Odyssée intérieure déguisée en aventure d'extérieurs

Les récits de traversée initiatique, souvent assimilables au road-trip, sont du pain béni pour le cinéma et la fiction en général, surtout lorsqu'ils s'accompagnent d'une dimension rédemptrice. Bien sûr, leur simplicité d'approche est un piège à double-tranchant : n'importe quel zozo se croit capable de raconter la vie, l'amour et la mort avec un sponsoring du Guide du Routard, quelques lignes de voix-off pseudo-méditative, et une poignée de rencontres hautes en couleurs en disant long sur la magnifique complexité du monde et de l'humanité… d'où la multitude de loupés indés dans le genre. Mais cela ne rend ses réussites que plus admirables. Et Wild en est une.

Mais avant de commencer, un über-warning de la plus haute importance à l'égard du cinéphile curieux, ou du spectateur à peine revenu de la séance et un peu perplexe : Wild n'est PAS une version féminine d'Into The Wild (de Sean Penn) ou de Jeremiah Johnson (de Sydney Pollack). Il est fortement déconseillé d'attendre de sa part un tel niveau d'ascèse contemplative, parce que c'est la meilleure façon de gâcher son plaisir. Les deux films précités étaient des célébrations radicales de la nature, le premier se concentrant sur son impériale insensibilité à l'égard des hommes. Elle était leur personnage central, laissant quelques miettes, dans le cas d'Into The Wild, au petit gars totalement dépassé qu'y jouait Emile Hirsch. Le personnage central de Wild, c'est Cheryl. Vous n'aurez ni plan de cinq minutes sur les hauts plateaux désertiques de l'outback, ni pauses métaphysiques sur un brin d'herbe balloté par le vent ou sur une chaîne de fourmis bousculée par la pluie (on n'est pas non plus dans Les Moissons du Ciel)… vous aurez Cheryl. Pendant plus de cinq minutes dans l'outback, assise sur tous pleins de brins d'herbe, et sans doute encerclée de fourmis patinant discrètement à l'ombre des pâturages… mais Cheryl. L'origine de tout et l'auteur du roman d'origine (Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail), la fille brisée qui a accompli en vrai ce parcours fascinant, et le cœur meurtri dont dépend l'humeur même du film, de la première à la dernière minute. Or, Cheryl navigue entre deux mondes : celui de son itinéraire rédempteur, et celui du passé, de son passé. Quand il transbahute sa caméra à travers le premier, Jean-Marc Vallée filme la nature avec un indéniable talent. Lui et son chef opérateur Yves Bélanger, qui avait déjà fait un beau travail sur Dallas Buyers Club, proposent à l'âme bucolique un spectacle magnifique, fruit d'un sans doute énorme travail de repérages, et digne de l'Oregon qu'ils ont traversé à la sauvage. Mais c'est au second monde que Vallée s'intéresse davantage, ou du moins tout autant.

Ainsi, quand Joachim Lepastier, des Cahiers du Cinéma, trouve que le rapport au paysage est mal intégré à cette édifiante reconstruction psychologique "car celui-ci n’existe que comme un fond d’écran interchangeable", on répond donc "oui, mais". "Oui" parce qu'en effet, et on y reviendra. "Mais" parce que telle semble avoir été la volonté du cinéaste. Après tout, Vallée n'intègrera à aucun moment du film une quelconque indication géographique, que ce soit sous la forme d'un sous-titre, ou d'une vieille carte à la Indiana Jones. Les seuls sous-titres auquel on aura droit indiqueront le nombre de jours passés… ramenant immanquablement à Cheryl plutôt qu'au décor — comme Gus Van Sant s'intéressait davantage aux liens des deux frères dans Gerry plutôt qu'aux étendues qu'ils traversaient, quitte à trouver un parallèle cinématographique plus approprié. Cheryl et ses démons du passé (son père violent, le décès de sa mère, son addiction à l'héroïne) plus que ses ennuis techniques du présent, fussent-ils d'une horreur innommable (montage de tente mythique, manque d'eau potable prévisible, serpent à sonnette blagueur, lapin stalker nocturne, bouseux pervers).

