Spec Ops: The Line par Mattatyahu Nikólaos
Trois barbouses de la delta forcequi se lance dans une randonnée mortelle dans un Dubai ensablée. J'ai cru (à tord) tomber sur un énième nanard du jeu d'action 7eme génération. Mais Spec Ops est une odyssée violente sans retour. La guerre est ici prise à contre-pieds des autres productions récentes. Des charniers de civils, jusqu'aux doutes du bien fondés de votre mission par vos coéquipiers, Spec Ops sont une lente descente aux enfers en treillis ou le mal est humain. Les salauds côtoient les salauds, dialoguent à coup de gros calibre en dézinguant du civil. Jamais un jeu n'aura été aussi proche d'apocalypse Now, dont SPTL reconnait en lui ouvertement la paternité. TPS classique, et agréable ou grenades et musique des années 60 crachées par des haut-parleurs crasseux rythment l'aventure. Les phases de jeux sont classiques également, mais l'originalité de la mise en scène permet de les faire sortir du lot. De bout en bout, votre voyage vers la folie se fera à coup de phosphore blanc, de séance de snipe et de rail shooting. Les gunfights s'enchainent dans des lieux hauts en couleur (pourpre), casinos ou autoroutes décorés de cadavres pendus aux réverbères, tout sent le post apocalyptique, à tel point que l'on comprend comment les militaires ont pu perdre leurs repères avec la civilisation qui les as envoyés ici. Court et efficace, six ou sept heures, et un multi aussi dispensable qu'ennuyeux. Un gros point noir en raison de l'absence de splitscreen... Trois fins différentes (mais qui ne vous obligeront pas à recommencer le soft depuis le point de départ). Bref riffs de guitare et hémoglobines, folie meurtrière et ligne jaune, cette ligne de la moralité que l'on recouvre de sable au fil des heures.