The Witcher 3: Wild Hunt par RollbackRock

Avant toutes choses je tiens a préciser que ma critique concerne le portage Console et plus précisément la version PS4 qui malheureusement est loin d'être à la hauteur sur différents points que j'évoquerai plus tard.

Ayant joué au second volet de la Trilogie sur PC à l'époque. Je ne me suis mis que tardivement à ce troisième et dernier volet qui a tant fait parlé de lui à sa sortie et retentit encore aujourd'hui comme l'un des meilleurs RPG Open World jamais sortis. Alors qu'en est-il vraiment?

Ce qui m'a le plus marqué en jouant à ce jeu, c'est l'ambiance que le Studio polonais CD Projekt Red à réussi à mettre en place et la richesse de l'environnement jouable. Je n'avais jamais autant été pris dans l'ambiance d'un jeu depuis Dark Souls premier du nom. Les musiques sont excellentes tout au long du jeu et maintiennent l'immersion du joueur malgré des quêtes parfois assez répétitives. En effet les premières zones de White Orchard et Velen sont accompagnées d''instruments à cordes d'Europe de l'est type Kemenche ou encore Gadoulka qui retranscrivent à la perfection l'ancrage du jeu dans la mythologie slave mais aussi l'ambiance glauque de ces zones marécageuses où la pauvreté et la misère de la guerre règnent ( Mention spéciale pour la bande originale des Crones ).Il en va de même pour la musique des îles Skellige qui cette fois nous immergent dans une mythologie plus nordique et nous fait ressentir le calme, la solitude et la beauté de ces îles. Je pourrais faire une critique entière sur les musiques du jeu tant elles viennent soutenir l'immersion du joueur avec une justesse incroyable.

Venons maintenant aux graphismes du jeu. Bien que j'ai joué sur PS4 et donc que je n'ai pas pu profité des conditions optimales pour voir le jeu tourner en ultra 60 fps. Je dois dire que la PS4 fait un travail honorable bien que très en deçà de la version PC. J'ai été bluffé par la qualité des décors, par le fait que même le plus simple personnage secondaire ait un minimum synchronisation des lèvres ( encore une fois pour ne pas couper l'immersion du joueur ), par les décors lointains qui sont très détaillés et donnent l'impression que l'on pourrait s'y rendre si le jeu le permettait, par le détail des armures que porte Geralt et les tenues des personnages en général. J'ai trouvé encore une fois le jeu très cohérent dans ses choix artistiques. A Velen la palette de couleurs oscille entre le gris, le rouge vif, le orange et le jaune pour appuyer sur un automne quasi permanent dans cette zone humide et boueuse tandis qu'à Skellige les couleurs seront le gris, le bleu marine, le blanc, le vert pour apporter cette atmosphère insulaire incontournable. Les couchés de soleil sont magnifiques et la variation de couleurs fait qu'on ne vit pas le même coucher de soleil à Velen et sur Skellige. La modélisation de l'eau est au top même si sous la surface j'ai été un peu déçu par la pauvreté du monde sous marin.
Je dois aussi mentionner le fait que j'ai rencontré plusieurs problèmes sur ma version du jeu PS4. En effet ma console ne supportait pas Novigrad en plein jour à cause du nombres de personnes dans la ville, ouvrir mon menu est devenu une tâche si longue que je ne le faisais que très peu car le nombre d'items la faisait ramer.

Parlons Gameplay : J'avais une peu d'appréhension à jouer sur PS4 car ayant joué à Assassins of Kings sur PC je savais que le jeu nécessitait beaucoup d'inputs et je redoutais un manque d'ergonomie sur console. Au final j'ai trouvé le gameplay plutôt fluide et les signes s'enchainent bien même si le fait de devoir ouvrir sa roue systématiquement pour changer de signe ( et donc ralentir le temps ) casse un peu le rythme des combats.
Le bestiaire d'ennemis accompagné d'informations riches et utiles ( Le bestiaire donne des infos concernant quel signe utiliser ou quelle huile appliquer sur ses lames pour vaincre un ennemi ) peut se montrer parfois redondant malgré tout. En effet j'ai trouvé qu'en dépit de l'aspect stratégie et préparation de combat que le jeu essaie de nous faire adopter les combats ne sont pas assez difficiles pour nécessiter une préparation méticuleuse et c'est là un des gros points faibles du jeu que je vais aborder.

La difficulté : J'ai lancé le jeu en difficile et je n'ai ressenti que deux fois la sensation qu'un combat était dur. Une première fois à White Orchard lors d'un petit contrat. La deuxième quand je devais chasser un Brumelin qui avait 2 niveaux de plus que moi. J'ai trouvé ça très frustrant car le jeu nous fait progresser très vite, le scaling de Geralt fait que très rapidement aucun ennemi n'est un challenge à moins que celui-ci soit 10 niveaux au dessus et encore. Même le combat final ne m'a pas posé de problème sans être particulièrement optimisé pour et en étant à sec de potions. Je pense que ce manque de difficulté à fait que parfois j'ai senti une routine s'installer dans le jeu. En partie à cause de la difficulté mais aussi et surtout à cause des quêtes secondaires et autres points d'intérêts.

En effet, bien que j'ai trouvé la trame principale captivante et quelques quêtes secondaires très intéressantes ( Quête du Baron et quête de Cerys ) Le reste m'a un peu déçu et si, au début j'ai voulu me mettre en quête de tous les points d'intérêts à Velen, quand je suis arrivé a Skellige j'ai très vite abandonné tant ils sont ennuyants à mourir. A mon avis, mieux vaut ne pas les faire ou en faire 2/3 de temps en temps car ils n'apportent rien au jeu, bien au contraire.

Pour conclure je dirai que The Witcher 3 : Wild Hunt est et restera l'un de mes coups de coeur de cette décennie tant par sa richesse que sa narration hors du commun pour un RPG en monde ouvert de cette taille. J'y reviendrai surement parfois pour admirer un coucher de soleil sur les rives de Velen où bien en haut d'une falaise à Ard Skellig