De fait, une immense partie de la réussite de Wild dépendait de la prestation de la chtite Reese Witherspoon… et autant dire que ce n'était pas gagné d'avance. Par souci d'éthique (de quoi ?), l'auteur de ces lignes avouera n'avoir jamais fait grand cas de l'actrice, mais ce n'est pas seulement une affaire de goût : suffisamment jolie pour tourner mais pas assez pour devenir une véritable star hollywoodienne, Witherspoon n'avait jusqu'ici pas mené une carrière qui lui donnât l'occasion de briller (elle était top dans Freeway, soit il y a dix-huit ans, puis après, direction teenage movies à la Cruel Intentions, romcoms à la Legally Blonde, et seconds rôles dans des films plus sérieux comme Walk The Line). Wild rappelle qu'il n'est jamais trop tard : de quasiment tous les plans, effaçant sa bouille d'adolescente caractéristique sous une belle maturité de quasi-quarantenaire (tout en en tirant la capacité à être parfaitement crédible tant en étudiante qu'en adulte vaccinée), l'actrice brille d'intensité dans ce qui est sans doute son meilleur rôle. Son haut degré d'implication au niveau de la production, qui est souvent bon signe, a sans doute joué : on sent la performance habitée sur un tournage épique qui n'aura pas pris de gants avec son actrice, la faisant crapahuter jour et nuit sous le cagnard et le million de tonnes d'un bagpack réellement chargé, t-shirt trempé de sueur et valises sous les yeux mises en valeur par la lumière réelle, marque visuelle forte du film. Bon, sa chevelure blonde n'est pas aussi cradingue qu'elle aurait dû l'être dans de pareilles circonstances, mais on ne va pas cracher dans la souplette : fifille s'avère in fine crédible en ex-junkie présente warrior revenue de l'enfer avec 1500 kilomètres dans les pattes (fussent-elles dénuées d'ongles). L'expérience se lit sur son visage, alors que de son propre aveu, l'actrice n'était pas foutue de faire un feu avant le tournage. C'est certes ce qu'on appelle une actrice. Mais surtout, contre toute attente, une très bonne actrice.

Dans Wild, l'état sauvage n'est donc pas une finalité, mais une épreuve, un passage obligé dans la vie d'une femme en quête de direction… et de sens. Ainsi, si Jean-Marc Vallée n'est pas revenu avec trois mille heures de rush comme Pollack de retour de Jeremiah Johnson, son film ne néglige pas pour autant le décor, en ce que ses moult embûches sont autant de coups de semonce pour l'héroïne, la forçant à aller de l'avant plutôt que de se lamenter sur son sort. C'est pourquoi les décors sont interchangeables — tant qu'ils restent aussi canons les uns que les autres ! —, puisqu'ils restent avant tout un arrière-plan. L'itinéraire de Cheryl aurait pu se faire dans n'importe quel autre coin à randonneurs de la planète ; l'important est de marcher.

