Cover 2020 - Films

2020 - Films

Parce que les annotations en commentaire d'une activité finissent par être supprimées après quelques années, voilà que je me mets à la liste annuelle.

Liste de

159 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 1 an

Klaus
7.7

Klaus (2019)

1 h 36 min. Sortie : 15 novembre 2019 (France). Aventure, Comédie, Jeunesse

Long-métrage d'animation de Sergio Pablos et Carlos Martínez López

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

On parle beaucoup de l'animation, et s'il est vrai que les décors sont souvent très beaux, difficile de ne pas être gêné par cette impression de déjà vu : on est autant dans le conte de Noël que dans un expressionnisme à l'allemande, rappelant fatalement le Noël de Mr Jack, et les character design peinent à convaincre tellement ils sont attendus. Faut dire que le film n'hésite pas à se reposer sur des socles déjà établis pour cacher la vacuité de son scénario (la lettre comme symbole d'une communication qui doit rassembler les peuples, mais ça n'ira pas beaucoup plus loin), et à ce titre les références aux différents mythes de Noël peuvent devenir pénible (comment sont arrivés les reines volant, la couleur rouge, le ho ho ho... osef). Ajoutons à tout ça un personnage principal qui explicite absolument tous ses états émotionnels et enjeux par des monologues franchement flemmards, et par là même rappelant que la mise en scène peine à faire preuve d'inventivité lorsque l'émotion se doit d'être un peu plus développée, et on finit avec un film souvent ennuyeux, tout en arrivant parfois à faire illusion.

The Dark Knight - Le Chevalier noir
8

The Dark Knight - Le Chevalier noir (2008)

The Dark Knight

2 h 32 min. Sortie : 13 août 2008 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Christopher Nolan

Mayeul TheLink a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The Dark Knight, c'est avant tout un thriller millimétré d'une efficacité redoutable, et comme tous les exercices de ce style, il est condamné à vieillir avec le temps, à devenir comme les films d'Hitchcock des représentations de leur époque. Et quitte à être là dedans, autant mettre toute l'ambiguïté morale du monde post 9/11 face aux menaces de plus en plus indéfinissables du terrorisme et les réponses de plus en plus totalitaires du gouvernement américain.

Le Lac aux oies sauvages
6.6

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Mayeul TheLink a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Plutôt très enthousiasmé par le film pendant son visionnage, 24 heures plus tard il ne m'en reste déjà plus grand chose. C'est sans doute ce que le film cherche quelque part : l'immersion par le souvenir, l'onirisme... Mais là où ce genre de film peut avoir tendance à m'obséder après le visionnage, ici il n'en est rien.
Reste que le film est une belle réussite, sorte de Bi Gan sans la lourdeur (certains diront prétention). Dans ce rapport aux détails/objets (paquet de cigarette et briquet, les flingues, les chapeaux des baigneuses... et de manière plus abstraite le rapport à l'eau/la mer, les déplacements nocturnes, en scooter ou à pied) qui amène cet onirisme valorisant les rapports entre personnages, peu prompts à communiquer malgré leur soif d'ailleurs, que cela passe par une femme, un départ, un paquet de fric... Ou tout ça à la fois.
On pense également à Entre le Ciel et l'Enfer dans cette chasse à l'homme amenant différents groupes à s'affronter à distance, notamment dans leur mentalité (l'ordre et le respect des policiers, tout en avançant à visage couvert, tandis que les truands se dissimulent dans leurs desseins avant de se révéler dans une sorte d'egotrip amenant le groupe au chaos, cf l’impressionnante scène d'introduction des souvenirs où le groupe, d'abord organisé, finit dans une baston générale).

Le Village
6.2

Le Village (2004)

