Thérapie par la nature.

Après une rupture amoureuse et le décès de sa mère, une jeune femme lâche tout pour faire près de 2000 km de randonnée sur la côte Ouest des États-Unis, dans le but d'être confrontée à elle-même et de quitter son ancienne vie.
Tirée d'une histoire vraie, on pense bien sûr à Into the Wild dans cette recherche de soi qu'ont les deux personnes. Mais si dans le film de Sean Penn le jeune homme quittait la civilisation, ici, c'est le contraire.
Ici, le personnage joué par Reese Witherspoon veut être simplement seule, mais n'hésite pas à rencontrer des gens sur son chemin, à faire du stop ou à être hébergée chez l'habitant ou des hôtels.
La route étant (très) longue, elle bien souvent l'occasion de se retrouver seule à d'être confrontée à son passé, à son ancienne addiction aux drogues, à son ex-mari, et à sa mère malade. Il y a quelque chose de positif qui s'en dégage, portée par une excellente Reese Witherspoon, pourtant pas mise en valeur par le manque de maquillages ou la lumière naturelle.

J'aime bien que sa décision de marcher a l'air d'avoir été prise sur un coup de tête, car au départ, elle parait inexpérimentée, transportant bien plus de choses qu'elle n'en aurait besoin, ayant du mal à dresser son campement, mais elle aura de l'aide pour optimiser son important sac. D'ailleurs, elle en porte physiquement les stigmates sur son corps, avec d'importantes traces faites à cause des lanières.
C'est très beau à voir, avec comme je le disais une lumière quasi naturaliste, où toutes les saisons s'en mêlent, et quelques animaux, dont la présence d'un renard qui ressemble à s'y méprendre à un totem.

Je regrette juste les flash-backs alourdissant beaucoup l'histoire, bien que Laura Dern soit très bonne en maman qui veut garder la joie de vivre malgré la maladie, je me serais bien concentré sur cette randonnée, qui se conclut d'ailleurs par un flash-forward.
J'aime bien faire de la marche, mais de manière amateur, mais Wild réussit bien à montrer l'enfer que c'est sur près de 2000 km : on a faim, on a froid, on a soif, et on est face à soi-même.