À ce sujet, on peut dire que ledit état sauvage n'est pas non plus sauvage à 100% puisqu'après tout, Cheryl embarque avec elle un réchaud, un filtre à eau, et tous plein d'autres gadgets modernes dans le genre. Certains seront peut-être gênés par le confort relatif de l'aventure, s'attendant peut-être à un dénouement à la 99 Francs où la pauvre blonde aurait été rapatriée d'urgence en hélicoptère avec un double-combo dysenterie-malaria de derrière les fagots, rappelant que comme disait Sean Penn, la nature, c'est PAS ta copine. Certes. Sans donner l'impression que le PCT (Pacific Crest Trail) est une balade de santé, Wild n'en fait peut-être pas assez sur ce plan, d'autant plus que son héroïne démarre parfaitement inexpérimentée. Les déboires cités plus haut relèvent du quota MINIMUM dans une pareille aventure : à l'exception du redneck pervers qui la fait détaler au milieu du film, Cheryl ne croisera que des gens sympas qui lui donneront souvent des coups de main salutaires. En fait, c'est surtout elle qui se fait des frayeurs, que ce soit quand un lapin rôde autour de sa tente en plein milieu de la nuit (mais QUI ne s'est pas fait une fois une frayeur de ce genre, dans ce type de situation ?), ou quand elle se retrouve dans la camionnette de W. Earl Brown (dans un rôle typique de l'acteur) et le prend pour un maniaque alors qu'il lui proposait simplement de partager un morceau de réglisse. Le film le reconnait lui-même à travers la réplique d'un jeune campeur qui lui dit, en substance : "toi, on te traite comme une princesse, alors que nous, on ne nous dépanne même pas d'une boîte de sardines". Et [spoiler alert !] à la fin, amateurs du réalisme accablant, vous n'aurez rien de tragique (à la Into The Wild) à vous mettre sous la dent. L'héroïne ne restera pas non plus vivre dans l'outback parce qu'elle y aura trouvé son vrai pays (à la Jeremiah Johnson). Non, elle retournera simplement à la "civilisation", requinquée et rayonnante par sa petite aventure dont elle tirera un journal plein d'anecdotes, de poésie, et de trucs de filles. D'une traversée d'un décor et de rencontres avec des gueules inspirant à l'unisson le film d'horreur le plus cliché (Wolf Creek, anyone ?), Cheryl ne gardera à l'écran, au rayon bobos, que deux mini-frayeurs et un ongle de pied cassé. En dépit de son drame originel, Wild est un film infiniment positif. "À cause", devrait-on peut-être plutôt dire : c'est l'aune de ce drame que le film prend des airs de feel-good movie vers la fin. Une histoire d'affirmation de soi, de triomphe face aux embûches de l'existence, de l'ombre vers la lumière.

Sans être transcendantale, la réalisation de Jean-Marc Vallée marque des points avec son choix fort caractériel de filmer caméra à l'épaule. Ce parti pris insuffle une véritable énergie à l'image, en plus d'épouser l'effort physique de son héroïne. Mais après la performance de Witherspoon, l'autre réussite de Wild réside dans son montage. Quand on dit de certains films qu'ils se sont faits au montage, on n'ira peut-être pas jusque là dans le cas présent… mais presque. Wild est doté d'une structure narrative en flashbacks : les souvenirs viennent à l'héroïne alors qu'elle sillonne les plaines de l'Oregon et n'a un peu que ça à faire. C'est là une formule archi-classique. Par ailleurs, certains reprocheront aux flashbacks du film d'apparaître de manière parfaitement aléatoire, sans ordre chronologique, ni éléments déclencheurs du présent (exemple : Cheryl voit un moineau sur une branche, ça lui rappelle un moineau aperçu dans son enfance au moment où son père alcoolique battait sa mère à coups de pelle dans le jardin). Mais on s'hasardera à avancer que ce côté aléatoire était parfaitement voulu : le montage du film épouse la mécanique éclatée de la mémoire humaine. Car les souvenirs, ainsi que leurs apparitions par flots accidentés, sans effets superflu, font une bonne partie de la force et du charme hypnotique du film. Difficile de savoir à quel point ce que l'on voit du découpage final était écrit dans le scénario de l'écrivain Nick Hornby (High Fidelity, About a Boy), tant tout s'entremêle à une fréquence et avec une organicité impressionnantes ; ce faisant, le passé devient omniprésent, expression naturelle de la prison mentale dans laquelle l'héroïne se trouve enfermée et dont elle se libère progressivement… en somme, nous avons davantage des souvenirs que des flashbacks. C'est son identité. Il ne faut donc pas voir d'effets de scénario là-dedans. Wild est simplement un mélo un peu chargé. Parler de manipulation émotionnelle serait injuste, et surtout idiot, comme à chaque fois qu'il s'agit de cinéma, puisque ce dernier fonctionne un peu là-dessus… Vallée et Hornby content le drame initiatique qu'ils veulent conter, et comme ils veulent le conter ; après, on adhère ou pas. Nulle question de règle ou d'éthique, ici ; c'est une simple affaire d'esprit. Or, l'auteur de ces lignes aime l'esprit de Wild. Peut-être parce qu'il est un irrécupérable romantique. Et quoi de plus romantique, au sens premier du terme, qu'un souvenir ?

