Doom Eternal
8.1
Doom Eternal

Jeu de id Software et Bethesda Softworks (2020PlayStation 4)

DOOM : Eternal bloodshine of the brainless mind

Quatre années d'attentes après la grosse claque DOOM 2016. Autant dire que si la réussite de ce dernier opus relevait du miracle, une suite pouvait sembler encore plus ambitieuse au vu des attentes. Et forcément, il y'a des déceptions et des surprises mais à mon humble avis on tient là une pépite qui arrive à transcender son prédécesseur.



Hell on Earth



DE part sur les bases de son ancêtre Doom II où les démons viennent foutre le boxon sur la bonne vieille planète bleue. A partir de là, la direction artistique s'est lâchée. Si DOOM 2016 pouvait lasser par son côté orangeasse poussiéreux ou par ses labos peu différenciés, on est là devant un déluge d'images plus épiques et badasses les unes que les autres : titans éventrés, méchas démantibulés témoins d'une guerre sans précédent, flots de lave et de destruction...


Mais qui plus est le jeu se permet d'emmener Doom Guy dans des environnements bien différents : les enfers (similaires à D16), Phobos, une planète de neige, une cité antique abandonnée et j'en passe. Si certains environnements peuvent surprendre, le tout reste cohérent avec l'ambiance DOOM et c'est un régal d'explorer ces lieux ou d'oblitérer toute forme de vie en leur sein.
Les ennemis sont également au rendez-vous avec un bestiaire bien fourni. Le design est plus cartoon que D16 (ce qui peut déranger certains) mais bien plus proche, au final, de leurs apparences initiales dans les opus des 90's. A noter la localisation des dégâts très chiadée qui permet d'avoir un feed back démentiel sur le potentiel de vos armes.


On a un level design au poil avec des arènes permettant de sauter comme un lapin dans tous les sens mais aussi et surtout bien plus grandes que dans D16 permettant d'exploiter les compétences du Doom Guy dans ses derniers retranchements.



Gameplay Diabolique



DE trop dur ? J'espère éviter dans le débat sur la difficulté des JV ayant fait rage auparavant pour Sekiro notamment. Car à mon sens Doom Eternal n'est pas trop dur : fait en Hurt me Plenty (second mode de difficulté du jeu équivalent à un mode normal), j'ai bouclé la campagne en une quinzaine d'heure avec quelques passages qui m'ont posé difficulté (et oui une aim dégueulasse chez un joueur console ça fait pas des miracles). Mais heureusement le jeu est optimisé au poil avec du 60 fps console CONSTANT (testé sur PS4 pro) et après la mort, on peut reprendre le niveau après un chargement d'une dizaine de seconde, évitant ainsi trop de frustration, de perdre le flow et teintant le jeu d'un côté arcade plutôt sympa. La courbe de progression vient également adoucir les difficultés de début de partie, car au fur et à mesure que l'armure et l'arsenal du Doom Guy s'améliore, on se découvre virtuose des explosions et du chaos en utilisant nos nouvelles compétences pour surmonter les difficultés d'avant.


Le côté arcade est renforcé par la présence de vie bonus non négligeables et de pléthore de bonus colorés. Et parlons des ennemis : un bestiaire musclé comparé à D16, qui vous donnera du fil à retordre. Les bons gars d'Id ayant rajouté des points faibles à détruire chez les ennemis. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé mais on pourrait reprocher une restriction de liberté, certaines armes étant clairement nécessaires pour venir à bout de certains démons. Cela peut, pour certains, briser le rythme avec la nécessité de switcher régulièrement des armes. Mais cela sera bien la seule restriction du jeu et puis si vous souhaitez défoncer de l'arachnotron au lance roquettes, cela reste possible.


À mon sens ce qui permet de tolérer cette nouveauté c'est la vitesse. Une de mes grosses craintes initialement, c'était cette vitesse, D16 étant déjà bien brutal et nerveux, je redoutais que cela soit too much et que l'on perde en lisibilité.
Mais ils l'ont fait ces cons, ça marche... Vous fusez littéralement à travers le champ de bataille avec le double dash, puis plus tard avec un grappin. Le mouvement vous permet de vous poser quelques secondes pour réfléchir à votre prochaine action : tuer, prendre du soin, de l'armure ou des munitions. Vous stagnez vous êtes morts, car les dégâts infligés par les démons sont énormes. Mais reprenez vos esprits et usez à bon escient de vos compétences et vous pouvez passer de 1 PV à une vie pleine et une moitié de barre d'armure en un claquement de lance flamme, tronçonneuse ou grenade.


Avec ce parti pris risqué, vous avez là le FPS le plus nerveux qui existe, vous sortez des combats en haletant et personne ne pourra vous déranger sous peine de prendre une mandale tellement un manque d'attention ou une mauvaise lecture de l'action peut être punitive. Mais c'est juste jouissif de sortir de cette tuerie en se sentant récompensé pour ses prises de risques et son intelligence dans le choix des actions sur le vif.



DOOM Eternal



DOOM est éternel.
Le jeu est bourré d'easter eggs en référence aux précédents opus avec carrément DOOM 2 dans le jeu ! Et c'est bien marrant de trouver parfois le fameux lapin dans les recoins de certains niveaux. Tout ceci est concrétisé dans la forteresse du Doom Guy avec moult collectibles sympas notamment les musiques de jeux précédents.
L'ambiance de la saga est conservée avec une ressemblance beaucoup plus assumée qu'en 2016 avec les opus de 93 et 94, avec le design des monstres notamment.
Le scénario ne casse pas 3 pattes à un canard et sera surtout accessible par les entrées du Codex, permettant à ceux qui s'en foutent de ne pas être gênés dans leur partie. L'histoire à au moins le mérite de relier les différents jeux entre eux.


On retrouve des phases de plateforme en transition entre différentes arènes, qui ne plombent pas le jeu et permettent surtout d'admirer la direction artistique. Ces phases restant très permissives : le Doom Guy se collent littéralement à certains surface et s'accroche à tout ce qui dépasse pour peu que vous preniez le bon chemin.
La musique signée Mick Gordon est toujours au poil quoiqu'un peu moins métal comparé à 2016 mais on reste dans un truc très brutal et intense trèèèèès efficace.


Je n'ai pas encore testé le mode multi, car ce n'est pas ce que je préfère dans DOOM...


Bref, DOOM Eternal est un des meilleurs FPS jamais conçu.
Jamais ressenti une nervosité et une brutalité pareille.
C'est con mais c'est bon. DOOM, c'est la vie.

Tom_Méchant
9
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Créée

le 3 avr. 2020

Critique lue 865 fois

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Tom_Méchant

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