You and I both know that no cause is worth three million dollars.
Vera Cruz possède tous les attributs qu'une personne normalement constituée aime retrouver dans un western : une atmosphère crasseuse et poussiéreuse, des fusillades, des poursuites à cheval, des duels, des pistoleros ultra-charismatiques (Lancaster/Cooper, what else?), des jolies nanas.
Il prend pour cadre narratif le Mexique. Choix judicieux. C'est pittoresque le Mexique, ça permet de varier les plaisirs du voyage, de visiter aussi bien des villages misérables que le palais de l'Empereur, de croiser des figures aussi originales pour le genre que des lanciers, des révolutionnaires ou même des français (!). Quant au contexte de guerre civile, il implique une sensation de danger permanent servant admirablement le rythme.
Et puis Bob Aldrich imprime sa patte féroce et désabusée sur la nature humaine. La morale est presque rangée au placard, les personnages se battent par appât du gain ou goût de l'aventure (même Gary se présente sous un jour plus sombre qu'à l'accoutumée), ça se trahit et se déchire dans tous le coins. L'ensemble étant bien entendu généreusement arrosé d'humour cynique et orgastique.
J'adore, et si j'enlève un point, ce n'est que pour sanctionner une fin insatisfaisante bien qu'agréable, et quelques (rares) fausses notes dans la réalisation.