Wild n'a donc rien d'austère dans sa forme. Jean-Marc Vallée semble presque l'avoir conçu comme une mosaïque FM, allant de Leonard Cohen à Bruce Springsteen en passant par Portishead et Billy Swan, dans laquelle il a investi tout son talent rythmique. On gardera par exemple en mémoire tout ce passage magnifique monté sur l'El Condor Pasa de Simon & Garfunkel, titre qui imprègne d'ailleurs le film de son atmosphère élégiaque dès les premières minutes, et reviendra hanter le générique de fin, devenant un peu son leitmotiv envoûtant. L'excellente musique de Wild (on ne parlera pas ici de BO pour éviter ce très courant abus de langage), qui enchaîne les tubes intemporels, joue un rôle majeur dans un film dont la Cheryl originale a rapporté que tout au long de sa traversée, elle n'aura cessé de fredonner sa "mixtape-radio-station". Elle rappelle au passage le pouvoir guérissant de la musique et sa capacité à inspirer, accompagnatrice des rêves et du temps. En fait, Wild, c'est un peu une version trentenaire et rock n' roll d'Une Histoire Vraie de David Lynch, si ça peut davantage parler à certains.

La force des flashbacks repose en bonne partie sur la performance de Laura Dern, qui joue la mère un peu fantasque de l'héroïne (alors qu'elle n'a que neuf ans de plus que Reese Witherspoon, c'est dire à quel point elle vieillit mal… on voit difficilement le rapport avec la Laura Dern de Jurassic Park). Son tempérament chaleureux et sa chevelure folle de grande fille qui ne sait pas vraiment comment se tenir portent un très beau personnage, figure maternelle mémorable en ce qu'elle se montre positive dans les circonstances les plus déprimantes ("there's a sunrise and a sunset everyday, and we choose to be part of it or not"), et en ce qu'elle accorde sa fantaisie au monde de ses enfants, tout en se montrant de bout en bout responsable. Pour tout dire, l'actrice mérite davantage l'Oscar du meilleur second rôle féminin que Patricia Arquette pour le surestimé Boyhood. Sans une telle performance, et sans ce personnage qui croyait avoir tout le temps devant lui pour changer de vie (erreur si triviale !), Wild n'aurait pas eu un tel impact émotionnel, l'essentiel de sa dramaturgie jouant sur le deuil difficile de sa fille. Son destin tragique a un véritable impact.

