Cover 2017 : Les films vus et ce que j'en pense

2017 : Les films vus et ce que j'en pense

On ne change pas une équipe qui gagne. Nouvelle année, nouvelle liste, et pourtant même concept et même titre.
L'intérêt de cette liste est triple:

1) Elle permet de faire un bilan de l'année, de me motiver à voir encore plus de films, et de me rendre compte du nombre de films ...

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Liste de

144 films

créee il y a environ 7 ans · modifiée il y a 3 mois

On murmure dans la ville
7.5
1.

On murmure dans la ville (1951)

People Will Talk

1 h 50 min. Sortie : 3 octobre 1952 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Joseph L. Mankiewicz

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
C'est toujours un plaisir de voyager à travers la filmographie de Mankiewicz. On trouve dans celui-ci toujours toutes les mêmes qualités verbales ainsi que la même simplicité visuelle pour se focaliser sur les thématiques, les acteurs et les liens entre les personnages. Ici, la thématique de la médecine est très intéressante, dans la manière d'aborder ce portrait du médecin non-conforme. Toutes les différentes sous-histoires abordées sont intéressantes, certaines plus fortes que d'autres, mettent toutes en avant l'absence de manichéisme. Cependant, on sent l'écriture quelque peu timide, forçant légèrement le côté "feel-good" au delà de la vraie teneur du propos, puisque les antagonistes identifiés ne bénéficient pas de la même écriture que tous les héros. Du reste, le protagoniste principal est un peu trop "parfait" à mon goût. Ces petits détails m'empêchent d'apprécier davantage le film, du moins de rentrer dedans avec la même passion que d'autres films du réalisateur.

Your Name.
7.6
2.

Your Name. (2016)

Kimi no na wa.

1 h 46 min. Sortie : 28 décembre 2016 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Shinkai a enfin fait un bon film ! Hourra !
J'exagère un peu cette exclamation de joie, mais c'est vrai que le style de Shinkai était pour moi trop grossier et too much pour réussir à réellement me convaincre. Ces films ont davantage tendance à m'empêcher de croire en eux qu'à m'immerger. Avec Your Name, les principaux stigmates du réalisateur sont effacés, et même s'il en reste des plus tenaces, le résultat m'a davantage enchanté. Qu'est-ce qui marche alors ? Simplement l'histoire et le montage : l'histoire est vraiment très bien écrite, ou plutôt très bien ficelée. Et armée du rythme effréné du montage, difficile de ne pas plonger directement dans ce que le film propose. Si les situations sont "faciles", le concept est tellement bien exploité qu'il est fonctionnel : on s'amuse des nombreux leitmotivs, on est entraînés, l'aspect émotionnel fonctionne. Les différents retournements de situation rajoutent au côté "captivant" du film, on est toujours porté par l'envie d'en connaître davantage, et de voir comment les choses vont se révéler. Mais à trop vouloir en rajouter, à enchaîner les climaxs, quitte à en mettre 4 ou 5 d'affilés, Shinkai arrive une nouvelle fois à me perdre et à me sortir de l'émotion de son film. Encore une fois, au bout d'un moment je trouve que c'est "trop". Heureusement, il se rattrape bien avec une conclusion sobre et efficace. Bref, ce film c'est avant tout du grand spectacle, et ça se consomme de cette manière. Il est de qualité, recommandable et efficaces, mais comme toutes les films "grand spectacle" il a aussi ses limites, ses facilités, ses déceptions, malgré le grand plaisir que l'on prend à le suivre.

Quelques minutes après minuit
7.2
3.

Quelques minutes après minuit (2016)

A Monster Calls

1 h 48 min. Sortie : 4 janvier 2017 (France). Drame, Fantastique

Film de J. A. Bayona

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
C'est une note qui pourra en surprendre plus d'un, elle m'a aussi surpris moi même. Voilà un film dont je n'attendais rien, tout au plus son concept m'intriguait beaucoup mais il me semblait que j'allais forcément être déçu. Il n'en est rien, c'est une incroyable découverte et un coup de coeur exceptionnel. "A Monster Calls" est un conte magnifique. Par sa qualité de conte, il est donc très simple dans ce qu'il raconte, il ne cherche pas à être imprédictible, mais simplement à offrir un déroulé vraiment maîtrisé. La plus grande qualité du film est sa justesse. Dans la réalisation, il est extrêmement sobre, ne cherche pas à ajouter des surplus inutiles pour créer de l'émotion ou de la poésie. Au contraire, le film a cette intelligence de savoir énormément s'appuyer sur le silence, sur les regards, sur ces quelques mots qui en disent tellement plus que de longues phrases. A la hauteur de cette tâche, le jeune Lewis MacDougall est absolument fantastique, dans un rôle très difficile à tenir juste de bout en bout. Pour lui donner la réplique, Sigourney Weaver donne le meilleur d'elle-même et Felicity n'est pas en reste non plus. Dans son écriture, le film est juste lui aussi. Très, très juste. Au diable tous ces contes merveilleux, A Monster Calls est un conte sur la vie réelle, avec toutes ses nuances, son absence de manichéisme, et ses émotions en désordre. Le "merveilleux" est utilisé pour illustrer cela, par le biais de ce monstre terrifiant, impressionnant visuellement, au character design époustoufflant, et porté par la voix de Liam Neeson... J'ai des frissons rien qu'à y repenser. Bref, le film est simplement juste. Et du coup, dans l'émotion qu'il délivre, il frappe exactement au bon endroit. Il remue des choses réelles et emporte le spectateur avec lui, tant dans la catharsis que dans le pathos. A Monster Call, c'est un film magnifique qui m'a passionné, qui m'a retourné. D'une beauté réelle. Avec une véritable force. Alors je ne sais pas si vous ressentirez la même chose, il me semble que cela peut-être très personnel, mais en tout cas je vous le souhaite.

Paterson
7
4.

