A nos corps dépendants
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Shinkai est un cinéaste qui a pour l'instant travaillé, si je puis dire, sur le temps et l'espace qui sépare les êtres. J'ai toujours trouvé ses œuvres profondément vibrantes au niveau visuelle et sonore et dans le choix de ses thèmes… Mais ses histoires m'ont toujours laissé un goût doux amer.
Pas cette fois. Et c'est peut-être la raison de son succès commercial, finalement.
Your Name est donc le quatrième long métrage de Shinkai Makoto, le premier exploité en salle à l'international, et c'est un film qui participe à cette vague post-Ghibli : les gens découvre qu'il existe un cinéma d'animation qui parle du monde moderne et de la société japonaise.
On va donc suivre Taki et Mitsuha, deux lycéens qui échangent leurs corps en dormant et qui doivent apprendre à vivre avec les influences de la personnalité de l'autre sur leur vie quotidienne. Lui vit à Tokyo, elle dans une ville de campagne et Shinkai raconte cette histoire en moins d'une heure parce qu'on connait tous cette histoire. Your Name apporte plus qu'une simple histoire d'échange de corps et, même si cette première partie est assez convenue, Shinkai démontre sa maîtrise du rythme dans le montage et le design sonore et cela passe extrêmement bien !
On reconnait énormément la patte de Shinkai, d'ailleurs, emblématique d'un style graphique très détaillé, parfois photoréalistes (et parfois, d'ailleurs pour une seconde et demi de plan intermédiaire). Cette surabondance de détails cherche peut-être à ancrer l'histoire et le spectateur dans le réel, peut-être à contrepoint d'une histoire qui demande de plus en plus de suspendre sa crédulité.
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Créée
le 13 janv. 2017
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