2023, retour au naturalisme américain et français

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Lieu (Etat) : Montana, Wyoming.
Un 1er roman violent et désespérant en forme de chef d'oeuvre. Sur les tréfonds de l'Amérique rurale et ses errements.

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Lieu (Etat) : Mississippi, Louisiane et plus marginalement Utah, Illinois.
Le chant du cygne des damnés, enfermés dans leur condition humaine.
Ma critique qui ne tarira jamais assez les louanges de ce grand écrivain atypique que fut Faulkner : https://www.senscritique.com/livre/si_je_t_oublie_jerusalem/critique/276275418

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Entre prose bucolique et humour misanthrope, Edward Abbey a tout simplement écrit un des mythes du Nature Writing. Ouvrage indispensable pour les fans du genre.
Ma critique (pas tout à fait) béate : https://www.senscritique.com/livre/Desert_solitaire/critique/278730933

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Un livre fort sur ce que l'Amérique possède de plus laid (la violence des hommes) et de plus poétique (la spiritualité des indiens natifs).
Pour celles et ceux qui ont le coeur bien accroché.

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La grande oeuvre de Philipp Meyer en guise de crépuscule des grands mythes de l'Histoire américaine (lutte contre les indiens, les cowboys, le rags-to-riches, la guerre etc.).
Le style fluide et haletant de l'auteur fait merveille pour développer la saga familiale des McCullough.

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Dans ce roman, la compagnie destructrice des hommes y est hélas plus présente que les espaces salvateurs de la Nature.
Mais l'ouvrage est un digne héritier de Kerouac mélange à Kesey.
Pour le pire...
Ma critique émue : https://www.senscritique.com/livre/american_rust/critique/276762323

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Livre tortueux du fait des flashbacks incessants et de phrases aux ponctuations incertaines.
Mais quelle maîtrise de la narration avec un fil si tenu !
Le Sud des États-Unis revisité dans une saga familiale teintée de crasse, de rancoeur et de racisme.

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Lieu (Etat) : Colorado, Montana.
Dans le genre naturaliste, Gierach est un auteur qui fait référence (avec John. D. Voelker ).
Le livre est une succession de nouvelles légères focalisées sur la PECHE A LA MOUCHE.
Plein d'humour et une jolie prise de recul sur les mœurs de l'Amérique profonde.
Ma critique d'un espace enchanteur : https://www.senscritique.com/livre/Meme_les_truites_ont_du_vague_a_l_ame/critique/245573486.

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Lieu (Etat) : Caroline du Nord.
Entre description du bayou américain, construit sur la misère sociale et culturelle des comtés du vieux Sud, romance épique et intrigue policière, Delia Owens nous propose un récit subtile et émouvant.
La FAUNE et la FLORE y parfument et y décorent les pages de manière omniprésente.

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Lieu (Etat) : Nevada.
Dans Motel life, comme son nom l'indique, les grands espaces y sont évoqués en creux. Ce sont ceux du Grand Ouest, synonyme de RENAISSANCE et des nouvelles espérances.
Dans Motel life, bière et whisky sont les drogues qui purgent les loosers du rêve américain de leur mal-être. Du moins, c'est ce qu'ils espèrent.
Ma critique un peu déprimée mais pas totalement : https://www.senscritique.com/livre/motel_life/critique/278549789

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Toni Morrison nous conte sa vision des "Droits civiques américains". Entre lutte collective et trouble individuel.
Ma critique d'une nouvelle troublante : https://www.senscritique.com/livre/recitatif/critique/292237277

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Lieu (Etat) : Montana.
Entre désespoir d'une trajectoire individuelle à la DERIVE et OXYGENATION des poumons grâces aux plaines du Montana, Thomas McGuane nous parle un peu de lui, beaucoup des mythes naturalistes américains.
Ma critique d'un livre lu de manière boulimique en prenant beaucoup de plaisir : https://www.senscritique.com/livre/l_homme_qui_avait_perdu_son_nom/critique/278617367

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Lieu (Etat) : Ouest des Etats-Unis et du Canada.
Roman atypique qui est une véritable PROFESSION DE FOI de l'auteur, ancien truand vagabondant de petits larcins à tentatives de grand braquage.
Si l'ouvrage souffre de longueurs un peu ennuyeuses dans la 1ère moitié, le catalogue des pratiques des pénitenciers américaines de la fin du XIXème / début XXème est édifiant.

