Bug dans l'au-delà

Cinquième réalisation du tandem Powell Pressburger , à la base une commande officielle visant à améliorer les relations Anglais Américains, et dont les deux cinéastes ont fait un film original, mi fantastique mi romance: des effets visuels nous promenant avec bonheur entre noir et blanc et couleurs somptueuses censées représenter la Vie sur terre, et l'Amour, bien sûr.

Seconde Guerre mondiale : un aviateur anglais tente un dernier appel radio signalant que son avion en feu vient d'être touché par la DCA et qu'il s'apprête à sauter...sans parachute!

Le drame s'annonce, inéluctable: un ultime contact, deux êtres qui se découvrent, lui et sa bravoure presque désinvolte, sensible à cette voix juvénile pleine d'empathie et de désespoir, elle, jeune Américaine sentimentale prête à tomber amoureuse de cet homme en qui elle voit déjà un héros.

Mais les bugs se produisent aussi dans l'au-delà et Peter Carter ne pointera jamais au bureau des entrées célestes où la "vie" revêt une organisation militaire et sans charme, hormis la présence, pleine d'humour et de préciosité, du messager dépêché sur terre pour ramener l'aviateur en goguette : un Français guillotiné à la Révolution.

L'Amour plus fort que la Mort, des scènes très émouvantes lors des aller-retour incessants des deux héros entre Terre et Au-delà et une belle interprétation d'un jeune David Niven farouchement déterminé à gagner son procès, celui de la vie avec June, Kim Hunter, fraîche et touchante dans ce rôle de jeune amoureuse à la vie à la mort.