Non que le film ne marche pas du tout, mais je vois vraiment pas l'intérêt d'en faire un film.
Le roman graphique est clairement une tentative expressionniste de retranscrire poétiquement le combat de l'ordre sur le chaos avec pour représentants respectifs 'Big Brother' et 'Guy Fawkes'.
S'il y a un point d'attache thématique, Alan Moore était loin de tenter de raconter une histoire.
Or, marketing oblige, le film s'évertue à jouer les conteurs consciencieux : acte I, II, III... Effets d'annonce/paiements... Retournements de situation, choix cornéliens, etc.
Si demain Joel Silver annonçait la mise en chantier de Paroles de Jacques Prévert, je ne serais pas plus surpris.
Le résultat est bien évidemment techniquement irréprochable, mais vraiment trop maladroit dans son élaboration et, in fine, sans trop d'intérêt.