L'intrigue se passe sur la Cité des Mille Planète, un regroupement de plateforme spatiale et vaisseaux qui grossit chaque année et à chaque rencontre. Devenu le fief de l'alliance des races intelligentes de la galaxie. Valérian et Laureline, sont en mission pour récupérer du marché noir un réplicateur (pas celui de stagate) dernier représentant de son espèce. Cette créature est au centre d'une histoire liée à la planete paradisiaque Mül qui a été détruite suite à la chute de vaisseaux spatiaux.


Le film est un peu longue a démarrer, bien que servant à expliquer l'origine du lieu où va se dérouler l'histoire. La narration tarde à entrer dans le vif du sujet pour nous présenter Valerian et Laureline. Mais les jalons posés, on entre dans le film pour ne plus en sortir.


Visuellement comme attendu, ce film est une bonne claque. tous les décors sont uniques et beaux. Les effets spéciaux sont réussis (la scène sous-marine est impeccable. La patte du réalisateur se fait sentir par la richesse de l'univers. Luc Besson se lâche pour créer cette cité ainsi que les autres mondes où vont nos héros. Décors paradisiaques, district très prononcés de la cités, personnalités des races, la force créatrice est là.
La planète Mül est un vrai paradis où l'on découvre son peuple. L'effet progressif des chutes de vaisseaux commencent peu à peu à modifier le paysage de façon convaincante.
J'ai été impressionné par le concept du marché dimensionnel avec lunette de réalité virtuelle. Jamais vu d'équivalent. Le voir au cinéma est recommandé pour en profiter.
Pareil pour une bataille spatiale, assez courte mais qui montre le savoir faire du bonhomme. Ca brille de partout, l'action est rapide mais pas floue. On en redemanderait plus.


Côté créativité, les environnements et les extraterrestres sont originaux et bien modélisés. On retrouve d'ailleurs l'essence de la BD. La diversité sera le maître mot du film et avec cette qualité visuelle, cela vaut de le voir au cinéma (ou sur un bon support HD).


Niveau rythme, là encore Besson fait un gros travail. Pas un instant on ne s'ennuie sans pour autant surcharger le film, cela reste très fluide. le film se déroule sous nos yeux sans qu'on ne se lasse. Peut importe le style de la scène (discussion, action, panorama, suspense etc.) on reste pris par l'histoire ou ce qui se déroule. Rarement de redondance, les décors et situations sont variées. C'est vraiment plaisant. On passe d'un marché dimensionnel à une cité géante avec des bars à striptease des palais style africain, une balade sous marine etc. La surprise est au rendez-vous.


Je souligne quand même une petite dérive de Besson lors d'une course poursuite qui se révèle au final être un prétexte pour repasser par tous les décors ayant servi à la présentation de la cité. Alors que normalement il avait juste à faire une petite ligne droite. Entre recyclage de plan et vouloir trop en faire.


Après les points forts du réalisateur, les points faible. Le travers de Besson c'est d'avoir des scénarios light un peu trop américanisés. Le film n'échappe pas à la règle. Le scénario est assez commun, linéaire à la limite de prévisible, soit peu de surprise en fin de compte sur l'ensemble du scénario. Si l'on dénote un certain humour à la française assez subtile (qui ne devrait pas plaire aux américain), l'ensemble est bien dans la logique des blockbuster. Tout est dans l'ensemble convenu et ne se rapproche pas tant que ça des histoire de l'univers de Valerian et Laureline.


Lors de la présentation de l'expansion de la zone de radioactivité étendue on voit qu'elle correspond à la presque moitié de la cité... ce qui m'a paru un peu étonnant et qu'il y avait un truc. Mais pas assez pour me donner le fil conducteur. Non ça c'est quand un mulien était dans la salle de torture et ensuite quand le commandeur à dit à son escorte d'agir dans 1heure (tuer tout le monde). Il restait plus grand chose à découvrir.


