dwyer est plus fucked up que jamais, de vrais cramés qui pondent un album furibond, une sorte de Krautrock dopée aux euphorisant, gratinée à la meth et relevée au LSD, c'est complétement cramé, c'est carrément brillant. Bah, les Osees (ex Thee Oh Sees) sont les plus beaux porteurs de l'esprit rock'n'roll depuis la mort de Lemmy. Surement un des trucs les plus funs que j'ai entendu depuis fort longtemps.

Genre : Noise Krautrock du turfu
Titres clés : Euuuuuh .... c'est un trip sous acide du début à la fin, difficile de segmenter ça même si les titres le sont, l'impression d'écoute, elle, est totale.

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