Dream of Butterfly

Oh non. Le revoilà, à sous-noter un chef d'oeuvre considérable. Comment ?! Il a même donné la même note à la version vanilla ? Mais c'est pas possible !

Et si.

Lorsque nos héros s'apprêtent à affronter le boss final (de la version originale), le sol s'effondre sous leurs pas et ils se sauvent en usant d'un grappin. Dans la version originale, le sol ne s'effondre tout simplement pas. C'est représentatif de cette refonte prétendument royale, les ajouts compensent des problèmes créés pour accomoder les ajouts. Ce que je veux dire, c'est que le grappin qui n'était pas présent dans la version originale ne rend pas le jeu plus agréable, il ajoute certes un peu de dynamisme mais il n'était nullement nécessaire à l'appréciation du jeu. Les nouvelles caractéristiques des combats comme le fameux Showtime sont très belles à voir et donnent un coup de pep's, mais ajoutent de (trop) nombreux d'éléments aléatoires pour être fiables, ce qui fait de Royal une version fondamentalement moins stratégique que l'originale, et pourtant plus difficile à appréhender justement parce qu'on ne sait plus tellement où donner de la tête.

En dehors des modifications, que donnent les ajouts purs ?

Les nouveaux Confidants sont sympathiques, et le "troisième semestre" (c'est en vérité 2 semaines de libre) propose un scénario bien plus intéressant que le reste du jeu, et amène avec lui un donjon qui est honnêtement très plaisant, ainsi qu'un boss final excellent. Les nouvelles musiques sont sympa pour la plupart.

Mais rassurez-vous, l'écriture est toujours aussi répétitive et les scènes sont interminables, P5 reste P5. Et Atlus a apparemment décidé que "plus = mieux", du coup ils ont rajouté des scènes après chaque rang de Confident, comme si l'écriture médiocre du jeu pouvait justifier une telle chose (on aura tôt fait de complètement skipper ces scènes).

Ses thèmes, P5R les défend à peine mieux que l'original, et les agissements de nos fameux voleurs de coeurs sont remis en question (un tout petit peu, ne croyez pas que Royal est complètement self-aware mais il l'est certainement plus que Vanilla). Les personnages nous donnent enfin une raison d'être de leur côté après le boss final (le tout dernier, le touuuuuut dernier, après les 10 fois où le jeu fait croire qu'il est terminé) dans quelques lignes presque jetées au hasard.

Quand P5 arrête de prétendre qu'il a une quelconque maîtrise de son sujet et assume enfin être le shonen flashy qu'il est, on s'amuse pourtant bien.

En bref :
- les ajouts scénaristiques : bons
- les ajouts de gameplay : pas bons même s'ils sont agréables
- Persona 5 : bof

Temps de jeu : 78h29