Paterson (2016)

1 h 58 min. Sortie : 21 décembre 2016 (France). Comédie dramatique

Film de Jim Jarmusch

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Paterson est, à l'image du reste de la filmographie de Jarmusch, un film troublant. Lui aussi propose une immersion dans un climat, une ambiance, un rythme tout à fait inhabituel. S'il est, pour moi, bien moins immédiatement enchanteur que ne l'était Only Lovers Left Alive, son atmosphère a tout de même fini par m'emporter et me porter dans une douce satisfaction. Douce car c'est un film doux. Tranquille. Calme. Apaisant. C'est un film sur la légèreté du quotidien, dans ses leitmotivs, dans sa répétition ou plutôt dans son perpétuel renouvellement. Sans éclats, Paterson montre avant tout l'appréciation des choses qui nous entourent, aussi simples soient-elles, à travers le spectre du regard poétique. J'aime beaucoup cette manière que Jarmusch a, à travers sa filmographie, de nous présenter la vie "à travers le spectre du regard de quelqu'un". Alors c'est beaucoup plus stylé quand ce sont des artistes musiciens vampires, mais toute la simplicité du regard de ce chauffeur de bus poète dépeint quelque chose de fort. A ce titre, les "balades en bus" sont peut-être les meilleures scènes du film, dans leur manière de nous offrir une contemplation banale mais infiniment satisfaisante. Qu'il est difficile d'évaluer ce film ! Si on n'en sort pas spécialement transcendé, c'est le souvenir qu'il dégage avec les jours qui s'écoulent qui, lui, est particulièrement envoûtant.

Astérix & Obélix - Mission Cléopâtre
7.3
5.

Astérix & Obélix - Mission Cléopâtre (2002)

1 h 47 min. Sortie : 30 janvier 2002. Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Alain Chabat

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Énième visionnage
Encore et toujours le même régal. Toujours ce visionnage que l'on connait par coeur, ces répliques savoureuses, ces petites blagues et jeux de mot que l'on découvre à chaque nouveau visionnage... mais aussi certains moments qui paraissent longs quand on les connait trop. On s'aperçoit que la structure narrative est extrêmement rapide, que ce n'est au final qu'un enchaînement de moments et de péripéties, mais l'essentiel est que cela fonctionne et c'est toujours le cas. Un festival de bonne humeur, d'excentricité et de bonnes idées.

Kooky
7
6.

Kooky (2010)

Kuky se vrací

1 h 35 min. Sortie : 2010 (France). Comédie, Fantastique, Animation

Long-métrage d'animation de Jan Sverak

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Splendide découverte que ce petit film méconnu. Cette aventure d'un doudou abandonné, qui rencontre les créatures magiques de la forêt et de nombreux animaux, est réjouissante à plus d'un titre. Déjà, c'est absolument splendide à voir : la photographie est incroyable, les caméras à hauteur de ces petites créatures offrent des prises de vue sur la forêt qui sont absolument fantastiques. Ensuite, en termes de design, c'est extrêmement inventif et rempli de charme. Les créatures de la forêt, faites de ronces, de morceaux de natures ou de déchets, ne sont pas toutes belles à voir mais toutes sont représentatives d'un cachet qui a un charme indéniable. Toutes réalisées par le studio de JV à l'origine de Machinarium et Botanicula... et quand on y pense, on fait très vite le lien. C'est un film d'aventure, avec de l'action super stylée, avec des véhicules façon Mad Max en miniature... et alors que le défi aurait pu être ridicule il est en réalité extrêmement réjouissant et exaltant. Les péripéties sont nombreuses et on est très vite à fond dans chacune d'entre elles. D'autant que ces aventures sont belles, touchantes, et remplies d'idées et de moments extrêmement forts et touchant. Tout n'est pas parfait : certains éléments reviennent peut-être un peu trop, certains passages sont un peu trop brefs, d'autres un peu trop longs, et quelques uns un tout petit peu confus. Mais ces défauts ne sont rien à côté des qualités du film. Et surtout de son niveau d'adorabilité et d'originalité. C'est vraiment un film à voir.

Shin Godzilla
7.1
7.

Shin Godzilla (2016)

Shin Gojira

2 h. Sortie : 11 janvier 2024 (France). Action, Science-fiction

Film de Hideaki Anno et Shinji Higuchi

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je suis loin d'être un spécialiste de la bête, mais il s'agit là du film Godzilla qui m'a le plus convaincu. Du film de 1954, mon préféré jusque là, je ne retenais vraiment que ses apparitions finales, tétanisantes et fracassantes, perdues au sein d'un film qui s'attarde trop sur ce qu'il n'a pas à raconter. Celui-ci frappe vraiment très fort. Rien que par ce simple fait : il est ambitieux. Au delà d'être un film sur Godzilla, c'est un film sur le système japonais. Une critique, satirique et cynique, qui se contemple avec beaucoup d'humour et de légèreté. Mais au delà de ça, c'est surtout un point de vue génial pour aborder la situation. Ne pas trop être sur le terrain, mais se mettre à la place de ceux qui réfléchissent à des solutions (alors qu'il n'y en a pas), et apprendre au compte goutte les actions du monstre. Le montage, ultra frénétique, nous emporte dans une spirale dont on n'a pas le temps de se dépêtrer. Le film va à toute vitesse alors même qu'il est très bavard. Mais les instants de grâce viennent bel et bien du monstre : si sa première apparition m'a déçu (gros dafuck), toutes ses apparitions sont de plus en plus épiques. Certains plans sont fabuleux, avec une imagerie absolument dingue, renforcée par une composition musicale d'un climax narratif grandiose. Vraiment les moments du monstre sont incroyables. Le Godzilla de 2014 est en PLS à côté de celui-ci. Dommage, toutefois, que la fin soit décevante. Le dernier quart, globalement, est un brin répétitif vis à vis des péripéties précédentes et l'action finale est trop tirée par les cheveux pour être vraiment enthousiasmante. Du coup, le film se termine un peu platement, à mon goût. Ce n'est pas trop grave, car ça ne change rien au spectacle auquel on a assisté jusque là, mais disons qu'avec un final à la hauteur ce film aurait été un véritable chef d'oeuvre. Quoiqu'il en soit, les studios US et Japonais ont fort à faire pour détrôner ce nouvel épisode.

La La Land
7.5
8.