L'interprétation de Wild est donc un élément clef du film, mais avec un scénario davantage développé et mieux équilibré, Wild aurait pu être un chef-d'œuvre. Hélas, il privilégie bien trop l'affect au détriment de l'explicatif, maintenant le passé de son héroïne dans un flou problématique. Bien sûr, l'essentiel est là : on sait que Cheryl en a bavé, qu'elle est à la croisée des chemins, qu'elle se lance dans cette aventure pour se prouver quelque chose, et que sa vie semble dépendre de cette chose. On s'émeut naturellement lorsqu'est révélée l'origine de sa dépression. Mais quid d'elle, en personne, de sa vie passée ? Comment a-t-elle si facilement basculé de la fifille studieuse à la junkie nymphomane ? Comment exactement a-t-elle commencé à sauter tout ce qui bougeait ? Et où se trouvait son ex-mari, dans les moments clés du drame ? Il est mentionné à un moment qu'ils ont passé sept ans ensemble, mais les flashbacks qui lui sont consacrés ne donnent pas du tout l'impression d'un couple si "ancien". On aurait aimé voir davantage de cet ex-mari, dont il est difficile de mesurer l'impact dans la vie de Cheryl, d'autant plus qu'il est joué par l'excellent Thomas Sadoski de The Newsroom. Même chose pour ce qui semble être la meilleure amie de Cheryl, Aimee. Ils ne sont que des vignettes dans un flot de souvenirs essentiellement consacrés à la môman. Ces zones d'ombre pourront gêner certains, qui estimeront qu'ils ne disposent pas d'éléments suffisants pour savoir s'ils comprennent ou non l'attitude de l'héroïne (jamais vraiment remise en question dans son statut de femme-courage), et donc s'ils l'apprécient ou pas. Mais on peut aussi voir dans cette incomplétude un refus intéressant, de la part de Vallée et Hornby, de tout expliquer, d'apporter une réponse à toutes les questions, de trop prendre le spectateur par la main. Et de toute façon, on décide de voir dans la mort de la mère un moteur dramatique suffisant. Partant de là, en dépit de ses dérives narco-sexuelles, Cheryl devient un personnage attachant, dont la voix-off nourrit efficacement la personnalité et le caractère bien trempé, que ce soit dans les récitations de vieux poèmes ou dans des craquages de plombs assez comiques ("36 fucking days !"). À ce sujet, nombres de ses déboires sont assez drôles, d'abord par nécessité dans un film autrement assez pesant, ensuite parce que tellement identifiables pour qui a fait un minimum de randonnée.

Wild ne fonctionnerait pas s'il était difficile de s'identifier à son héroïne, du moins dans pareilles circonstances. Oui, elle et son projet sont un brin déséquilibrés. Mais qui n'a jamais rêvé, plus ou moins consciemment, de se lancer dans une aventure, un périple initiatique qui, en plus de nous délivrer d'un quotidien pesant, nous ramènerait à des considérations autrement plus fondamentales que le nouvel Iphone, et nous donnerait la précieuse occasion d'en apprendre davantage sur nous-mêmes, sur ce que nous valons vraiment, et, pour faire vraiment cliché, sur le sens de la vie ? Certains rétorqueront qu'ils n'ont jamais ressenti ce besoin. Que leur existence est parfaitement équilibrée dans la mécanique bien huilée de la cité. Soit. Mais pour certains autres, une entorse au règlement, aux codes de la vie dans une société d'adultes dits responsables, s'avèrera davantage vital à leur équilibre que la routine et la modération. On se rappellera la réplique de l'héroïne : "quand j'aurai fini ma traversée, je n'aurai plus que vingt dimes, et je devrai recommencer à vivre. Et je ne suis pas encore prête pour ça". La chtite Reese Witherspoon, en plus de conférer au personnage le supplément d'âme qui pardonne ses zones d'ombre, et de capturer habilement son mélange volatile de candeur et d'entêtement, de vulnérabilité et de persévérance, incarne avec authenticité ce besoin vital. Pour ce faire, un prérequis essentiel : être capable de ressentir le besoin d'avancer.

En conclusion, malgré la splendeur de ses décors naturels, le film de Jean-Marc Vallée peut être vu comme une odyssée intérieure déguisée en aventure d'extérieurs. Son trip sauvage n'est pas aussi "dans ta face" qu'Into The Wild, mais ce n'est pas là son objectif. Parce que Cheryl, ses traits et son esprit, ses démons et ses beaux lendemains, sont son objectif, il n'en est pas moins, au final, une explosion de beauté cathartique pour toute âme rêvant de renaissance et d'horizons lointains. Il va sans dire que le film marque un nouveau chapitre dans la carrière de son actrice (sans doute le plus important depuis Freeway), qui mérite une franche reconnaissance pour sa performance, mais aussi en tant que productrice. Et après Dallas Buyers Club, il confirme le talent de Jean-Marc Vallée à mettre en scène des récits d'accomplissements personnels.
ScaarAlexander
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le 1 févr. 2015

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