Lettre à Ellie
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le 26 août 2014
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Jeu de Naughty Dog, Neil Druckmann, Bruce Straley, Gustavo Santaolalla, Troy Baker, Ashley Johnson, Annie Wersching et Sony Interactive Entertainment (2013 • PlayStation 3)
Cela faisait belle lurette que je ne jouais plus aux jeux vidéo (si on ne compte pas les Fifa). Pas que je n'aime pas, mais peut-être plus par manque d'envie ou de temps, ou bien aucun jeu qui ne me tentait, que sais-je...
Alors quand mon pote me le recommande, insiste, me prête sa PS3 pour que j'y joue et finalement m'implore en me disant que je vais adorer (conversation dans l'autre sens quand je lui demandais de lire L'Epervier) j'ai cédé.
Dès le début je suis happé par le game-play très simple et plaisant qui laisse pas mal d'opportunité sans être excessivement compliqué comme d'autres jeux auxquels j'ai pu jouer. Le menu d'objet est pratique, même si le changement d'arme prend parfois plus de temps qu'on ne le voudrait quand des claqueurs accourent. L’alternance entre scène de jeu et de cinématique est parfaitement rythmée et fait facilement jouer pendant 5 heures de suite.
Petite parenthèse pour mettre un petit, (mais tout petit) point faible sur l’intelligence artificielle des ennemis, humains comme zombies. Quand notre gros Bill / petite Ellie peuvent faire trois fois le tour d’un claqueur en chantant sans se faire repérer, mais que Joël se fait bouffer quand il marche sur une feuille morte on se dit qu’il y’a un petit souci. Pareil pour les humains qui peuvent parfois avoir Ellie en visée mais ne pas broncher avant de voir Joël. Ce n’est pas non plus dramatique car relativement rare et surtout fait pour nous aider puisque nous ne contrôlons pas les personnages secondaires.
Le système de visée est bien, pas trop facile sans non plus devenir impossible. Les possibilités d’actions sont un peu simple étant indiqué par un triangle à proximité est un petit rond blanc à distance mais cela fait partie de ce qui m'a autant plu dans ce jeu: la linéarité.
Autant les jeux à mondes ouverts peuvent être géniaux (Diablo II, Skyrim, GTA, FFIX, etc...) mais ce que je peux leur reprocher parfois, c'est qu'au niveau de l'histoire on s'y perd. Entre le moment où on nous donne une mission et l'instant où on s'y met (à savoir après avoir fait le tour du monde 3 fois) on ne se souvient plus de ce qu'il fallait faire. Puis même si on finit par retrouver la mission, on n’est plus dans l'histoire. La trame narrative est floue et le scénario peut devenir prétexte au jeu. Alors que dans The Last Of Us le scénario est clairement au premier plan. L'excellente musique et les bruitages sont une partie intégrale du jeu et rendent impossible d'éteindre la télé.
La séparation du jeu en saisons permet de bien délimiter les parties de l’histoire et faire évoluer les décors. On commence par l’été, tout beau tout joli à Boston. Et on finit par le printemps, la saison de la renaissance. Poétique non ? L’hiver est sûrement la meilleure partie,
avec pour la première fois du jeu le contrôle d’Ellie puisque Joël est blessé.
Donc si on reprend, infection zombie, le monde part en cacahuètes et nous voilà 20 ans plus tard dans ce monde infecté et chaotique. Joël (notre héro) essaye de survivre dans cette jungle où c’est le plus fort qui survie. Puis un jour, à force de chercher les emmerdes, on lui confie une mission, qu’il accepte. Accompagner une môme du point A au point B. Rien de bien compliqué. Alors il le fait. C’est la rencontre avec Ellie. Cette petite gamine qui fait tout pour embêter Joël et l’empêcher d’accomplir sa mission. Les prémisses du scénario nous mettent tout de suite en ambiance dans cet univers avec ces personnages desquels on ne sait jamais s’ils sont sincères ou pas dans leurs promesses.
L’évolution de l’histoire est par la suite excellente, les évènements se suivent et notre duo, qui fait maintes rencontres s’enfonce de plus en plus dans ce pays si vaste. Tout comme Joël, on s’attache de plus en plus à Ellie, qui, j’en suis sûr, court de moins en moins devant Joël qui vise un claqueur au fil de jeu. Du coup on a peur de voir le pourcentage d’évolution croitre lors des sauvegardes. On ne veut pas quitter ce duo si attachant lors de leur traversée des Etats-Unis ravagés. Finalement, l’inexorable fin arrive, le scénario ficelle le tout avec brio et nous laisse pantois devant ce « finish » époustouflant !
Maintenant je vais m’acheter une PS4 et partir à la recherche du prochain The Last Of Us.
« I promise »
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Créée
le 20 nov. 2016
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