La La Land (2016)

2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance

Film de Damien Chazelle

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Honnêtement une superbe comédie musicale. La mise en scène virtuose de Chazelle est à couper le souffle et c'est un spectacle qui en met constamment plein les yeux. Les chorégraphies et les chansons en elles-mêmes sont d'ailleurs vraiment inspirées... On aurait pu être inquiet vis à vis d'une comédie musicale, si l'on n'est pas habitué au genre, mais la vérité c'est que j'en suis ressorti avec le sentiment de ne pas en avoir eu assez. Pas assez de chansons, pas assez de magie ! Surtout dans la deuxième moitié, d'ailleurs plus classique dans ce qu'elle a à raconter. C'est toujours bien écrit, mais on l'a déjà vu, et même si là encore ça regorge d'idées intéressantes c'est un peu moins stimulant. Ceci dit, Chazelle arrive toujours à me capter avec son amour pour le jazz, il a un univers qui arrive aisément à me combler et à me passionner. J'aimerais tant qu'il se lâche encore plus et qu'il continue à nous livrer des oeuvres aussi personnelle. En deux films, il atteint déjà des sommets. Et même si La La Land me marquera moins que Whiplash, il n'en reste pas moins une oeuvre belle et virtuose.

Tous en scène
6.5
9.

Tous en scène (2016)

Sing

1 h 48 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Animation, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Garth Jennings

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Une surprise d'autant plus étonnante que je n'attendais strictement rien de ce film. Son concept n'a aucune originalité tant il s'inspire des émissions TV à succès du moment, tout en proposant un film d'animation rodé pour plaire aux enfants avec ses divers animaux aux caractères archétypaux. Mais, il n'y a rien à redire, malgré de nombreuses facilités et des blagues/persos parfois trop enfantins, le film fonctionne réellement. Et c'est un peu triste de se rendre d'à quel point tout est fait pour que ça marche. Mais ça marche bel et bien. L'aventure est pleine de rebondissements, certains personnages sont attachants, il y a des moment de légère euphorie. Le spectacle est bel et bien là. Alors, certes la production ne s'est sans doute pas cassé la tête, notamment en surfant sur la vague de tous les tubes du moment, mais quand pour une fois ça donne un divertissement réussi qui n'est pas abrutissant, au fond ça se félicite et ça permet de ne pas bouder son plaisir.

Le Jour où la Terre s'arrêta
7.3
10.

Le Jour où la Terre s'arrêta (1951)

The Day the Earth Stood Still

1 h 32 min. Sortie : 18 septembre 1952 (France). Science-fiction, Drame

Film de Robert Wise

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Film de Science-Fiction a l'ambiance extrêmement réussie, combinant les talents de Robert Wise à la réalisation et de Bernard Hermann à la musique. On ressent toute l'influence dans ce film dans l'imagerie et les sonorités de la SF. Au delà de cela, ce film réussit très bien à faire prendre du recul à son spectateur, en lui faisant adopter celui d'un outsider, dépassé par tout ce qu'il découvre sur l'organisation et les conflits internes à la planète Terre. La narration est lente mais très intéressante, le mystère est cultivé, et le suspense se multiplie à différents niveaux. Seule la fin est un peu décevante, à mes yeux, car le discours tant attendu durant tout le film se trouve finalement bien trop simpliste et même peut-être incohérent. Mais en elle-même, cette incohérence est intéressante, dans la mesure où elle prête à réfléchir.

LEGO Batman - Le Film
6.4
11.

LEGO Batman - Le Film (2017)

The LEGO Batman Movie

1 h 44 min. Sortie : 8 février 2017. Action, Comédie, Fantastique

Long-métrage d'animation de Chris McKay

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
L'appréciation actuelle souffre certainement du fait que j'ai mis tant de temps à noter ce film. D'un côté, si j'ai mis autant de temps, c'est aussi que j'étais beaucoup trop indécis. En l'état, il se trouve qu'actuellement LEGO Batman est un film dont j'ai du mal à me souvenir en détail, et ça résume mes principaux reproches. Un film qui ne sait peut-être pas trouver le juste équilibre dans toute sa folie, qui en propose sûrement trop, quitte à tenter de faire rire à chaque seconde qui passe, de se montrer trop confus dans un scénario qui part dans tous les sens. Et pourtant j'ai vraiment bien aimé, je pense même l'avoir préféré au premier LEGO Movie. Tout d'abord, le casting (VO) est vraiment en or : Will Arnett est parfait et les autres l'accompagnent très bien. Ensuite, la manière dont est traité le personnage de Batman est simple mais très intéressante. Sa relation avec le joker est un axe riche à traiter et, même si ce développement est lui aussi très simple, il a le mérite de viser assez juste (en restant dans le domaine parodique). Au final, LEGO Batman reste un divertissement très honnête, un fantastique hommage à de nombreux univers, mais il aurait gagné à faire preuve de davantage de maîtrise en tempérant, sans l'éteindre, sa folie furieuse.

The Mask
6.7
12.

The Mask (1994)

1 h 41 min. Sortie : 26 octobre 1994 (France). Comédie, Fantastique

Film de Chuck Russell

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Énième visionnage
Redécouvrir ce film a été un immense plaisir. Pour profiter du plus de plaisir nostalgique possible, la VF s'est révélée indispensable notamment pour pouvoir chanter en choeur sur Sancho de Cuba. Cette petite déclaration d'amour à l'univers cartoon est un délire monstrueux au sein duquel les idées fusent à toute allure. On s'amuse sincèrement à chaque apparition du Mask tant le potentiel comique de ce personnage est utilisé à merveille. Cependant, on va tout de même déplorer une intrigue un peu trop faiblarde, trop simpliste disons, ainsi qu'un développement des personnages totalement absent. Je le déplore mais j'ai décidé de m'en ficher. Avec plus d'approfondissement, et l'atténuation du sentiment d'assister à une succession de séquences, The Mask aurait pu être un grand film. En l'état, c'est déjà un régal (certainement aidé par tous les souvenirs d'enfance), et c'est déjà... splendiiiide.

Moonlight
7.1
13.

