Après le surestimé mais néanmoins fort sympathique "Get Out", voici US, que je n’ai pas trouvé meilleur ni moins bon. Ils excellent tous les deux dans la forme (le prologue de US est par ailleurs brillant) et, même si cela suffit à faire palpiter une certaine presse, ne se foulent pas trop dans le fond. Sans spoiler, je pense que cette parabole nous dit que la nouvelle menace terroriste est nous-même, l’américain en somme (le 11:11 comme un nouveau 9:11 ou encore le double sens de "us"), et elle nous balance aussi, ce qui est finalement propre au genre, la lutte des classes. S’il se la joue M. Night Shyamalan en moins efficace (hé ho, ça va, on a tout compris depuis le début !), ce cauchemar réussi son pari de l’effroi, du grotesque et de l’humour. Les blagues s’infiltrent brillamment et rendent légère la folie ambiante. Parce qu’efficace, US est au-dessus de la production actuelle. N’en demeure pas moins qu’elle manque un peu trop de singularité pour être importante.