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Pour une fois, un auteur américain nous emmène loin des terres sauvages de son pays (il vit dans le Vermont).
Ce 1er roman se base sur l'histoire vraie d'un suédois parti loin de ses terres natales pour explorer le Grand Nord.
Ma critique de cet ouvrage ENTRAÎNANT : https://www.senscritique.com/livre/l_odyssee_de_sven/critique/275593595

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Lieu (Etat) : Montana.
Entre ode poétique à la nature et prose ECOLOGISTE engagée, Rick Bass nous parle de son Montana à lui.
Sa vallée du Yaak, forestière, montagneuse, sauvage et quasi déserte.
Vallée dans laquelle ne se prive pas de s'inviter l'industrie du bois avec les conséquences funestes que l'on connaît : déforestation, coupes claires qui ruinent les sols, perte de la biodiversité, incendies colossaux...

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Racisme, inceste, pédophilie au sein de la société américaine... Toni Morrison frappe dur pour son 1er ouvrage.
Ma critique sidérée : https://www.senscritique.com/livre/l_oeil_le_plus_bleu/critique/282287090

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Lieu (Etat) : Wyoming.
Entre grands espaces et ENQUETE POLICIERE, Craig Johnson nous propose d'aller à la rencontre du sheriff Longmire et, au-delà de son cas (presque) perdu, de toute une batterie de portraits de l'Amérique rurale bâtie en terres indiennes. Un régal.

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Le naturalisme vu à travers le thème de : l'ALCOOLISME, l'ABSURDITE de la VIE.
Un anti-héros qui ère dans le roman entre caricature du Vieux dégueulasse, Rédempteur trouvant un sens à sa vie ou Homme seul enivré par sa mortelle condition.
Bref un livre sur l'ivresse, quelle qu'en soit la cause.

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Lieu (Etat) : Caroline du Nord.
Avec comme décor les Appalaches qui sont victimes d'immenses incendies, les épreuves des protagonistes décrivent in fine la dérive de la société américaine rurale.
Stupéfiants, oubli de l'entraide entre voisins, quête avide du gain générée par le capitalisme. Ce sont les maux des USA que décrit David Joy à travers les difficultés d'un territoire qu'il connait si bien : le comté de Jackson.
Ma critique d'un livre nerveux et intéressant : https://www.senscritique.com/livre/nos_vies_en_flammes/critique/278632216

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LE roman qui parle de la Transidentité, écrit par une femme Trans pour les Trans.
Intéressant à ce titre de découvrir cette fiction qui ressemble à s'y méprendre à un récit autobiographique dans sa dimension introspective. Cela permet d'élargir le féminisme au mouvement LGBTQIA+.
Mais le récit demeure extrêmement banal et trivial.
Ma critique au final extrêmement déçue : https://www.senscritique.com/livre/nevada/critique/296450045

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LIVRE 1 des ROUGON-MACQUART (qui lance la série éponyme).
- SCENARIO : cette 1ère oeuvre est assez anecdotique et mêle ambition des Rougon et amours de jeunes amants.
- HISTOIRE : mise en lumière de la 3ème révolution française de 1848.
- NATURALISME : l'oeuvre est sans concession pour tous les protagonistes qui y sont décrits comme vulgaires et vils. Si Zola ne joue pas au moralisateur, le récit est donc sévère pour tous (miséreux, ouvriers, bourgeois, aristocrates).

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LIVRE 2 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : une narration digne d'A la recherche du temps perdu. Il ne s'y passe pas grand chose à part le récit des amours de Renée et Maxime et des fastes de la Capitale.
- HISTOIRE : le livre s'articule autour des grands travaux parisiens du baron Haussmann sous le Second Empire (Napoléon III).
- NATURALISME : si La fortune des Rougon s'inspirait de la misère et de la bourgeoisie provinciales, La curée se focalise sur l'avidité et le peu de scrupule des Bourgeois parisiens.

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LIVRE 3 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : Le Ventre de Paris est à La Curée ce qu'est l'Artisanat est à la Bourgeoisie. Le scénario est donc - en fidèle miroir - tout aussi ténu.
- HISTOIRE : au centre de l'intrigue les toutes nouvelles Halles de Paris, bedonnantes et grouillant de vie.
- NATURALISME : "Quels gredins que les honnêtes gens !". Certes les "honnêtes" commerçantes des Halles ne vont pas au bagne. Ces femmes n'en sont pas moins viles et vulgaires.

