Entre Orient et Occident...

White snake, animé chinois inspiré d'une légende de l'Empire du Milieu, offre au spectateur occidental une narration un peu différente de ce qu'il a l'habitude de voir en matière d'animés.

Visuellement, c'est somptueux. Avec des paysages chinois magnifiques, un traitement de la lumière admirable et des créatures de toute beauté, c'est un régal pour les yeux. Certes, les mouvements de certains personnages sont, en particulier au début, un peu saccadés dans leur façon de se déplacer. La représentation de quelques créatures évoque certains animés de Pixar dont l'influence, selon moi, se fait sentir chez les graphistes. De la même manière les visages des protagonistes sont relativement lisses. On s'y fait cependant très vite et comme l'animation est globalement très fluide, le spectateur se régale.

Le scénario, s'il suit une narration relativement classique, apporte quelques touches de fraîcheur bienvenues. Il n'est pas aussi linéaire que les animés occidentaux qui suivent souvent une trame dont la structure varie peu. C'est ainsi que la passion naissante entre deux êtres d'essence très différente se construit par petites touches avec la rencontre de créatures démoniaques typiques du folklore asiatique. Même si les chinois ont manifestement édulcoré certaines aspérités, on devine encore quelques restes de ces légendes où tout n'est pas si rose et qu'il faut savoir payer le prix de ses choix. A ce titre, la fin est plaisante et pétrie de philosophie taoïste.
L'épilogue cède néanmoins à la mode récente d'Hollywood qui veut pouvoir ouvrir une fenêtre sur une suite possible. On commence à avoir l'habitude, en particulier avec les films de super-héros américains.

Au final, cette jolie légende se révèle être la fusion entre des influences complémentaires d'Orient et d'Occident et c'est une bien jolie surprise.