L'épisode intermédiaire de la trilogie PS1 qui ouvre les portes du futur chef-d'œuvre WARPED

Sorti fin 1997, 1 an après son prédécesseur, Crash Bandicoot 2 marque le retour du petit anthropomorphe de Naughty Dog sur PlayStation.

Ayant découvert ce second épisode après le chef-d'œuvre que sera Crash Bandicoot 3 : Warped l'année suivante et n'ayant à ce jour jamais joué à Crash Bandicoot 1, ma critique ne sera à coup sûr pas totalement objective.

Après recherche sur le jeu et des comparaisons avec le premier opus, nous pouvons lister les évolutions suivantes :

1/ Passage de 32 à 25 niveaux (+ 2 niveaux cachés).

2/ Passage de la carte de la Terre à la salle Warp, répartie sur 5 étages (+ la zone cachée), chaque étage comprenant 5 niveaux + 1 boss.

3/ Passage de niveaux exclusivement dans la jungle à des décors davantage diversifiés (banquise, eaux marécageuses, ruines de temple, égouts, laboratoires, espace).

4/ Ajout de nouvelles caisses : les NITRO et les caisses renforcées rejoignent celles déjà connues.

5/ Ajout de nouvelles actions : ramper, glisser, faire un saut-pilon, conduire sur l'eau à l'aide d'un jet-board ou visiter l'espace équipé d'un jet-pack.

6/ Apparition de nouveaux personnages : Tawna (petite-amie de Crash dans le 1er opus) est remplacée par Coco, sœur du héros. Le Docteur N. Gin, les frères Komodo et l'ours Polar (sur lequel Crash peut par moments traverser la banquise) rejoignent l'univers.

Maintenant que nous avons listé les nombreuses nouveautés, qu'en est-il du rendu ?

Sur le plan graphique, le jeu est superbe, utilisant au mieux les capacités de la PlayStation dans des décors cartoons funs et variés. On a même le droit à quelques cinématiques plutôt bien fichues.

Au niveau scénaristique, bien que nous soyons dans un jeu de plate-forme (où les scénarios ne sont en général jamais très élaborés), l'intrigue autour de l'énergie terrestre via les cristaux passe assez bien.

Ayant commencé la saga Crash par le 3e jeu, les commandes me laissent par contre plus mitigé. Dans Warped, les commandes spéciales (double saut, saut-pilon, tir au bazooka, super tornade et chaussures de course) se débloquent une par une à chaque boss vaincu, ce qui permet de bien les intégrer. Elles y sont de plus plus intuitives : pour exemple, le double saut s'effectue simplement en appuyant 2 fois sur la touche X quand ici, il est nécessaire d'appuyer sur L1 puis X et O en simultané, procédé un peu plus complexe et qui a surtout le problème d'être trop proche de celui du saut pilon. La commande du double saut se révèle encore plus difficile dans le niveau 26, où elle doit obligatoirement se combiner à la vitesse (R2).

A ces commandes pas toujours simples à maîtriser, j'ajouterai une certaine difficulté à évaluer les distances et donc à bien exécuter les sauts, surtout lorsque la plate-forme à atteindre se situe en bas de notre écran ou que l'on a affaire à des plate-formes instables qui changent d'inclinaison.

La durée de vie est au rendez-vous si l'on veut atteindre les 100%. 25 cristaux violets + 42 gemmes grises trouvables de différentes façons (ramasser toutes les caisses, accéder à des zones cachées, finir le niveau dans un temps imparti, accéder à des passages secrets via des plate-formes de téléportation, etc.). Si l'on a pas encore le droit à tous les contre la montre dantesques de Warped, 2 niveaux ouvrent ici la voie à cette future nouveauté.

Venons-en enfin au point qui m'a le plus fait rager : l'ABSENCE RÉGULIÈRE DE LOGIQUE. Si avec une bonne maîtrise des commandes (ce qui n'était pas mon cas au départ), les 25 cristaux violets se ramassent sans trop de mal et les 5 boss se révèlent assez simples, la quête des gemmes grises (+ celles de couleur) va se révéler bien plus périlleuse, la faute à une logique parfois tordue. Si la quête des 2 contres la montre prend vite sens au déclenchement du chronomètre, beaucoup d'autres quêtes sont beaucoup plus difficiles à percevoir : ne ramasser aucune caisse, tomber dans un gouffre, revenir sur ses pas en réalisant un saut d'apparence inatteignable (niveau 15), accéder à une plate-forme de téléportation en sautant sur un amas de NITRO... Quand aucun indice vient nous éclairer, reste 2 solutions : le hasard ou la soluce. Et face à la frustraton, cette dernière fut plusieurs fois mon salut...

En conclusion, si le jeu m'a fait transpirer, rager et souvent frustré, sa qualité est indéniable. Moins fun, diversifié et addictif que le futur chef-d'œuvre Crash Bandicoot 3 : Warped, mais il en est déjà un excellent précurseur.

Sir_Stifler
8
Écrit par

Créée

le 17 avr. 2023

Critique lue 4 fois

Sir_Stifler

Écrit par

Critique lue 4 fois

D'autres avis sur Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back

Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back
Botwin
7

Critique de Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back par Botwin

C'est le Crash Bandicoot de mon enfance. Et pourtant, avec un peu de recul et d'objectivité, c'est celui que j'aime le moins de la trilogie originale. Il n'a ni la fraîcheur hardcore du premier, ni...

le 19 août 2013

4 j'aime

Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back
Kawai_nic
9

Apporte les cristaux !

Crash Bandicoot 2 s'inscrit dans la continuité du premier volet et l'améliore très bien. Les graphismes ont été un peu refaits et les animations sont meilleures que dans le premier opus. Les musiques...

le 1 sept. 2013

2 j'aime

3

Du même critique

Old
Sir_Stifler
8

Le pari réussi de Night Shyamalan

Réalisateur au style authentique reconnu pour son talent autant que pour sa filmographie inégale, Night Shyamalan revient avec ce thriller fantastique très atypique.Plutôt habile dans l’art...

le 1 août 2021

5 j'aime

1

Rocketman
Sir_Stifler
5

La production made in Elton John a clairement terni la qualité du film

En tant que grand fan d’Elton John et de sa discographie, j’attendais beaucoup de ce « biopic », que j’espérais de la trempe de Bohemian Rhapsody. Si certaines critiques reprochent à ce dernier...

le 19 mai 2019

5 j'aime

Le Pari
Sir_Stifler
8

Le tabac c’est tabou, on en viendra tous à bout !

Au terme d’une carrière humoristique exceptionnelle, les Inconnus connurent en 1995 le succès cinématographique tant mérité que fut Les Trois Frères, comédie culte du cinéma français.Deux ans plus...

le 20 déc. 2020

4 j'aime