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LIVRE 4 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : un des scenarii les plus travaillés avec des rebondissements incroyables jusqu'au dénouement final. Un roman atypique par son style (des chapitres plus courts, des phrases plus nerveuses, moins de descriptions longues...) et donc également par un contenu plus haletant.
- HISTOIRE : contexte de la jeune IIIème république (1870) avec la lutte pour le pouvoir entre monarchistes et républicains (minoritaires jusqu'en 1877, sauf notamment dans le Sud Est, région de la ville fictive de Plassans).
- NATURALISME : le livre prend une tournure moins sociale et plus politique, moins globalisante et plus focalisée sur les individus.

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LIVRE 5 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : un drame qui ne tient qu'à un fil mais qui peu à peu tisse sa toile jusqu'au dénouement final.
- HISTOIRE : aucun événement notable mais roman à mettre en perspective de la séparation de l'église et de l'état (1795 puis 1905)
- NATURALISME : le récit est une critique en creux de la religion qui n'a d'humaniste que le nom (en opposition à la médecine de campagne et à la vie au contact de la Nature).

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LIVRE 6 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : le livre est rythmé. Son intrigue essentiellement parisienne tourne autour de la confrontation entre 2 personnages forts, Clorinde l'aventurière et (Eugène) Rougon le parvenu.
- HISTOIRE : la 1ère partie du Second Empire est au centre de l'intrigue (1851-1861) notamment dans sa partie la plus autoritaire, avant que ne soit brièvement évoqué l'Empire dit "libéral" (1860-1870).
- NATURALISME : clientélisme et autoritarisme des dirigeants (ministres, parlementaires, préfets...) du Second Empire sont critiqués de bout en bout.

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LIVRE 7 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : l'opus revient à la branche des Macquart pour réaliser une plongée dans le Paris des miséreux (un livre qui n'est pas sans anticiper Le Peuple de l'abîme de Jack London qui sera écrit sur Londres en 1902).
- HISTOIRE : aucun événement notable. A noter l'évocation de l'Hôpital Saint-Anne de Paris qui ouvre son asile en 1870. La fin du règne de Napoléon III y est brièvement évoqué ainsi que le début de la 3ème République (Comte de Chambord).
- NATURALISME : l'alcoolisme de la classe ouvrière y occupe le premier plan. Avec elle, Emile Zola sort l'artillerie lourde pour condamner (avec plus ou moins de bienveillance) la misère noire du peuple parisien, qu'elle soit économique ou morale.

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LIVRE 8 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : roman centré quasiment exclusivement sur l'amour fusionnelle d'une mère et sa fille. Amour qui sera mis à mal par la passion passagère de la mère pour un ami et de la jalousie exclusive de la fille.
Si l'intrigue est mince, le talent de l'écriture d'Emile Zola rend la lecture fluide et intéressante.
- HISTOIRE : quasiment aucune référence historique si ce n'est la très courte évocation de la guerre franco-prusse de 1870-1871 et les prémisses de l'alliance franco-russe de 1892.
- NATURALISME : le thème en filigrane est une fois encore l'hérédité (de la maladie dans ce roman). Hérédité qui anéantit le succès de la branche des Macquart qui - pour une fois - avait réussi à Paris par alliance maritale.

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LIVRE 9 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : l'intrigue est centrée entièrement sur les heures de gloire et de débauche de Nana (branche Macquart). Les mauvaises langues diront que le livre se résume à Martine... - oups, pardon ! - Nana va au théâtre, Nana fait le trottoir, Nana se débauche dans des fêtes, Nana va à l'hippodrome etc. Le livre est l'occasion également d'une plongée dans le monde du théâtre.
- HISTOIRE : quasiment aucune référence historique si ce n'est la très courte anticipation finale de la guerre franco-prusse de 1870-1871.
- NATURALISME : toujours en filigrane l'hérédité malsaine des Macquart (débauche, appât de l'argent, alcoolisme...). Mais surtout comme Dostoïevski ou Tolstoï l'ont fait avant Zola, le roman sonne également le requiem d'une classe en perdition : l'aristocratie.

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LIVRE 10 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : le roman décortique la vie d'un immeuble parisien, dans lequel bourgeois et servantes se côtoient dans un tourbillon de soirées mondaines, de débauche sexuelle et de coups bas hypocrites.
- HISTOIRE : peu de référence historique mis à part les travaux haussmanniens.
- NATURALISME : si l'alcoolisme est relativement absent, les autres thèmes traditionnels de l'auteur sont de retour. La bourgeoisie y est débauchée et avide. L'intrus - un écrivain - y vit seul et reclus : un moyen pour Emile Zola de régler ses comptes avec une caste qui l'a vivement critiqué. A l'arrivée, pas aisé d'apprécier un roman qui ne porte pas lui-même un regard aimant sur l'ensemble des protagonistes.