Autre point faible se serait au niveau des personnages de Valerian et Laureline. L'écriture des héros est voulu pour les rendre complémentaire mais très clairement la partie émotionnelle n'est pas maîtrisée. On se retrouve presque avec le cliché duo homme femme. Le tout servit pas des acteurs qui ne semble pas non plus trop connaître leurs personnages et des situations inégales dans tout le film.


Le choix des acteurs, car visiblement le budget effet spéciaux ayant été important, il y a eu une coupe dans le budget.
Dane Dehaan n'est pas à son 1er film mais ici il nous interprete un Valerian atteint de paralysie faciale à tendance somnolent à tête d'alcoolique. Je ne le sens pas du tout dans le personnage. Pas de carrure et l'esprit d'un ado au vu de sa gestion des sentiments et expression faciale. Défaut d'écriture ou difficulté à jouer le rôle? Ici Valérian est un macho prétentieux courageux et un peu trop téméraire.
Au final il ne se sortira que peu souvent des situations dans lesquelles il tombe. Soutenu par Laureline qui se révèle presque comme le personnage dominant du duo. On le verra galéré tout le long du film dans sa relation avec elle, emprisonné dans une sorte d'armure émotionnelle.


Si Cara Delevingne s'en sort un peu mieux dans sa prestation mais ne sera pas non plus très convaincante. Ce n'est pas non plus son premier film, mais il semble que là aussi son personnage ait été écrit pour être figé avec une posture tantôt figée tantôt dans la mimique faciale forcée . Laureline est consciencieuse, anti conformiste, pacifique et plus facilement ouverte à l'émotion que Valérian. Une complémentarité assez affichée mais un peu trop souvent la place en personnage fort. c'est clairement elle qui domine le duo en jouant sur les sentiments de Valérian.


C'est d'ailleurs ce problème de gestion des émotions des personnages avec cette situation amoureuse d'enfant de collègue qui gâche un peu l'ensemble.


Se courant autour tout le long du film à la je t'aime moi non plus, Valérian dévoilera tôt ses sentiments de façon abrupte et continuera d'être dominé par ses hormones. Laureline y répondra par des refus doublés de conseils pour aider Valérian. Petit à petit le héros va tomber dans la dérive du prince charmant près à n'importe quoi pour répondre aux attentes de sa belle. Enfin bon attente un peu clichée qui revient à dire ce qu'elle veut entendre et lui offrir ce qu'elle souhaite (je fais un raccourci mais c'est à peu près ça).


La scène de fin où Valérian doit donner le réplicateur est juste plate au possible. Il ne veut pas le donner car c'est son devoir de soldat et Laureline lui dit qu'un homme qu'elle pourrait aimer le donnerait. Alors il lui donne. C'est beau... mais tellement surjoué. La vie d'un peuple est en jeu mais pour le convaincre elle joue sur ses attentes... où est la morale.


Echange de phrase d'idéalisation d'une femme rêveuse et acte irréfléchi d'un homme sans nuance, on est clairement dans de l'amour non maîtrisé et non subtile, limite pré-pubert. Il manque une sacrée dose de finesse et ce n'est pas toujours la force de Besson. Le scénario est assez inégale d'une situation à l'autre. Tantôt les héros sont impassibles (visage de couverture de mag) tantôt ils vont jouer sur la corde sensible. C'est trop décallé pour être cohérent.


Une scène qui m'a fait tilté c'est lorsqu'il tentent de s'enfuir du marché dimensionnel. Une créature leur court après et tue un à un les soldats venus les aider. A la toute fin ils meurent ce qui permet aux héros de sauter dans leur vaisseau. Et toujours avec leur visage impassible ou d'enfant rieur, font comme si de rien n'était... la mort de ces hommes ne les affecte pas... même celui qui plaisantait avec Laureline. La même Laureline qui fait la douce avec une petite bête, qui se veut sauveuse des peuples. C'est complètement incohérent.


Outre cette faiblesse sur les personnages et une histoire assez commune mais une intrigue quand même bonne, le film de Luc Besson est en met plein les yeux et sera un bon divertissement là où ses derniers films était peu ambitieux (Lucy, Minimoys).

GauthierSergent
7
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le 8 août 2017

Critique lue 321 fois

Ko dan

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