The Village

1 h 48 min. Sortie : 18 août 2004 (France). Fantastique, Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Drôle de film que Le Village. D'une ambiguïté saisissante sur le ton, ce village est autant une utopie qu'une dystopie, avec cette fin présentant le choix des anciens sans aucune échelle de valeur. Une seule chose semble rédemptrice pour ces personnages : assumer. De s'enfermer pour ne plus souffrir, ou d'aimer l'autre. Ce refus de subir la face sombre de la passion (la couleur rouge, aussi absente que pétaradante dans ses rares apparitions) est comme dans un équilibre précaire, prêt à s'effondrer à tout moment mais pour l'instant toujours solide (le personnage de Phoenix, qu'on peut imaginer après son rétablissement comme souhaitant aller au bout de son envie de rejoindre le monde extérieur, à moins que son amour pour Ivy le pousse vers l'inverse).
Au film de multiplier les images pour communiquer ces idées, et notamment l'image de la main tendue, pont vers l'autre aussi dangereux que salvateur, ou même l'absence de toucher, à la fois signe de froideur et d'affection. Le rapport à la communauté et au groupe est toujours très présent, de manière évidente dans les différentes scènes présentées, mais aussi dans la mise en scène mettant le spectateur soit dans la position de l'observateur au milieu de la foule, soit dans un point de vue omniscient en plongée quasi-parfaite.
À tout ça on ajoute la photo de Deakins, toujours aussi géniale, et la superbe musique de Newton Howard qui prédit celle de Une Vie Cachée 15 ans plus tard, et on obtient un sacré objet filmique qui se permet de ne laisser personne sur le carreau.

À couteaux tirés
7.1

À couteaux tirés (2019)

Knives Out

2 h 10 min. Sortie : 27 novembre 2019. Comédie, Policier, Drame

Film de Rian Johnson

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Très fun

King Kong
6.4

King Kong (2005)

3 h 07 min. Sortie : 14 décembre 2005 (France). Aventure, Romance, Drame

Film de Peter Jackson

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Jackson récupère le mythe King Kong pour en faire sortir toute la sève divertissante, dans le sens noble du terme. Au programme, aller au delà de ce qui est cartographié, passer au delà du mur pour passer dans l'autre monde, traverser le rêve pour y découvrir la face sombre cauchemardesque (cette scène au fond du gouffre, brrrr...), et retourner au primaire pour se redécouvrir. Et enfin découvrir que ce primaire ne peut survivre quand la civilisation se croit au-dessus de tout (toute l'introduction présentant les paradoxes de l'organisation verticale citadine). Bref, rien de foncièrement neuf là dedans, mais un savoir faire dans le spectaculaire tout à fait raccord avec les ambitions du film, que ce soit le soin apporté à la structure des scènes d'action, rythmées comme il faut pour ne jamais lasser sur trois heures, et le temps pris pour donner le poids nécessaire à chaque étape du scénario.

L'Adieu
6.9

L'Adieu (2019)

The Farewell

1 h 40 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Comédie dramatique

Film de Lulu Wang

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

En terme de style, Lulu Wang n'hésite pas à taper dans une esthétique indie que l'on connaît par coeur, avec l'écriture comico-dramatique qui va avec. Reste quand même une réflexion touchante sur les racines qui disparaissent dans ce monde changeant pour toujours plus d'immédiat (la foule new yorkaise qui répond aux nouveaux immeubles chinois, construits sur les ruines des souvenirs du personnage principal), et par là toute une dialectique entre la culture occidentale et orientale tournant autour de ce vrai mensonge. Tout ça a un peu du mal à être réellement incarné dans le film autrement que par les dialogues, mais sait toucher dans sa simplicité.

Drive
7.4

Drive (2011)

1 h 40 min. Sortie : 5 octobre 2011 (France). Drame, Action, Thriller

Film de Nicolas Winding Refn

Mayeul TheLink a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revoir Drive au lendemain de Too Old To Die Young, c'est un peu quitter le film culte pour voir le film selon le regard de son réalisateur. Le mythe se répand dans un scénario simple mais magnifié par cette mise en scène, remplissant son cadre pour raconter toutes les histoires avec une économie maximale de mots. Chaque événement est magnifié, le mal semble être partout, s'insinuant dans les meilleures intentions, impression renforcée par cette onirisme donnant du poids à chaque regard, chaque objet, chaque réplique, chaque décor... Tout ça pour arriver au plus beau baiser au cinéma que j'ai vu depuis longtemps, avant de repartir.

Combats de maître
7.6

Combats de maître (1994)

Jui Kuen II

1 h 42 min. Sortie : 3 février 1994 (Hong Kong). Arts martiaux, Comédie

Film de Liu Chia-Liang, Jackie Chan, Frankie Chan et Chen Chi-Hwa

Mayeul TheLink a mis 8/10.

