Chivalry : Medieval Warfare : Test du First Person Slasher qui cogne !

Vous êtes adeptes de FPS mais vous êtes lassés de Battlefield et autres Call Of ? Vous aimez le Moyen-Âge ? Le multi joueur avec de grosses exécutions sanglantes soutenues par des bruitages bien gores vous tirent irrépressiblement un rire gras et psychopathe ? Restez là, j'ai un jeu pour vous.

X X X X ... Oh, pardon, réflexe. Oui parce que dans Chivalry : Medieval Warfare (CMW) dont voici le test, appuyer sur X permet de hurler. Hautement inutile donc indispensable. Bref, j'ai foiré mon intro. Reprenons. CMW, qu'est-ce ? Il s’agit du descendant direct de l’excellent, mais vieillissant mod gratuit Age of Chivalry. Ce dernier, basé sur le moteur Source, est d’ailleurs toujours disponible sur Steam pour les curieux. Le studio indépendant à l’origine des deux jeux, Torn Banner Studio, a utilisé Kickstarter pour financer son projet de refonte de son First Person Slasher et force est de constater que leur succès dépasse leurs espoirs. Et il est mérité, ce succès.

Exclusivement multi joueur, ce jeu rappelle un peu le fonctionnement d’un certain Team Fortress 2. En effet, deux équipes s'affrontent, bleue et rouge, et différents modes de jeux sont proposés. FFA, Roi de la Colline, Match à Mort par équipe, Capture de drapeau, Dernier Homme en vie, Objectifs d’équipe et bientôt Duel via une mise à jour. Tous sont défoulant, mais le plus intéressant est incontestablement Objectifs d’équipe. Dans celui-ci, la priorité n’est pas le simple kill mais bien de suivre un scénario en trois étapes, scénario propre à chaque map. Il vous faudra tantôt pousser un bélier, détruire ou défendre trébuchets ou champs de blé, tuer des paysans ou le Roi…etc. Que l’on soit en défense ou en attaque, l’impression de guerre moyenâgeuse est là et on se prend immédiatement au jeu ! Et ce, qu’il s’agisse d’empoignades exiguës en arène ou de plus grosses batailles sur de grandes maps à l'attaque d'un château. Le level design et les décors sont par ailleurs excellents et rares sont les maps en dessous en terme de qualité.

Call of… Beuuuaaaaar Kill them all !!

Cette immersion est aussi permise grâce à l’Unreal Engine 3 très bien exploité. Les décors sont magnifiques, les effets de lumières particulièrement réussis et le jeu est globalement très fluide. Il propose néanmoins nombre d’options graphiques si tel n’était pas le cas sur votre machine, ainsi qu’une réglette pour modifier le FOV : attention agréable. L’aspect audio est quant à lui plus que soigné. Au-delà d’une musique épique irréprochable, ce sont surtout les bruitages qui forcent le respect. Qu’il s’agisse d’une épée qui résonne sur un bouclier, d’un adversaire en train de s’étrangler avec son propre sang (s’il possède encore sa tête) ou de brûler, d’une flèche qui frôle votre oreille ou d’un équipier qui hurle un cri de guerre à vos côtés, tout est extrêmement bien retranscrit ! Et surtout, qu’est-ce qu’on se fend la gueule … dans tous les sens du terme ! Rares sont les jeux qui tirent autant de rires gras à la minute ! C’est gore comme il faut, les membres volent et les animations des personnages sont plutôt réussies. Un ensemble qui permet de rire à quasiment chaque kill (d’un adversaire ou d’un coéquipier malheureux) ou décès de son propre personnage.

Là où CMW aurait pu se rater et où au contraire il excelle, c’est bel et bien au niveau du gameplay. Ce dernier est simple, mais néanmoins exigeant et permet une bonne marge de progression : votre réussite dépendra beaucoup de votre skill (et un peu de votre chance). Un clic gauche permet d’effectuer une attaque latérale avec votre arme (épée, hache, lance, masse…à une ou deux mains), un coup de molette en avant effectue une attaque piquée vers l’avant (peu de dégâts, mais grande allonge) et un coup de molette en arrière permet d’assener un gros coup vertical (idéal pour fracasser des crânes, mais lente et donc risquée). À noter qu’il est possible d’enchaîner ces attaques sous forme de combo et que la localisation des dégâts fonctionne assez bien. Le clic droit sert à parer avec votre arme ou bouclier si vous en portez un, A sert à feinter lors d’une attaque tandis que F permet de donner un coup de pied pour casser la parade de votre adversaire ou le pousser dans le vide. Toutes ces actions consomment au sein d’une barre d’adrénaline afin d’empêcher les gens de spammer comme des sourds (bon, on spam comme des sourds quand même, mais chut). Tout se passe au timing. Une attaque ou une protection trop tôt/tard ou mal dirigée peut être rapidement fatale et lire le jeu de l’adversaire est capital. Vous l’aurez compris, ça peut être parfois (souvent) le bordel, mais certains duels entre joueurs qui maîtrisent le système peuvent se révéler assez épiques !

