La meilleure chose dans « Violent Night », c’est très certainement son idée de départ. Imaginer que le Père Noël se retrouve coincé, la nuit de Noël, dans une prise d’otages au sein d’une demeure de luxe. Notre bonhomme utilisera ses pouvoirs magiques et ses techniques de combats ancestrales pour venir à bout de mercenaires armés jusqu’aux dents, et sauver une petite fille innocente et espiègle.
Vous l’aurez compris, le film référence à pleins tubes les classiques de Noël « Home Alone » et « Die Hard », ainsi que « Die Hard 2 ». Jusqu’à embaucher John Leguizamo en méchant ! Tandis que la BO bazaresque mélange des musiques qui font écho aux pistes de ces films.
Le souci étant que « Violent Night » tient davantage du plagiat que de la parodie. Beaucoup d’éléments seront très grossièrement repris, sans grand effort de détournement. Et non messieurs, il ne suffit pas qu’un personnage brandisse le Bluray de « Die Hard » ou explique qu’il a revu « Home Alone » pour que cela passe pour une parodie. Ca fait surtout référence à gros sabots.
Alors oui, il y a le côté trash et gore. On le sait, les Américains ont tendance à sacraliser Noël, et produire des téléfilms-guimauves à foison à cette période. « Violent Night » se veut comme un coup de pied dans la fourmilière. Mais d’une part, « Bad Santa » est déjà passé par là 20 ans plus tôt. D’autre part, faire vomir, uriner, ou déblatérer des injures par paquets de douze à ses personnages n’a rien de trash. C’est juste vulgaire et sans imagination.
Néanmoins, tout n’est pas à jeter, loin de là. Entre des acteurs qui cabotinent en méchant de service ou famille infecte, David Harbour est amusant en Père Noël au fond du trou, qui n’a pas dit son dernier mot. Tandis que certains ou affrontements ou mises à mort sont aussi sanglants que sympathiques.
Mais bon, il y avait sûrement beaucoup mieux à faire avec ce concept.