Annotation :

Extrêmement impressionnant. Que ce soit dans les chorégraphies (ce qu'elles montrent et ce qu'elles disent), la mise en scène pour la mettre en valeur, l'inventivité constante pour renouveler le film à chaque instant, la diversité autour d'une même pratique... Un savoir faire qui se ressent à chaque plan.

2046
7.3

2046 (2004)

2 h 09 min. Sortie : 20 octobre 2004 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Mayeul TheLink a mis 9/10.

Annotation :

Exercice de style qui cherche toujours à servir son émotion, 2046 reprend la suite de In The Mood For Love : il ne s'agit plus d'essayer de vivre son fantasme malgré les contraintes, mais de le vivre de manière personnelle, malgré la mélancolie qu'implique cette idée. 2046, autant le film que l'oeuvre de fiction dans le film, peut faire office de trou dans lequel Chow dira son secret pour qu'il ne soit jamais révélé. Le spectateur comme témoin des traces que laissent le passé, et plein d'autres choses encore qui seront laissés à l'intimité des personnages et de ceux qui les regardent.

Chungking Express
7.7

Chungking Express (1994)

Chung Hing sam lam

1 h 42 min. Sortie : 22 mars 1995 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Mayeul TheLink a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Comment parler de ce film ? On distingue des motifs récurrents, autant dans les objets ou les symboles que dans les thèmes, on pourrait avoir envie de mettre en parallèle ces deux parties distinctes, l'une comme fantasme inversé de l'autre... Mais l'impression qui se dégage c'est que ce serait passer à côté du film. Wong Kar Wai défie les lois du ressenti d'un film, et par là propose une véritable plongée dans une mélancolie urbaine, faite de solitude et de destins croisés. WKW, définitivement un des plus grands lorsqu'il s'agit de me faire tomber amoureux. Et puis une impression de réel que je ne vois jamais au cinéma, du moins dans cette configuration purement émotionnelle. Du genre à me donner envie de choper une caméra et d'aller faire mon propre film en me baladant dans les rues avec deux acteurs.

An Elephant Sitting Still
7.9

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

Mayeul TheLink a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique
Et parce que ce plan est sublime, je note ce moment où le grand-père erre dans les couloirs d'une maison de retraite pour voir dans des chambres cellules les fantômes d'une société qui n'a plus besoin d'eux.

Hair
7.2

Hair (1979)

2 h 01 min. Sortie : 9 mai 1979 (France). Comédie musicale, Drame

Film de Miloš Forman

Mayeul TheLink a mis 5/10.

Annotation :

On retrouve bien Forman dans cette histoire de libération du joug dominant, autant sociale que de l'esprit, mais avec toutes les contradictions que cette libération implique aussi. Forman manie les images avec pertinence, avec en tête le personnage de Berger comme figure d'étincelle de vie, qui à force de ne pas prendre au sérieux les responsabilités qui nous tombent dessus se fera écraser par elles. Le film souffre tout de même d'un rythme assez particulier, propre à la fois à l'époque et le genre comédie musicale (des numéros que l'on sent parfois plus motivés par une volonté de spectacle sûrement héritée de Broadway d'où vient l'oeuvre que par une volonté de faire avancer le film), mais reste tout de même assez impressionnant et prenant.

Les Cendres du temps
6.5

Les Cendres du temps (1994)

Dung che sai duk

1 h 40 min. Sortie : 10 septembre 1994 (Hong Kong). Drame, Action

Film de Wong Kar-Wai

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Wong Kar Wai est trop particulier pour en parler. Il défie ma conception de la narration comme une réflexion devant arriver à une finalité. Ici, le chaos émotionnel du souvenir ne permet pas d'apprendre quoi que ce soit, à part que peut-être on ne s'en défera jamais. On pourrait faire la liste des symboles qui reviennent (la cage, le double, l'eau, le sable et le ciel...) ou des thèmes qui infusent son oeuvre (les occasions manquées, la mémoire, l'amour perdu presque plus intense que celui vécu...). Mais peu importe. WKW fascine par des images qui n'ont plus d'autre sens que d'appeler à un souvenir quasi-oublié. Ici le combat est le seul moyen de vivre dans le présent. Mais ce présent est si fugace qu'il passe instantanément dans le souvenir. Difficile de se sentir vivant chez le chinois. Et pourtant que de sensations !

