Dans l'univers de Spider-man, nous avons donc comme méchant Venom, qui avait forte impression lors du troisième volet signé Sam Raimi en 2007. Il faudra attendre plus de dix ans, Tom Hardy dans le rôle du journaliste qui se fait envahir par le parasite, et Ruben Fleischer derrière la caméra pour que ça se fasse.
Lors de la sortie du film, en 2018, malgré des critiques assassines, Tom Hardy lui-même assez critique, la volonté de rendre tous publics un personnage d'habitude très violent.... c'est un carton complet. J'appelle ça le phénomène Bronzés 3 ; tout le monde sait que c'est nul, mais veut juger sur pièces de la catastrophe.


Et pourtant, au risque de provoquer des cris d'orfraie, j'ai pas trouvé ça si mauvais. Alors oui, c'est banal, au point de rendre ridicule la quasi-absence de sang, les meurtres qui sont le plus souvent hors-champ, mais ça fait son job, surtout pour quelque chose de très court en fin de compte.
Car avant tout, on voit le film pour la relation qui unit Tom Hardy, qui a vraiment une tronche de déterré dans l'histoire, et ce symbiote qui lui fait étendre ses bras et jambes, et parle comme un charretier en voulant manger tout le monde. Car oui, le personnage a tout le temps faim, quitte à manger du surgelé ou du poulet dans la poubelle. C'est vraiment ça qui fait le sel, avec des gros guillemets, du film, plus que l'artillerie lourde qu'on voit, même si j'admets que la course-poursuite dans San Francisco est assez réussie et lisible.


D'ailleurs, le réalisateur semble tellement obsédé par Venom (et Tom Hardy), qu'il en oublie qu'il y a un méchant, joué par Riz Ahmed (acteur excellent dans Night call) et l'erreur de casting qu'est Michelle Williams, qui est la tristesse même sur un écran, même si elle aura UN rôle à jouer, pour quelques secondes, dans la survie de Venom. Ce dernier est un personnage graphiquement réussi, avec sa gueule qui lui donne l'impression d'avoir un immense rictus, même si encore une fois, on aurait aimé le voir bouffer des gens au lieu que ça soit fait hors champ.


D'où le petit plaisir que j'ai eu devant ce film, où il y a bien pire dans les adaptations de comics sur grand écran ; je bous rappelle X-Mens origins ou Dark Phoenix ? Les exemples pires que Vénom ne manquent pas... Espérons que la suite saura se montrer un peu plus généreuse en violence frontale.

Boubakar
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le 12 nov. 2020

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Boubakar

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