Un super-héros monosyllabique qui ne passerait pas le test de Turing

"X-Men Origins : Wolverine" répond enfin à la question brûlante, laissée en suspens après les trois précédents films "Wolverine", des origines de Logan, dont les articulations cachent de longues et méchantes lames. Il a environ 175 ans, il a apparemment cessé de se transformer lorsqu'il a atteint l'âge de Hugh Jackman, et ni lui, ni nous, ne découvrons comment il a développé une mutation aussi intéressante.

Son demi-frère est Victor (Liev Schreiber). Leur histoire commence en "1840 -- les Territoires du Nord-Ouest du Canada", une astuce astucieuse, puisque le Canada a été formé en 1867, et ses Territoires du Nord-Ouest en 1870. Mais vous n'êtes pas venu ici pour une leçon d'histoire. Ou peut-être que si, si vous avez besoin de savoir que Logan et Victor sont devenus Américains (avant même de pouvoir être Canadiens) et ont combattu côte à côte pendant la guerre de Sécession, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et le Vietnam. Pourquoi ils ont fait ça, je n'en ai aucune idée. Peut-être qu'ils se sont simplement amusés.

Renvoyé de l'armée au Vietnam, Logan/Wolverine a rejoint une unité secrète des Black Ops sous les ordres du général Stryker (Danny Huston), jusqu'à ce que finalement, au Nigeria, il en ait assez des atrocités. Néanmoins, il a été recruté par Stryker pour un plan super secret visant à créer un mutant des mutants, qui incorporerait tous les pouvoirs mutants disponibles, y compris ceux du gamin dont les yeux sont comme des rayons laser. Il porte des lunettes de soleil. Elles lui feront beaucoup de bien.

Oh, le film est bien fait. Gavin Hood, le réalisateur, a fait le grand film "Mon nom est Tsotsi" (2005) et le maudit bon film "Détention secrète" (2007) avant de s'engager ici. Il y a peu de chances que les fans de "Wolverine" se tournent vers ces deux films. Pourquoi un réalisateur doué fait-il un film qu'aucun de ses anciens admirateurs n'a envie de voir ? C'est ainsi que l'on obtient le succès à Hollywood. Quand vous faites un gros succès au box-office pour des fanboys, vous avez atteint le sommet. Regardez Justin Lin avec "Fast & Furious".

Ces films sont des assemblages d'événements. Il y a peu de dialogue, à l'exception du grognement des menaces, des vœux et des lamentations, et de la récitation des points essentiels de l'intrigue. Rien ici sur la nature humaine. Pas de personnalités autres que celles qui sont amenées par le biais d'un casting. Pas de leçons à apprendre. Pas de joie à éprouver. Juste du chaos, du bruit et de belles images. J'ai été puissamment impressionné par les versions cinématographiques de Batman, Spider-Man, Superman, Iron Man et le Géant de Fer. Je ne traverserais même pas la rue pour rencontrer Wolverine après ce film.

"Mais attends !" -- dites-vous. "Est-ce que "X-Men Origins" ne permet pas au moins à Logan d'apprendre les origines de Wolverine ?" Rire creux. Comme nous savons que le Wolverine moderne souffre d'une forme d'amnésie, je ne peux pas spoiler en révélant qu'à la fin de "X-Men Origins : Wolverine", il oublie tout ce qui s'est passé dans le film. Un homme chanceux.