Moonlight (2016)

1 h 50 min. Sortie : 1 février 2017 (France). Drame

Film de Barry Jenkins

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
Il est rare qu'un film ait vraiment du mal à me convaincre dans ses prémisses avant d'obtenir mon adhésion totale une fois achevé. Moonlight commençait bizarrement. La réalisation ne me plaisait pas du tout : des plans séquences qui tournent bien trop vite autour de leurs personnages, créant un flou cinétique désagréable sur grand écran ; quelques shaky-cams vomitives, et ce genre de procédés un peu trop utilisés. En plus, le sujet intéressant mais misérabiliste, sans jamais cibler une trame particulière, donnait un sentiment désagréable d'être face à un film qui cherchait forcément à nous faire pleurer sans s'en donner les moyens. Mais oubliez tout ceci, car Moonlight ce n'est pas ça du tout. Moonlight c'est en fait un film à l'écriture inhabituelle, savamment distillée, qui fait preuve d'un soin extrême pour nous amener là où elle le souhaite. Le film arrive à peindre des personnages extrêmement forts, d'une justesse profonde, et tous portés par des acteurs hors norme. J'ai à ce titre été fasciné par le talent des acteurs lors du dernier tiers. Dans cette séquence, il y a une tonne d'enjeux qui sont soutenus uniquement par des non dits, et les regards des personnages sont d'une expressivité (malheureusement) rare au cinéma. Il y a tellement de silence dans les échanges et pourtant, ces échanges disent tellement de choses. C'est vraiment brillant à la fois en termes d'acting, d'écriture et de réalisation. Car si j'ai critiqué la réalisation, celle-ci sait proposer des plans incroyables. Il y a des images qui finissent par hanter et des jeux de couleurs d'une beauté remarquable. Globalement d'ailleurs, la caméra gomme progressivement tous ses effets, et il est possible que mon appréciation ait évolué en fonction de cela. Néanmoins, je pense que le film a trouvé l'allure parfaite pour ce qu'il a à raconter. Je l'ai trouvé fort en sortant du cinéma, je le trouve encore plus fort quelques semaines après. C'était beau, naturellement beau, et on n'a pas eu besoin de sortir les grosses musiques pathos pour me toucher de manière durable.

Dredd
6.1
14.

Dredd (2012)

1 h 35 min. Sortie : 11 février 2013 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Pete Travis

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Difficile de parler de "bonne surprise" quand tous les échos que j'avais autour de moi mentionnaient que c'était une "bonne surprise". Disons donc que c'est une bonne surprise confirmée. Dredd est un film d'action intelligent qui sait ce qu'il doit faire et qui s'y cantonne. Il crée des situations, il crée des moments, il les jauge avec beaucoup de justesse au niveau du rythme, et il ne commet pas d'écarts grossiers. C'est un film intense, huis clos, qui nous capte au sein d'une ambiance, d'un univers qu'il arrive à développer de manière induite en nous montrant la population et son mode de vie. L'action est toujours sacrément badass, super bien exécutée et lisible. On en sent toute la force et la nervosité. C'est un film plein d'idées qu'on aurait cru nulles sur le papier mais qui se révèlent excellentes dans le film : les effets de la drogue, les capacités de la co-équipière de Dredd, et le retour du flingue à commande vocale propre à l'univers de la franchise. Tout, finalement, sert à la fois l'intrigue et le visuel du film. La musique participe également à cet entrain, avec des nappes musicales façon post-rock vraiment dans le ton, qui rappellent certains moments du jeu Spec Ops The Line (sans jamais atteindre le même niveau, tout de même). Karl Urban me laisse une impression mitigée : son rôle est tellement cliché qu'il est difficile de le rendre sans avoir l'air ridicule. Et mon dieu, qu'est-ce qu'il est ridicule avec sa mine énervée ! Mais au fur et à mesure du film, on se met à l'apprécier, il donne un ton badass au personnage, et sa voix chevrotante nous sort des répliques excitantes. "You have been warned". Lena Headey est quant à elle franchement charismatique dans le rôle de la grande méchante du film. Pile la bonne durée pour être toujours efficace et jamais lassant, Dredd nous laisse sur une envie de voir un nouveau film de la franchise, même si ça n'arrivera certainement jamais. Quoiqu'il en soit, Dredd s'impose comme une nouvelle petite référence du cinéma badass. Un genre dont les bons ressortissants se comptent en trop petit nombre.

A Cure for Life
5.9
15.

A Cure for Life (2017)

A Cure for Wellness

2 h 26 min. Sortie : 15 février 2017. Thriller

Film de Gore Verbinski

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Ce film est plein de défauts. Des défauts tellement immédiats que je comprends qu'on ne l'aime pas. D'ailleurs, à moi non plus il y a beaucoup de choses qui ne me plaisent pas. Etrangement, je me laisse particulièrement charmer par ce qui m'a plu ici, au point de ne pas trop laisser le négatif m'atteindre. Mais, pour sûr, mieux écrit et plus condensé, A Cure for Life/Wellness aurait pu être un très grand film. En l'état, comme énoncé à l'instant, c'est l'écriture qui pêche : en faisant le choix de partir dans trop de directions à la fois, le script mêle des intrigues et surtout les emmêle, au point de les rendre indigeste et, parfois, difficile à avaler. Certains éléments sont mal annoncés et semblent sortir du chapeau du scénariste, créant un désengagement des spectateurs. Certains autres sont trop annoncés, et semblent tenir le rôle de grosses révélations alors qu'on s'en doutait depuis une bonne demi-heure. Le tout forme un film beaucoup trop long, dont le schéma se répète (pour rien) à une ou deux reprises. Mais comme je l'ai dit, je l'ai malgré tout aimé. Car il dégage une ambiance clinique, à la fois belle et morbide, qu'on voit beaucoup trop peu au cinéma. La photographie est à tomber par terre, les plans de Verbinski sont d'une beauté ahurissante : le film nous laisse contemplatifs et admiratifs. L'atmosphère qui s'en dégage est plutôt étouffante. En outre, si le script est mal branlé, beaucoup d'éléments qu'il présente sont réussis indépendamment. Il y a des idées qui me parlent, des concepts qui m'intéressent, des thèmes qui me font réfléchir et dont le développement me convient. Le dernier plan, à ce titre, conclut le film d'une bien belle manière (à mon goût). Le mélange des genres, presque de deux films en un seul et dont le script souffre malheureusement, est également un point qui me plait même s'il n'est pas parfaitement réussi. En fait, on a malheureusement ici l'embryon d'un excellent film, mais il faut se contenter d'un film moins bon. On peut être complètement réfractaires, j'y repense quant à moi avec plaisir, avec le sentiment d'avoir vu une oeuvre horrifique originale qui aborde des thèmes assez rares au cinéma.

Jack Reacher : Never Go Back
4.9
16.

