Final Fantasy XV
6.5
Final Fantasy XV

Jeu de Square Enix et Hexa Drive (2016PlayStation 4)

Un brun de FFolie...? Assis sur son trône, il tire la chasse !

Je tiens à préciser que je lance ces paragraphes un peu à corps perdu. Absolument pas pour faire le buzz mais pour donner plusieurs éléments associés à ma note. Ce n'est absolument pas construit, les personnes qui veulent défendre le jeu pourront m'attaquer sur le côté violent du texte mais je préfère le laisser pour ce qu'il est : un long et lent vomi sous forme de liste pour une longue et lente déception (d'ailleurs à la base c'est une réponse que j'ai formulé à un ami pour lui décrire ma déception). Je m'y répète, y a des fautes, c'est super mal écrit, mais je n'ai pas trop le temps de proposer autre chose. Je risque d'ailleurs de supprimer la critique après un moment (lorsque j'estimerais que des avis plus construits seront postés). Mais j'aimerais que quelques personnes puissent me lire et peut-être éviter la syncope. Je veux insister sur le double moment dans mon appréhension du jeu : d'abord du très bon et ensuite du très mauvais. Y a deux jeux pour moi dans FFXV. C'est pour cela que je trouve le jeu impossible à noter. Je voudrais mettre 7 voir 8 pour l'expérience du jeu en open world, avec ses quêtes, sa simulation de camping entre potes et son game feel chill et en même temps un gros 0 au reste... Évidemment, je me permet de balancer ça parce que j'ai terminé le jeu... Pas à 100% mais j'ai fait presque les 3/4 des quêtes annexes ou de chasse, et l'intégralité du scénario. Normalement je ne révèle rien de précis sur le scénario, mais je donne plusieurs phases de gameplay sans trop les décrire en exemple donc... Spoiler alert quand même pour les plus craintifs ? Pour finir, il y a pas mal de bugs que je soulève : je les ai remarqués pendant tout le jeu mais les pires sont apparus au cours de mes dix premières heures donc je pense que les patchs les ont corrigés depuis. Cependant, je laisse la liste d'abord parce que ça m'a bien vénère sur le moment, mais aussi parce que j'aimerais qu'on ce souvienne que le jeu a été repoussé de deux mois pour soi-disant offrir une expérience corrigée et sans nécessité de patch... Donc quand en 10 heures et un patch le jeu s'est quand même révélé bugué du cul jusqu'à la moelle je vous dis pas ma tête (même si j'étais dans la bonne partie du jeu).


Le jeu est à première vue constitué d'une direction artistique extrêmement réussie, trente heures de liberté dans un monde ouvert, vivant, et beau, de très très bons moments de mise en scène (pour plusieurs donjons, ou quêtes annexes), un groupe de personnages finalement plutôt attachant, le chill absolu... Évidemment cette phase à ces défauts, beaucoup de ces quêtes sont des quêtes fedex extrêmement répétitives mais si on prend goût à l'exploration du monde d'Éos ce côté là n'est franchement pas très embêtant. Pour beaucoup le monde ouvert est relativement vide, c'est un point sur lequel je suis à la fois assez d'accord et en même temps pas tout à fait. Je trouve que ça pullule quand même de recoins et de détails qui permettent à ces décors, cette nature, ce monde de prendre vie de manière cohérente et homogène. Ce qui manque c'est de la variété, des vraies villes... et la seconde partie aurait pu apporter ce contenu. Mais finalement non...


Néanmoins, le jeu est aussi truffés de très gros défauts et de très grosses mauvaises idées de conception qui sont pour certains présents dès le début, et qui pour d'autres se révèlent à mesure que l'on suit le fil de cette très courte histoire : un scénario catastrophique, incohérent, cruellement court et rushé (pour un Final Fantasy de la série mère), une narration complètement foirée (avec l'impression que l'histoire est balancé par blocs sans que quelqu'un daigne foutre le liant, d'ailleurs le film "Kingsglaive" est hyper mal inséré là dedans), des personnages secondaires et des boss complètements désincarnés, des phases de gameplay complètement ratées (la double infiltration nulle, le combat contre Titan, le catastrophique combat contre Leviathan et le boss final), des bugs en veux tu en voilà complètements dégueulasses (le héros qui disparaît dans un buisson, problèmes de pathfinding de tes copains, chutes de framerates, un clipping des fois infernal, erreurs de chargements des ennemis sur la map, le HUD qui bave), des cinématiques repiquées de Kingsglaive avec des erreurs de montage de débutants (alternances dégueulasses entre des plans en cinémascope et un plan en 16:9 : je te dis pas la saute) et surtout un monde de moins en moins à pas du tout ouvert passé un certain cap... Tout cela dans les 7 premiers chapitres du jeu (sauf certaines phases de gameplay nulles que j'ai cité un peu avant).


