Le vide entre les cases

Même si on est loin de la catastrophe intersidérale à laquelle je m'attendais, cette adaptation n'en est pas moins d'une incroyable platitude. Niveau intrigue, je n'ai pas grand chose à dire, étant donné que c'est entièrement pompé sur l'album L'Ambassadeur des Ombres, mais ça me fait doucement rigoler quand je lis que Luc Besson a "écrit le scénario", tant les planches de la BD sont reprises plans par plans. Visuellement, le film est très ambitieux et c'est sans doute son seul point fort, même si il y a un côté artificiel très prononcé. Mon plus gros souci est que le film n'est vraiment jamais ni drôle, ni passionnant, ni surprenant, ni rien du tout. On est juste face à une histoire fade dans un bel enrobage. Ce qui est moins pardonnable, c'est la personnalité donné à Valérian et Laureline, l'un des couples les plus charismatiques de la BD franco-belge, réduit ici à un coureur de jupons et une allumeuse (encore que pour Laureline ça passe encore). Je suis certain qu'avec un casting moins médiatique (et pourquoi pas français tant qu'on y est, non ?), sans doute moins de budget mais plus de sincérité, et un visuel moins tape-à-l’œil mais crédible, il y aurait moyen de faire mieux. Bref, finalement soulagé de ne pas être face à une énorme déception, mais un peu dégoûté de voir l'univers de Valérian et Laureline associé à un space-opera générique essayant de reproduire le miracle du Cinquième Élément.