Jack Reacher : Never Go Back (2016)

1 h 58 min. Sortie : 19 octobre 2016. Action, Thriller

Film de Edward Zwick

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Février - Découverte
A la fin du premier Jack Reacher, je m'étais fait la réflexion que ce film (imparfait) avait vraiment un truc pour lui, un dynamisme, une brutalité et un côté "cool mais sérieux" assez plaisant. Je rêvais donc d'une suite qui viendrait reprendre ces qualités tout en gommant les défauts. A la fin de Never Go Back, je n'ai même pas le sentiment d'avoir vu un Jack Reacher. Aucun élément caractéristique du premier film ne se retrouvent dans cette suite, si ce n'est le personnage qui reste sympathique, même s'il semble avoir laissé son intensité de côté. Tom Cruise a-t-il perdu quelque chose en cours de route ? Je n'espère pas. En tout cas, ici, j'ai l'impression qu'il s'amuse moins... et nous aussi. La réalisation de Edward Zwick est extrêmement plate et ne dégage rien. Je ne sais pas si les situations du premier Jack Reacher permettait plus d'intensité, mais je ne pense pas : de mémoire elles étaient simple et peu nombreuses, le réalisateur réussissait juste à en tirer partie dans sa mise en scène. Ici, on garde un côté sobre mais jamais la mise en scène ne donne du souffle à l'action. C'est filmé de manière classique, c'est relativement mal monté (de gros faux raccords visibles en combat), et le screenplay manque de punch. Résultat : c'est plat, c'est classique, c'est bateau, on ne prend jamais son pied pendant les scènes de combat ou de tir. Côté suspense et intensité, on repassera à cause d'un script qui se la joue complot mais qui ne raconte rien : on s'en fout totalement. Et au script aussi ils s'en foutent, puisque le dénouement est expédié pour qu'on l'oublie très vite. Impossible de croire à cette mascarade. Toute la dimension parentale du film est en revanche, en soi, plus intéressante. De base on pense qu'elle n'a pas sa place dans un film Jack Reacher et c'est toujours vrai : on n'est pas là pour voir ça initialement. Sauf si ça raconte quelque chose d'intéressant, pas vrai ? Et bien je trouve que ça se démerde pas trop mal, dans le fond, et que ça apporte quelque chose de touchant au personnage. Malheureusement, c'est très mal incorporé dans le récit et dans l'action. Du coup l'intrigue militaire et l'intrigue parentale patinent avec tous les défauts que l'on peut imaginer à ce sujet... sans jamais tirer parti d'un trio que je trouve, de base, plutôt intéressant. C'est donc un triste échec pour Tom Cruise Production, un label que je trouve pourtant associé habituellement à des productions "action" de qualité.

Conjuring - Les Dossiers Warren
6.6
17.

Conjuring - Les Dossiers Warren (2013)

The Conjuring

1 h 52 min. Sortie : 21 août 2013 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de James Wan

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Et s'il fallait arrêter de juger ces films sur la terreur qu'ils nous ont infligée (ou non) ? Je pose cette interrogation car j'ai l'impression que c'est le sujet central de n'importe quel avis sur ce film. " Il ne m'a pas fait peur " comme argument pour justifier un avis négatif. Et s'il fallait se contenter d'y voir une sorte de simple thriller ou un simple film hollywoodien ? Car la peur c'est bien, c'est un plus évident si le film nous prend aux tripes, mais en ce qui me concerne ça fait bien des années que je n'ai pas lancé un film d'horreur en espérant simplement avoir peur. Conjuring, d'autant plus, a vraiment autour de lui une aura hollywoodienne très prononcée. C'est un festival d'effets, de moments de climax destructeurs, avec des déplacements de caméra relativement virtuose. On est devant un produit de spectacle. De spectacle, certes, mais un spectacle constamment tourné vers l'ambiance. Malgré tout ce qu'il propose, toutes ses nombreuses séquences, c'est un film qui reste sobre et qui n'en fait jamais trop. L'intrigue est ficelée comme un thriller et les péripéties sont celles d'une enquête qui débouche sur un climax aussi intense que l'on pouvait l'espérer. Original ? Peut-être pas. C'est sur que dans la rubrique fantôme/maison hantée/exorcisme et compagnie, ça ne révolutionne pas. Mais ça regroupe, ça condense, ça propose une virée intense dans cet univers horrifique. Finalement, Conjuring est peut-être au cinéma d'horreur ce que la saga Resident Evil est aux jeux vidéo d'horreur : du spectacle, de l'action, du suspense, une horreur latente... mais pas une ambiance psychologique/malsaine/profonde et latente. A titre personnel, des expériences du genre je n'en ai pas trouvé dans le cinéma, ou alors tellement peu... Alors un spectacle hollywoodien bien orchestré et dépourvu de tout ce qui énerve dans le genre, je m'en régale sans broncher. (En plus il y a Patrick Wilson, et Patrick Wilson est trop cool).

Split
6.8
18.

Split (2016)

1 h 57 min. Sortie : 22 février 2017 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de M. Night Shyamalan

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Split correspond à tout ce à quoi on pouvait s'attendre, et c'est encore plus vrai si on a eu la malchance d'apercevoir la bande annonce ou ne serait-ce que des éléments de celle-ci. Très peu de surprises, ni d'éclats particuliers, juste l'étalement du concept principal sur toute la durée... et ça fonctionne ! Dans une certaine mesure, tout du moins. Pour un suspense, un mystère et de l'horreur plus édifiante, il aurait peut-être fallu coller davantage aux protagonistes principales. Le film s'écarte beaucoup d'elles pour nous montrer la psychiatre du méchant, ce qui casse le suspense en plus d'être un procédé narratif un peu pénible pour tout nous expliquer. Pénible car facile, et trop de répétition de cette facilité. C'est elle qui va tout expliquer au spectateur au cas où il n'aurait pas compris. Toutefois, je comprends cette démarche dans la mesure où c'est elle qui amène certaines thématiques essentielles au film. Il n'empêche qu'elle nous sort un peu trop de la claustrophobie. James McAvoy est convainquant dans l'exposition de ces différentes personnalités, mais celles retenues par le réalisateur ne sont pas forcément les plus délicates à jouer, me semble-t-il. Et puisqu'il n'y en a pas tant que ça à l'écran, la "performance" est moins impressionnante qu'on aurait pu l'espérer ! Mais je chipote un petit peu, il est très bon et porte le film. Le film est donc quelque peu facile et jamais très surprenant, à l'exception de la toute fin qui a su m'offrir une véritable satisfaction. Mais c'est efficace, il y a des idées que je trouve intéressantes, un final plutôt angoissant avec une bonne utilisation de l'espace, une ambiance chouette... juste un manque de folie et le manque d'une écriture plus tétanisante et davantage huis-clos.