Ça va trancher chérie

Les armes que vous portez dépendent de la classe que vous aurez choisie. Le jeu en compte quatre, possédant chacune des caractéristiques et armes propres. L’archer est rapide mais fragile et peut posséder arc, javelot ou arbalète pour descendre ses adversaires de loin. L’homme d’armes est lui aussi rapide et assez fragile, mais peut esquiver les attaques grâce à un dash et dispose généralement d’armes à une main et d’un bouclier. Le conquérant est plus solide, peut charger et préfère les armes à deux mains. Enfin, le chevalier est plus solide et lent que les autres et fera rarement dans la finesse (oui, parce que les autres adorent le tricot en vrai). Toutes les classes disposent d’accessoires (haches ou couteaux de jet, pot de feu ou de fumée…) et un système de déblocage en fonction de vos kills permet de récupérer de nouvelles armes. Ces dernières ne déséquilibrent pas le jeu puisque si vous gagnez en dégâts vous perdez en vitesse et/ou en allonge et inversement. Ce système permet avant tout de trouver l’arme avec laquelle vous êtes le plus à l’aise pour faire sauter des têtes. Certaines maps comportent aussi des armes de siège à utiliser à vos risques et périls (oh flûte… triple team kill…quel maladroit…). Ces différentes classes et armes participent à une profondeur de jeu qu'il est pourtant difficile de soupçonner au premier contact !

Les serveurs permettent à un maximum de 32 joueurs de se mettre joyeusement sur la gueule (certains serveurs à 64 places fleurissent de plus en plus) et autant dire qu’avec des potes le plaisir est démultiplié ! La touche X, dont je parlais plus haut, permet donc de crier et d'enrichir encore plus cette ambiance bon enfant, de même que la touche C pour taunter. Pour finir avec les touches, P affiche votre personnage à la 3ème personne, pratique en fonction de votre manière de jouer. On sent que les développeurs ont pensé à presque tout pour que la formule fonctionne et ont bossé avec passion ! Alors, jeu parfait ? Non, pas totalement. Beaucoup de bugs subsistent (collisions étranges par moment, traduction incomplète surtout dans le didacticiel, netcode pas toujours propre, navigation des serveurs assez aléatoire…etc). Mais l’équipe de développement est extrêmement réactive et motivée puisque plusieurs hotfix et patchs conséquents sont déjà sortis et d’autres sont prévus. De plus, des DLC gratuits apportant notamment de nouvelles maps (peu nombreuses pour le moment il faut l’avouer) sont déjà en route !

Je vois des gens qui sont morts

Disponible depuis le 16 octobre à 19,5€ sur le site officiel (clé Steam) ou directement sur la plateforme à 23,99€ (ou 17,50€ en 4-pack), Chivalry : Medieval Warfare est un must-have, tout simplement. Facile à dompter (grâce notamment au didacticiel bienvenu), mais pourtant profond dans ses mécaniques et possibilités, ce jeu est un excellent défouloir et le travail réalisé par la petite équipe de Torn Banner Studio force le respect (sans parler du suivi qui semble être du même acabit) ! Les jeux à m’avoir fait autant rire tiennent sur les doigts d’une main et le prix demandé est plus que raisonnable quand on voit la durée de vie potentielle. Rythmé, beau et immersif, le titre souffre seulement de quelques bugs et d’un très léger manque de contenu. Deux tares qui devraient rapidement être corrigées via des patchs et DLC gratuits. J’attribue donc sans hésiter un gros 9 à ce Chivalry : Medieval Warfare ! Foncez. Sinon c’est ma hallebarde dans votre gueule.

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le 2 nov. 2012

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