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Mayeul TheLink a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Je suis souvent assez méfiant envers ces "films-performance". Je comprends qu'on puisse vouloir se mettre des contraintes pour forcer sa créativité, mais au ressenti (donc peu importe que ce soit le cas ou pas), j'assimile ces plans-séquence à l'ego du réal, difficile alors de ne pas voir dans ces procédés une démonstration de force qui finit par devenir son propre but, dévorant le film pour devenir seul maître de l'oeuvre.
Pourtant ici, le premier tiers a balayé tout mes doutes. Un travail sur les décors et l'éclairage assez exceptionnel aura vite fait de me convaincre. Faut dire que le dispositif de mise en scène laisse le temps pour regarder tout ça, laisser les images nous imprégner. Et puis tout le côté errance que ça apporte, avec cette plongée dans un monde de plus en plus laid et mort (on part d'un pâturage, on rentre dans les tranchées, on pénètre le no man's land qui n'a jamais aussi bien porté son nom, jusqu'au couloir abyssal dans les tranchées allemandes, et ce cimetière d'armes... des visions de plus en plus apocalyptiques pour une caméra qui semble errer sans but).
Et puis passé ce premier tiers, le dispositif finit comme craint par bouffer le film, se faisant de moins en moins pertinent. J'aurais aimé voir le film se permettre de cuter quand c'était nécessaire, une fois l'errance terminée pour arriver dans la peur pour sa survie. Les décors de ruine et les lumières nocturnes, ouais c'est beau, mais le plan séquence ne m'a pas immergé là-dedans, et vu la qualité de ce qu'on voit, c'est la frustration qui domine.
Une mise en scène qui tient autant de la bonne idée que de la démonstration de force un peu puérile ou que de l'argument marketing en fonction du segment du film que l'on regarde. Et finalement ce qui me gêne, c'est qu'on ne peut parler que de ça dans ce film, car tout est soumis au divin plan.

American Gangster
7.1

American Gangster (2007)

2 h 37 min. Sortie : 14 novembre 2007 (France). Biopic, Gangster, Policier

Film de Ridley Scott

Mayeul TheLink a mis 5/10.

Annotation :

Scott a l'air assez fasciné par tout ce qui dépasse l'entendement, et lorsqu'il met en scène directement dans son film ce dépassement, que ce soit horrifique (Alien), mélancolique (Blade Runner), ou autre, on sent qu'il prend son pied et nous avec lui. Mais lorsque ces éléments surnaturels (l'horreur cosmique d'alien, les questions existentielles de blade runner...) sont absents et qu'il s'agit de mettre en scène une simple histoire de gangster, avec tout un pan de l'histoire des US en filigrane, c'est cette représentation de l'histoire qui dépasse l'entendement qui prend toute la place. Les personnages ne sont pas confrontés à cette impuissance existentielle, ils en sont prisonniers, et de ce fait dans le film ne vivent pas. Tout étant là pour la démonstration, les scènes ne semblent pas se soucier d'immerger le spectateur, tout est là pour démontrer le propos de Scott et rien d'autre. Comme beaucoup des films de l'anglais, passionnant mais très ennuyeux.

What Did Jack Do?
6

What Did Jack Do? (2017)

17 min. Sortie : 20 janvier 2020. Policier, Drame

Court-métrage de David Lynch

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

Lynch fait du fan service.

True Grit
7.1

True Grit (2010)

1 h 50 min. Sortie : 23 février 2011 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Mayeul TheLink a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Les Coen imposent un regard mythologique sur une histoire de vengeance finalement assez classique. Une réflexion sur le mal, avec d'un côté le barbu borgne Odin et sa connaissance accrue que l'on pourrait considérer comme amorale plutôt qu'immorale, de l'autre la loi irritable dès que son surmoi est attaqué (amenant une certaine hypocrisie dans sa conception du bien), et au milieu l'individu en quête de justice qui sacrifie sa main pour ne pas succomber au mal (coucou Fenrir). Comme toujours chez nos frères, le ton fait tout le sel du film, et leur savoir-faire (et celui de Deakins) est visible à chaque seconde.

Alien: Covenant
5.2

Alien: Covenant (2017)

2 h 02 min. Sortie : 10 mai 2017. Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Ridley Scott

Mayeul TheLink a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film de grand malade, Scott regarde l'humanité et son culte à soi-même pour lui dire droit dans les yeux : "Look at my work and despair". La perfection comme ambition, une boîte de Pandore qui lâche l'Enfer sur ceux qui la poursuive. Hâte de voir le rejeton de David et Walter se confronter à ça.