L'Impossible Monsieur Bébé
7.4
19.

L'Impossible Monsieur Bébé (1938)

Bringing Up Baby

1 h 42 min. Sortie : 18 mars 1938 (France). Comédie, Romance

Film de Howard Hawks

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Une des rares comédies à réussir à vraiment faire rire, de manière très franche, aussi régulièrement du début à la fin. Les scènes, qui semblent toutes écrites pour le théâtre tant les dialogues et le comique de geste ont une importance capitale, sont inventives et absolument délirantes. L'évolution absurde de cette petite aventure, la folie excentrique du personnage de Hepburn répond parfaitement à la gêne introvertie du personnage de Grant. Les deux acteurs jouent très bien ensemble et composent un "couple" très amusant, aidés par des dialogues et des situations qui servent les allusions sexuelles par milliers. Dommage, cependant, que l'ensemble finisse par devenir redondant le temps d'une intrigue finale qui traîne beaucoup trop en longueur. Le film se termine sur une note un brin décevante mais l'ensemble est tellement réussi qu'on ne peut que le recommander.

Logan
7.1
20.

Logan (2017)

2 h 15 min. Sortie : 1 mars 2017. Action, Science-fiction, Aventure

Film de James Mangold

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Certes, Logan n'évite pas certains poncifs, certains éléments classiques. Certes, ses antagonistes sont creux, prétextes à l'action, et nous rappellent que nous sommes devant un film X-Men. Certes, c'est une réécriture des Fils de l'Homme et de The Last of Us. Mais Logan a beaucoup plus pour lui : il propose un jusqu'auboutisme qu'on ne voit plus dans les blockbusters actuels. C'est un film courageux, qui a trouvé le courage d'être bon, plutôt que d'être safe.
C'est un film intimiste, qui aime ses personnages, qui les dévoile, qui prend son temps. C'est un film violent, brutal, intense sans jamais être gratuit. C'est un film magnifique à bien des égards. C'est un film puissant.
Loin d'être parfait mais sincère et véritable. Et quand c'est fait de cette manière, les défauts évidents n'ont plus aucun impact sur moi. Seul reste le silence pendant le générique, alors que je ne peux prononcer aucun mot.

John Wick 2
6.4
21.

John Wick 2 (2017)

John Wick: Chapter 2

2 h 02 min. Sortie : 22 février 2017 (France). Action, Thriller, Policier

Film de Chad Stahelski

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
L'introduction donne le ton : bien plus intense et bien mieux réalisé que n'importe quel pré-générique de James Bond. Ici, on prend une baffe d'entrée, avec une séquence d'action élégante et détonante. Par la suite, le film rame. Genre beaucoup. Genre trop longtemps. Pendant près d'une demi heure. Mais le tout est là pour poser un contexte, un background, presque une mythologie de Comic Book, pour que la suite puisse exploser sans que rien ne paraisse inadéquat. Et c'est le cas. Les trois quart de John Wick 2, c'est un film d'action qui ne s'arrête jamais, qui décoiffe constamment, et qui emporte le spectateur dans un déchaînement intense. Reprenant toutes les qualités du premier volet, le film nous livre encore des séquences d'action d'une précision minutieuse qui fait saliver. Il est rare que des séquences de tirs paraissent aussi crédibles. Parce que Keanu Reeves est entraîné par des pros, on a l'impression de voir un professionnel qui exécute chirurgicalement. John Wick est un super-héros. C'est à la fois effrayant et complètement réjouissant. Ce sentiment de "Wow, j'y crois". Les chorégraphies sont superbes, on a souvent l'impression de contempler une danse meurtrière tant tout est orchestré avec fluidité et intensité. On n'évite tout de même pas une petite redondance, mais le film arrive néanmoins à la minimiser de manière suffisamment efficace. De nombreuses rupture de rythmes viendront ajouter de l'humour et de la nervosité, par exemple. Du reste, c'est la créativité de la réalisation, du montage et de l'utilisation des décors qui fera le travail. Le script reste d'une grande simplicité mais est bien mieux construit que celui du premier film. John Wick évolue dans son propre univers, plus crédible maintenant, et le fil conducteur s'organise beaucoup mieux pour créer un climax. En somme, malgré des défauts dommageables, on est face à une production "action" vraiment très réussie, qui confirme le vent de fraîcheur qu'a initié cette saga en 2014, dans un paysage cinématographique bien trop aseptisé.

Lion
7.3
22.

Lion (2016)

2 h 09 min. Sortie : 22 février 2017 (France). Drame, Aventure, Biopic

Film de Garth Davis

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Le début est d'une force incroyable. L'errance dans Calcutta et ses environs, filmée à hauteur d'enfant, est glaçante d'horreur. Plus particulièrement, la scène d'une train est une grande réussite cinématographique : la photographie, le montage, le jeu d'acteur et les angles choisies sont puissants. Tant que l'on suit les aventures de Saroo enfant, le film offre une vision de la pauvreté qui sonne juste. L'aventure y est donc captivante. La deuxième moitié du film, quant à elle, est extrêmement intéressante dans toutes les thématiques qu'elle aborde mais est plus complexe et, malheureusement, moins réussie. Le cheminement mental de Saroo est étrangement retranscrit. Son basculement d'un état d'esprit à un autre est trop brutal et, surtout, sa progression jusqu'à l'obsession est quasiment instantanée dans le film. Il y a un moment où on n'arrive pas à suivre le héros, comme si de nombreuses scènes avaient été tournées mais que beaucoup moins avaient été gardées. Ainsi, une scène de confrontation entre Dev Patel et Rooney Mara est réalisée avec beaucoup d'intensité mais ce qu'elle raconte arrive d'un seul coup et on entre en total discordance. La suite arrive à rester dans les rails mais la progression n'est tout de même pas parfaitement maîtrisée. Malgré tout, alors que j'étais ambivalent, le final m'a tout de même emporté par sa force. Je retiendrai du film des émotions sincères, une grande maîtrise dans la première moitié, ainsi que le jeu des acteurs. Quel dommage tout de même que le film n'arrive pas mieux à partager tous les questionnements qu'il aborde, d'autant plus que ceux-ci sont passionnants.

Les Figures de l'ombre
7.1
23.

