2022 : l'année Allen, Godard, Kieslowski, Ang Lee & Bergman

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Vu le 02/01.
C'est toujours plaisant que de commencer l'année avec un excellent film. Quoi de mieux dans ce cas que de la débuter avec l'un des très grands classiques qui manquaient sans doute le plus à ma culture ?
Chaplin est égal à lui-même, excellent et touchant.

Mon année 2022 se place sous le signe des luttes sociales !

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Vu le 03/01. Pioché dans le livre des 1001. Un jalon historique plus qu'un grand film.

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Vu le 05/01. Sélection cinetek comédies.
L'utopisme et la naïveté se confondent parfois aisément. Capra a toujours eu ce truc de la comédie "feel-good" pas bien subtile, mais brillante sur son écriture, son jeu, sa mise en scène discrète.
Pourtant, ici, les limites de son cinéma se trouvent particulièrement soulignées, les ficelles sont trop grosses, et le message carrément simplet. On y dévoilerait en sous-texte avec un utopisme délirant que les riches sont finalement pas si méchants, on y dévoilera les opinions politiques tout à fait ineptes d'un personnage identifié comme un sage, une sorte de "ni de droite ni de gauche" indigent.
On prétendra même élaborer un contraste social là où l'on n'opposera finalement qu'une famille d'ultra riches à une famille tout de même un brin bourgeoise. Facile pour eux d'être heureux, de prêcher qu'on a pas besoin d'argent : ils en ont ! Pire, à la moindre contratriété, notre aimable vieillard n'hésitera pas à condamner à l'expropriation tout un quartier : les conséquences de son choix extrêmement politique ne seront pas questionnées un seul instant, tout le monde semblant considérer qu'il n'avait pas le choix (???).
On a connu Capra plus juste politiquement.

Reste sa mise en scène, ses acteurs, et sa galerie de personnages improbables.

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Vu le 05/01. Carrément nanardesque par moment (qu'est-ce que c'est que ces effets spéciaux ??), Carpenter était plus inspiré lors du premier volet. Ici, on verse plus dans l'autoparodie.

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Vu le 06/01. Je suis toujours client de ce genre de pitch, et je ne m'ennuie jamais devant les films en question.
Ici également, je n'ai pas vu le temps passer, mais comme quoi il ne suffit pas de capter l'attention pour faire un bon film !

Passons sur le procédé, absolument poussif, qui à chaque message qui s'enchaîne nous fait sortir un peu plus du film (oh bah tiens c'est gentil d'avoir attendu qu'on aie fini de s'engueuler à propos du dernier message avant d'envoyer le suivant), d'autant qu'on sait pertinemment où il nous emmène. On se doute qu'il y aura des histoires d'adultère et le manque de subtilité dans les autres "révélations" est dramatique (oh mon dieu ma femme n'aime pas ma mère, oh mon dieu notre ami est gay, oh mon dieu mon mari a donné des préservatifs à notre fille).
Les personnages sont mal écrits, et surtout profondément antipathiques ! Je ne sais pas moi, mais si des comédies à la Jaoui/Bacri fonctionnent, ou bien pour reprendre un classique duhuis-clos comique français dans Le dîner de cons, si tout cela fonctionne c'est peut-être aussi parce que malgré tous leurs défauts, les personnages sont un tant soit peu sympathiques ? Ici, tout le monde est détestable, à part peut-être Gadebois (l'un des seuls acteurs brillants d'aillleurs, avec Suzanne Clément) et vaguement de Groodt. Tous les autres sont insupportables, ce n'est pas le jeu qui me met la pression, c'est de rester 1h30 avec ce paquet de connards hypocrites.

Enfin, le film termine sur une sorte de postulat fantastique à la mords-moi-le noeud en proposant une fin alternative à tout ce qu'on a vu, ne sachant sans doute pas comment terminer un film médiocre. Alors terminons le de la pire des manières : en délivrant un message juste mais qui dans le contexte du film est absolument débile "il vaut mieux pas savoir les petits secrets des autres" alors oui d'accord mais dans ce cas précis il aurait fallu justement que vous le sachiez tous les trucs que vous vous êtes révélés, ou au moins que vous ayiez pu vous sentir en sécurité pour le dire... Quel sens à ce message alors ? Cynisme mal dosé ? Réflexion premier degré stupide ?

Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment hein, puisque j'ai des penchants un peu étranges... Mais c'est quand même un sacré navet

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Vu le 07/01. Dans la continuité de Marius, le film est moins brillant car plus anecdotique, plus attendu. Mais ce portrait d'un Marseille d'un autre temps reste toujours aussi touchant, drôle et merveilleux.

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Vu le 07/01. Mon année de cinéma a débuté avec un Chaplin, mais quid de cette année 2022 ?
Hors salles, elle débute avec les décès de Poitier et de Bogdanovich, triste signe. Mais en salles, elle débute avec un nouveau film de PTA, l'un des auteurs dont chaque film est un régal, et ce même quand il ne me porte pas. Mais Licorice Pizza eh bien... Il m'a porté.

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Vu le 08/01. Cycle Wayne. On comprend aisément pourquoi le film est le fondateur et le renouveau du western classique... Sobre, efficace, et pourtant merveilleux, reposant sur une galerie de personnages touchants. Très grand Ford.

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Vu le 09/01. Cycle Hawks. Un très très grand film noir. On ne comprend pas tout de l'intrigue ? Cela n'est pas grave, pas grave du tout, on s'en fout ça passe au second plan. Parce que tout le reste est là, cette ambiance terrible, oppressante, lourde, cette désorientation et ces menaces qui planent en permanence. Mieux encore, le fait qu'on ne comprenne rien ajoute à cette tension, ajoute à l'humanité de notre personnage paumé au milieu de tout ça mais qui semble pourtant garder le cap...
Et puis, le regard de Bacall, le visage de Bogart.

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Vu le 09/01. Rattrapage Bong. Il y a quelque chose, indescriptible, dans le cinéma de Bong Joon-Ho (qui semble d'ailleurs infuser une large partie du cinéma coréen), mais chez lui en particulier. Un sens du rythme, une dramaturgie, une manière de décrire ses personnages.
Quelque chose de touchant, de beau, d'étranger et pourtant familier.

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Vu le 10/01. Sélection cinetek "voyeurisme" Très grand ! Voir ma critique à son sujet.

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Vu le 11/01 sur grand écran, suivi d'un échange avec une association d'accompagnement aux personnes transgenres. Un parcours de vie passionnant filmé avec sincérité.

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Vu le 12/01. Sélection cinetek "voyeurisme". Le cinéma de Zulawski semble être un cinéma qui ne cesse de hurler, d'en faire trop en permanence. L'expérience Possession m'avait marqué, mais je crois que la recette m'épuise un peu.
Je finis par me désinteresser de cette musique assourdissante, de ces personnages qui passent leur temps à hurler. Reste Romy Schneider, et cette première scène, ce gros plan, terrible.

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Vu le 13/01. Sélection cinetek "voyeurisme". Un peu trop fléché. Kieslowski me tourne autour, m'intéresse mais ne me séduit toujours pas... Peut-être avec le décalogue ?

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Vu le 14/01. Rattrapage top 10 cahiers. Le cinéma de Schrader est un cinéma de l'homme torturé, prêt à exploser à chaque instant.
The Card Counter n'est sans doute pas son plus grand film (le titre échoit très probablement à Mishima), mais il contient quelques excellents moments de cinéma.

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Vu le 14/01. Pioché dans mes listes "un film par an". Il me semble que le cinéma des Dardenne me fait le même effet que celui de Loach : un cinéma que je trouve intelligent, juste et dont j'aimerais qu'il me touche énormément car c'est un cinéma empathique et militant.
Hélas, à l'exception de quelques moments forts, la mise en scène des uns comme de l'autre peine à me captiver.

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Vu le 15/01. Pioché dans "Tout sur le cinéma". Un petit bout d'histoire.