Kingdom of Heaven
6.2

Kingdom of Heaven (2005)

2 h 25 min. Sortie : 4 mai 2005 (France). Action, Aventure, Historique

Film de Ridley Scott

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Version longue. Scott donne parfois un rythme étrange à ses films, comme si ce qui l'intéressait était l'idée de ce qu'il communique, plutôt que sa mise en forme. Si Russel Crowe donnait à un personnage purement stoïcien une épaisseur et un charisme qui agrippe le spectateur sans problème, Orlando Bloom a plus de mal pour faire de même avec ce stoïcisme à la chrétienne (contrairement au reste du cast). Mais le film fait preuve d'un bel artisanat qu'on attend forcément de la part de Ridley, et ce rapport aux idées est cohérent avec le film où les personnages cherchent à entendre Dieu quand n'existe que le silence. De la mort, du désert, de Jérusalem...

Le Sabre du mal
8

Le Sabre du mal (1965)

Dai-bosatsu tôge

2 h. Sortie : 25 février 1966 (Japon). Drame, Aventure, Arts martiaux

Film de Kihachi Okamoto

Mayeul TheLink a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en VOST anglais, il a été difficile de réellement s'immerger dans tous les tenants et aboutissants politiques du film. Mais peu importe, je me garde cet aspect du film pour un prochain visionnage. Le film est une belle claque esthétique, dans son montage faisant la part belle aux structures du monde japonais, et ce que la déliquescence de ces structures amène comme conflits. Le personnage de Nakadai comme nihiliste, personnification de la mort (sa scène d'introduction en début de film est sublime), l'homme qui se donne tous les droits sous prétexte que le droit des institutions n'existe plus, oubliant dans le même temps les règles naturelles de l'âme et de la nature. Une nature bien mise en valeur par ailleurs, tout en contraste avec les bâtiments et les villes carrées, donnant à certains segments du film un aspect expressionniste du meilleur effet (en tête bien sûr le chemin dans la forêt que le personnage prendra pour ne laisser derrière lui que mort et désolation).

Jojo Rabbit
7.1

Jojo Rabbit (2019)

1 h 48 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Comédie, Drame, Guerre

Film de Taika Waititi

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

Voir Hitler en coach de motivation pour un gamin qui ne cherche qu'à faire partie d'un club dans l'Allemagne nazie est assez jouissif. Le décalage fait rire à chaque fois, et la dynamique est au départ plutôt réussie. Mais le film peine à mener tout ça à terme, se complaisant peut-être dans une idée de la guerre trop globale et avec trop de recul. Peut-être que le même film à plus petite échelle, sans avoir à être rattaché à l'idée de la seconde guerre que l'on se fait aujourd'hui, m'aurait plus marqué. D'autant que la relation entre Jojo et son ami Hitler ne dépasse pas le stade de départ (sauf revirement en fin de film) ce qui est assez frustrant compte tenu du potentiel. Tout ça est tout de même amusant, et Johansson campe une mère résistante très touchante, donnant une réelle épaisseur à sa relation avec son fils, peut-être le meilleur point du film finalement.

Her
7.6

Her (2013)

2 h 06 min. Sortie : 19 mars 2014 (France). Drame, Romance, Science-fiction

Film de Spike Jonze

Mayeul TheLink a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Uncut Gems
6.9

Uncut Gems (2019)

2 h 15 min. Sortie : 31 janvier 2020 (France). Thriller, Drame

Film de Josh Safdie et Benny Safdie

Mayeul TheLink a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un rush d'adrénaline claustrophobe. On est à plusieurs endroits à la fois (les portables qui nous font être autre part quand le film est sensé se poser, lui conférant un rythme éreintant), dans le but de faire sortir toute la sève euphorique de l'existence. La fin du film finit de faire la comparaison avec le nouvel hollywood : on ausculte le bas de l'échelle humaine pour en montrer toute l'universalité, et on finit tout ça dans une ambiguïté qui laisse pantois.

The Gentlemen
7.1

The Gentlemen (2019)

1 h 53 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Comédie, Gangster

Film de Guy Ritchie

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

Au niveau du rythme, on a un peu l'impression de voir un vieux essayer de bander. Sinon, pas compris où ce que tout le truc autour de la jungle va, et voir l'embourgeoisé sortir vainqueur de toute l'histoire crée une impression pas franchement aimable. Restent quelques trouvailles, des dialogues bien sentis, et surtout un casting qui donne tout pour sauver le film. Et souvent, y parvient.