Les Figures de l'ombre (2017)

Hidden Figures

2 h 07 min. Sortie : 8 mars 2017 (France). Drame, Biopic

Film de Theodore Melfi

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Un "feel-good" movie tout ce qu'il y a de plus entraînant. Le choix du sujet est très étonnant pour réaliser ce type de film : à la fois un biopic, à la fois un film centré sur les discriminations, à la fois une comédie. Mais le fait est que ça marche... et que ça marche bien ! On est vraiment porté par le trio principal, toutes très bien interprétées par ces actrices, et on rit souvent de bon coeur. Prendre à l'humour et à la dérision les situations de racisme est une manière intéressante d'aborder le sujet : s'en moquer tout en étant outré. L'important est que cela fonctionne. Malgré tout, le film finit par tourner un petit peu en rond sur ces questions, même si cela va avec le sujet. Heureusement, les intrigues liées au biopic sont là pour contrebalancer l'intérêt puisque cette lutte mathématique pour réussir à partir dans l'espace est elle aussi passionnante. Il y a un petit excès de zèle dans certaines séquences qui cherchent le "suspense", mais malgré tout c'est un film vraiment réjouissant devant lequel on passe un bon moment sans jamais s'ennuyer.

Alien - Le 8ème Passager
8.1
24.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Gaëtan Boulanger a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Mars - Troisième visionnage
Encore une fois, le même ressenti : il me manque quelque chose, dans ce film ! Cette sensation d'autant plus frustrante que, après de mon précédent visionnage, le film avait grandement grimpé dans mon estime au cours des mois suivants... ce qui m'avait amené à faire grimper ma note. En effet, Alien dégage une étrange fascination à la suite du visionnage : son esthétique incroyable, les décors fantastiques, les designs, le soin dans la réalisation, dans les éclairages, dans... tout. C'est hallucinant et magnifique. Mais au delà de ça, il me manque un truc dans ce film, et je me retrouve encore une fois frustré à la fin de mon visionnage. J'adore l'atmosphère, vraiment, mais étrangement à part dans la toute fin du film j'ai du mal à ressentir une véritable tension. C'est un peu comme si le film se déroule, que je l'observe, qu'il me captive, mais qu'il ne me fasse pas vivre grand chose pour autant. Je n'arrive pas à être "à fond dedans". Je reste un spectateur distant, malgré moi, alors que j'ai envie de l'aimer de toutes mes forces. Et je me l'explique difficilement. Le rythme lent ? Non, ça me plait, ça m'intrigue. Le manque de narration ? Peut-être. Car si il vaut mieux minimiser plutôt que raconter n'importe quoi n'importe comment, je trouve que c'est ce qui est narré qui est le moins réussi dans Alien. La seule petite scène avec des révélations a sûrement salement vieilli, paraît un peu simple, et ne dégage pas suffisamment de choses. Dommage car le principe derrière est vraiment bon. Peut-être aussi qu'ils n'arrivent pas à tirer le meilleur parti du fabuleux monstre qu'ils ont créé et ne font que du slasher assez simple, enrobé d'une fantastique ambiance évidemment, mais qui peine à surprendre. Il surprenait peut-être en 1979 ceci dit. Reste qu'Alien est un film que j'aime, qui me fascine sur de nombreux points (je suis toujours aussi fan de Ripley par exemple), mais qui me laisse encore sur un sentiment un peu frustrant.

Ray Harryhausen : Le Titan des effets spéciaux
7.7
25.

Ray Harryhausen : Le Titan des effets spéciaux (2011)

Ray Harryhausen: Special Effects Titan

1 h 30 min. Sortie : 9 novembre 2011 (France). Portrait, Cinéma

Documentaire de Gilles Penso

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Documentaire très intéressant sur cet artiste incroyable qui a aidé à façonner le 7ème art. J'en avais déjà beaucoup entendu parler mais je ne connaissais pas suffisamment ses créations, ça a donc été une très belle découverte qui m'a donné envie de voir beaucoup de ses films. L'objectif du documentaire est réussie : à la fin, on sait très bien qui est cet homme, sa manière de travailler, son influence monumentale, et le tout est enrobé d'une passion débordante et enveloppé par un montage très efficace. Néanmoins, le documentaire a tendance à un peu trop se répéter. Le problème d'avoir autant d'intervenants qui parlent du même sujet, parfois sous le même axe c'est que le propos, s'il n'est pas identique, converge tout de même vers la même sémantique. Dans une moindre mesure ce n'est pas gênant, mais sur la fin le film commence à paraître long car on apprend moins de choses et que les discours finissent par trop se ressembler. En outre, j'aurais aimé que le film parle davantage de la création des créatures, d'un véritable point de vue de design, peut-être en étant davantage technique. Malgré ces reproches, il s'agit d'un documentaire que je recommande, ne serait-ce que pour mieux connaître ce grand homme.

La Belle et la Bête
5.6
26.

La Belle et la Bête (2017)

Beauty and the Beast

2 h 10 min. Sortie : 22 mars 2017 (France). Fantastique, Comédie musicale, Romance

Film de Bill Condon

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Pas détestable mais franchement dispensable. Ce qui me gêne le plus c'est que tout ce qui m'a plu dans ce film est repris stricto-sensu du dessin animé. Au point où on pourrait se demander si revoir celui-ci n'aurait pas été une meilleure idée. Ca reste joli, il y a de belles musiques, mais ça ne surprend jamais... Ou alors car c'est trop simpliste. La réalisation n'impressionne pas vraiment, notamment pour tout ce qui est Comédie Musicale, qui se fait violemment marcher dessus par La La Land (qui a instauré un standard de qualité assez dingue pour ce genre). En plus, il y a tout un tas de faux raccords et d'incohérences qui choquent : un cheval qui apparaît alors qu'il n'y en avait pas auparavant, par exemple. Le duo Emma Watson / Dan Stevens ne dégage pas non plus grand chose (au delà des feelings naturels que l'on retrouve du dessin animé), la vraie réussite vient de Luke Evans et Josh Gad : un fantastique duo de méchants, plus charismatiques et amusants que dans le dessin animé. Eux jouent vraiment très bien, de même que McGregor et McKelen, mais le reste du casting est plutôt insipide. Si le visionnage reste sympathique, relativement entraînant, on ne peut qu'être déçu d'un flagrant manque de prise de risque et même, au delà de ça, d'imagination. Le côté "Live Action" aurait pu apporter beaucoup de choses au traitement de cette histoire, même à la sauce Disney, mais ils se sont contenté du strict minimum.