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Vu le 16/01. Un visionnage pour rendre hommage au récent décès de M. Vallée. Je n'avais vu que Dallas Buyers Club, qui ne m'avait pas particulièrement porté. Aussi c'est sans grande conviction que je me suis lancé dans ce Demolition, qui m'avait toujours fait envie ne serait-ce que pour la présence à l'affiche de celui qui est peut-être mon acteur américain préféré : Jake Gyllenhaal.
Et le premier éclair d'intelligence de film c'est d'avoir su réunir Gyllenhaal & Watts, deux acteurs que j'aime donc énormément, et qui étaient presque voués à jouer ensemble : les voir dans leurs habituels personnages de paumés marginaux est une évidence.

Et cette histoire m'a touché. La réalisation de Vallée, tout en douceur, tout en cuts courts et en musiques interrompues est belle.

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Vu le 16/01 sur le twitch de tsounami. Ben en vrai c'était top

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Vu le 17/01. Curieux spectacle que ce 4e volet qui nous dit tout à la fois "la matrice a transformé tout ce qui comptait en divertissement inoffensif" puis qui propose ensuite un divertissement inoffensif, pas franchement inventif par ailleurs...

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Vu le 18/01. Pioché dans "tout sur le cinéma". Il fallait bien se mettre à Penn un jour ! Excellent, pas grand chose à dire sur le sujet.

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Vu le 19/01. L'un de mes nombreux rattrapages de l'année écoulée, et que je regrette de ne pas l'avoir vu en salles.
Je ne comprends pas comment on peut reprocher à Dumont de ne pas connaître son métier. Comment peut-on penser cela en ayant vu France ? C'est un film immense, à la mise en scène impressionnante. Seydoux est brillante, dans son meilleur rôle. Tout est bon, tout.

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Vu le 20/01. Sélection cinetek "voyeurisme".
Je partais avec un a priori assez négatif, ne connaissant Leconte que pour sa trilogie des Bronzés, et ayant vu le Panique de Duvivier avant cette nouvelle adaptation de Simenon.
Si ça n'est en effet pas un grand film, il n'est cependant pas mauvais du tout, abordant la question sous un angle très différent de Duvivier, et avec une approche de Blanc à l'opposé de celle de Simon.

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Vu le 21/01. Sélection cinetek "voyeurisme". Pas grand chose à dire. Un bon film.

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Vu le 23/01. Sélection cinetek "voyeurisme". Eh ben, pas marrant.
Romy Schneider serait-elle l'une des plus grandes actrices de tous les temps ? Je vais finir par le croire...

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Revu le 24/01. Un grand film, sans aucun doute, que j'ai vu pour la première fois trop jeune.

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Vu le 25/01 avec Mélodie. Si le dernier Del Toro n'est certes pas un grand film, on y trouve beaucoup de thèmes chers à son auteur, et quelques vraies bonnes idées. Si le film m'aura plu, ce sera principalement grâce à son propos cher à mon coeur sur le charlatanisme...

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Vu le 26/01. En hommage à Stockwell. Quel film d'une pureté et d'une innocence extraordinaire.
Lynch signe ici un teen-movie à énigmes, où deux adolescents vont se retrouver confrontés à l'horreur du monde. Galerie de monstres, personnages morbides, effrayants, terrifiants, la désillusion est grande.
Mais reste cette pureté, cet éther incarné par Dern, perdu un instant par McLachlan et retrouvée par Rossellini...
Très grand film.

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Vu le 30/01. A une époque que l'on jugerait pourtant peu propice à de telles radicalités, Lang met en scène un film d'une violence crue, dévoilant parfois même la chair et la vulgarité.
Si le temps se fait ressentir devant le visionnage du film dont les rebondissements ont depuis été éprouvés, on ne peut que se régaler face à l'ambiance visuelle : maquillages évoquant un expressionisme dont Lang se défend pourtant ; déguisements à la Fantômas de Feuillade, scènes d'hypnose délirantes...

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Vu le 30/01. Pioché dans l'atlas du cinéma. Comme souvent avec Bresson (pas toujours heureusement, mais pas nécessairement sur les films auxquels on s'attendrait !), je me suis un brin emmerdé. Je n'en garderais sans doute pas grand souvenir...