Le Festin de Babel
Il faut commencer par chercher, longuement, à s’astreindre à un esprit de synthèse face au continent Winter Sleep. 3h16 de dialogues, la plupart en intérieurs nuit, ou lactés d’une lumière blafarde...
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Bonne surprise ; je l'ai lancé sans trop y croire, j'avoue. C'en est au point que je vais essayer de voir les autres films de ce réalisateur.
Le récit est sympa à suivre, très porté sur les dialogues ; un bel exemple d'un film bavard mais bourré de tension, parce que les personnages expriment leur caractérisation au travers des mots et que les conflits sont palpables (quel personnage principal !!), qu'on sent qu'il existe des solutions pour les personnages, des solutions accessibles bien sûr ! C'est très brillamment écrit ! Et l'aspect philosophique ne pompe pas, c'est suffisamment élaboré pour poser des questions et susciter la réflexion, pas trop pour ne pas assommer le spectateur non plus. Le tout reste un poil trop long, même si j'apprécie le fait que l'auteur prenne son temps pour chaque scène.
La mise en scène tient bien ; une caméra discrète, un découpage fait de champs et contrechamps, mais on ne s'ennuie pas. De plus les lieux sont souvent réexploités, on se familiarise donc très vite ; et quand on explore un nouveau décor, on se repère très vite. Les acteurs sont très bons. La BO passe. Les décors sont très bien filmés. La photographie est plaisante. Le montage est bien rythmé : la bonne vitesse pour savourer les dialogues.
Bref, très bon film.
Créée
le 30 mai 2020
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