The Lost City of Z
7
27.

The Lost City of Z (2017)

2 h 21 min. Sortie : 15 mars 2017. Aventure, Biopic, Drame

Film de James Gray

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
The Lost City of Z est un film aussi passionnant que frustrant. La quête entreprise par le héros, d'abord imposée puis initiée de lui-même, est captivante. L'expédition en Bolivie, l'exploration de la jungle Amazonienne, les rencontres et dangers croisés sur le chemin... tout sent le pulp à plein nez et puisque c'est un genre que j'affectionne beaucoup, je me régale. En outre, cette expédition est propice au soulèvement de nombreuses problématiques, de questionnements au sujet des sauvages, des thématiques progressistes qui viennent même (légèrement - et c'est dommage de ne pas avoir creusé davantage) interroger les rapports entre les hommes et les femmes à cette époque en Angleterre. Tout est fait avec beaucoup de justesse et ce biopic tient en haleine. La dimension frustrante du film vient des interruptions des expéditions du héros avant que celles-ci ne soient sans cesse renouvelées. Un sentiment aussi frustrant pour celui que l'on suit que pour le spectateur. A chaque fois qu'une nouvelle ambiance s'installe, que des péripéties se déclenchent, le film prend des virages et encaisse le choc. Ce sentiment est probablement désiré par le réalisateur, et il est vrai qu'avec le recul le film gagne en ampleur, comme s'il était une gigantesque fresque en l'honneur de la recherche de cette cité, et les sentiments d'espoirs et de découragements, toujours liés, demeurent longtemps après le visionnage. Il faut dire que les acteurs sont vraiment très bons et que la réalisation de Gray, aidé par une fantastique photographie, nous plonge plus que jamais dans cette expédition. The Lost City of Z raconte si peu et tellement à la fois, autant qu'il fait ressentir énormément de choses tout en nous laissant sur notre faim. C'est un film particulier mais ce qui est sûr c'est que l'histoire racontée valait le coup d'être montrée au cinéma de cette façon.

Patients
7.3
28.

Patients (2017)

1 h 50 min. Sortie : 1 mars 2017. Comédie dramatique

Film de Mehdi Idir et Grand Corps Malade

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Une comédie française aux allures extra-terrestres, tant elle rayonne dans un paysage où règne habituellement la triste stupidité. Patients n'est sans doute pas parfait, mais bon sang, ce qu'il fait du bien ! Savoir faire rire en ayant des choses à dire, en ayant quelque chose à raconter, quelque chose à partager. Avec un sujet intelligent, plutôt qu'un énième sujet sans intérêt. Patients mêle constamment l'humour au sensible, sans jamais sombrer dans le pathos ni tomber dans les codes lourdingues de la comédie. Quand il fait rire, il fait rire chaleureusement. Et quand il donne à ressentir, il touche en plein coeur. Réalisation, montage, écriture, jeu d'acteur, tout est d'une grande justesse quasi inespérée. Finalement, ce sont certains pans scénaristiques qui empêchent ma totale adhésion, et plus particulièrement les versants qui touchent au romantisme. Il y a un moment où j'ai été en rupture avec le personnage principal dans ses actions, ce qui m'a malheureusement sorti du film au court du dernier quart du film. Triste déception. Pas de quoi gâcher le plaisir mais au moins de quoi empêcher une déclaration d'amour totale envers ce film. Du reste, voilà un film qui a du coeur, de l'intelligence et qui remue des choses véritables au fond de nous. Un vrai bon film. Français.

L'Arme fatale
7
29.

L'Arme fatale (1987)

Lethal Weapon

1 h 50 min. Sortie : 5 août 1987 (France). Action, Thriller

Film de Richard Donner

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Première fois que je regarde L'Arme Fatale et ça a été une vraie petite surprise. J'en attendais un film décalé, assez fun, avec des personnages amusants et au final j'ai été surpris de découvrir des personnages torturés et une ambiance relativement sombre. Si Riggs en fait parfois un petit trop dans sa folie, il n'en est pas moins un personnage vraiment intéressant poussant le concept du flic tourmenté jusque là où on l'attend. La relation qu'il nouera et Murtaugh est certes convenue dans le cheminement habituel du buddy movie policier mais est bien écrite et paraît crédible bien que, peut-être, un peu rapide. Tout le savoir faire de l'écriture de Shane Black se retrouve ici avec des dialogues et des portraits de qualité, des personnages qui savent se répondre. Reste, comme souvent chez lui, une intrigue moins intéressante que les héros qui la vivent, avec des ficelles assez simple. C'est souvent le plus gros reproche que l'on peut lui faire, ici comme dans ses films les plus récents. Néanmoins, les péripéties traversées au sein de celles-ci font vivre le film et sont bien réalisées alors je n'ai pas de raisons de me plaindre. J'ai hésité avec un 7+ mais j'éprouve ici un attachement plus fort envers ces personnages qui me fait apprécier d'autant plus la bromance illustrée.

Spider-Man
6.7
30.

Spider-Man (2002)

2 h 01 min. Sortie : 12 juin 2002 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Sam Raimi

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Énième visionnage
Pourtant revu il y a moins de 6 mois, le visionnage de la bande-annonce du prochain film de l'homme araignée m'a donné envie de me purger. Spider-Man est un de mes films de super-héros préférés. Mieux : c'est un de mes blockbusters préférés. Mieux : c'est un de mes films préférés. Pas de classement ici, je m'en fous, c'est juste de l'amour. Quand je regarde ce film, je me sens juste tellement heureux de le voir. Il y a tellement d'amour dans la réalisation de ce film que c'est un plaisir constant à le revoir, un peu comme on peut s'émerveiller de revoir encore Retour Vers Le Futur alors qu'on le connait par coeur. Et bien Spider-Man c'est pareil. J'adore ce casting magnifiquement parfait. J'adore cette réalisation inventive et virtuose de Raimi. J'adore tout le soin donné à chacun des personnages, aussi secondaires soient-ils. J'adore les quêtes des différents personnages, les enjeux croisés, presque tragiques, qu'ils vivent. Ah, c'est sûr, au fond c'est sans doute assez simple. Mais la simplicité maîtrisée n'est pas simple, elle est juste maîtrisée. Et ca donne un film qui a du coeur, une aura, une puissance. Faire son film de super-héros avec passion et amour : une audace qu'on retrouve rarement.

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