Mais c'est à partir du chapitre 8 que tout ce gâte. Car le monde y est si réduit, qu'on en revient à des couloirs dégueulasses même pas dissimulés : t'as une immense map comme au début maaaaais tu visiteras juste trois lieux sur cette map (aussi grande qu'au début j'insiste) grâce au train. D'ailleurs le monde est en PS3 quand tu le regardes du haut des stations de gare. La Direction artistique pourtant fabuleuse au début du jeu est littéralement portée disparue dans la seconde partie, c'est moche c'est terne, c'est vide, c'est chiant. Plus encore, la suite du jeu n'hésite pas à t'enfoncer dans le crâne que le système de combat (plutôt intelligent mais simple et pas assez complexifié) est réellement ultra cazu à en pleurer : le boss final est un échange confus de QTE dégueulasses (comme Titan et Léviathan avec une mention spéciale pour la phase Budokai Tenkaichi nulle de Leviathan avec la fin du monde en PS2 dans le fond), la bague cheaté du cul qui aspire tout le monde en appuyant sur un bouton, les chimères dégueulasses qui wipent la map (mention spéciale à Shiva la fée clochette et pas-Bahamut pour soulever des points de charas design qui ne m'ont pas trop plu)... Bon après pour ne pas faire le mariole et rester honnête moi je n'ai pas compris comment les invoquer ces chimères à part Ramuh qui t'est proposé si tu as une phase de combat où tu joues comme un twat. (Soulignons que le jeu ne te l'explique pas en fait... Et de toute manière j'essayais de jouer avec un minimum de skill... Ce que les chimères te confisquent donc bon). Bref tout cela est une collection d'éléments qui te font bien sentir que le système de combat, au lieu de gagner en difficulté, variété, et complexité reste d'une pauvreté décevante. D'ailleurs c'est d'autant plus débile qu'un des rares et mauvais boss du jeu (forcément à la fin) a juste une barre de vie immense pour rien, alors que ces patterns sont très vites fatigants et le combat pas très épique... Ajoutons à cela la fait qu'on ne peut pas mourir dans ce jeu... (Non vraiment on ne peut pas. Je suis mort une fois, au début, assailli par 10 taoties et 20 oiseaux dans un traque-narre alors que j'étais au niveau 2 et que je prenais le jeu en main mais c'est tout). Pour en rajouter du point de vue de l'histoire et de la narration déjà mal branlée au début du jeu : avec très peu d'explications, des situations qui nous tombent dessus un peu au pif sans liant avec cette impression de blocs d'histoires rapiécés les uns avec les autres sans colle (mention spéciale au premier boss Robot contrôlé par un émo blond qui pop littéralement de nulle part lance une punch line : "muahahah je suis un méchant" et qui se fait défoncer le cul comme un sale), d'immenses trous pas très justifiés dans la narration, des tonnes de personnages que tu ne vois qu'une fois et qui meurent hors-champ sans aucune forme de procès... mais on s'en fout car ils n'ont pas été développés... Pourtant le jeu fait genre c'est la tristesse... Ajoutez à cela les moments chips où tes potes sont pas là et qui puent les DLC pour que tu vendes ta mère...


En somme, ce jeu, c'est l'alternance entre du très bon et du très très très très trèèèèèès mauvais, avec cette impression amère qu'après trente heures de jeu les développeurs vous confisquent petit à petit tout ce qui a pu constituer le fun des premières heures. J'ai l'impression d'être face au plus grand mensonge industriel de l'univers. Le pire c'est qu'ils y a de vraies idées plastiques et scénaristiques au fond de tout ça mais absolument pas exploitées et qu'on retrouve (pour l'histoire) au détour de notes posées là au milieu d'un level design aux fraises. Mention spéciale à la Bande originale qui connaît le même destin avec ce début très réussi, et la piste qui passe pendant combat de Leviathan où le thème musical est... une copie du thème des Elder scrolls ? De Morrowind ? Vraiment ? Le pire dans tout ça c'est que le jeu tire vraiment la corde sensible des anciens Final Fantasy avec cette autoradio et la possibilité d'accéder aux bandes originales des précédents titres, mais aussi par d'énormes citations putassières (SPOILER : Sublime séquence émotion nulle en forme de synthèse de la mort d'Aeris + le champ de fleur de FFVIII). Au final tout ce qu'il réussit à me transmettre c'est l'envie de me réfugier dans mes titres préférés... Ou même dans les pires... En bref, c'est un RPG Frankenstein, à moitié pute, avec un début qui passe pour un cache-misère dégueulasse, comme un petit coup de vaseline avant la sodomie progressive du reste du jeu.

Hebron-Massacre
4
Écrit par

Créée

le 30 nov. 2016

Critique lue 1.5K fois

26 j'aime

15 commentaires

Hebron-Massacre

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

26
15

D'autres avis sur Final Fantasy XV

Final Fantasy XV
jeds
7

Une dernière fantaisie

Il y aurait beaucoup de rapprochements à faire entre Metal Gear Solid V et Final Fantasy XV. Deux jeux au développement pour le moins chahuté, deux jeux sortis parce qu'ils devaient sortir et que les...

Par

le 11 déc. 2016

65 j'aime

18

Final Fantasy XV
Red13
4

Une question d'ère

Un Final Fantasy pour les fans et les nouveaux venus Ouais ... Ben je me demande ce que vont penser les nouveaux venus ! Parce que cette épisode XV, plus qu'aucun autre, aura selon moi bousculé...

le 29 déc. 2016

59 j'aime

35

Final Fantasy XV
Shakaoru
5

Aussi fascinant qu'éxaspérant

Il est assez rare que j'écrive une critique peu de temps après la sortie d'un jeu. Je laisse souvent le temps suivre son cours, pour pouvoir en parler davantage par la suite quand l'envie m'en prend...

le 11 déc. 2016

40 j'aime

13