Godzilla
5.3

Godzilla (2014)

2 h 03 min. Sortie : 14 mai 2014. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Gareth Edwards

Mayeul TheLink a mis 4/10.

Annotation :

Quel dommage de voir un scénario si plat servir une mise en scène qui réussit à nous émerveiller/apeurer comme la première fois devant les kaijus. Des personnages d'une fadeur effrayante, des dialogues qui ne servent qu'à commenter tout ce qu'il se passe, et des monstres hyper bien mis en valeur dans une idée spielbergienne à hauteur d'homme du monstre géant indestructible.

Bodyguard
5.7

Bodyguard (1992)

The Bodyguard

2 h 09 min. Sortie : 9 décembre 1992 (France). Romance, Comédie dramatique, Thriller

Film de Mick Jackson

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Bonne surprise, j'aime beaucoup la première moitié où les opposés doivent s'affronter, amenant une dialectique sur l'identité et l'ouverture à l'autre tout à fait efficace. La maison ouverte tombant en ruine, remplie de gens que l'on ne connaît pas vraiment, et Costner qui vient en faire une forteresse, la sœur jalouse de ne pas être la reine, le dérangé qui ne peut plus faire la différence entre image et réalité, la foule qui manque de dévorer Rachel par hystérie collective face à l'image qu'elle représente... Toutes ces images fonctionnent parfaitement, et sont mis en valeur par la mise en scène qui, si elle ne se démarque pas par son originalité, a le mérite d'être lisible, et se permet des trucs (le plan d'ouverture, l'iconisation des personnages, les dialogues qui fonctionnent selon un schéma indifférence/conflit/bordel visible à l'écran...). La seconde moitié du film alambique son scénario et perd cette pertinence de l'image, la rendant moins prenante (et puis on passera sur l'envie du réal de faire de Costner une figure divine), mais tout ça se tient bien. Lié à l'alchimie de la pétillante Whitney Houston et du charisme viril de Kevin Costner, on obtient un film divertissant dans le meilleur sens du terme.

Nocturama
6.2

Nocturama (2016)

2 h 10 min. Sortie : 31 août 2016. Drame, Policier

Film de Bertrand Bonello

Mayeul TheLink a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il existe des films qui proposent un basculement, comme un rêve où l'on se rend compte de l'absurdité de la situation mais où l'on continue d'y croire. Ici, on se ballade dans les couloirs de l'inconscient, toute la jeunesse semble de mèche dans ce plan inconnu et dont les raisons resteront du domaine de l'image, jamais du discours. Paris n'a jamais semblé aussi menaçante dans ce qu'elle représente de poids de la collectivité et de l'Histoire. Et puis bien sûr toute la seconde moitié du film dans le centre commercial, où à force de vouloir s'opposer à tout on ne devient rien, et la force silencieuse et sans visage qui s'infiltre chez nous pour nous détruire. Un regard dans l'abysse de la civilisation.

Le Prestige
7.6

Le Prestige (2006)

The Prestige

2 h 10 min. Sortie : 15 novembre 2006 (France). Drame, Thriller

Film de Christopher Nolan

Mayeul TheLink a mis 9/10.

Annotation :

Chez Nolan, l'artiste est un scientifique dans une recherche de sens sans fin, et qui au-delà des mots finit par se cogner à une incompréhension qu'on appellera inspiration. Pour permettre au spectateur pendant un instant de s'échapper du monde matériel, et ici le plan final dirait même afin d'oublier la mort, dont la peur sert l'artiste pour proposer quelque chose de grand.

Under the Silver Lake
6.8

Under the Silver Lake (2018)

2 h 20 min. Sortie : 8 août 2018. Thriller, Drame, Comédie

Film de David Robert Mitchell

Mayeul TheLink a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Mitchell réussit à donner une impression de rêve sans pour autant l'affirmer de front comme peut le faire Lynch. Il manipule les images pour leur donner du sens, mais comme dit un personnage du film, il n'y a pas de message dans le message, l'émotion EST le message, point de vue salvateur dans un film que l'on pourrait analyser à n'en plus finir pour comprendre les peurs et les doutes du personnage principal.

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