Le film preferé de Mickael Vendetta
Depuis le temps, on a tous compris qu'Hollywood fonctionne par syllogisme: si Batman est un comics populaire qui a été adapté en blockbuster, alors l'œuvre d'Alan Moore, populaire elle aussi, devra subir le même sort.
Donc soyons franc, V pour Vendetta est au comics originel, ce que sont les éditions "collège" aux grands classiques de la littératures qu'elles tronquent allégrement.
Adios le clivage fascisme VS anarchie, V pour la Warner est un héros ! Joel Silver d'ailleurs le rappellera en interview qu'il n'a vu en lui qu'un super héros. Ce qui est a dix milles lieues du roman graphique, ou le protagoniste s'avère bien souvent aussi effrayant que le système qu'il combat.
Ca serait un euphémisme que de dire que le manichéisme à la cote chez James McTiegue.
Aussi a remarquer, que le dictateur façon 1984 du film, n'est plus censé avoir été élu de façon démocratique.
Car bon, Warner Bros veut que vous sortiez de la salle en maudissant les virus et non pas la démocratie.
Mais malgré tout le mal que je pense du largage de discours politique qu'il a effectué, je dois l'admettre, c'était les règles du jeu.
C'était marqué sur l'affiche que le film est une édition "collège".
Et donc si on se met a regarder "V pour Vendetta" du point de vue duquel son équipe créatrice l'avait toujours vue, il s'avère plutôt sympathique.
Le casting est bien choisi sommes toutes, la voix d'Hugo Weaving n'a jamais eu autant de charisme, les "grosses" scènes d'actions marchent.
Puis chose assez surprenante, certains passages du graphic novel ont été courageusement gardées, comme la lettre que lit Evey en prison, ce qui est étonnant de la part d'un major ou d'ordinaire ce genre de sujet est esquivé ou caricaturé pour plaire au plus grand nombre.
Ainsi "V pour Vendetta" fait un exercice assez méprisé et pour cause, mais qui réussit la ou d'autres ont échoués (*tousse* I am legend *tousse*): une adaptation qui est loin d'être bonne, mais un film loin d'être horrible.